Dernières actualités avec #montVentoux


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3 hours ago
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« C'était vraiment extraordinaire, tout le monde me connaît maintenant, tout le monde crie mon nom » : Valentin Paret-Peintre célébré après sa victoire au Ventoux
Vainqueur la veille de la 16e étape au sommet du mont Ventoux, Valentin Paret-Peintre était éberlué ce mercredi matin par le mouvement de sympathie que cette première victoire française depuis le début du Tour de France 2025 a suscitée. Devant son car ce mercredi matin à Bollène, Davide Bramati avait bien des histoires à raconter. Mais sa voix a pris un sacré coup dans la foulée du succès de Valentin Paret-Peintre, mardi, au sommet du mont Ventoux. Le directeur sportif italien de l'équipe Soudal Quick-Step était toujours en apesanteur - l'expression utilisée à la Une de « L'Équipe » pour célébrer sa victoire - comme « VPP ». Le Haut-Savoyard était la tête de gondole du départ vauclusien. Sur le chemin qui l'emmenait de son car jusqu'au podium de signatures, il a été applaudi par toutes les équipes et tous les spectateurs. Le grimpeur de poche s'est même arrêté à plusieurs reprises, totalement détendu, pour faire quelques selfies dès que quelqu'un s'approchait de lui. « Sur le chemin, c'était vraiment extraordinaire, tout le monde me connaît maintenant, tout le monde connaît mon nom, tout le monde crie mon nom, ça a vraiment changé, c'est spécial », souriait-il quelques minutes avant de prendre le départ de cette 17e étape entre Bollène et Valence. « Je ne réalise toujours pas » « C'est fou, c'est fou, je ne réalise toujours pas... », confiait-il le matin à quelques proches par message, sur un téléphone qui a été très chargé en notifications depuis la veille. « Je suis arrivé assez tard à l'hôtel mais ça allait, j'ai pris un petit massage et ensuite je suis allé manger. On a pu boire une petite coupe de champagne tous ensemble, c'était cool. Mais après c'était déjà l'heure d'aller se coucher », expliquait-il aussi en zone mixte. Jeudi, il aura la chance de recevoir les félicitations de sa mère, Céline, qui sera à l'arrivée à Courchevel puis au départ vendredi à Albertville. Le père, Olivier, a lui promis de se rendre au départ à Nantua, samedi. Le Tour de France de Valentin Paret-Peintre (24 ans) est loin d'être terminé, et l'émotion pas près de s'effiler. « Tout le monde sait que c'est un bon garçon. Il n'a pas encore réalisé ce qu'il a fait mais il va encore faire de grandes choses dans les prochains jours, confiait de son côté Bramati, l'un de ses directeurs sportifs. La soirée d'hier (mardi) a été très bonne ! Gagner avec un Français au mont Ventoux, pour lui, pour la France, pour notre équipe, c'est une grande victoire. Il y avait beaucoup d'émotions pour nous. Tout le monde sait qu'on est venus ici avec Remco (Evenepoel), il a dû arrêter le Tour. Il a fallu remotiver l'équipe, on a dû trouver une nouvelle motivation et que je crois qu'on l'a bien montré. C'est bon pour le futur. »


L'Équipe
18 hours ago
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La folie dans le camion de Soudal Quick-Step lors de la victoire de Valentin Paret-Peintre au mont Ventoux sur le Tour de France
Si la France était en quête de sa première victoire sur ce Tour de France 2025, avant le succès de Valentin Paret-Peintre ce mardi au sommet du mont Ventoux, l'équipe Soudal Quick-Step, elle, comptait déjà trois bouquets avant ce mardi, grâce à Remco Evenepoel (5e étape) et Tim Merlier (3e et 9e étapes). À voir les scènes de liesse qui ont suivi la victoire du Français, la formation belge n'était pas encore rassasiée. Sur son compte X, l'équipe a partagé les images de la frénésie qui s'est emparée du camion quand le coureur de 24 ans a franchi la ligne en tête devant Ben Healy, sous les « Come on Paret, come on ! » particulièrement bruyants du staff réuni devant un écran de télévision. L'explosion de joie a été partagée jusqu'à Val di Fassa, en Italie, où la formation a ses habitudes et organise chaque année un entraînement en altitude pour ses jeunes coureurs pas alignés sur la Grande Boucle. De quoi mettre du baume au coeur aux coureurs de l'équipe belge, trois jours après l'abandon de leur leader, Remco Evenepoel, lors de la 14e étape.

