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« Mascus », « incels »… Ces hommes qui haïssent l'émancipation des femmes
« Mascus », « incels »… Ces hommes qui haïssent l'émancipation des femmes

Le Parisien

time11-07-2025

  • Entertainment
  • Le Parisien

« Mascus », « incels »… Ces hommes qui haïssent l'émancipation des femmes

Écoutez Code source, le podcast d'actualité du Parisien Sur votre smartphone ou votre tablette, écoutez Code source et abonnez-vous sur : Résumé. Le vendredi 27 juin, un attentat est déjoué dans la région de Saint-Étienne (Loire). Un jeune homme de 18 ans, qui transportait dans son sac des couteaux, est arrêté juste avant son passage à l'acte. Il avait revendiqué être un « incel », du nom de ce mouvement masculiniste de « célibataires involontaires » qui jugent les femmes responsables de leur célibat. Depuis le mouvement MeToo, les masculinistes réactionnaires haussent le ton . Sur les réseaux sociaux, leurs vidéos pullulent et font plusieurs millions de vues. Alex Hitchens , La Menace ou encore Killian Sensei sont des influenceurs nostalgiques d'un modèle patriarcal poussiéreux. À longueur de vidéo, ils étalent leur vision dégradante de la femme d'aujourd'hui, et donnent des clés à leur public pour trouver l'élue respectable avec qui ils pourront construire leur vie. Code source décrypte le mouvement masculiniste et ses violences avec Elsa Mari, journaliste spécialiste jeunesse au service Société du Parisien. Crédits. Direction de la rédaction : Pierre Chausse - Rédacteur en chef : Jules Lavie - Reporter : Barbara Gouy - Production : Thibault Lambert, Pénélope Gualchierotti et Anaïs Godard - Réalisation et mixage : Julien Montcouquiol - Musiques : François Clos, Audio Network - Archives : CBC News, Alex Hitchens et Killian Sensei. À propos de Code source. Code source est le podcast quotidien d'actualité du Parisien. Des histoires racontées par les journalistes de la rédaction ou par celles et ceux qui les ont vécues directement. Un rendez-vous porté par le présentateur Jules Lavie et la reporter Ambre Rosala, à retrouver du lundi au vendredi à partir de 18 heures sur ou sur les principales plates-formes d'écoute. Un commentaire ? Écrivez-nous par courriel à codesource@ ou interpellez-nous sur Twitter ( @codesource )

Parlons des incels sans leur tendre le micro
Parlons des incels sans leur tendre le micro

La Presse

time09-07-2025

  • Politics
  • La Presse

Parlons des incels sans leur tendre le micro

« À plusieurs reprises, des mères de jeunes garçons m'ont confié avoir surpris leurs fils en train de consommer du contenu masculiniste, sans savoir comment les empêcher d'y adhérer », écrit l'auteure. Spécialiste du mouvement des « célibataires involontaires », l'auteure réfléchit à la meilleure façon de déconstruire leur discours parfois violent Océane Corbin Doctorante en communication à l'Université du Québec à Montréal Partout, le même constat : des extraits de contenus masculinistes, des idées virales issues de la manosphère, et des comptes soigneusement mis en lumière. Depuis qu'un attentat terroriste incel a été déjoué début juillet en France, les médias français ont abondamment commenté l'évènement. Doctorante à l'Université du Québec à Montréal, j'étudie le mouvement des incels (involuntary celibates) depuis près de trois ans. Le mot incel désigne ces hommes qui souhaiteraient avoir des relations romantiques ou sexuelles avec des femmes, sans y arriver, et qui tiennent souvent le féminisme pour principal responsable de cette situation. Pendant plusieurs mois, j'ai analysé les messages publiés sur un forum incel réputé pour la violence des propos partagés, où les tueurs masculinistes sont adulés. Dans une récente entrevue radio⁠1, je soulignais déjà la tension que représente le fait de parler de cette communauté : comment informer la population du phénomène sans lui faire de la publicité ? Cette question semble avoir été peu considérée par la plupart des médias français. Chaînes YouTube largement relayées, ou encore influenceurs masculinistes mis en avant (voire interviewés) : les médias offrent, souvent sans s'en rendre compte, une tribune privilégiée à des idées susceptibles de causer de graves dommages. La presse écrite ne fait pas exception : « timide », « juvénile », « qui voulait devenir ingénieur », tels sont les mots utilisés dans les premiers articles diffusés par Le Monde⁠2, Le Parisien ou Libération. Alors que les tueurs incels sont systématiquement cités, les victimes, elles, brillent par leur absence. La manière dont les sujets sont médiatiquement présentés influence drastiquement la façon dont ceux-ci sont perçus par le public. Aujourd'hui, le phénomène des incels continue d'être largement considéré comme un problème individuel, souvent expliqué (et parfois, à tort, justifié) par des facteurs tels que la santé mentale fragile ou la solitude. La série anglaise Adolescence en est le parfait exemple : en réalisant une petite enquête⁠3 sur le forum après sa diffusion, j'ai pu observer qu'une quantité importante d'utilisateurs étaient en réalité satisfaits de la popularité de la série. Selon eux, cela accroît leur visibilité et leur potentiel de recrutement. « Parfait, ça veut dire que l'inceldom se propage », écrit un utilisateur du forum après la diffusion de la série Adolescence. Accompagner, oui. Victimiser, non. À plusieurs reprises, des mères de jeunes garçons m'ont confié avoir surpris leurs fils en train de consommer du contenu masculiniste, sans savoir comment les empêcher d'y adhérer. Je leur réponds généralement qu'il n'y a pas de solution universelle, mais que d'après ce que j'ai pu observer, les condamner immédiatement pourrait en réalité être contre-productif. En effet, les adolescents qui se sentent interpellés par leurs idées entrent rapidement dans une dynamique de victimisation : une des thèses principales que les incels défendent est que le féminisme serait la cause centrale de leurs difficultés relationnelles. Cette idée est particulièrement problématique, car elle avance que c'est parce que les femmes sont plus libres – et ont maintenant le choix de fréquenter qui elles veulent, d'ouvrir un compte en banque, et de travailler – qu'ils n'arrivent pas à se mettre en couple. Avant qu'ils ne basculent dans la radicalisation, il est important de comprendre les visions défendues par le mouvement, les décortiquer, et expliquer en quoi celles-ci sont nocives. Il faut prendre ces hommes au sérieux, sans les excuser. Pour agir efficacement, il est primordial de présenter la situation telle qu'elle est réellement : un phénomène social complexe, qui nécessite une collaboration entre la recherche, l'intervention, les systèmes de modération et l'éducation. Puisque le problème est structurel, la réponse ne peut venir que d'une action collective. 1. Écoutez « Le phénomène des célibataires involontaires et leur impact sur la société » 2. Lisez « Un masculiniste revendiqué âgé de 18 ans, qui souhaitait commettre un attentat dans la région de Saint-Étienne, a été mis en examen » 3. Lisez « 'Elle l'a bien cherché' : que disent les incels de la série Adolescence ? » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

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