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6 days ago
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La bienveillance, un vrai moteur
Les recherches démontrent que la bienveillance a des effets positifs sur toute l'organisation. S'entraider entre collègues. Dire merci. Prendre des nouvelles. Se mettre en mode solutions. Éviter le commérage. Rire. Faire des commentaires constructifs. Il y a tant de façons d'être bienveillant au travail. Et pourtant, certaines organisations semblent incapables d'en faire preuve. Pourquoi ? Et comment faire ? « On peut traiter le monde comme du monde ! », lance Estelle Morin, psychologue et professeure titulaire à HEC Montréal. Selon elle, la bienveillance, c'est de penser au bien commun, au bien de tous, et non pas à son bien-être personnel. Mais cette faculté s'est beaucoup perdue depuis les années 1990 alors que le travail a été financiarisé, explique-t-elle. « On pousse la machine et on essaie de faire plus d'argent avec moins de ressources. Cette façon de faire pousse les individus à penser chacun pour soi. Les marqueurs de réussite sociale sont devenus la richesse, la réputation, la popularité. » Les recherches démontrent pourtant que la bienveillance, au sein des entreprises, a des effets positifs sur toute l'organisation : elle augmente la performance et la productivité, elle diminue les risques d'épuisement et elle améliore le bien-être général de tout le monde, souligne Nicolas Chevrier, psychologue du travail et directeur clinique aux Services Psychologiques Séquoia. « La bienveillance, c'est de faire preuve de respect envers ses collègues ou ses employés, être attentif à leur bien-être, exprimer notre appréciation envers eux et être supportant à leur égard », dit-il. Filet de sécurité psychologique En présence de leadership bienveillant et d'une culture d'entreprise où la bienveillance est mise de l'avant, un filet de sécurité psychologique se mettra en place : cela signifie que chaque membre de l'équipe se sentira à l'aise de parler des problèmes rencontrés au travail et de ses erreurs parce qu'il sait qu'il sera écouté et considéré. L'organisation va en profiter à la puissance mille, indique Nicolas Chevrier, entre autres parce que « les gens auront envie de travailler pour l'entreprise » et que celle-ci sera « connue et reconnue ». Le mot se passe vite et les gens se précipitent pour travailler pour ces organisations. Les gens sentent qu'on est sensible à leurs émotions, qu'on est présent, ouvert, empathique. Nicolas Chevrier, psychologue du travail et directeur clinique aux Services Psychologiques Séquoia Mais attention, bienveillance ne veut pas dire gentillesse. Ce n'est pas non plus un manque de courage managérial – au contraire. Dominic Gagnon, président et fondateur de Connect & GO, parle plutôt de « prendre les bonnes décisions pour l'ensemble du groupe » avec une vision claire et inspirante. « Pour moi, c'est faire preuve d'équité et de transparence dans un souci d'aplanir les disparités. Bref, c'est prendre soin des gens. » Disponibilité émotive Pour prendre soin des autres, encore faut-il être en mesure de le faire, précise Julie Carignan, psychologue organisationnelle et associée directrice chez Humance. Un gestionnaire épuisé, stressé, débordé aura du mal à faire preuve de bienveillance, dit-elle. « Ce n'est alors pas par choix conscient que la bienveillance prend le bord, mais par manque de disponibilité émotive. C'est important que les leaders se donnent suffisamment d'oxygène à eux-mêmes. » Et si on ne sait pas par où commencer, comme gestionnaire ? Si la bienveillance ne vient pas naturellement ? D'abord, se placer au milieu et non « au-dessus » de l'équipe, rappelle Estelle Morin. Le leader bienveillant va penser au succès du groupe, va être attentif aux gens isolés, aux signaux de gens toxiques, et tout cela va transparaître dans ses gestes. Il sait qu'il ne peut pas exploiter le groupe pour son propre bénéfice. Estelle Morin, psychologue et professeure titulaire à HEC Montréal Julie Carignan suggère de développer son empathie, son ouverture, sa curiosité et sa flexibilité interpersonnelle. « On peut s'entraîner à la bienveillance par exemple en s'outillant pour mieux écouter, mieux accueillir les émotions exprimées par les autres, tenir des conversations difficiles en demeurant ouverts et respectueux, mesurer et gérer adéquatement les impacts humains des décisions », énumère-t-elle. Et finalement, il vaut mieux faire « attention à l'intention », ajoute Mme Morin. « Quelle est l'intention derrière un geste bienveillant ? Est-ce vraiment pour valoriser le groupe ou pour se faire valoir ? Quand c'est fait comme il faut, les gens sentent qu'ils peuvent s'épanouir dans un espace sain et sécuritaire. »


Le HuffPost France
12-07-2025
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Vous ne savez pas quoi faire de tous les dessins de vos enfants ? 7 idées pour éviter de les jeter
