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Le Parisien
7 days ago
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Qui sauvera le château de Montjean, « en état de dégradation avancée » à Wissous ?
Abandonné depuis des décennies, le château de Montjean à Wissous (Essonne) tombe en ruines. Un crève-cœur pour Cyrille Telman, le nouveau maire (DVD) , qui souhaite aujourd'hui pouvoir « valoriser la plaine de Montjean avec le château en point culminant ». C'est pourquoi en juin, la ville a lancé un appel à manifestation d'intérêt (AMI) pour imaginer un futur à l'édifice, propriété de la commune. Elle est soutenue par l'agglomération Paris-Saclay, avec l'objectif de rassembler les projets qui permettraient de redynamiser la bâtisse et le domaine. Achevé au XIXe siècle, le château a servi d'hôpital pendant la Première Guerre mondiale. Il sera occupé par les Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale, avant de devenir un centre de formation pour les hôtesses de l'air d'Air France dans les années 1950. Laissé à l'abandon, il est racheté par la mairie de Wissous au début des années 2000. Aujourd'hui, elle veut lui offrir une nouvelle vie. « On veut un projet vertueux qui soit ouvert aux habitants de Wissous, qu'ils puissent découvrir l'intérieur de leur château », expose Cyrille Telman. Plusieurs idées sont listées dans le dossier : hôtel de charme, tiers-lieu, résidence d'artistes… La mairie est ouverte à tous les projets à condition de mettre en valeur la bâtisse et de conserver son caractère historique. Unique veto du maire : « On ne veut surtout pas un projet immobilier. » En plus du château, l'appel à projets concerne aussi ses annexes : l'écurie, la grange et la laiterie. Au total, 3 300 m² sont à revaloriser. « Aujourd'hui, ça coûte 150 000 euros de le maintenir dans cet état, déplore Cyrille Telman, et c'est trop cher pour la commune de le rénover. » L'investissement d'un partenaire privé est donc indispensable pour sauver le château « en état de dégradation avancée ». Les porteurs de projets ont jusqu'au 17 septembre pour déposer leur dossier. « Quelques visites ont déjà eu lieu, se réjouit le maire, c'est un endroit qui intrigue les gens. » Ensuite, les élus présenteront les projets retenus aux habitants d'ici à la fin de l'année. « Le choix final se fera après les élections municipales. On ne veut pas que ce projet soit politique. L'équipe qui sera élue pourra faire son choix », poursuit-il. Cet appel s'inscrit dans une volonté plus globale de redynamiser la plaine de Montjean. Entre le Val-de-Marne et l'Essonne, cet Espace naturel sensible abrite des maraîchers, des apiculteurs et sert de « couloir vert » à l'aéroport d'Orly (Val-de-Marne) pour rediriger les oiseaux loin de ses pistes . En plus de la revalorisation du château, Wissous a également pour projet la renaturation du rû de Rungis, enseveli sous le domaine de Montjean.
Le Parisien
14-07-2025
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« Un camp de concentration » : Ehud Olmert fustige le projet de « ville humanitaire » à Gaza lancé par le gouvernement israélien
À ce stade, le projet n'est encore qu'hypothétique. Faire émerger des ruines du sud de Gaza une « ville humanitaire » et y regrouper, dans un premier temps, quelque 600 000 Palestiniens. Israël Katz semble y croire. Lundi dernier, le ministre de la Défense de l'État hébreu a chargé son cabinet et l'armée d'esquisser un plan en ce sens, sous l'œil approbateur de Benyamin Netanyahou. Selon les mots d'Israël Katz, les Palestiniens n'auraient aucun droit de quitter l'enclave de Rafah, hormis s'ils souhaitent se rendre à l'étranger. Dans un entretien accordé ce lundi au Guardian , Ehud Olmert s'insurge contre cette perspective. « C'est un camp de concentration, je suis désolé », cingle celui qui fût Premier ministre d'Israël de 2006 à 2009 - et emprisonné plus d'un an pour corruption 2015. L'homme de 79 ans, issus des rangs de la droite, va même plus loin dans les colonnes du quotidien britannique : « Si les Palestiniens venaient être déportés dans la nouvelle ville humanitaire , alors on pourrait dire que cela fait partie d'un nettoyage ethnique ». « Cela n'est pas le cas pour l'instant », tempère-t-il, tout en ajoutant que cela serait « l'inévitable interprétation » de toute tentative de mettre sur pied un camp massant des centaines de milliers de personnes. Pour l'ancien Premier ministre israélien, Israël commet d'ores et déjà des crimes de guerre dans la bande de Gaze. La construction d'un tel camp constituerait alors une nouvelle étape dans l'escalade du gouvernement de Benyamin Netanyahou. Voilà plusieurs semaines qu'Ehud Olmert tire la sonnette d'alarme dans les médias internationaux. Le Monde , L'Express , France Inter , The Financial Times … Par le biais d'interviews ou de tribunes, l'ancien homme d'État pointe directement le leader du Likoud. Ce dernier « n'agit pas pour l'intérêt supérieur de la nation mais pour sa propre survie politique. Tout autre argument est un écran de fumée », soutient par exemple Ehud Olmert. Membres incontournables de la coalition au pouvoir, les ministres d'extrême droite Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir sont pour leur part indirectement mis en cause pour la dégradation de la situation en Cisjordanie, où les attaques contre les Palestiniens sont fréquentes. « Il est impossible que les colons puissent opérer de manière si consistante, importante et étendue sans un soutien et une protection apportée par les autorités israéliennes dans les territoires palestiniens », assure Ehud Olmert, décrivant des « ennemis de l'intérieur ». La riposte d'Israël aux attaques terroristes du 7-Octobre, perpétrées par le Hamas, lui semble démesurée et fragilise l'image de l'État hébreu à l'étranger. « Aux États-Unis, il y a de plus en plus d'expressions de haine d'Israël, observe-t-il. On se cache en disant : Ils sont antisémites . Je ne pense pas qu'il n'y ait que des antisémites. Je pense que beaucoup d'entre eux sont anti-Israël à cause de ce qu'ils voient à la télévision et sur les réseaux sociaux. » Et d'ajouter : « C'est douloureux mais c'est une réaction de gens qui disent : Hey, les gars vous avez franchi toutes les lignes possibles et imaginables ». Si les négociations en vue d'un cessez-le-feu, tenues à Doha, patinent, Ehud Olmert dit toujours croire qu'un accord historique peut-être obtenu. C'est dans cette optique qu'il travaille de concert avec Nasser al-Kidwa, ancien ministre palestinien des Affaires étrangères. Donald Trump, lui, s'est montré d'un optimisme à toute épreuve ce lundi, puisqu'il espère que la question de Gaza soit « réglée » dès la semaine prochaine .
