Dernières actualités avec #migrant


Le Figaro
15-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Pas-de-Calais : un migrant retrouvé mort dans une zone logistique
Le corps d'un homme a été retrouvé sans vie dans la zone d'activité du Pas-de-Calais d'où partent les camions vers le Royaume-Uni, qui attire toujours de nombreux migrants malgré le renforcement des dispositifs de sécurité. Un migrant a été découvert mort ce mardi 15 juillet dans une zone d'activité du Pas-de-Calais d'où partent des camions pour la Grande-Bretagne, a appris l'AFP auprès de la préfecture du département, qui confirme une information du quotidien Nord Littoral. Le corps de ce migrant a été découvert vers 5h30 dans la zone d'activité Transmarck, à Marck, près de Calais, a expliqué la préfecture. L'homme est «vraisemblablement» tombé d'un poids lourd sur lequel il tentait de monter mais l'enquête devra le déterminer, précise la même source. Volonté d'entrer clandestinement au Royaume-Uni Des migrants désireux de gagner l'Angleterre gravitent souvent autour de cette zone d'activités logistiques et de transports, espérant pouvoir monter dans la remorque d'un camion pour entrer clandestinement en Angleterre, malgré le renforcement des dispositifs de sécurité autour du port de Calais et du tunnel sous la Manche. Publicité Face à cette sécurisation renforcée, la plupart des candidats à l'exil se sont rabattus vers des traversées maritimes clandestines à bord d'embarcations de fortune, une solution généralement beaucoup plus coûteuse pour eux. Morts fréquentes sur la route et sur la mer Mi-mai, un migrant érythréen était déjà mort à Marck après avoir été percuté par un poids lourd sur lequel il tentait de monter. Début février, un autre migrant, également érythréen, était décédé après avoir été percuté par un poids lourd sur l'autoroute A16. Depuis le début de l'année, 17 personnes sont par ailleurs mortes en tentant de rallier l'Angleterre par la mer, selon le ministère de l'Intérieur français.


La Presse
14-07-2025
- Politics
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Le prochain chapitre de la tragédie haïtienne sera signé Trump
Un migrant haïtien détenu par des agents du U.S. Immigration and Customs Enforcement (ICE) à New York, en mai Aux États-Unis en 2025, c'est maintenant une réalité. D'ici moins de deux mois, à partir du 2 septembre prochain, 525 000 ressortissants haïtiens risquent l'expulsion vers leur pays d'origine largement contrôlé par des gangs armés. Gilles Rivard Fellow à l'Institut d'études internationales de Montréal (IEIM) de l'UQAM et ancien ambassadeur du Canada à Port-au-Prince Leur statut de résident temporaire sera révoqué bien qu'une bonne partie d'entre eux aient été accueillis aux États-Unis il y a plus de 15 ans, à la suite du tremblement de terre de 2010. Pour le département de la Sécurité intérieure des États-Unis, le retour dans leur pays n'est pas un problème puisque Haïti est jugé « sûr », selon son analyse. Au même moment, le département d'État américain déconseille aux ressortissants américains de voyager en Haïti en raison de la violence, de l'insécurité et des risques élevés de kidnapping. Cette annonce faite il y a quelques semaines est rapidement tombée dans l'oubli comme la majorité des nouvelles traitant d'Haïti d'ailleurs. On aurait pu penser que le gouvernement haïtien, par l'intermédiaire du Conseil présidentiel de transition (CPT), aurait réagi avec force et alerté la diaspora haïtienne, les organisations internationales et les pays amis. Si peu ! Les préoccupations du CPT sont malheureusement ailleurs. PHOTO CLARENS SIFFROY, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE De gauche à droite : les membres du Conseil présidentiel de transition Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils, Smith Augustin et le premier ministre d'Haïti, Alix Didier Fils-Aimé, en 2021 Rappelons-nous que le CPT a été mis en place avec l'appui de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et des principaux pays amis en avril 2024. On pensait bien avoir trouvé à ce moment l'approche permettant de dénouer cette crise constitutionnelle qui n'en finit plus. Erreur ! Que se passe-t-il avec le CPT 15 mois plus tard ? En lisant Le Nouvelliste, quotidien