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4 days ago
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Le gouvernement Carney ne va pas précipiter les choses en raison de la guerre commerciale
Un projet minier suscite la grogne en Outaouais. Cinq municipalités tiendront un référendum à ce sujet à la fin du mois. Le gouvernement Carney ne va pas précipiter les choses en raison de la guerre commerciale (Ottawa) Devant la mobilisation citoyenne contre des projets miniers dans certaines régions du Québec, le ministre fédéral de l'Énergie et des Ressources naturelles, Tim Hodgson, se veut rassurant : le gouvernement Carney ne va pas agir dans la précipitation. Tous les projets qui sont dans les cartons feront l'objet d'une évaluation environnementale en bonne et due forme, et ils seront soumis à des consultations publiques. Ils ne pourront voir le jour sans l'accord des provinces et sans « privilégier des partenariats solides » avec les peuples autochtones. M. Hodgson, qui aura son mot à dire dans l'approbation des grands projets d'intérêt national qui seront évalués et approuvés par le gouvernement Carney dans le but de réduire la dépendance du Canada envers le marché américain, a tenu à rassurer les Québécois qui redoutent l'arrivée de projets miniers dans leur région. « Je comprends pleinement l'inquiétude des Québécoises et Québécois quant à un développement précipité et désorganisé des ressources naturelles – ce n'est pas l'objectif », soutient le ministre dans une lettre ouverte transmise à La Presse. « La position de notre gouvernement est super claire : chaque projet soutenu au Québec devra respecter les normes environnementales les plus strictes, être élaboré en collaboration avec la province, faire l'objet de consultations publiques transparentes et privilégier des partenariats solides avec les peuples autochtones à chaque étape », ajoute-t-il. Dans sa lettre, le ministre indique que « plusieurs projets énergétiques et de minéraux critiques sont sur la table à dessin » au Canada. Il ne nomme pas toutefois de projets précis. Il reste que, selon lui, ces projets représentent une occasion en or de soutenir l'économie des régions du pays tandis que le président des États-Unis, Donald Trump, multiplie les salves tarifaires. « Dans un contexte où l'ordre mondial est bouleversé par les tarifs américains, une chose est claire : on ne peut plus se fier aux acquis du passé. Cette guerre commerciale n'était certainement pas voulue, mais nous pourrons en ressortir gagnants. Il nous revient, au Québec comme au Canada, de reconstruire notre économie avec détermination et rapidité, afin de sécuriser notre avenir collectif », avance M. Hodgson « Alors que nous travaillons à soutenir le développement de projets qui transformeront notre avenir partout au pays, nous cherchons à adapter notre approche pour qu'elle colle avec la réalité de chacune des provinces, chacune des régions », enchaîne-t-il. Des projets contestés En Outaouais, cinq municipalités – Lac-des-Plages, Saint-Émile-de-Suffolk, Chénéville, Lac-Simon et Duhamel – ont décidé d'organiser un référendum sur le projet de mine de graphite de Lomiko Metals. Le vote aura lieu le 31 août. La mine à ciel ouvert serait située à une trentaine de kilomètres au sud-ouest de Mont-Tremblant et son exploitation pourrait durer près de 15 ans. La mobilisation des citoyens est telle que le projet est devenu un symbole de la défense des intérêts et de la protection de l'environnement dans les régions. L'enjeu du vote est tout de même de taille : notre voisin s'intéresse à ce projet de mine de graphite – un des minéraux critiques jugés essentiels par le département de la Défense des États-Unis, qui a investi plus de 11 millions pour financer les travaux exploratoires. Le gouvernement du Canada a aussi délié les cordons de sa bourse en mettant 5 millions sur la table. La question qui sera posée au référendum est la suivante : « Êtes-vous favorable à l'implantation d'un projet minier de graphite à ciel ouvert ? » Le référendum est consultatif et un Non n'aurait donc pas pour effet de bloquer le projet d'une manière