PARENTALITÉ - Des gribouillis, des maisons, des licornes, des fleurs, des soleils, des châteaux, sans oublier les fameux « bonhommes » aux cheveux dressés sur la tête et aux mains surdimensionnées… Si vous avez des enfants en âge de se servir de feutres, il est probable que chaque session de dessin vous vaille son lot de nouvelles œuvres d'art. Cette créativité est précieuse, explique auprès de TF1 Info le psychologue Jean-Luc Aubert. « Dessiner, peindre, colorier, c'est primordial pour le développement des enfants. Prenez, par exemple, la première phase de gribouillage : elle va permettre au tout-petit d'affiner la précision de son geste, de bien tenir son stylo, ce qui va le mener petit à petit vers l'écriture. C'est donc une étape importante qu'il ne faut pas négliger », assure le spécialiste. Seulement, même si à chaque fois, vous dites « waouh » avec conviction, il faut vous rendre à l'évidence : la feuille qu'on vous tend va s'ajouter aux 40 autres de la semaine, et votre frigo est déjà saturé. Plutôt que les jeter, voici quelques idées créatives pour mettre en valeur les dessins de vos enfants sans surcharger vos tiroirs. D'abord, faire le tri en famille Même si vous adorez le train de crayon de votre petit dernier, il n'est peut-être pas nécessaire de conserver l'intégralité de ses coloriages Pat'Patrouille. Plutôt que de vous lancer seul dans le tri de ses œuvres, incluez-le dans le processus de sélection en faisant plusieurs tas : les dessins à conserver, ceux à jeter et ceux qui peuvent encore servir lorsqu'une face de la feuille de papier est encore vierge. « Ce sera une bonne occasion de discuter et d'échanger autour des œuvres qu'il a réalisées durant l'année. Demandez-lui lesquelles il a envie de conserver et pourquoi, mais aussi ce qu'il a voulu exprimer, sans toutefois chercher à tout prix une interprétation que seul un spécialiste peut faire », conseille ainsi Jean-Luc Aubert. Si votre enfant a du mal à jeter certains de ses coloriages, vous pouvez lui expliquer que vous préférez faire de la place pour les dessins qu'il a réalisés lui-même et, en cas de désaccord, lui demander de ne choisir que 2 ou 3 coloriages, pas plus, qu'il peut garder en souvenir. Les ranger dans une pochette ou un classeur dédié Une fois la phase de tri achevée, il va désormais falloir trouver un endroit où ranger tous les dessins. Plutôt que de les fourrer dans un tiroir, le mieux est encore de les entreposer dans un endroit dédié. Pochette ou carton à dessin, boîte d'archives, grand cahier où on colle les feuilles, classeur avec des pochettes… Choisissez l'option qui vous plaît le plus en fonction de la production de votre bambin, et n'oubliez pas de noter (même approximativement) la date de réalisation pour chaque dessin, ou au moins l'âge auquel il l'a réalisé. Accrocher les plus beaux Si certaines de ses créations sont dignes de Basquiat ou de Yayoi Kusama (au moins selon vous), pourquoi ne pas les mettre en valeur ? Dans sa chambre, dans un couloir ou même dans le séjour… Les plus jolies créations de votre enfant peuvent tout à fait trouver leur place dans la maison. Pour laisser toute leur place aux nouvelles œuvres, il existe aujourd'hui des cadres format A4 avec ouverture frontale pour interchanger régulièrement les dessins sans les décrocher du mur. Autres options moins onéreuses : les suspendre avec un fil ou des pinces, ou les scotcher au mur avec du masking tape. Pour éviter qu'ils ne s'abîment ou que leurs couleurs passent, n'hésitez pas à les plastifier au préalable si vous êtes équipé. En faire profiter les proches Il n'y a sans doute pas que vous qui appréciez les barbouillages de votre enfant. En amont d'un déjeuner chez papi et mamie ou de vacances avec les cousins, par exemple, demandez à votre enfant de choisir parmi les dessins déjà réalisés afin qu'il leur offre en mains propres. Si vos proches sont loin, vous pouvez préparer des enveloppes dans lesquelles vous glissez ensemble les dessins, avant de les envoyer par courrier. De quoi faire plaisir aux autres tout en perfectionnant la motricité fine de votre enfant. Les recycler en papier cadeau Pour les dessins un peu plus expérimentaux, ou ceux réalisés en plusieurs exemplaires (les enfants étant aussi doués pour reproduire le même motif que nous pour prendre la même photo en six exemplaires), il est possible de leur donner une seconde vie en y emballant vos cadeaux. Autres idées aussi pratiques qu'anti-gaspi : en faire des enveloppes, en faire des suspensions de Noël ou les utiliser pour décorer une boîte à mouchoirs. Les conserver au format électronique Si vous manquez vraiment de place pour conserver chez vous tous les chefs-d'œuvre de vos enfants, les numériser peut aussi être une idée. Utilisez un scanner traditionnel ou bien l'application de numérisation de photos disponible sur votre smartphone. Vous pourrez ainsi garder une trace de tous leurs dessins sans craindre qu'ils ne s'abîment ou se perdent. Vous pouvez aussi vous tourner vers des sites d'impression photos comme VistaPrint, Cheerz ou Lalalab qui proposent de transformer n'importe quel dessin en calendrier, magnet ou même set de table. Autre option, un peu plus coûteuse : un beau livre photos, où vous rassemblez leurs plus beaux dessins, comme celui proposé par Milk. Les exposer au musée Non, ce n'est pas une blague. Créé par l'auteur et illustrateur Claude Ponti, La Venture-Le Muz est un musée virtuel dédié aux œuvres d'enfants. Outre la collection permanente, à laquelle il est possible d'apporter votre pierre, le musée organise régulièrement des appels à création autour d'un thème pour mieux inspirer les petits. Le dernier en date, par exemple, les invite à envoyer jusqu'à quatre dessins autour des « merveilles de la nature ». « Envoie-nous un dessin ou une peinture, un collage avec des éléments naturels, une petite histoire ou un poème, une sculpture avec des matériaux recyclés, une photo ou un montage vidéo », détaille le site. Pour participer, il suffit de s'inscrire et de se laisser porter : tout est très bien expliqué.