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L'Équipe
03-08-2025
- Sport
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Marchand « dans le dur » mais qualifié pour la finale du 400 m 4 nages des Mondiaux de Singapour avec le 7e temps des séries
Léon Marchand s'est qualifié pour la finale du 400 m 4 nages avec le 7e chrono des séries (4'13''19). Même chose pour le relais 4x100m 4 nages (3'32''35), alors que la Chine, championne olympique, était éliminée. Il avait l'air détendu, s'est autorisé un sourire et un petit signe de la main vers sa famille, sagement installée dans les gradins. Mais à l'instant de plonger, Léon Marchand a compris qu'il n'était pas si bien. « J'aurais préféré faire un meilleur temps. Mais ça ne s'est pas passé comme prévu, réagissait le recordman du monde du 400 m 4 nages (4'2''50), qui a fini 2e de sa série derrière le Japonais Matsushita (4'10''39, meilleur temps des séries), mais seulement 7e temps de ce dimanche matin (4'13''19). J'étais un peu dans le dur. C'est bizarre parce que j'ai bien dormi, je me sentais bien ce matin. J'ai essayé quand même d'envoyer le premier 200 m. Mais, même ça, j'étais un peu en force, pas forcément relâché. C'était pas dingue. » Après son record du monde en demi-finales du 200 m 4 nages mercredi (1'52''69), son 3e titre mondial remporté sur l'exercice le lendemain, on attend que le quadruple champion olympique s'impose sur ce 400 m 4 nages pour ajouter une 7e médaille d'or mondiale à sa collection. Mais la série ne l'a pas rassuré : « 4'13'', c'est pas... Sur les derniers Championnats du monde, je nage 4'8'' et 4'9'' le matin, rappelle Léon Marchand. Oui, ça m'inquiète un peu, mais j'ai une ligne pour ce soir. Au final, ça passe. Les centièmes étaient de mon côté. » Il jouera à l'aveugle, ligne 1. « Je ne verrais que d'un côté, confirme-t-il. Ce n'est pas très grave, je vais essayer de faire ma course, justement de ne pas trop regarder à côté. C'est vrai que ce sera plus difficile de contrôler la course. Je ne pourrais pas me cacher, il faudra y aller dès le début. » omment la France a déjoué les pronostics lors du relais 4x100 m mixte Sa présence sur le relais 4x100 m 4 nages incertaine ? Il sera alors temps de se demander s'il intégrera le relais 4x100m 4 nages, dont la finale est prévue une petite demi-heure plus tard. « Je n'ai pas encore réfléchi à tout ça. J'ai envie de faire les deux, moi. Après, je ne sais pas. Physiquement, ça ne va pas être facile. Et surtout, il faut que je me concentre sur 400 m 4 nages, pas que je pense au 100 m brasse après. Une fois que j'aurais fini mon 400, je penserai au relais », se convainc Léon Marchand. Ce dimanche, les copains ont, en tout cas, assuré l'essentiel en se qualifiant pour la finale avec le 7e temps (3'32''35), grâce à une sacrée remontée du double champion du monde du papillon, Maxime Grousset... qui a ponctué le train bleu en crawl. « Le but était de voir comment se passait ce relais, et ajuster l'engagement ce matin. C'est cool, on passe, c'était le principal », réagit-il. Une évidence quand on souligne que la Chine, championne olympique l'été dernier, est passée à la trappe, alors que les États-Unis ont posté le meilleur chrono (3'29''65), devant la Russie sous bannière neutre (3'30''05) et l'Italie (3'30''40). « Je me sens bien, j'ai fait plutôt une belle course, un bon chrono (47''01 lancé), poursuit Grousset. J'ai eu mal à la fin. Mais après autant d'émotions, je suis content d'avoir fait ça avec l'équipe. » Désormais double médaillé mondial en individuel, le dossiste Yohann Ndoye-Brouard a lancé les débats : « J'ai voulu contrôler à côté de moi, quand j'ai vu l'arrivée l'Italien était loin devant (53''41 au Français, 53''34 à Christian Bacico et même 52''95 au Canadien Blake Tierney). On va faire mieux ce soir, heureusement les gars se sont donnés. »Médaillé de bronze olympique à Paris, avec Marchand, Grousset et Florent Manadou à la conclusion, Ndoye-Brouard continue de croire fort en la médaille pour achever la belle semaine des Mondiaux. « Largement, dit-il. Les champions olympiques sont dehors, il y a de la place. » Avec qui en finale du 4x100 m 4 nages ? Toute la question sera de composer l'escouade pour la finale. À