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Guillaume Tabard : «Hypothèse d'une nouvelle dissolution, une deuxième erreur ne corrigerait pas la première»

Guillaume Tabard : «Hypothèse d'une nouvelle dissolution, une deuxième erreur ne corrigerait pas la première»

Le Figaro2 days ago
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CONTRE-POINT - Dans cette hypothèse qui ne permettrait toujours pas à un gouvernement d'agir, il serait difficile que la pression ne se concentre pas sur l'auteur d'une double faute.
De la « clarté dans nos débats ». De « l'ambition pour notre pays ». Le « besoin d'une majorité pour agir ». Le refus des « arrangements » et des « solutions précaires ». Le choix d'« écrire l'histoire plutôt que de la subir ». Le retour à « la sérénité et la concorde ». Relire aujourd'hui les explications énumérées le 9 juin 2024 par Emmanuel Macron pour justifier la dissolution prêterait presque à sourire. Tout ce que le chef de l'État voulait éviter s'est au contraire produit ou amplifié.
Il est paradoxal et révélateur que la date à partir de laquelle le président de la République retrouve l'usage de cette arme constitutionnelle soit à ce point soulignée. Paradoxal parce qu'il est rare après une erreur ou une faute de guetter le moment où elle pourra être commise une nouvelle fois. Révélateur car envisager, même pour la forme, une nouvelle dissolution, c'est souligner à quel point celle de l'an passé a produit l'effet le plus détestable qui soit sur…
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Macron et Starmer prêts à signer un engagement historique sur la dissuasion nucléaire
Macron et Starmer prêts à signer un engagement historique sur la dissuasion nucléaire

Le HuffPost France

time26 minutes ago

  • Le HuffPost France

Macron et Starmer prêts à signer un engagement historique sur la dissuasion nucléaire

INTERNATIONAL - Un engagement historique. La France et le Royaume-Uni sont prêts à « coordonner » leur dissuasion nucléaire et à protéger l'Europe de toute « menace extrême », ont annoncé ce mercredi 9 juillet les deux pays. Il s'agit d'une évolution majeure de leur doctrine dans le contexte de la dégradation de la sécurité européenne. À l'occasion d'une visite d'État au Royaume-Uni, le président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer vont signer jeudi cette nouvelle déclaration, qui « affirmera pour la première fois que les moyens de dissuasion respectifs des deux pays sont indépendants mais peuvent être coordonnés », ont indiqué le ministère britannique de la Défense et la présidence française. Ils ajoutent « qu'il n'existe aucune menace extrême sur l'Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays », sans préciser la nature de cette réponse. Emmanuel Macron avait ouvert depuis plusieurs mois le débat du partage de la dissuasion nucléaire avec les voisins du continent européen. « Un groupe de supervision nucléaire » La souveraineté sur la décision d'engager le feu nucléaire reste entière, mais « tout adversaire menaçant les intérêts vitaux du Royaume-Uni ou de la France pourrait être confronté à la puissance des forces nucléaires des deux nations », affirment les deux pays. « C'est vraiment une étape supplémentaire avec un degré de coordination inédit au niveau militaire et politique », souligne auprès de l'AFP Heloïse Fayet, chercheuse sur les questions nucléaires à l'Institut français des relations internationales (Ifri). Selon la présidence française, « un groupe de supervision nucléaire », coprésidé par l'Élysée et le Cabinet Office britannique, sera également chargé de « coordonner la coopération croissante dans le domaine de la politique, des capacités et des opérations ». Cela fait 30 ans, depuis la déclaration conjointe dite de « Chequers » en 1995, que le Royaume-Uni et la France - seules puissances nucléaires en Europe occidentale - n'avaient pas fait évoluer le principe encadrant leur coopération en matière de dissuasion. Celle-ci stipulait que les deux pays « n'imaginent pas de situation dans laquelle les intérêts vitaux de l'un des deux pays (...) pourraient être menacés sans que les intérêts vitaux de l'autre le soient aussi ». Mais sans évoquer la réponse mobilisée en cas de menace. Guerre en Ukraine et incertitudes sur l'engagement américain Depuis, le contexte sécuritaire et militaire a changé en Europe, en particulier depuis l'invasion russe de l'Ukraine déclenchée par la Russie en 2022. L'incertitude sur l'engagement des États-Unis vis-à-vis de leurs alliés européens et de l'Otan sous la présidence de Donald Trump a également poussé plusieurs pays à s'interroger sur la solidité de la garantie de sécurité américaine. Ce renforcement de la coopération en matière de défense promet d'être l'annonce majeure du sommet bilatéral franco-britannique que doivent présider Keir Starmer et Emmanuel Macron jeudi à Downing Street. Ils doivent aussi annoncer une accélération du programme conjoint de missiles de croisière Scalp/Storm Shadow et lancer la « nouvelle phase » de leur projet conjoint de futurs missiles de croisière et de missiles antinavires, selon Londres. Les accords de coopération bilatéraux de Lancaster House en 2010 avaient entériné la création d'une force expéditionnaire conjointe (CJEF) franco-britannique. Elle aura désormais vocation à constituer le « socle » de la « coalition des volontaires » que Paris et Londres ont lancée début 2025, qui réunit une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l'Ukraine et dans la garantie d'un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou. Keir Starmer et Emmanuel Macron doivent d'ailleurs présider jeudi une réunion en visioconférence de la coalition, à laquelle devraient participer des représentants américains, selon l'Élysée.

