Dernières actualités avec #pancartes


Le Parisien
04-08-2025
- Politics
- Le Parisien
« Ici c'est : Pauline », « PFP Présidente » : Ferrand-Prévot a gagné le Tour et conquis… les cœurs
On a arrêté de compter depuis bien longtemps le nombre de parents qui pourront se vanter dans les prochaines semaines d'avoir dans leur téléphone une photo-souvenir désormais collector de leur(s) progéniture(s) avec Pauline Ferrand-Prévot. On a aussi arrêté de compter le nombre de pancartes à son effigie. Chaque jour, sur le bord des routes, les : « Tous fans de Pauline », « Ici c'est : Pauline », « Pauline on t'aime », « PFP Présidente » ont fleuri et l'ont accompagnée jusqu'à la victoire finale.


Le Parisien
27-07-2025
- Sport
- Le Parisien
« Mathieu vend des poules », « Pédale si t'aimes la truffade » : sur le Tour, c'est la folie des pancartes !
« Le Tour de France , c'est 3500 km de sourires. » Après trois semaines à sillonner les routes de France, de Lille à Paris en passant par la Normandie, la Bretagne, l'Auvergne, les Pyrénées et les Alpes, on peut sans problème remettre au goût du jour la formule de Christian Prudhomme. Désormais, le Tour, c'est aussi 3500 km… de pancartes. Pour attirer les goodies de la caravane , dire bonjour à Mamie, passer à la télé, pour le plaisir du bon mot, et, quand même, pour encourager les coureurs : des pancartes, il y en a vraiment partout, et pour tous les goûts. Avec une observation : has been les banderoles traditionnelles des fan-clubs, les drapeaux de pays ou d'équipes. Place au morceau de carton griffonné à la hâte. Un côté volontairement cheap qui fait fureur et – souvent — fait marrer. Au point de devenir un acteur direct de ce Tour, quand Julian Alaphilippe en arrache une à une spectatrice (qui demandait Wout van Aert en mariage), au sommet du Tourmalet. Les trois acteurs de ce vaudeville pyrénéen se retrouveront au départ de l'étape le lendemain. Plus sympa que le triste précédent « Opi-Omi » de 2020. Désormais, la pancarte, c'est fun. Depuis Lille, on a pu inventorier et classer les plus originales. Il y a d'abord celles, patrimoniales, en référence à la région traversée. Chez les Ch'tis, par exemple : « Allez Biloute, pédale ! » ou « Saque d'in ». On manie aussi le second degré sur la météo : « Tour pluvieux, tour heureux », « Une drac du Nord », « Maillot mouillé, région stylée ». « En Normandie, on n'a pas de montées mais on a une bonne descente », classique mais mignon. Coup de cœur pour l'Auvergne, traversée une seule journée, mais en vrai feu d'artifice pour le 14 juillet, avec un « Saint-Nectaire fermier = cycliste affûté », ou le joli « Pédale si t'aimes la truffade ». Les références au cinéma, aussi, ont eu leur petit succès. On a eu droit à « C'est une bonne situation ça, cycliste ? » pour les fans d'Edouard Baer, ou à un « Tu peux faire un Tour, mais pas 15″, en référence à Jeff Tuche. L'absurde n'est jamais très loin non plus, avec les nombreuses « Pancarte inutile » ou autre « Ceci est une pancarte ». Quelques références à l'actualité également, mais c'est moins facile de faire rire : « rendez-nous Youporn », « rendez-nous Virenque et le 8 mai ». Ou quelques tacles au leader du Tour, comme ce « Pogacar est plus chargé que mon iPhone ». Mais les « Allez Pogi » restent majoritaires. Et globalement, celles qui gagnent la palme, ce sont les jeux de mots sur les coureurs, les vraies stars de la course, dans la lignée du totémique « Alain Philippe », encore omniprésent. Mention spéciale aux absents : « Allez Gaudu, garde la pêche », « Pinot revient, ils font n'importe quoi sans toi ! » ou le pointu mais prometteur « allez Paul Sex Ass ». Les coureurs présents, s'ils ne roulaient pas trop vite, ou les consultants, ont eux pu apprécier les « Moins de Benco, plus de Remco », « Laurent j'aime la bière », « Allez Ben, au lit » ou « Mathieu vend des poules »… On sent que le public s'est aussi creusé la tête, pas toujours avec réussite, pour la révélation française de ce Tour, Kévin Vauquelin. « Un Vauquelin vaut mieux que deux Pogacar », « Mets des paillettes dans ma vie Kevin », « Kevin Veau de l'Ain », dans le département concerné. Le patron de l'épreuve lui-même était invité, cette semaine, à donner son avis sur sa pancarte préférée, parmi les milliers qu'il a croisés sur les routes de cette édition 2025. « Onley Fans, a répondu Christian Prudhomme. Celle-là, c'est mon maillot jaune. » Une référence à la révélation britannique Oscar Onley, 4e du Tour, et au site sulfureux de vente de contenu pornographique amateur, OnlyFans. Christian Prudhomme a fait cette confidence sur la banquette de la voiture de la FFL, la fameuse Fédération française de la lose. Le média satirique avait cette année sa place parmi les suiveurs de la Grande Boucle. Une reconnaissance de plus pour cette communauté qui n'a cessé de grandir, en taillant avec humour et bienveillance les losers du sport français. Le cyclisme et ses 40 ans sans victoire tricolore sur le Tour font partie de ses cibles préférées. Tour comme les loupés de la télé (la célèbre bascule de FranceTV), ou les noms de champions écorchés. Les « Allez Alain Philippe », sur un bout de carton, c'était eux à l'origine. Avant de devenir une blague inscrite au patrimoine du Tour, un gimmick sur les bords de route, et même un sujet de plaisanterie pour le principal intéressé. Après sa fausse victoire à Carcassonne (il avait levé les bras alors qu'il était 3e - du miel pour la FFL), Julian Alaphilippe s'est présenté avec Valentin Paret-Peintre, vrai vainqueur, lui, au Ventoux, comme Alain et Philippe, les deux gagnants tricolores du Tour… Ce qui n'a pas manqué de susciter de nouvelles pancartes, encore. « Alain Philippe, ne lève pas les bras ici », peut-on lire ce dimanche rue Lepic . L'apothéose du Tour à Montmartre est donc aussi celle des pancartes en carton. Pedro en est un spécialiste. « Vends Renault Fuego, 3000 euros à débattre », « C'est dans l'autre sens », ou « J'aime juste tenir des cartons » : le jeune homme en a préparé une poignée dans la rue Lepic. Dans le plus pur esprit de ces pancartes, décalées jusqu'à l'absurde. Le Tour, c'est aussi 3500 km de fous rires.