L'Équipe
19 hours ago
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Le plan des Visma-Lease a bike était presque parfait, mais il a échoué
Prêt à tout perdre, Jonas Vingegaard n'a rien gagné, mais il n'a rien perdu non plus, et a tenu sa promesse. Le Danois s'est senti « très bien », dans l'ascension du mont Ventoux ce mardi, et il a donc tenté par trois fois d'attaquer son rival Tadej Pogacar dans le Géant de Provence, la première de loin, à 9 kilomètres de l'arrivée. Pour rien, donc, puisque le Slovène lui a grappillé deux secondes au sommet, et porté son total à 4'15'' d'avance désormais. « Je n'ai pas gagné de temps, mais beaucoup de motivation », assurait le Scandinave, qui est tombé sans gravité après la ligne à cause d'un photographe.


La Presse
19 hours ago
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Une « miette » s'impose sur le Ventoux
Le maillot jaune Tadej Pogacar ne laisse que des miettes à ses adversaires sur le Tour de France. Mardi, à la 16e étape, c'en était toute une : le mont Ventoux, l'un des cols les plus mythiques du cyclisme. Et c'est un coureur surnommé la « miette » par les médias italiens, Valentin Paret-Peintre, qui a planté son drapeau tout en haut. La « miette » (briciola en italien) parce que le Français de Soudal Quick-Step, vainqueur d'étape sur le Giro de 2024, en a les airs : 1 m 80 pour 51 kg « Valentin fait 50 kg, mais il a la grinta d'un loup de 100 kg », précisait le patron de son équipe, Jorgen Foré, sur les ondes de RMC Sports, après la victoire de Paret-Peintre. Ben Healy, ex-porteur du maillot jaune, était le mieux placé pour jauger cette grinta. Après avoir lancé le sprint à 250 mètres, l'Irlandais d'EF-EasyPost s'est fait remonter dans la dernière rampe sèche menant au sommet du mont Chauve. La France était en liesse ; elle n'avait plus goûté les joies d'un succès sur son Tour depuis 22 étapes, soit la quatrième plus longue depuis les débuts de la Grande Boucle. Il reste maintenant à trouver un successeur à Bernard Hinault, dernier Français vainqueur du général il y a 40 ans, mais c'est une autre histoire. « Franchement, c'est fou, je ne le réalise vraiment pas », a commenté Paret-Peintre, dont le frère ainé Aurélien (Ag2r) a pu célébrer sa victoire en traversant le fil, au micro d'Eurosport. Gagner sur le Tour de France, c'est incroyable, mais gagner au mont Ventoux, c'est encore plus fou. Valentin Paret-Peintre Euphorique, sous le choc, Paret-Peintre, 24 ans, est tombé dans les bras de son coéquipier Ilan Van Wilder, revenu in extremis dans les derniers hectomètres pour donner un ultime relais au trio de tête complété par le Colombien Santiago Buitrago, sermonné par Healy un peu plus tôt pour son absence de collaboration. Cette réussite sur une étape de prestige est un baume pour Soudal Quick-Step, secoué par l'abandon à samedi de son meneur, le double champion olympique Remco Evenepoel, alors troisième au général. « On a gagné au Ventoux, allez-vous faire foutre ! » a déclaré un Van Wilder émotif, à l'intention des médias belges, qui n'ont pas été tendres pour le « Wolfpack ». Vingegaard à l'offensive PHOTO LOIC VENANCE, AGENCE FRANCE-PRESSE Jonas Vingegaard L'effort et le sacrifice de Van Wilde ont non seulement permis à Paret-Peintre de bien lancer son sprint, ils ont aussi tenu à distance Pogacar et Jonas Vingegaard, qui se rapprochaient dangereusement après s'être colletaillés dans les derniers kilomètres. Le Slovène, cinquième à l'arrivée, n'a pas fléchi d'un iota sur les trois attaques du Danois, lui reprenant même deux secondes de plus sur la ligne. En dépit de ses 4 minutes de retard au général, Vingegaard a montré qu'il ne se coucherait pas d'ici à dimanche prochain à Paris, comme il l'avait annoncé pendant la journée de repos lundi, Birkenstock et chaussettes aux pieds. Ses Visma-Lease a Bike se sont encore une fois