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Pensez-vous aux joueurs compulsifs ?
Pensez-vous aux joueurs compulsifs ?

La Presse

time08-07-2025

  • Entertainment
  • La Presse

Pensez-vous aux joueurs compulsifs ?

« Un de mes outils cette fois-ci, c'est l'achat d'un service en ligne en août 2024 qui bloque ma navigation internet si j'essaye d'accéder à des sites de jeux, et ce, sur tous mes appareils électroniques », écrit l'auteur. L'auteur veut « faire du pouce » sur le témoignage de Joëlle Mauffette⁠1, publié le 1er juillet, qui se demande s'il est temps de réglementer la publicité sur l'alcool. Kevin Garand Gestionnaire de produit, personne qui vit des périodes excessives de jeu J'ai été touché par le témoignage « Pensez-vous aux alcooliques ? », car il y a déjà un bon moment que j'ai le même discours auprès de mes amis avec les jeux de hasard. Après avoir perdu plus de 100 000 $ dans ma vie, j'ai le goût de raconter une infime partie de mon histoire. Pendant que la Société des alcools du Québec nous propose de consommer avec modération, Loto-Québec fait la promotion des gagnants avec leurs projets de rêve. Les sites de jeu en ligne, eux, nous incitent à jouer dans nos temps libres, en attendant qu'une caisse se libère à l'épicerie, en pliant du linge ou en attendant son auto au garage. Pour avoir eu des problèmes de jeu, je peux affirmer qu'aucun de ces comportements ne reflète celui d'un joueur en contrôle. J'ai commencé à jouer quand c'était encore légal pour un mineur d'acheter des billets de loterie (je suis né en 1989), ensuite est venu le poker avec des amis, puis l'arrivée des jeux en ligne à 18 ans, suivie de ma première visite au casino. Ma vie de joueur compulsif, je l'ai surtout vécue en ligne, dans l'anonymat. Pourquoi ? Parce que c'est simple d'y accéder dans le confort de son salon, et il n'y a personne pour te juger. En revanche, tu te fais honte, tu perds ta confiance, tu t'isoles de ton cercle et tu nuis à ta qualité de vie sans t'en rendre compte. À l'automne 2021, à cause du jeu, il me restait 60 $ dans mon compte de banque, alors que je remboursais déjà mes créanciers par l'entremise d'une proposition de consommateur. Je me suis dit : c'est assez. J'ai contacté la Maison Jean Lapointe qui se spécialise en thérapie contre les dépendances et, en suivant ma thérapie, j'ai passé près de deux ans sans jouer. J'ai joué à nouveau en 2023 pour un court épisode, j'ai arrêté, et j'ai rejoué en 2024. Il n'y a rien de linéaire avec les dépendances. Une sollicitation constante En août, je vais célébrer un an d'abstinence à nouveau. Un de mes outils cette fois-ci, c'est l'achat d'un service en ligne en août 2024 qui bloque ma navigation internet si j'essaye d'accéder à des sites de jeu, et ce, sur tous mes appareils électroniques. L'abonnement arrive bientôt à échéance et je ne l'ai pas encore renouvelé. Pourquoi ? Parce que j'ai le goût de jouer. Tout comme Joëlle le mentionne avec les pubs sur l'alcool, la publicité du jeu est partout ! Il m'est impossible de regarder du sport à la télévision sans qu'une pause publicitaire ou qu'un commanditaire ne glorifie le gain dans un jeu de hasard. Il n'y a pas une semaine où je ne suis pas visé sur mon téléphone, par courriel, par texto ou avec une publicité web. Ensuite, c'est la démocratisation des fameux moitié-moitié dans les évènements à but non lucratif, sportifs ou communautaires. Sans oublier les concours de toutes sortes. Je ne blâme pas la publicité ou les moitié-moitié pour ma dépendance, mais ce sont tous des déclencheurs qui me chuchotent à l'oreille « je pense que tu as le goût de jouer ». Mon histoire, je veux la raconter haut et fort, car malgré mes rechutes, aujourd'hui en 2025, je n'ai jamais été aussi stable financièrement, psychologiquement et professionnellement. Chaque année est meilleure que la précédente. Je veux vous communiquer ce qui m'a pris le plus de temps à apprendre : brisez votre isolement, parlez de vos dépendances, soyez indulgent envers vous-même et soyez patient pour retrouver votre chemin. Vous avez eu la version courte d'une histoire complexe, mais j'espère avoir touché plusieurs d'entre vous. À tous ceux qui sont touchés par une dépendance, sachez que votre vie est aussi importante que celle de votre voisin. 1. Lisez « Publicités de la SAQ – Pensez-vous aux alcooliques ? » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue

