Dernières actualités avec #ménopause


Le Parisien
2 days ago
- Science
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À Toulouse, Maison Simone aide sans tabou les femmes souffrant de la ménopause
La ménopause est une étape de la vie des femmes dont il faut parler pour trouver des solutions . C'est la philosophie de Maison Simone, structure ouverte début juin à Toulouse (Haute-Garonne) et qui propose d'aborder le bien-vieillir au féminin dans une approche pluridisciplinaire et surtout sans tabou. Son ambition : apporter à toutes les femmes en période de périménopause et de ménopause un espace d'écoute, de soins et de prise en charge personnalisée. En France en 2025, 17,2 millions de femmes de plus de 45 ans sont concernées par la ménopause. Parmi elles, près de 90 % ressentent au moins un des symptômes qui y sont liés (troubles du sommeil, bouffées de chaleur, sécheresse intime, baisse d'énergie…) et qui altèrent leur qualité de vie . Pire, 50 % n'osent pas en parler à leur partenaire . Ce constat a poussé Maison Simone à proposer des solutions concrètes à toutes les femmes concernées, à commencer par une expertise médicale, mais aussi des soins holistiques et un accompagnement personnalisé. « On vit de plus en plus tard, la ménopause démarre plus tôt, et les femmes vivent avec durant 40 ans », souligne Marie-Pierre Bisaro, la fondatrice de Maison Simone, baptisée ainsi en hommage à Simone Veil, Simone de Beauvoir et Simone Weil. « On en parle peu ou alors sur les réseaux sociaux, sans répondre à la question d'où on peut aller pour trouver des solutions », regrette la fondatrice. « Pour les femmes, c'est un peu une fatalité, donc l'idée est de répondre à ces besoins avec des gynécologues spécialisés dans cette période de vie, des diététiciennes et travailler en réseau avec plusieurs disciplines. » Dans un même lieu, les femmes disposent ainsi de plusieurs espaces distincts et complémentaires. Le premier est réservé aux consultations médicales, avec des gynécologues, médecins généralistes, kinésithérapeutes et psychologues, ainsi que des diététiciennes. Un plateau technique s'y ajoute, comportant des technologies de pointe dédiées aux soins de la sphère intime. Par ailleurs, un espace « moments Simone » se concentre sur le bien-être avec une approche holistique, avec des activités physiques, de la sophrologie, de la réflexologie, des massages et une arche de photobiomodulation . Des moments d'échange sont aussi organisés avec des cercles de discussion, du coaching, des conférences thématiques, des ateliers collectifs… Alors qu'un centre dédié à la ménopause est installé depuis 30 ans sur le site du CHU Purpan, à l'hôpital Paule-de-Viguier de Toulouse, où gynécologues et infirmières prennent en charge les patientes orientées par leur médecin généraliste, Maison Simone vient ainsi compléter cette offre avec ses activités holistiques et de bien-être.