avérés les plus offensifs, Wout Van Aert sonnant la charge au pied du Ventoux (15,7 km à 8,8 %). Tiesj Benoot et Victor Campenaerts, qui s'étaient glissés dans l'échappée, ont ensuite prêté main-forte à leur meneur, tombé au sol à l'arrivée après être entré en collision avec un photographe. « Jonas a vraiment essayé et aujourd'hui, ils ont vraiment bien travaillé en équipe », a commenté Pogacar, qui avait houspillé la formation néerlandaise dans les derniers jours, mettant en cause leur stratégie « bizarre ». « Ils ont super bien géré l'ascension. Heureusement, je n'avais pas les mêmes jambes qu'en 2021 [Vingegaard l'avait décramponné près du sommet, NDLR]. Je suis content de la journée, c'était une bonne performance de ma part. » PHOTO ANNE-CHRISTINE POUJOULAT, AGENCE FRANCE-PRESSE Tadej Pogacar Étiez-vous à la limite ? « À certains moments, j'ai souffert, a reconnu le champion mondial après un instant de réflexion. Mais ce n'était qu'une montée aujourd'hui, plus à moins à fond du bas à la ligne d'arrivée. Ce sera de plus en plus fatigant pour le corps dans les prochains jours. » Woods « explose » Pogacar était moins heureux de la multiplication des contre-attaques après un arrêt pour une pause-pipi. Le rouleur allemand Nils Politt l'a fait savoir à tout le monde en tête de peloton. Qu'importe, après deux heures à 50 km/h, personne n'avait envie de se soumettre à la loi de UAE Team Emirates-XRG. « Le cyclisme a beaucoup changé », a soulignér à La Presse le Canadien Michael Woods (Israel-Premier Tech), l'un de ceux qui se sont finalement glissés dans un groupe de 29 poursuivants. « Il y a des équipes qui saisissent chaque opportunité d'attaquer. À la vitesse que ça va maintenant, ces occasions sont rares. Même si ce n'était pas très honnête, je comprends pourquoi ils l'ont fait. » PHOTO FOURNIE Michael Woods dans la roue de son coéquipier Krists Neilands au début de l'ascension du mont Ventoux. Aidé de son coéquipier letton Krists Neilands, qui roulait pour revenir sur les premiers fuyards, Woods est arrivé au pied du Ventoux bien placé. Le vainqueur d'étape au Puy-de-Dôme, en 2023, a été le premier à réagir au démarrage initial de Paret-Peintre, à 14 km du but, entraînant Healy dans son sillage. Le cycliste d'Ottawa est disparu de l'écran deux kilomètres plus loin. « J'étais au bon endroit, mais je n'étais pas capable de suivre, a admis le vice-doyen du Tour à 38 ans. Malheureusement, je n'avais pas les jambes aujourd'hui. C'était très dur de les suivre et j'ai complètement explosé. C'est triste parce que c'est une montée si iconique ; c'était un peu un rêve de l'emporter là. Sachant que c'est probablement mon dernier Tour, je suis déçu. » Woods espère refaire ses forces mercredi vers Valence, où les sprinteurs ne voudront pas rater ce qui pourrait être la dernière arrivée massive, pour réattaquer dans les Alpes, jeudi et vendredi. « Il y a au moins une ou deux étapes où l'échappée peut gagner, a-t-il évalué. Le but est de rentrer dans l'échappée et de tenter ma chance. » Avec maintenant deux des trois maillots à sa portée sur les épaules (le jaune et les pois de la montagne), Pogacar n'a probablement plus beaucoup de miettes à disperser, lui qui s'approche peu à peu de la tunique verte des points (240 contre 251 pour Jonathan Milan), qui est normalement l'apanage des sprinteurs. Ce n'est pas pour rien qu'il se fait appeler l'ogre slovène. Classement de la 16e étape Valentin Paret-Peintre (FRA/SOQ) les 171,5 km en 4 h 03 : 19. (moyenne : 42,3 km/h) Ben Healy (IRL/EFE) à 0. Santiago Buitrago (COL/TBV) 4. Ilan Van Wilder (BEL/SOQ) 14. Tadej Pogacar (SLO/UAD) 43. Jonas Vingegaard (DAN/TVL) 45. Enric Mas (ESP/MOV) 53. Julian Alaphilippe (FRA/TUD) 1 : 17. Primož Roglic (SLO/RBH) 1 : 51. Florian Lipowitz (ALL/RBH) 1 : 53. 36. Michael Woods (CAN/IPT) 7 : 30. 155. Guillaume Boivin (CAN/IPT) 28 : 12.