l'exception du dos, tous les autres postes peuvent bouger, notamment si Léon Marchand s'attaque à la brasse, et si Maxime Grousset glisse du crawl au papillon. En série, Jérémie Delbois et Clément Secchi ont assuré l'intérim. « Très belle expérience, surtout avec les gars qui étaient avec moi. Tous des médaillés olympiques, souffle Delbois, qui dispute ses premiers Mondiaux. Franchement, j'étais motivé, peut-être un peu crispé du coup. J'ai senti que je passais un peu au travers au premier 50. J'ai donné le maximum, on passe. C'est beaucoup, beaucoup de plaisir ! » Médaillé olympique pour avoir nagé la série à Paris, Clément Secchi apprécie également : « Je me suis régalé ! j'adore le relais avec les copains. Je pars un peu fort. 23''1, c'est mieux que mon meilleur temps au 50 (pap), forcément je le paie un petit peu dans le dernier 25. Je n'ai jamais été aussi vite que ça. Maintenant, on verra ce que décide le staff... » De cette ultime vague de séries, on ajoutera qu'au lendemain de sa 3e place sur l'extraordinaire 800 m femmes, la Canadienne Summer McIntosh a repris le fil en contrôlant les séries du 400 m 4 nages (4'35''56). Elle devance l'Australienne Jenna Forrester (4'36''17) et le phénomène malaisant de ces Mondiaux, la Chinoise de 12 ans Yu Zidi (4'36''49). L'invincible Katie Ledecky continue d'écrire sa légende

L'Équipe
02-08-2025
- Sport
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« On a décroché quelque chose de fou» : comment la France a déjoué les pronostics pour remporter le bronze lors du relais 4x100 m mixte
Avec cette médaille de bronze sur le relais 4x100 m mixte, la France a su profiter des circonstances. Et construire sur un collectif fort et ambitieux. Il faut relire la journée de samedi, se souvenir de ces nations majeures, piégées dès les séries du 4x100 m mixte. La Grande-Bretagne, la Chine et, surtout, l'Australie, éliminée dès les séries matinales et qui abandonnera à l'issue de la finale, et sans batailler, le record du monde aux États-Unis, sacrés samedi soir en 3'18''48 contre 3'18''83 aux Australiens en 2023. Emmenés par un Jack Alexy qui a définitivement trouvé la clé pour descendre sous les 47 secondes aux 100 m (encore 46''91 samedi), les Américains ont déroulé avec Patrick Sammon, l'ancien coloc' de Léon Marchand en Arizona, ces deux-là compensant l'enchaînement Kate Douglass-Torri Huske, moins performant côté femmes. Derrière, la Russie sous bannière neutre s'est invitée en 3'19''68, et la France a complété le podium en 3'21''35 (record de France), pour s'offrir une sixième médaille sur ces Mondiaux à Singapour. Référent de ce relais, Nicolas Castel n'entraîne aucun des athlètes alignés. Mais il a su s'appuyer sur les analyses de ses collègues et une dynamique amorcée avec la médaille de bronze mondiale en 2019 en Corée, et confortée par le titre mondial des Bleus sur 4x50m mixte en petit bassin de 2022, que Maxime Grousset et Beryl Gastaldello avaient alors partagé avec Mélanie Hénique et Florent Manaudou. « Depuis quelques années, l'ensemble de l'équipe a décidé, à travers les relais, de développer une dynamique. Parce que ça crée une histoire » Nicolas Castel, référent du relais 4x100 m mixte Après avoir défini qui pourrait être disponible, le Toulousain Castel a élaboré plusieurs stratégies avec ses collègues. En intégrant Maxime Grousset, au-delà de sa valeur intrinsèque en crawl, les Bleus pouvaient éviter le bouillon. « Yann Le Goff a un deuxième 50 m rapide et Marie (Wattel) reste un élément fort, insiste Castel. Quant à Beryl, avec ses bonnes coulées, elle a cette capacité, si besoin, à passer sous les vagues dans le virage pour aller chercher quelque chose dans le finish. » Et c'est exactement ce qui s'est produit. « Depuis quelques années, l'ensemble de l'équipe a décidé, à travers les relais, de développer une dynamique. Parce que ça crée une histoire », soutient Nicolas Castel. D'autant plus quand les acteurs adoptent cette philosophie. Maxime Grousset (47''62) : « Merci aux jeunes ! » À vingt-six ans, Maxime Grousset continue de développer son potentiel. À peine venait-il de récupérer son titre mondial de 2023 sur 100 m papillon, devenant même le 2e performeur de l'histoire sur l'exercice (après l'or sur 50m papillon cinq jours plus tôt), que le Néo-Calédonien basculait sur le crawl pour l'équipe. « Maxime est un nageur d'expérience, un élément fort de l'équipe sur qui on peut s'appuyer », remercie Castel. « Cinq minutes après le podium (sur 100m pap'), se mettre derrière le plot et focus sur le 100 m crawl, ça s'est vu, c'était un peu dur, assume Grousset, chronométré en 47''62. C'est plus dur qu'en individuel. » Premier relayeur, il a poussé par la voix ses coéquipiers pour le plaisir de partager. « Je n'ai pas fait un énorme 100 m, mais derrière, Yann a nagé très fort, Beryl et Marie ont nagé très, très fort. Surtout Beryl sur les deux derniers (coups de) bras, elle a touché le mur parfaitement. Et merci aux jeunes (qui ont nagé) le matin, ça a pu me reposer, ainsi que Beryl. » Les journées millimétrées de Maxime Grousset Yann Le Goff (47''77) : « Ca s'est joué à des détails » À vingt-et-un ans, le Breton reste l'inconnu de la maison. Même s'il a disputé les deux dernières finales, olympique (5e) et mondiale (6e) du 4x200 m. « Il était peut-être l'élément le moins certain de l'équipe, mais il a montré qu'il était en forme et qu'on pouvait compter sur lui », revendique Castel. Pourtant, sa présence n'était vraiment pas actée. « J'ai repris en janvier, je ne pensais pas réussir aussi bien », avoue le jeune homme. Toute la saison précédente, il a été affecté par un syndrome des loges au niveau des bras (pression accrue sur certaines zones qui entourent les muscles). Il a accepté la douleur mais décidé d'être successivement opéré après les Jeux de Paris des deux bras. « Se qualifier était déjà un bel objectif de rempli. Cette semaine, j'étais plutôt en forme. On a décroché quelque chose de fou ! Ma première finale mondiale, ma première médaille. Ça s'est joué à des détails. À rien. » Marie Wattel (52''74) : « Une sacrée pression » À vingt-huit ans, Marie Wattel n'est plus une débutante. Elle a vécu beaucoup. Des hauts, comme sa médaille d'argent sur 100 m papillon aux Mondiaux de Budapest en 2022, deux ans après l'or décroché également dans la capitale hongroise aux Championnats d'Europe sur la même distance. Des bas aussi. Après les Jeux Olympiques de Paris, elle a tout bouleversé et, surtout, décidé de se faire opérer d'un genou. Même en respectant le processus de rééducation, elle a fini par rallier l'Arizona, où elle s'entraîne désormais, et se qualifier pour ces Mondiaux au sein des relais. « C'est incroyable ! Avant la course, je me disais que, si on veut cette médaille, il allait falloir se battre sur chaque centimètre, souriait-elle samedi soir. Je faisais partie des nageuses qui avaient le moins nagé de l'équipe, l'une des plus fraîches, il fallait que je réponde présente. Je me suis mise une sacrée pression, je suis tellement fière d'y être arrivée, après une année tellement courte de préparation. Je suis hyper reconnaissante de ce qui m'arrive. » Et le staff aussi, qui loue cette « capacité à se dévouer » pour le collectif. Beryl Gastaldello (53''22) : « Comme si l'eau tremblait d'énergie » Elle est l'aînée, et parfois la plus insouciante des Bleus. À trente ans, Beryl Gastaldello venait d'être éliminée en demies du 50 m (13e en 24''64) quand elle a rejoint ce relais 4x100 m. « Elle aime la compétition, la confrontation, et quand il y a quelque chose à aller chercher, elle est capable de tout donner », observe Nicolas Castel. « C'était une déception pour moi mais je suis vite passée à autre chose. Je savais qu'il y avait le relais », insiste la jeune trentenaire, qui s'entraîne désormais à l'Insep. Ultime relayeuse, celle qui avait gagné l'or avec Grousset aux Mondiaux petit bassin, s'est dépouillée. « Le collectif est tellement fort, dit-elle. Dans les derniers mètres, c'est comme si l'eau tremblait d'énergie. Je savais que j'avais la team derrière, j'ai vu pleins de bras, j'ai vu qu'on était serré. Je touche et je vois la lumière sur le plot. Celle-là, je l'ai attendue toute la compétition. » Gastaldello éclate de rire. « Une pensée pour Albane (Cachot) et Rafael (Fente Damers) qui ont fait le job ce (samedi) matin. Ils n'ont que dix-huit ans, c'est formidable. » Formidable pour continuer de construire sur l'avenir.