Agression d'un médecin à Lille: deux hommes condamnés à un an de prison ferme
Agression d'un médecin à Lille: deux hommes condamnés à un an de prison ferme

Le Figaro

time5 hours ago

  • Le Figaro

Agression d'un médecin à Lille: deux hommes condamnés à un an de prison ferme

Deux hommes de 22 et 29 ans, ont été condamnés à un an de prison ferme, pour avoir agressé un médecin de SOS Médecins à Lille. Les deux prévenus, un oncle et son neveu vêtus de t-shirts noir et blanc ont été reconnus coupables de «violence aggravée» en réunion, suivie d'incapacité n'excédant pas huit jours. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet et les a condamnés à 12 mois d'emprisonnement ferme, peine avec bracelet. Ils sont également condamnés à 1.000 euros de dommages pour préjudice moral et interdiction de paraître à l'antenne de SOS Médecins. L'agression commise le 2 juillet en fin de journée à l'antenne lilloise de SOS Médecins, à Lille-Moulins (sud de la ville) avait entraîné une grève de SOS médecins, qui avait évoqué une «expédition punitive». À l'audience, ils ont reconnu partiellement les faits, et exprimé des regrets. Selon des témoins, plusieurs fois, ils auraient traité le médecin de «pédophile». À la barre, le plus jeune a reconnu qu'«il n'y a aucune logique à dire pédophile, ma sœur est majeure». Publicité Sans antécédents judiciaires, les deux hommes, le plus âgé travaillant dans l'hôtellerie, le plus jeune étudiant et ambulancier, ont expliqué être venus pour des explications avec le médecin après que le plus jeune eut appris que sa sœur, 21 ans, était rentrée d'une consultation en pleurs. La jeune femme avait été reçue pour des maux de ventre en début d'après-midi par ce médecin, exerçant depuis 26 ans à l'antenne lilloise de SOS Médecins. Elle aurait dit à sa mère au téléphone que le médecin l'avait questionnée, lui avait posé la main sur le ventre, et suggéré de perdre du poids. Elle a depuis porté plainte pour agression sexuelle, a indiqué la présidente du tribunal. «On est dans un dossier où il n'y a que la connerie humaine» «Je reconnais que ce qui a été fait n'est pas à faire, s'introduire dans un cabinet médical, c'est quelque chose qu'on regrette», a déclaré le plus jeune, fines lunettes et cheveux mi-longs. Ayant entendu la conversation téléphonique entre sa sœur et sa mère, il s'est rendu chez SOS Médecins avec son oncle, faisant irruption dans le cabinet du médecin en obligeant des patients présents à partir. Le médecin, insulté, reçoit du plus jeune, boxeur confirmé, trois coups au front, et un coup de la paume du plus âgé, avant qu'un autre médecin fasse fuir le duo. «On est dans un dossier où il n'y a que la connerie humaine» a déclaré à la barre la victime, chemise claire et cheveux gris. «Le simple fait de dire non, c'est quelque chose qui est extrêmement pénible», a-t-il ajouté. Pour l'avocat du conseil de l'ordre des médecins du Nord et l'ordre national, Florian Munga et sa consoeur Julien Paternoster cette audience a été «très éprouvante pour tous les médecins. Les médecins ont un message a faire passer: plus jamais ça.» Dans ses réquisitions, la procureure a estimé que les prevenus avaient présenté des «excuses de façade». «Ils débarquent à SOS médecins, utilisent un faux prétexte» sont «décrits avec un ton agressif», insultent le médecin, disent «on va te tuer» au standardiste. Selon la procureure, ils voulaient «régler leurs comptes pour des prérogatives qu'ils se sont arrogées de justiciers».

