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Paniquer n'a servi à rien, et 5 autres leçons de 2025
Paniquer n'a servi à rien, et 5 autres leçons de 2025

La Presse

time20 hours ago

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Paniquer n'a servi à rien, et 5 autres leçons de 2025

Le président des États-Unis, Donald Trump, annonçant l'entrée en vigueur d'une série de droits de douane, le 2 avril dernier. L'investisseur avisé est un investisseur patient qui ne se laisse pas influencer par les aléas quotidiens de l'actualité internationale, soutient notre journaliste. Car, dans les marchés, tout ce qui tombe se relèvera. Il suffit d'attendre assez longtemps. Et puis, aimez-vous 2025 jusqu'ici ? Plus de la moitié de l'année est déjà derrière nous. Elle a été assez chaotique, merci. Il y a six mois, c'était la lointaine époque où Joe Biden occupait la Maison-Blanche. Où Mark Carney était travailleur autonome. Où l'on planifiait avec abandon nos vacances d'été aux États-Unis. Et où personne ne s'inquiétait de la provenance du brocoli ou du pays de fabrication des lingettes humides. Six mois qui ont plutôt l'air de six ans, en fait. Voici ce que l'année nous a appris jusqu'ici. 1) Vous ne pouvez pas prédire la direction des marchés J'aime garder en banque les prédictions des experts sur la direction des marchés en début d'année, et les revisiter à la fin de l'année. Une fois que vous effectuez cet exercice, vous ne lisez plus les analyses de la même façon. Je sens que la cuvée 2025 va être bonne. Mais il est trop tôt pour faire l'exercice. Il y a quelques mois, le ciel nous tombait sur la tête, avec des chutes quotidiennes de 5 %. Bien des investisseurs faisaient un copier-coller mental, et s'imaginaient que leurs placements allaient atteindre zéro. L'indice du S&P/TSX, qui suit les 250 plus grandes sociétés à la Bourse de Toronto, a chuté de 11 % en quelques jours au début d'avril. Depuis, il est en hausse de 20 %, et a atteint plusieurs sommets historiques. Même chose du côté du S&P 500 aux États-Unis, en hausse de 26 % depuis avril. « Il y a quelques mois, cela aurait semblé impossible, a écrit cette semaine Charlie Bilello, stratège en chef de la firme Creative Planning. Mais rien n'est impossible sur les marchés. » 2) Réagir à l'actualité internationale ne nous enrichira pas Vous souvenez-vous de la guerre entre les États-Unis et l'Iran ? Celle qui a débuté il y a deux semaines, et dont votre beau-frère répétait sur Facebook qu'elle allait faire exploser le prix du baril de pétrole et mener à la Troisième Guerre mondiale ? Eh bien, le prix du baril de pétrole est en baisse de 9 % depuis l'attaque américaine en Iran. L'indice MSCI ACWI, qui suit un panier d'actions diversifié mondialement, est en hausse de 5 % depuis cette date. Investir en fonction des actualités internationales et des analyses macroéconomiques (l'étude du fonctionnement global de l'économie) est plus susceptible de nous appauvrir que de nous enrichir, a écrit la semaine dernière l'économiste et stratège en investissement Joachim Klement. « La plupart des modèles macroéconomiques sont tellement peu fiables dans leurs prévisions qu'ils sont inutiles pour les investisseurs. Ils sont efficaces pour prévoir quelques éléments à évolution lente, comme la croissance du PIB, entre autres. Mais en matière d'investissement, la plupart des modèles macroéconomiques ne vous aident en rien. » 3) Paniquer