La Presse
6 days ago
- Science
- La Presse
Les États-Unis réexaminent les traitements hormonaux
Les traitements hormonaux « ont, depuis des décennies, aidé les femmes à soulager les symptômes de la ménopause », a déclaré dans une vidéo Marty Makary, le patron de l'Agence américaine du médicament (FDA). (Washington) Les autorités sanitaires américaines se penchent jeudi sur les traitements hormonaux contre les effets de la ménopause, dont elles pourraient encourager l'utilisation, pourtant débattue depuis des années en raison, notamment, de risques accrus de cancer du sein. Issam AHMED Agence France-Presse Synonyme sur le plan médical de fin de l'activité ovarienne et d'arrêt des cycles menstruels, la ménopause a des conséquences sur la santé des femmes et peut provoquer des symptômes très inconfortables : bouffées de chaleur, troubles du sommeil, sécheresse vaginale, douleurs pendant les rapports sexuels, etc. Les traitements hormonaux « ont, depuis des décennies, aidé les femmes à soulager les symptômes de la ménopause », a déclaré dans une vidéo Marty Makary, le patron de l'Agence américaine du médicament (FDA), estimant que les risques liés ont été surestimés. Il a rassemblé jeudi un panel d'experts externes à son agence dans le but de réexaminer les risques liés à ces traitements hormonaux de la ménopause. Marty Makary défend depuis longtemps leur prescription. Il estime même dans sa vidéo que ces traitements peuvent permettre de réduire le déclin cognitif, le risque de développer la maladie d'Alzheimer, et peuvent prévenir l'ostéoporose ou les maladies cardiovasculaires. Au moment de la ménopause, les ovaires cessent progressivement de fonctionner, entraînant notamment une chute des niveaux d'œstrogène. Ces bouleversements peuvent provoquer des symptômes très inconfortables, que les traitements hormonaux substitutifs permettent de soulager. Mais, en 2002, une étude américaine a jeté le trouble en montrant que les traitements hormonaux entraînaient une augmentation du risque de cancer du sein et d'accident vasculaire cérébral, et leur prescription a nettement chuté. La question divise toujours la communauté médicale. Étude faussée « Les nombreux avantages des traitements hormonaux ont été ignorés parce qu'ils étaient considérés comme cancérigènes. Les prescriptions de traitement hormonal substitutif ont chuté aux États-Unis et les femmes ont jeté leurs pilules dans les toilettes », a poursuivi Marty Makary. « Cinquante millions de femmes n'ont pas bénéficié des incroyables bienfaits potentiels des traitements hormonaux à cause de l'idéologie médicale », a-t-il ajouté, citant l'exemple de sa propre mère. Certains membres de la communauté médicale affirment que l'étude de 2002, la Women's Health Initiative, était faussée parce que les participantes étaient trop éloignées de la ménopause, lorsque les risques sont élevés et les bénéfices limités. Et la propre notice de la FDA sur ces traitements met en garde sur des risques accrus de cancer de l'endomètre et du sein, ainsi que de caillots sanguins mortels. Un éditorial publié cette semaine par la revue médicale American Family Physician conclut par ailleurs à des bénéfices limités et des risques importants liés aux traitements hormonaux. « La ménopause est une expérience positive pour nombre de femmes et ne doit pas être médicalisée », écrivent les auteurs. Nombre des experts appelés jeudi à réfléchir à la question ont des liens avec des laboratoires qui vendent ces traitements ou font partie d'un collectif, financé par des entreprises pharmaceutiques, qui défend un changement dans leur notice avertissant de possibles effets secondaires.


Le Figaro
09-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Elsa Wolinski : «Mes héritages m'étouffent, je ne sais pas trop quoi en faire»
Sur le canapé de l'émission «Conversations», la journaliste et auteure s'est dévoilée sur l'héritage qu'elle tient de ses parents, Maryse et Georges Wolinski, et sur son rapport à son image. «J'ai le syndrome de l'imposteur en permanence. J'ai des bouffées d'angoisse. Franchement, en ce moment, ce n'est pas génial d'être dans ma peau», confie Elsa Wolinski à Joseph Ghosn, directeur adjoint de la rédaction de Madame Figaro. Invitée de «Conversations», la journaliste, chroniqueuse et auteure évoque avec sincérité ses «vagues à l'âme». «Ça fait longtemps que ça me fait ça. J'ai des périodes de mieux. Mais quand tout à coup, la faille s'ouvre, c'est difficile d'en sortir», raconte-t-elle. Celle qui traite de la ménopause sans tabou dans son podcast Allez j'ose, se dit «pleine d'injonctions», contrairement à ses deux filles. «Mes enfants sont ma plus grande réussite. J'ai fait des filles qui sont bien dans leur peau, qui n'en ont rien à faire de ce que l'on peut penser, de comment elles s'habillent, de comment elles sont, de combien elles pèsent. Elles sont heureuses de vivre». Publicité «Mes combats, ça vient de lui» Fille du dessinateur de presse Georges Wolinski, victime en 2015 de l'attentat contre Charlie Hebdo, et de la journaliste Maryse Wolinski, décédée d'un cancer en 2021, l'auteure estime parfois que cet «héritage l'étouffe» : «Quand on a des parents qui ont écrit, qui ont dessiné, qui ont existé à travers leurs œuvres, on se sent le devoir de continuer à les faire exister, parce que je sais que c'est ça qu'il faudrait faire. Mais je n'y arrive pas.» De son père, elle a hérité son «engagement» : «Mon intérêt pour l'être humain, mes combats contre les violences faites aux femmes et les violences intrafamiliales, ça vient de lui». Des convictions qu'elle partage notamment à travers son podcast, ses chroniques et ses réseaux sociaux.