définitive. À Grenville-sur-la-Rouge, la Commission de protection du territoire agricole du Québec a accueilli les doléances des citoyens en mars en rejetant de nouveau le projet d'exploitation de mine de graphite de la compagnie Canada Carbon sur des terres agricoles de cette municipalité des Laurentides. Dans l'est du Québec, des Gaspésiens ont récemment manifesté leur vive opposition à un projet de mine de pouzzolane de la firme montréalaise EcoRock Dalhousie qui serait installée dans la municipalité de Dalhousie, au Nouveau-Brunswick, et qui serait donc à environ quatre kilomètres de la côte gaspésienne. Dans sa lettre ouverte, le ministre Tim Hodgson affirme que le Québec a su favoriser les projets d'exploitation de ressources naturelles tout en protégeant l'environnement. « Au Québec, ça fait longtemps qu'il est possible de conjuguer développement énergétique et minier avec respect de l'environnement et des communautés », soutient-il. « Le développement des ressources naturelles en région n'a pas toujours été parfait, mais les processus en place ont permis d'amener les promoteurs à constamment s'améliorer et à respecter des standards de plus en plus hauts qui favorisent l'acceptabilité sociale de ces projets dans leur milieu et qui incluent les communautés autochtones », ajoute-t-il. « Aujourd'hui plus que jamais, le moment est venu d'encore mieux faire connaître les atouts du Québec sur la scène mondiale, d'ouvrir de nouveaux marchés et de renforcer des secteurs d'avenir comme les minéraux critiques et d'autres grands projets structurants pour l'économie du Québec et du pays. Nous serons là pour soutenir ces idées et les propulser. »


24 Heures
7 days ago
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Référendum des Jeunes Verts contre la réforme du service civil
Le parti s'oppose aux mesures visant à réduire les admissions de civilistes. Il revendique aussi l'abolition du service militaire obligatoire en Suisse. Publié aujourd'hui à 19h09 Le parti propose un service social volontaire rémunéré dès l'âge de 15 ans. Jeunes Vert·e·x·s/DR Les Jeunes Verts s'opposent à la réforme du service civil et annoncent le lancement d'un référendum contre les mesures voulues par le Conseil fédéral. Dans un communiqué publié lundi, le parti a confirmé sa détermination à contrer cette réforme, même si le Conseil des États doit encore se prononcer cet automne. Il demande aussi l'abolition générale de l'obligation de servir sous les drapeaux. Le gouvernement suisse souhaite réduire significativement le nombre de personnes qui quittent l'armée pour le service civil. Actuellement, un tiers des civilistes provient de cette transition. Les mesures proposées visent à faire passer le nombre d'admissions annuelles au service civil de 6600 à 4000 personnes. En juin, la majorité de droite du Conseil national a déjà apporté son soutien à ces mesures, malgré l'opposition de la gauche et des Vert'libéraux. Les Jeunes Verts critiquent notamment que «bien que les effectifs de l'armée soient déjà supérieurs à ce que la loi autorise, le parlement veut affaiblir massivement le service civil». Selon eux, ces six mesures vont rendre le service civil moins attractif et compliquer le passage de l'armée au service civil. Vers une abolition du service obligatoire en Suisse? Au-delà de leur opposition à la réforme actuelle, les Jeunes Verts revendiquent l'abolition du service obligatoire. «Le service militaire obligatoire conduit à une militarisation forcée de la société, estime leur coprésident Sheldon Masseraz. Toute forme d'obligation de servir est une atteinte massive à la liberté personnelle des individus.» Les Jeunes Verts proposent plutôt l'instauration d'un service social volontaire dans les «domaines d'importance systémique». Ce service serait ouvert à toute personne résidant en Suisse dès l'âge de 15 ans. Il serait rémunéré à hauteur d'au moins 120 francs par jour. Les Jeunes Verts souhaitent également que ce service reconnaisse l'engagement bénévole et le travail lié aux soins, tout en offrant de la flexibilité dans sa durée et son taux d'occupation. La réforme du service civil Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Licencié en sciences sociales et politiques, passionné par les sujets de société et la vie des gens d'ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