n'a servi à rien Ce n'est pas toujours le cas. Mais, historiquement, les baisses fortes et rapides du marché sont suivies par des reprises fortes et rapides. Et les périodes baissières lentes sont habituellement suivies par des périodes haussières lentes. Au fait, vit-on une année complètement folle ? Les données nous disent que non. Par exemple, au cours des 45 dernières années, la Bourse américaine a subi des baisses moyennes de 14,1 % en cours d'année, selon J. P. Morgan. Pourtant, les rendements annuels ont été positifs pendant 34 de ces 45 années. En avril, la baisse de la Bourse américaine depuis le début de l'année était de 15 %. Et les rendements jusqu'ici sont en territoire positif pour l'année. Et ceux qui croient que les sommets historiques sont des territoires dangereux pour le marché devraient regarder ce que l'histoire nous enseigne à ce sujet. Les sommets tendent à être suivis… par d'autres sommets. Depuis 1929, le S&P 500 a grimpé de 10 % en moyenne au bout d'une année après avoir fait un sommet historique, selon les calculs de Creative Planning. 4) La vie nous offre un cadeau Étiez-vous stressé lors de la chute au printemps ? Aviez-vous du mal à dormir ? Si c'est le cas, la vie vient de vous offrir un cadeau. Vos placements ont repris la taille qu'ils avaient avant le « Jour de la libération » de Donald Trump. Le moment est bon pour revoir le niveau de risque avec lequel vous êtes à l'aise. Si les chutes vous effraient, c'est signe qu'il faut peut-être diminuer la part allouée aux actions dans votre portefeuille, et augmenter la part allouée aux obligations. Depuis le début de l'année, un portefeuille indiciel « équilibré » composé à 60 % d'actions, et à 40 % d'obligations est en hausse de 4,5 %. Pour un portefeuille « croissance » (80 % d'actions, 20 % d'obligations), on parle d'un rendement de 5,5 % jusqu'ici. Bref, malgré les crises, les guerres, l'incertitude, l'investisseur patient a été récompensé. 5) Les actions canadiennes ont battu les actions américaines Depuis plusieurs années, vous êtes nombreux à me dire que vous n'investissez qu'aux États-Unis. Or, même si la Bourse américaine a historiquement bien fait, elle a souvent sous-performé pendant de longues périodes. Par exemple, depuis le début de l'année, et malgré les attaques économiques répétées de Donald Trump, la Bourse canadienne est en hausse de 10 %, contre 6 % pour la Bourse américaine, en incluant le réinvestissement des dividendes. Une des raisons, c'est que le marché intègre extrêmement bien les attentes. Vous croyez que les entreprises américaines sont plus innovantes, dynamiques, et feront plus de profits dans l'avenir que les entreprises canadiennes ? Des millions d'autres investisseurs le pensent aussi. C'est déjà reflété dans les prix. Et donc cette information ne nous dit rien de certain sur les rendements à venir. 6) Laisser la politique influencer nos décisions de placement coûte cher Un sondage Gallup réalisé aux États-Unis au printemps a montré que 59 % des républicains s'attendaient à une hausse du marché boursier au cours des six prochains mois, contre seulement 12 % des démocrates. Difficile de croire que ce sentiment n'a pas d'impact sur le comportement des investisseurs. L'histoire nous enseigne que la meilleure approche face aux changements de gouvernement et aux crises politiques est de les ignorer. Une leçon qu'on doit souvent apprendre à la dure, malheureusement.