L'Équipe
20 hours ago
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Record battu par Pogacar : pourquoi il est compliqué de comparer les temps d'ascension du mont Ventoux
Tour de France, Décryptage Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard et Primoz Roglic ont battu ce mardi le record du temps d'ascension du mont Ventoux, qui était détenu par Iban Mayo depuis 2004. Mais la spécificité de cette montée rend difficiles les comparaisons. Le record de Bjarne Riis à Hautacam a tremblé jeudi dernier, mais Tadej Pogacar ne l'avait finalement pas fait tomber. Ce mardi, un autre record des années sombres du cyclisme a été battu, celui de l'ascension du Ventoux qui était détenu depuis 2004 par Iban Mayo. L'Espagnol l'avait conquis lors d'un contre-la-montre du Critérium du Dauphiné, en bouclant l'ascension en 55'51''. Dans un tout autre contexte, au bout d'une étape plate de 171,5 km mais en pouvant bénéficier de l'aspiration, Tadej Pogacar est devenu le propriétaire de la meilleure référence en 54'31'' selon le compte @Ammattipyöräily, qui fait autorité sur X chez les chronométreurs amateurs. Ils sont même trois à être allés plus vite que Mayo : Jonas Vingegaard, arrivé seulement deux secondes après le Slovène, et Primoz Roglic, monté en 55'49'', deux secondes de moins que Florian Lipowitz, qui n'a pu qu'égaler le record. Cette densité interroge mais les comparaisons des chronos au Ventoux doivent être envisagées avec prudence. Le dernier passage en 2021 n'était pas de nature à affoler les compteurs car il s'agissait d'une double ascension du Ventoux, avec arrivée à Carpentras : la course des favoris n'était pas lancée lors de la première montée, et ils l'avaient dans les jambes quand ils ont abordé la seconde. Pogacar a passé l'essentiel de l'ascension en étant abrité 2016 ne peut pas non plus servir d'étalon car l'arrivée avait été déplacée au Chalet Reynard en raison des vents violents. Le vent est d'ailleurs une composante qui peut régulièrement altérer les performances des coureurs au Ventoux, dont les huit derniers kilomètres, en pleine caillasse, sont extrêmement exposés aux aléas climatiques. C'est ce qui rend cette montée particulière, imprévisible, et si le vent soufflait de face ce mardi, il était loin d'être aussi fort et glacial qu'en 2000, quand Lance Armstrong avait laissé la victoire au sommet à Marco Pantani, à plus de quatre minutes de la performance de Pogacar. Le Maillot Jaune a passé l'essentiel de l'ascension en étant abrité, d'abord derrière les équipiers de Vingegaard, puis dans la roue du Danois lui-même, qui a plusieurs fois accéléré pour le distancer. Ils ont repris d'autres coureurs de Visma-Lease a bike qui ont assuré un train soutenu, comme Tiesj Benoot et Victor Campenaerts, et ont donc pu compter sur des relais intéressants pour signer la meilleure performance possible. Tour de France, Décryptage Qu'est-ce qui fait du Mont Ventoux une ascension sans équivalent ? Il est toutefois à noter que Vingegaard a ensuite demandé en vain des relais à Pogacar, et a cessé de rouler à bloc pour ne pas emmener son rival dans un fauteuil, ce qui leur a forcément fait perdre du temps, avant deux attaques du Slovène à l'approche de la ligne. Comme les Français Jordan Jegat et Kévin Vauquelin, rien n'a quand même pu les empêcher de battre le chrono de Chris Froome en 2013. Cette année-là, le Britannique avait choqué en déclenchant sa curieuse moulinette pour aller chercher le premier de ses quatre Tours. Il avait alors éveillé la suspicion des observateurs, mais il faut rappeler que les puissances développées sont le meilleur moyen d'étalonner les performances, tandis que les temps bruts d'ascension dépendent de nombreux facteurs. Tadej Pogacar