haïtien sérieux et respecté, on apprend que le CPT gère des crises internes et que trois de ses membres sont accusés de corruption par les Nations unies. Quant aux élections prévues pour février 2026, on n'en parle même pas. Pourtant, celles-ci sont la clef du rétablissement de la stabilité dans ce pays. Plein les bras Ce gouvernement intérimaire, aussi inefficace, soit-il, aurait tout intérêt à combattre avec énergie cette décision controversée des autorités américaines pour deux raisons. D'abord, le retour d'Haïtiens qui ont quitté le pays depuis des années pourrait grossir les rangs des démunis et des déplacés alors que le pays en a déjà plein les bras avec la situation actuelle. Des expulsés risquent de rejoindre les bandes armées si pour ces gens c'est le seul moyen de subsister. En second lieu, ce qui a permis à Haïti de survivre malgré toutes les épreuves et les crises qu'a connues le pays depuis plus de 40 ans, ce sont les transferts de fonds des communautés haïtiennes vivant à l'étranger. Ces transferts d'argent sont plus importants que toute l'aide internationale réunie et permettent aux familles haïtiennes de subsister dans un contexte très difficile. En 2022, ces transferts de fonds totalisaient 2,8 milliards de dollars américains : quatre fois la somme des exportations 1. L'expulsion de milliers d'Haïtiens vivant aux États-Unis avec des emplois bien rémunérés privera leurs familles en Haïti d'une bonne partie de cet argent. À partir du moment où le sort d'un demi-million d'Haïtiens n'est pas une priorité pour le Conseil présidentiel de transition, comment en faire une priorité pour la communauté internationale ? Comment se mobiliser face à cette décision inhumaine du gouvernement américain ? Et si ce n'était que cela ? Avec l'absence pour encore des années d'un président désigné à la tête d'un gouvernement légitime, cette stabilité essentielle pour faire d'Haïti un pays où l'on peut vivre n'est pas envisageable. Pendant ce temps, le pays sombre lentement mais sûrement dans le chaos. Le nombre de déplacés fuyant la violence et l'insécurité ne cesse de s'accroître. La semaine dernière, une nouvelle étape de l'autodestruction du pays a été franchie par les gangs armés avec l'incendie de l'hôtel Oloffson 2, un symbole du patrimoine architectural, de la culture et de la vie sociale du pays. Où cela s'arrêtera-t-il ? Hélas, on peut déjà écrire les prochains chapitres de cette tragédie. Les boat people se multiplieront dans la mer des Caraïbes. Les affrontements frontaliers avec la République dominicaine deviendront plus nombreux et plus violents, accroissant l'instabilité régionale. Le contingent militaire du Kenya actuellement embourbé dans le pays ne réussit à contrôler que 20 % de la capitale. Cette mission est un échec. On en arrivera à l'inévitable, soit envisager l'envoi d'une nouvelle mission des Nations unies afin de ramener une certaine stabilité en Haïti. Plusieurs de mes contacts en Haïti souhaitent que ce scénario se matérialise, et rapidement. Y a-t-il d'autres solutions ? 1. Consultez l'Étude rétrospective sur les transferts de fonds de la diaspora haïtienne 2. Lisez la chronique « Violences en Haïti : Nous n'irons plus à l'Oloffson » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
10-07-2025
- Politics
- La Presse
Un juge suspendra le décret de Donald Trump sur la citoyenneté
Une migrante se faufile à travers une clôture avoir traversé le Rio Grande pour entrer aux États-Unis depuis le Mexique à La Joya, au Texas. (Concord) Un juge fédéral du New Hampshire a annoncé jeudi qu'il autoriserait une action collective incluant tous les enfants concernés par le décret du président Donald Trump mettant fin à la citoyenneté par le droit du sol et accorderait une injonction préliminaire pour le bloquer. Holly Ramer et Mike Catalini Associated Press Le juge Joseph LaPlante a annoncé sa décision après une audience d'une heure et a indiqué qu'une ordonnance écrite suivrait. Cette ordonnance comprendra un sursis de sept jours pour permettre un appel, a-t-il précisé. Le groupe est légèrement plus restreint que celui demandé par les plaignants, qui incluaient initialement les parents comme plaignants. L'action en justice a été déposée au nom d'une femme