Effondrements rue d'Aubagne à Marseille: le jugement attendu ce lundi
Effondrements rue d'Aubagne à Marseille: le jugement attendu ce lundi

Le Figaro

time07-07-2025

  • Politics
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Effondrements rue d'Aubagne à Marseille: le jugement attendu ce lundi

Seize personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité. La justice rend lundi son jugement dans le procès des effondrements de la rue d'Aubagne, pour dire si un ou plusieurs des 16 prévenus peut être tenu pour responsable de ce drame du logement indigne qui a traumatisé Marseille en 2018. Qui de l'adjoint au maire, de l'expert, du syndic ou des copropriétaires a commis une éventuelle faute pénale ? De l'avis de tous, le débat juridique est extrêmement complexe et le président Pascal Gand, qui doit rendre sa décision à partir de 10H00, pourrait prendre un temps significatif pour expliquer une décision murie pendant sept mois. Publicité «Le tribunal a une grande responsabilité, mais qu'il soit sûr que nous, les familles, on croit dans leur travail, on croit dans leur conscience», dit à l'AFP Liliana Lalonde, mère de Julien Lalonde, mort à 30 ans dans ce drame avec sept autres locataires du 65 rue d'Aubagne, en plein centre-ville. Elle espère «un message fort, à savoir des punitions, des condamnations qui puissent les faire réfléchir et surtout les convaincre qu'ils ne peuvent plus continuer (comme avant). Parce qu'à mes yeux ils sont tous responsables, à différents degrés, mais tous responsables». Une «salle des procès hors normes» Le procès, qui s'est tenu pendant un mois et demi à l'automne, était bien plus qu'une simple affaire judiciaire et la «salle des procès hors normes» avait accueilli toute la colère et la tristesse de la ville. Au fil des audiences, les larmes avaient abondamment coulé face aux récits des parcours lumineux ou cabossés des victimes. Notamment à l'évocation du petit El Amine, fils d'Ouloume Saïd Hassani, «parti le matin avec son cartable et le soir, plus de maman, plus de vêtements, plus rien». Les débats ont permis d'établir que les effondrements des numéros 63 (vide) et 65 étaient inéluctables vu l'état du bâti. Mais aucune mise à l'abri des locataires du 65 n'avait été décidée et les travaux entrepris s'étaient avérés inefficaces voire contreproductifs. L'instruction avait renvoyé devant le tribunal quatre personnes: Julien Ruas, adjoint du maire LR de l'époque Jean-Claude Gaudin, l'architecte Richard Carta qui avait expertisé l'immeuble moins de trois semaines avant son effondrement, et deux personnes morales, le syndic du 65, le cabinet Liautard, et le bailleur social propriétaire du numéro 63, laissé à l'état de ruine par Marseille Habitat. Insuffisant pour certaines parties civiles qui avaient cité à comparaître une douzaine de personnes supplémentaires, dont des copropriétaires. Au final, 16 personnes morales et physiques ont été jugées pour différents délits, notamment homicide involontaire par violation manifestement délibérée d'une obligation de sécurité, cinq ans de prison maximum, et soumission de personnes vulnérables dont au moins un mineur à des conditions d'hébergement indigne, jusqu'à dix ans d'emprisonnement. Quid des copropriétaires ? Le tribunal va-t-il condamner les propriétaires, qui n'avaient pas été poursuivis par le juge d'instruction ? Le procureur, Michel Sastre, avait suivi les parties civiles sur ce point, estimant que les copropriétaires avaient bien «connaissance des problèmes structurels de l'immeuble» mais avaient «joué la montre» pour «dépenser le plus tard et le moins possible». Il avait même requis à l'encontre de Xavier Cachard, élu régional qui avait au moment des faits la double casquette de propriétaire et avocat du syndic, la peine la plus lourde: cinq ans de prison dont trois fermes. Publicité Des peines significatives avaient aussi été réclamées contre Richard Carta, l'expert-architecte (trois ans de prison dont deux fermes) et Julien Ruas (trois ans de prison), seul élu municipal poursuivi dans cette affaire qui avait jeté une lumière crue sur l'inaction de l'équipe de Jean-Claude Gaudin, dont le parti perdra la mairie deux ans plus tard face à une coalition gauche-écologistes-société civile. Durant les débats, les prévenus avaient contesté en bloc, les avocats plaidant des relaxes en cascade. Julien Ruas, chargé de la prévention de la gestion des risques urbains, avait dit refuser «d'endosser toutes les responsabilités de la mairie de Marseille». À Marseille, où l'habitat indigne prospère sur la précarité, ces décisions comptent. Depuis le drame, la justice de la deuxième ville de France n'hésite d'ailleurs plus à envoyer les marchands de sommeil en prison, comme en mars le propriétaire d'une trentaine de studios insalubres dans une ex-résidence universitaire.

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