5 days ago
Guillaume Tabard : «Hypothèse d'une nouvelle dissolution, une deuxième erreur ne corrigerait pas la première»
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CONTRE-POINT - Dans cette hypothèse qui ne permettrait toujours pas à un gouvernement d'agir, il serait difficile que la pression ne se concentre pas sur l'auteur d'une double faute.
De la « clarté dans nos débats ». De « l'ambition pour notre pays ». Le « besoin d'une majorité pour agir ». Le refus des « arrangements » et des « solutions précaires ». Le choix d'« écrire l'histoire plutôt que de la subir ». Le retour à « la sérénité et la concorde ». Relire aujourd'hui les explications énumérées le 9 juin 2024 par Emmanuel Macron pour justifier la dissolution prêterait presque à sourire. Tout ce que le chef de l'État voulait éviter s'est au contraire produit ou amplifié.
Il est paradoxal et révélateur que la date à partir de laquelle le président de la République retrouve l'usage de cette arme constitutionnelle soit à ce point soulignée. Paradoxal parce qu'il est rare après une erreur ou une faute de guetter le moment où elle pourra être commise une nouvelle fois. Révélateur car envisager, même pour la forme, une nouvelle dissolution, c'est souligner à quel point celle de l'an passé a produit l'effet le plus détestable qui soit sur…