Une journaliste de France 2 porte plainte contre des agriculteurs mécontents d'un reportage sur les militants anti-bassine
Une journaliste de France 2 porte plainte contre des agriculteurs mécontents d'un reportage sur les militants anti-bassine

Le Parisien

time6 hours ago

  • Le Parisien

Une journaliste de France 2 porte plainte contre des agriculteurs mécontents d'un reportage sur les militants anti-bassine

Une journaliste de France 2 a porté plainte ce mercredi après avoir été prise à partie par des agriculteurs la veille. Elle tournait alors un reportage à Ferrières (Charente-Maritime) sur la dégradation de réserves d'irrigation contestées, pour lequel elle interrogeait un militant anti-bassine . Non loin d'une des retenues d'eau concernées, cette rédactrice du bureau de la chaîne à Poitiers et une JRI interrogeaient un porte-parole du collectif « Bassines Non Merci » (BNM), qui s'oppose à ces réserves d'irrigation dans la région. Quatre agriculteurs ont alors « déboulé comme des furieux dans des voitures en nous disant 'Dégagez d'ici ou ça va mal finir'. C'était très violent », a relaté Anne Guillé-Épée à une correspondante de l'Agence France-Presse (AFP). « Ils ont hurlé, en particulier sur Jean-Jacques Guillet (le militant de BNM, ndlr). Ils l'ont bousculé et mon genou a été heurté par le pied de la caméra. J'ai eu peur qu'ils nous tapent dessus. Nous avons dû remballer notre matériel et partir », a ajouté la journaliste, qui a porté plainte pour menaces notamment. Le Syndicat national des journalistes a dénoncé « une grave entrave à la liberté d'informer ». « Ils sont arrivés comme des cow-boys », a abondé Jean-Jacques Guillet. « L'un d'entre eux était particulièrement excité, il voulait me 'casser la gueule', il m'a insulté, a essayé de me taper, a fait tomber mes lunettes, donné des coups de pied dans ma voiture. Les trois autres l'ont calmé ». Contacté par l'AFP, l'un des mis en cause a nié toute agression physique. « On a juste parlé fort. On était énervé, on y a été à quatre, mais ce n'étaient que des mots », assure Jean-Philippe Rousseau. « Un voisin nous a prévenus de la présence de Jean-Jacques Guillet. On est venu pour le faire dégager de là. Les journalistes étaient sur un chemin communal, mais lui sur un terrain privé. Pour nous, c'était vraiment de la provocation qu'il vienne se faire filmer alors que juste avant, ils sont venus vandaliser nos réserves », a ajouté l'agriculteur. La dégradation, le week-end dernier, de quatre retenues d'eau servant à l'irrigation en Charente-Maritime, Charente et Vendée, a été revendiquée par un collectif d'opposants à la loi Duplomb adoptée mardi au Parlement, qui vise notamment à faciliter leur construction. « Ils se sont juste donné un autre nom », assure l'agriculteur en accusant BNM.

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