enceinte, de deux parents et de leurs enfants en bas âge. Elle fait partie des nombreuses actions en justice qui contestent le décret de M. Trump visant à refuser la citoyenneté aux personnes nées de parents résidant illégalement ou temporairement aux États-Unis. Les plaignants sont représentés par l'Union américaine pour les libertés civiles (American Civil Liberties Union) et d'autres organisations. Le 14e amendement de la Constitution est en cause. Il édicte que « toute personne née ou naturalisée aux États-Unis et soumise à leur juridiction est citoyenne des États-Unis ». L'administration Trump plaide que l'expression « sous leur juridiction » signifie que les États-Unis peuvent refuser la citoyenneté aux enfants nés de femmes se trouvant illégalement aux États-Unis, mettant ainsi fin à ce qui était considéré comme un élément intrinsèque du droit américain depuis plus d'un siècle. « Les interprétations erronées de la clause de citoyenneté ont créé une incitation perverse à l'immigration illégale, ce qui a eu un impact négatif sur la souveraineté, la sécurité nationale et la stabilité économique de ce pays », ont écrit les avocats du gouvernement dans l'affaire du New Hampshire. Le juge LaPlante, qui avait délivré une injonction restrictive dans une affaire similaire, a déclaré que, bien qu'il ne considérait pas les arguments du gouvernement comme futiles, il les trouvait peu convaincants. Il a ajouté que sa décision d'émettre une injonction n'était « pas prise à la légère » et que la privation de la citoyenneté américaine constituait clairement un préjudice irréparable. Cody Wofsy, l'avocat des plaignants, et son équipe ont été inondés de familles désorientées et inquiètes face au décret, a-t-il indiqué. La décision de jeudi « va protéger chaque enfant du pays contre ce décret illégal, inconstitutionnel et cruel », a-t-il soutenu. Plusieurs juges fédéraux avaient donné des injonctions nationales empêchant l'entrée en vigueur du décret du président Trump, mais la Cour suprême des États-Unis a limité ces injonctions dans un arrêt du 27 juin, accordant aux juridictions inférieures un délai de 30 jours pour agir. Compte tenu de ce délai, les opposants au changement ont rapidement saisi la justice pour tenter de le bloquer. Dans une affaire portée devant la Cour d'appel du 9e circuit des États-Unis dans l'État de Washington, les juges ont demandé aux parties de rédiger des mémoires expliquant les effets de la décision de la Cour suprême. L'État de Washington et les autres États concernés par cette poursuite ont demandé à la cour d'appel de renvoyer l'affaire au juge de première instance. Comme dans le New Hampshire, un plaignant du Maryland cherche à organiser une action collective incluant toutes les personnes concernées par le décret. Le juge a fixé une date limite de dépôt des arguments juridiques écrits à mercredi alors qu'il examine la demande d'une nouvelle injonction nationale de CASA, une organisation à but non lucratif de défense des droits des immigrants. Ama Frimpong, directrice juridique de CASA, a affirmé que le groupe insistait auprès de ses membres et clients sur le fait qu'il n'était pas temps de paniquer. « Personne n'est obligé de changer d'État immédiatement, a-t-elle indiqué. Nous nous battons tous de différentes manières, une fois de plus, pour que ce décret ne voie jamais le jour. » Parmi les plaignants du New Hampshire, désignés uniquement par des pseudonymes, figure une femme originaire du Honduras dont la demande d'asile est en cours et qui doit donner naissance à son quatrième enfant en octobre. Elle a déclaré au tribunal que la famille était arrivée aux États-Unis après avoir été la cible d'organisations criminelles. « Je ne veux pas que mon enfant vive dans la peur et la clandestinité. Je ne veux pas qu'il soit la cible des services d'immigration, a-t-elle écrit. Je crains que notre famille ne soit menacée de séparation. » Un autre plaignant, un Brésilien, vit avec sa femme en Floride depuis cinq ans. Leur premier enfant est né en mars et ils sont en train de demander un statut permanent légal basé sur leurs liens familiaux – le père de sa femme est citoyen américain. « Mon bébé a droit à la citoyenneté et à un avenir aux États-Unis », a-t-il soutenu.