24 Heures
06-08-2025
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Les opposants à l'e-ID refusent d'annoncer leur propre conférence de presse
Le comité référendaire refuse que l'annonce de sa conférence de presse soit publiée. Du jamais-vu, qui illustre les tensions qui minent le camp du non. Publié aujourd'hui à 16h10 Le comité opposé à l'identité électronique a lancé sa campagne ce mercredi. En bref: Le scrutin sur l'identité électronique prend décidément une drôle de tournure. Surtout si on regarde du côté des référendaires. Alors que le dépôt des signatures a été marqué par une gifle et des insultes, le lancement de campagne, lui, s'est déroulé sur fond de cachotterie. Voyez plutôt. C'est ce mercredi 6 août que le comité «Loi sur l'e-ID Non» a présenté ses arguments contre la loi soumise au peuple le 28 septembre. Il avait choisi le centre de presse du Palais fédéral pour le faire. Or, décision surprenante, il avait demandé au préalable que cette conférence de presse ne soit pas rendue publique, préférant contacter les médias directement. C'est du jamais-vu. L'utilisation du centre de presse est soumise à autorisation, et la pratique veut que les événements qui y sont organisés soient publiés sur le site internet de la Confédération, à qui il appartient. Ainsi que sur les panneaux d'information interactifs de ce lieu, qui regroupe les journalistes de tous les médias. Le comité du non. De gauche à droite: Roland Bühlmann, des Amis de la Constitution, Nils Fiechter, des Jeunes UDC, Monica Angwerd et Jonas Sulzer, d'Intégrité numérique suisse, et Samuel Kullmann, député UDF. Pourquoi avoir agi en catimini et volontairement réduit ainsi l'audience de l'événement? Nous avons posé la question à différents représentants du comité, qui est piloté par Intégrité numérique suisse et regroupe l'UDF, les Jeunes UDC, les Amis de la Constitution et Aufrecht. Ces derniers n'ont retourné ni nos e-mails ni nos appels. Une claque lors de la remise des signatures Selon nos informations, ce comité craignait la présence d'autres opposants à l'identité électronique. Enfin plutôt d'un seul: Nicolas Rimoldi, un personnage haut en couleur, bien connu en Suisse alémanique, lui qui s'est fait remarquer comme l'un des principaux détracteurs aux mesures anti-Covid avec son organisation Mass-Voll!. Les tensions sont telles entre les différents opposants à l'e-ID qu'elles ont même débouchés sur une agression physique au printemps. Nicolas Rimoldi, lors d'une manifestation. Tamedia AG Tout remonte au 17 avril, lors de la remise des signatures à Berne. Ce jour-là, 46'000 paraphes sont déposés à la Chancellerie fédérale. Un événement qui n'est pas du goût de Nicolas Rimoldi. Ce dernier accuse le comité «Loi sur l'e-ID Non» d'avoir «volé» les signatures récoltées par les militants de son organisation et exige que la Chancellerie les lui rende. L'affaire dégénère quand Nicolas Rimoldi gifle le député UDF Samuel Kullmann , membre du comité rival. Les deux hommes s'étaient déjà échauffés verbalement. L'un parle d'insultes, l'autre d'agression. Kullmann promet une plainte. Rimoldi, lui, assume son geste. «Je ne regrette rien», publie-t-il sur X. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le lendemain, Mass-Voll! dépose 15'000 signatures supplémentaires, ce qui permet au référendum d'aboutir officiellement. Une crédibilité entachée Quatre mois plus tard, le défi des opposants est toutefois de réussir à convaincre une majorité de la population de les suivre, malgré une crédibilité sérieusement entachée. Devant les médias ce mercredi, ils ont insisté pour dire que l'identité numérique «est un grand danger pour la liberté des citoyens et citoyennes suisses», selon les mots rapportés par Nils Fiechter, président des Jeunes UDC Suisse et membre du comité référendaire. Selon les opposants au texte, une e-ID n'est pas non plus nécessaire pour effectuer des démarches administratives. Ils citent