Paniquer n'a servi à rien, et 6 autres leçons de 2025
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time21 hours ago

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Paniquer n'a servi à rien, et 6 autres leçons de 2025

Le président des États-Unis, Donald Trump, annonçant l'entrée en vigueur d'une série de droits de douane, le 2 avril dernier. L'investisseur avisé est un investisseur patient qui ne se laisse pas influencer par les aléas quotidiens de l'actualité internationale, soutient notre journaliste. Car, dans les marchés, tout ce qui tombe se relèvera. Il suffit d'attendre assez longtemps. Et puis, aimez-vous 2025 jusqu'ici ? Plus de la moitié de l'année est déjà derrière nous. Elle a été assez chaotique, merci. Il y a six mois, c'était la lointaine époque où Joe Biden occupait la Maison-Blanche. Où Mark Carney était travailleur autonome. Où l'on planifiait avec abandon nos vacances d'été aux États-Unis. Et où personne ne s'inquiétait de la provenance du brocoli ou du pays de fabrication des lingettes humides. Six mois qui ont plutôt l'air de six ans, en fait. Voici ce que l'année nous a appris jusqu'ici. 1) Vous ne pouvez pas prédire la direction des marchés J'aime garder en banque les prédictions des experts sur la direction des marchés en début d'année, et les revisiter à la fin de l'année. Une fois que vous effectuez cet exercice, vous ne lisez plus les analyses de la même façon. Je sens que la cuvée 2025 va être bonne. Mais il est trop tôt pour faire l'exercice. Il y a quelques mois, le ciel nous tombait sur la tête, avec des chutes quotidiennes de 5 %. Bien des investisseurs faisaient un copier-coller mental, et s'imaginaient que leurs placements allaient atteindre zéro. L'indice du S&P/TSX, qui suit les 250 plus grandes sociétés à la Bourse de Toronto, a chuté de 11 % en quelques jours au début d'avril. Depuis, il est en hausse de 20 %, et a atteint plusieurs sommets historiques. Même chose du côté du S&P 500 aux États-Unis, en hausse de 26 % depuis avril. « Il y a quelques mois, cela aurait semblé impossible, a écrit cette semaine Charlie Bilello, stratège en chef de la firme Creative Planning. Mais rien n'est impossible sur les marchés. » 2) Réagir à l'actualité internationale ne nous enrichira pas Vous souvenez-vous de la guerre entre les États-Unis et l'Iran ? Celle qui a débuté il y a deux semaines, et dont votre beau-frère répétait sur Facebook qu'elle allait faire exploser le prix du baril de pétrole et mener à la Troisième Guerre mondiale ? Eh bien, le prix du baril de pétrole est en baisse de 9 % depuis l'attaque américaine en Iran. L'indice MSCI ACWI, qui suit un panier d'actions diversifié mondialement, est en hausse de 5 % depuis cette date. Investir en fonction des actualités internationales et des analyses macroéconomiques (l'étude du fonctionnement global de l'économie) est plus susceptible de nous appauvrir que de nous enrichir, a écrit la semaine dernière l'économiste et stratège en investissement Joachim Klement. « La plupart des modèles macroéconomiques sont tellement peu fiables dans leurs prévisions qu'ils sont inutiles pour les investisseurs. Ils sont efficaces pour prévoir quelques éléments à évolution lente, comme la croissance du PIB, entre autres. Mais en matière d'investissement, la plupart des modèles macroéconomiques ne vous aident en rien. » 3) Paniquer n'a servi à rien Ce n'est pas toujours le cas. Mais, historiquement, les baisses fortes et rapides du marché sont suivies par des reprises fortes et rapides. Et les périodes baissières lentes sont habituellement suivies par des périodes haussières lentes. Au fait, vit-on une année complètement folle ? Les données nous disent que non. Par exemple, au cours des 45 dernières années, la Bourse américaine a subi des baisses moyennes de 14,1 % en cours d'année, selon J. P. Morgan. Pourtant, les rendements annuels ont été positifs pendant 34 de ces 45 années. En avril, la baisse de la Bourse américaine depuis le début de l'année était de 15 %. Et les rendements jusqu'ici sont en territoire positif pour l'année. Et ceux qui croient que les sommets historiques sont des territoires dangereux pour le marché devraient regarder ce que l'histoire nous enseigne à ce sujet. Les sommets tendent à être suivis… par d'autres sommets. Depuis 1929, le S&P 500 a grimpé de 10 % en moyenne au bout d'une année après avoir fait un sommet historique, selon les calculs de Creative Planning. 4) La vie nous offre un cadeau Étiez-vous stressé lors de la chute au printemps ? Aviez-vous du mal à dormir ? Si c'est le cas, la vie vient de vous offrir un cadeau. Vos placements ont repris la taille qu'ils avaient avant le « Jour de la libération » de Donald Trump. Le moment est bon pour revoir le niveau de risque avec lequel vous êtes à l'aise. Si les chutes vous effraient, c'est signe qu'il faut peut-être diminuer la part allouée aux actions dans votre portefeuille, et augmenter la part allouée aux obligations. Depuis le début de l'année, un portefeuille indiciel « équilibré » composé à 60 % d'actions, et à 40 % d'obligations est en hausse de 4,5 %. Pour un portefeuille « croissance » (80 % d'actions, 20 % d'obligations), on parle d'un rendement de 5,5 % jusqu'ici. Bref, malgré les crises, les guerres, l'incertitude, l'investisseur patient a été récompensé. 5) Les actions canadiennes ont battu les actions américaines Depuis plusieurs années, vous êtes nombreux à me dire que vous n'investissez qu'aux États-Unis. Or, même si la Bourse américaine a historiquement bien fait, elle a souvent sous-performé pendant de longues périodes. Par exemple, depuis le début de l'année, et malgré les attaques économiques répétées de Donald Trump, la Bourse canadienne est en hausse de 10 %, contre 6 % pour la Bourse américaine, en incluant le réinvestissement des dividendes. Une des raisons, c'est que le marché intègre extrêmement bien les attentes. Vous croyez que les entreprises américaines sont plus innovantes, dynamiques, et feront plus de profits dans l'avenir que les entreprises canadiennes ? Des millions d'autres investisseurs le pensent aussi. C'est déjà reflété dans les prix. Et donc cette information ne nous dit rien de certain sur les rendements à venir. 6) Laisser la politique influencer nos décisions de placement coûte cher Un sondage Gallup réalisé aux États-Unis au printemps a montré que 59 % des républicains s'attendaient à une hausse du marché boursier au cours des six prochains mois, contre seulement 12 % des démocrates. Difficile de croire que ce sentiment n'a pas d'impact sur le comportement des investisseurs. L'histoire nous enseigne que la meilleure approche face aux changements de gouvernement et aux crises politiques est de les ignorer. Une leçon qu'on doit souvent apprendre à la dure, malheureusement.

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