Le Figaro
27-07-2025
- Sport
- Le Figaro
Mondiaux de natation : pas de médaille, mais un record pour les Bleues et un finaliste (très) prometteur sur 50m papillon
Le relais 4x100m féminin français a décroché une belle 5e place, tandis que Maxime Grousset a brillé lors des demi-finales du 50m papillon. Sans surprise, la France n'a pas décroché de médaille pour cette première journée des Championnats du monde. Ce qui n'a pas empêché le contingent hexagonal de réussir deux belles performances, avec deux records de France battus. Dont un lors d'une finale, celle du relais 4x100m nage libre féminin, en 3'34''62, égalant ainsi sa meilleure performance lors de Mondiaux en finissant 5e. En frôlant même la 4e, détenue un bref instant par la troisième relayeuse hexagonale, Albane Cachot. «C'était notre objectif de battre ce record, et nous ne pouvons pas être plus fières», confiait, avec un grand sourire, Beryl Gastaldello. «C'est le meilleur relais que la France ait jamais connu chez les filles. En plus, on a deux nouvelles avec nous (Marina Jehl et Albane Cachot) et nous sommes en train de construire quelque chose de très intéressant. Nous étions 6es l'an dernier aux Jeux, là nous sommes 5es. Si on fait le calcul, cela devrait bien se passer pour Los Angeles en 2028», plaisantait-elle… à moitié seulement. Si l'Australie, victorieuse en 3'30''60, et les États-Unis, deuxièmes en 3'31''04, paraissent intouchables, les Bleues ont lutté de belle manière avec les Néerlandaises, finalement en bronze (3'33''89) et les Chinoises (3'34''17). Publicité Maxime Grousset a, lui, frappé fort en demi-finales du 50m papillon en signant le meilleur temps, assorti d'un nouveau record de France en 22''61. Une confirmation de l'excellente forme actuelle du Français de 26 ans, qui avait déjà impressionné lors des Championnats de France de Montpellier en juin dernier avec son chrono de 22''70. «Je suis très content», se réjouissait le Néo-Calédonien après sa qualification pour une finale qui se tiendra lundi (13h45 heure française). «Je suis un gosse qui est content d'améliorer ses chronos. Le fait d'être premier est cool aussi, même si ce n'est que d'un petit dixième de seconde.» Maxime Grousset a en effet devancé le Suisse Noe Ponti, qui a dominé l'autre demi-finale, de onze centièmes (22''72). De quoi avoir un petit avantage psychologique alors que les deux nageurs avaient signé exactement le même temps dans la matinée à Singapour lors des séries (22''74). Un temps qui avait déjà été synonyme de grand sourire venant illuminer le visage du Français, très à l'aise dans le bassin de l'OCBC Arena. Derrière les deux duettistes, le Britannique Benjamin Proud est à l'affût (22''74). Mais le natif de Nouméa estime avoir encore une marge de progression d'ici lundi. «Je fais encore une touche un peu bizarre. En fait, j'ai fait la même course que ce matin, sauf que j'ai accéléré sur les deux derniers coups de bras. Donc je pense qu'il y a encore un petit peu mieux à faire.» Et Grousset n'oublie pas non plus le scénario des Mondiaux de Fukuoka (Japon) il y a deux ans, lorsqu'il avait dominé les séries puis les demies avant de devoir se contenter d'une médaille de bronze le jour J. À voir si un Calédonien averti vaudra de l'or sur ce 50m papillon.