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24 Heures
6 days ago
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Sex Pistols au Paléo Festival: du viagra dans le barillet?
Drôle de vedette – Sex Pistols à Paléo: du viagra dans le barillet? Le trio originel du plus célèbre groupe de punk anglais remplace Johnny Rotten par un jeune chien fou. Trop vieux pour dégainer? Pas sûr. Francois Barras Deux pistolets devant le fluo de l'unique disque des Sex Pistols, sorti en 1977, que composèrent le bassiste Glen Matlock et le guitariste Steve Jones. IMAGO/Gonzales Photo Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk Sex Pistols à Paléo en 2025. Faites une pause, buvez un verre d'eau, relisez calmement. Sex Pistols. À Paléo. En 2025! Le groupe le plus emblématique du punk anglais jouant dans un festival folk? L'inventeur du slogan «No Future» l'éructant toujours sur scène, un demi-siècle plus tard? La voix de Johnny Rotten remplacée par celle d'un jeunot, façon Queen, l'ennemi d'alors? Punk On se pince. On s'apprête à s'indigner. À hurler au blasphème. À manger son vinyle de «Nevermind the Bollocks». Et puis… finalement… pourquoi pas? À quel titre les gars de Sex Pistols devraient se coltiner jusqu'au tombeau l'exhortation nihiliste de leur chanteur? Le punk, comme le signale le titre de leur unique album, c'est s'en battre les roubignoles, et le quartette l'avait bien suffisamment claironné en 1996, lorsqu'il se reforma au complet pour la première fois et pour des sous, au grand dam des puristes. Non, le punk n'est pas mort, il gigote encore – reste à savoir s'il tient debout. Méfiez-vous: ces gamins anglais deviendront quelques mois plus tard le groupe le plus dangereux du monde. Sex Pistols, première époque (1975), avec Glen Matlock, le chanteur, Johnny Rotten, Steve Jones et le batteur, Paul Cook. IMAGO/Bridgeman Images Parce que bon… Si tous les pionniers du genre ne sont pas décédés, beaucoup accusent des années durant lesquelles, pour le coup, on croyait fermement au «No Future» et investissait assez peu dans des abonnements au fitness et des légumes issus de la culture biologique. Steve Jones, le guitariste, vécut une méchante dépendance à l'héroïne après la fin du groupe en 1978. Paul Cook, le batteur, picola pas mal. Glenn Matlock, le plus sain, le meilleur musicien, si normal que sa tête ne revenait pas au chanteur Johnny Rotten, a dû vivre avec la réputation du Sex Pistols qui aimait Paul McCartney. Dur. Il y a deux ans au Montreux Jazz, une réunion punk tourna à la farce quand Jones et Cook accompagnèrent un Billy Idol en phase terminale de botoxisation. Jones ressemblait à un retraité de Floride qui avait laissé en coulisse ses clubs de golf le temps de jouer «Pretty Vacant». Cook faisait le job, comme d'habitude. Rassemblés sous le nom de leur groupe avec Matlock à la basse, on peut espérer un tonus revivifié. Frank Carter au boulot. IMAGO/Gonzales Photo Surtout… il y a Frank Carter. Bien sûr, le timbre de chat crevé de Johnny Rotten reste la meilleure voix du punk, voire de toute l'histoire rock. Mais on ne peut reprocher à Carter, 41 ans, de manquer d'authenticité. Nulle «Nouvelle star» pour le Britannique mais des groupes de hardcore à la pelle, dans les très bons Gallows, et une réputation de frontman hors pair. Certes, le cynique Rotten mordait le public sans jamais s'y frotter – Sid Vicious, ce gentil ahuri qui, lui, ne survécut pas au punk, se chargeait d'aller à la baston. Plus Henry Rollins que Johnny Rotten, donc, Carter. Mais sans aucun doute la promesse d'une énergie bienvenue tandis que les papys punk se chargent derrière lui d'arroser l'Asse. Anarchy in Paléo? Ça ne se rate pas. François Barras est journaliste à la rubrique culturelle. Depuis mars 2000, il raconte notamment les musiques actuelles, passées et pourquoi pas futures. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


La Presse
24-07-2025
- Entertainment
- La Presse
Le punk montréalais se garroche partout
Les groupes Puffer et Béton Armé ont lancé en juin dernier deux des meilleurs albums québécois de 2025, symptômes aussi réjouissants qu'explosifs d'une scène punk montréalaise dont l'effervescence déborde de nos frontières. Parce que, comme le dit la photographe Rose Cormier, « il n'y a rien de plus le fun que du monde qui saute et qui se garroche partout ». En ce samedi de mai, c'est grâce à une simple génératrice que Puffer arrive, sous le viaduc Van Horne, à faire retentir ses riffs qui dilacèrent. Et c'est dans ces riffs que Martin Gamelin trouve ce qu'il faut pour déplacer autant d'air. Beaucoup d'air. Quelque part entre un derviche tourneur et un patient en psychiatrie qui tenterait de se délester de sa camisole de force, le chanteur s'efforce à faire passer Iggy Pop pour une feignasse. Puffer sous le viaduc Van Horne PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Martin Gamelin du groupe Puffer PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Le groupe Puffer s'est offert en spectacle sous le viaduc Van Horne, en mai. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Le chanteur du groupe, Martin Gamelin, a déplacé beaucoup d'air pendant la performance. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Quelques semaines après ce spectacle, Puffer s'envolait pour l'Europe avec le groupe Béton Armé. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Puffer a fait paraître son album Street Hassle avec l'étiquette anglaise Static Shock Records. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Puffer est une manifestation de l'effervescence actuelle de la communauté punk et hardcore montréalaise. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Martin Gamelin du groupe Puffer 1 /6 Quelques semaines après ce spectacle organisé comme un merci à leurs supporteurs, Puffer s'envolait pour l'Europe, le temps d'une quinzaine de dates avec leurs amis de Béton Armé en Allemagne, en Autriche, aux Pays-Bas, en Belgique, en Suisse et en Espagne, en plus d'une participation au Hellfest à Clisson, en France, un des plus importants festivals au monde pour les musiques qui font du gros bruit. Autrement dit : Puffer compte parmi les plus éclatantes manifestations de l'effervescence actuelle de la communauté punk et hardcore montréalaise, dont les groupes les plus en vue génèrent de l'enthousiasme jusqu'à l'extérieur de nos frontières. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Victor Beaudoin (guitare), Mathieu Leclerc Plouffe (batterie), Martin Gamelin (voix), Ashly Gatto Cussen (basse) et Maxime Gosselin (guitare), de Puffer Alors que Puffer faisait paraître son album Street Hassle sous l'étiquette anglaise Static Shock Records, et que Béton Armé a aussi lancé le sien, Renaissance, sous une étiquette anglaise (La Vida Es Un Mus Discos), un autre groupe montréalais, Spite House, balancera en septembre son deuxième album, Desertion, avec le soutien de l'influente maison de disques de Nashville Pure Noise Records. À Montréal, chaque semaine, des évènements dans des lieux comme le Turbo Haüs, le Bâtiment 7 ou la Toscadura rameutent autant les récents convertis que les rebelles vieillissants, tous venus se décharger de leurs énergies négatives au son d'une musique parfois rageuse, mais surtout cinétique. Une musique qui, dans le cas de Puffer et de Béton Armé, a ce qu'il faut pour conquérir les amateurs de rock'n'roll en général, pas que les adeptes de punk. Extrait de Jimmy de Puffer Video Player is loading. Play Video Play Skip Backward Skip Forward Mute Current Time 0:00 / Duration 0:00 Loaded : 0% 0:00 Stream Type LIVE Seek to live, currently behind live LIVE Remaining Time - 0:00 Picture-in-Picture Fullscreen This is a modal window. Beginning of dialog window. Escape will cancel and close the window. 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Bien qu'il donne dans le oi!, une forme de punk généreuse en refrains qui sonnent comme des cris de ralliement pour partisans de soccer, Béton Armé joue autant lors de de soirées punk que métal, ainsi que dans des festivals comme le Tavern Tour, consacré à la relève au sens large. Puffer sera en août prochain du Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Danick Joseph-Dicaire (voix), Fabio Ciaraldi (basse), Remi Aubie (batterie) et Olivier Bérubé-Sasseville (guitare), de Béton Armé Près d'une dizaine de tournées internationales ont mené Béton Armé en Europe, aux États-Unis, en Australie ainsi qu'au Japon, devant des publics toujours aussi fascinés par les folles cabrioles du chanteur Danick Joseph-Dicaire, qui se démène avec la pétulance d'un gamin et l'inéluctabilité d'un boulet de canon. Extrait de Chemin de croix de Béton Armé Video Player is loading. 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Dans nos shows, ce n'est plus juste notre gang qu'on voit. » Ce criant besoin de crier De populaires formations américaines comme Turnstile ou anglaises comme High Vis auront aussi prouvé au cours des dernières années qu'être nés de la scène hardcore, une variante plus agressive du punk, n'est pas une condamnation à l'obscurité, au contraire. « Cette musique-là connaît un regain de vie parce qu'il y a un besoin chez les gens de crier », analyse la photographe Rose Cormier, qui documente avec son appareil l'underground montréalais et qui s'époumone elle-même au sein de la formation Mulch. « Les gens ont besoin de crier parce que les raisons d'être fâché ne