notamment la plateforme AGOV, le service d'authentification des autorités suisses, qui fonctionne sans identité numérique. Pour eux, la loi va créer les bases d'une utilisation commerciale de l'identité électronique, ce qui va permettre notamment aux grands groupes technologiques d'exiger une e-ID en échange de leurs services. En mars 2021, le peuple avait balayé une première mouture de l'identité électronique par 64,4% des votants. À l'époque, la gauche, les Vert'libéraux, des syndicats, diverses associations numériques et des ONG s'étaient alliés pour faire capoter la proposition. Mais comme la nouvelle version prévoit que ce soit l'État – et non plus des prestataires privés – qui effectue cette tâche régalienne, tous sont rentrés dans le rang. Preuve d'un large soutien, le projet d'identité électronique a passé la rampe par 175 oui et 14 non au National. Au Conseil des États, c'était 43 oui contre un seul non. Plus sur l'identité électronique et le référendum Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Florent Quiquerez est journaliste à la rubrique Suisse depuis 2015. Spécialisé en politique, il couvre avant tout l'actualité fédérale. Auparavant, il a travaillé comme correspondant parlementaire pour les Radios Régionales Romandes. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


La Presse
04-08-2025
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Lomiko Metals se retire de la consultation
Tel David contre Goliath, cinq municipalités de l'Outaouais se battent farouchement pour empêcher un projet minier dans leur région. Dans l'espoir d'être entendues par le gouvernement du Québec, elles tiendront le 31 août prochain une série de référendums dans le cadre desquels la population pourra se prononcer sur l'avenir de leur territoire. Après avoir participé à une première rencontre avec des citoyens, en juillet 2024, Lomiko Metals a décidé de se retirer du processus consultatif organisé par les municipalités de la Petite Nation. Deux autres rencontres étaient prévues, en août et en septembre 2024. « On a eu des échanges après la première rencontre pour améliorer la formule, on s'était entendus sur les améliorations à apporter, mais ils nous sont revenus plus tard en nous disant que leur conseil d'administration avait décidé que Lomiko ne participerait pas aux autres rencontres », indique David Pharand, maire de Duhamel. « Nous désirons éviter toute confusion et tout malentendu concernant le projet, puisque nous n'avons pas tous les détails », souligne la porte-parole de Lomiko, Pamela Marquez, en réponse à une demande d'entrevue de La Presse avec un représentant de la société minière. « Afin de favoriser un esprit impartial, nous organisons des séances de discussion en petits groupes avec la communauté », ajoute-t-elle. Lomiko tiendra notamment deux séances d'information en ligne au cours du mois d'août. L'entreprise a aussi refusé de participer au processus référendaire et de former le camp du Oui, indique David Pharand. « Dès l'automne [2024], on les a informés qu'il y aurait un référendum et on les a invités à y participer. À partir du mois de juin, j'ai senti qu'il y a eu comme un blocage de leur part. » « Pour ce qui est du sondage cet été, nous avons décidé qu'il serait préférable de tenir des rencontres plutôt que d'avoir une exposition publique », affirme Pamela Marquez dans une réponse par courriel à La Presse. Processus inhabituel Selon Rodrigue Turgeon, porte-parole de la Coalition Québec meilleure mine, cet exercice référendaire peut devenir un élément irritant pour une société minière en lui imposant un exercice qui ne lui est pas familier. « Pour une entreprise, ça devient difficile, à un moment donné, de déconstruire tout ça. Il y a toutes sortes d'informations qui circulent, qui ne sont pas nécessairement véridiques, ça devient extrêmement complexe », souligne néanmoins Alain Poirier, directeur général de l'Association pour l'exploration minière du Québec. « Dans ce cas-ci, les gens semblent assez braqués contre le projet [de Lomiko], mais le gouvernement du Québec a quand même une certaine responsabilité là-dedans », ajoute-t-il.