manquent pas. Et c'est cool pour moi, parce que c'est toujours plus nice de prendre en photo un gars qui saute qu'un gars qui saute pas. » PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE La photographe Rose Cormier, en pleine action Le contexte politique mondial aura fait de ces musiques autant de refuges pour nombre de personnes marginalisées. Les membres de Béton Armé ont pu le constater lors d'une tournée en Alabama, en Géorgie et au Texas. « C'était clair quand on était là-bas que les gens qui nous accueillaient voyaient dans la musique une façon de résister à la montée de quelque chose qui allait complètement à l'encontre de leurs valeurs, souligne Olivier Bérubé-Sasseville, et j'imagine que c'est encore plus vrai depuis novembre dernier. » C'est-à-dire depuis l'élection de Donald Trump. Le langage universel de l'énergie C'est aussi cette ouverture à la différence qui, selon Olivier Bérubé-Sasseville, permet à Béton Armé de jouer partout dans le monde, en français. S'il a de tout temps été porté, sur papier, par l'antiracisme et le rejet de toutes les formes de discrimination, les mouvements punk et hardcore n'ont pas toujours été historiquement les espaces les plus accueillants pour les femmes ou les personnes racisées, ce qui a beaucoup changé. Et l'autre conséquence heureuse de toute cette conversation sur les politiques identitaires des minorités, c'est que les gens ont vraiment plus de respect pour les langues minoritaires. Ce n'est plus du tout speak English or die. Olivier Bérubé-Sasseville, de Béton Armé L'intense ampérage à l'œuvre dans les performances de Martin Gamelin de Puffer et Danick Joseph-Dicaire de Béton Armé représentent de toute façon un langage universel, auquel il est impossible de résister. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Danick Joseph-Dicaire, de Béton Armé, lors d'une brève apparition durant le spectacle de Puffer « Dan, c'est le Marvin Gaye de la oi! », lance en riant son camarade Olivier. « Je ne saurais même pas décrire ce qu'il fait. Ce qui est sûr, qu'on a souvent vu des bands qui faisaient de la bonne musique, mais qui étaient plates à regarder. Notre philosophie, ç'a toujours été qu'il faut que l'intensité soit haute tout le long. Et Dan prend vraiment ça à cœur. » « C'est peut-être cliché, prévient quant à lui Martin Gamelin, mais dès que le show commence, j'entre dans une sorte de transe. » Punk rock Street Hassle Puffer Static Shock Records


Le Parisien
23-07-2025
- Entertainment
- Le Parisien
New Model Army, les Toy Dolls, Syndrome 81… Dans le Finistère, le festival de la Mer prend du galon !
Un cadre paradisiaque avec une vue sur les îles et la côte à 360 degrés, le tout sur la cale d'Argenton, en Landunvez (Finistère). Avec des artistes qui vont même se baigner entre deux concerts sur le site ! Organisé par des habitants de la commune et alentours, tous fans de rock et de punk, le Festival de la Mer accueille de grands noms comme des groupes de la région et des locaux émergents. Selon les dernières estimations de Jean-Marc Kérébel, nouveau coprésident du festival avec Anne Cloarec, on est à 100 % des pass « deux jours » vendus ( pass 2 jours plein, 65 € ; pass 2 jours réduit, 55 € ; pass 2 jours enfants de 12 à 16 ans, 25 €) et il ne reste quelques places pour les pass « un jour » ( Tarifs : pass journée, 40 € Billetterie ici ). On a 1 200 personnes par jour sur le site sans compter les bénévoles (200) et les artistes. Par ailleurs, nous avons, comme tous les ans, des à côté du festival qui se déroulent du jeudi au dimanche soir à Portsall, au O'Donneil's (un pub rock et déjanté bien connu du Finistère, NDLR) ». Difficile donc, de chiffrer un événement qui rassemble autant sur ces deux communes ! Toujours est-il que le choix de la programmation fait venir des festivaliers extérieurs à la région. Aux manettes de cette 21e édition, les inénarrables Olivier « Momo » Morvan et Yoann Colin proposeront aux plus de 3 500 festivaliers des têtes d'affiche rock 80's : les Anglais de The Toy Dolls le vendredi, puis les British de New Model Army le samedi, toujours porté par son chanteur charismatique Justin Sullivan. Côté belles découvertes, on pourra déguster le post-punk des Knives, tout droit venus de Bristol, celui d'Alien Chick, trio londonien, l'énergie pyrotechnique des Toulousains de Krav Boca ou encore le gros son des Jools. Côté force locale « made in Douarnenez », les Mansion's Cellar, petits protégés des Transmusicales de Rennes, mettront le feu à la scène, tout comme leurs grands frères de Dur. Sans oublier Stade, le trio de Plouha. Enfin, les Brestois de Syndrome 81, qu'on ne présente plus sur la scène punk française, sauront attiser les foules.