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Le Figaro
09-07-2025
- Business
- Le Figaro
Revenu jeunes : en Loire-Atlantique, le pouvoir socialiste vante une expérimentation «réussie»
En trois ans, 1300 personnes ont pu bénéficier de ce nouveau type d'aide financière. L'opposition dénonce une mesure «nanto-nantaise» qui fait l'impasse sur les défis propre aux zones rurales. L'expérimentation, vante la majorité socialiste, aurait tenu ses promesses. Trois ans après le déploiement du dispositif du Revenu jeunes, le département de Loire-Atlantique dresse un bilan positif du versement, depuis 2022, d'une «allocation personnalisée» à près de 1300 jeunes précaires, âgés de 18 à 25 ans. Un accompagnement financier qui s'est avéré porteur d'une «réelle utilité sociale», assure l'exécutif départemental. «Bien loin d'ancrer les jeunes dans la pauvreté comme le craignaient certains, le Revenu jeunes est un tremplin comme en témoignent les sorties rapides du dispositif et la part importante de jeunes aujourd'hui en emploi ou en formation», soutient Jérôme Alemany, vice-président du département en charge de l'action sociale de proximité, de l'insertion et de la lutte contre l'exclusion, dans un communiqué diffusé le 7 juillet. Deux études réalisées sur le dispositif ont relevé que le Revenu jeunes offrait à ses bénéficiaires un filet de sécurité susceptible d'éviter des ruptures de parcours. Selon les chiffres présentés par le département, 75% des jeunes accompagnés sortent du dispositif au bout de 7 mois ; voire après 4 mois, pour 55% d'entre eux. Publicité Une réussite «en demi-teinte» Le Revenu jeunes était l'un des principaux engagements de la campagne de Michel Ménard, élu en 2021 à la tête du conseil départemental. Il permet aux bénéficiaires de recevoir une allocation maximale de 540 euros par mois. En 2025, la Loire-Atlantique consacrait 1,3 million d'euros pour financer cette aide ouverte aux habitants du département, de nationalité française ou étrangère en situation régulière sur le territoire, et pouvant justifier de faibles ressources - ou d'absence de ressources. À lire aussi Nantes : une bande de voleurs à vélo, nouvelle hantise des commerces du centre-ville Le dispositif n'en reste pas moins critiqué par les élus de la droite et du centre. «Cette réussite est essentiellement urbaine et nanto-nantaise, donc en demi-teinte», fait remarquer la conseillère départementale Laurence Le Bihan, en observant que les trois quarts des bénéficiaires du Revenu jeunes habitent Nantes ou sa banlieue. En zone rurale, en revanche, «le premier défi des jeunes reste la mobilité», rappelle l'élue et habitante de Derval, près de Châteaubriant, en rappelant que l'aide au financement du permis de conduire, autrefois délivrée par le département a récemment été suspendue. «Encore une fois, les jeunes ruraux sont oubliés», soupire-t-elle. Malgré l'inclusion d'un volet d'accompagnement des bénéficiaires, Laurence Le Bihan estime en outre que l'octroi du Revenu jeunes gagnerait à être conditionné à un projet professionnel, comme c'est le cas du contrat d'engagement jeunes, dont ont bénéficié 530 personnes, l'an passé, sur son territoire nord-atlantique. Également en expérimentation en Meurthe-et-Moselle ainsi qu'à Lyon, le Revenu jeunes est notamment censé compenser à l'échelle locale l'inéligibilité au RSA des adultes de moins de 25 ans, hors du cadre particulier du RSA jeunes actifs. Ce dernier reste réservé à des jeunes pouvant justifier d'au moins deux ans d'activité professionnelle au cours des trois dernières années. À l'initiative de Valérie Pécresse, la région Île-de-France a également lancé un «revenu jeunes actifs» réservé aux étudiants, stagiaires et apprentis engagés sur une formation de 6 mois au sein d'une filière en tension.


La Presse
07-07-2025
- Science
- La Presse
Les États-Unis connaissent leur pire épidémie de rougeole en plus de 30 ans
L'épidémie de rougeole a éclaté fin janvier dans une zone rurale du Texas où vit une communauté religieuse mennonite, une population ultraconservatrice et peu vaccinée. Les États-Unis connaissent leur pire épidémie de rougeole en plus de 30 ans (Washington) Les États-Unis ont enregistré depuis début 2025 leur pire épidémie de rougeole en plus de 30 ans, selon un décompte lundi de l'Université Johns Hopkins, une crise que le secrétaire américain à la Santé, le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr, est accusé d'alimenter. Agence France-Presse Cette maladie très contagieuse et grave, jadis éliminée du pays grâce aux vaccins, signe un retour en force sur fond de baisse des taux de vaccination et de défiance croissante à l'égard des autorités sanitaires. Avec pour conséquence : 1277 cas confirmés depuis le début de l'année dans près de 40 des 50 États américains, le Texas représentant plus de 60 % des cas, selon la base de données de l'Université Johns Hopkins. Il s'agit du plus haut nombre de cas depuis 1992. L'épidémie a fait trois morts, dont deux jeunes enfants. Un bilan qui serait largement sous-estimé selon plusieurs experts, qui s'inquiètent d'une sous-déclaration des cas. Avant cela, la dernière mort infantile aux États-Unis remontait à 2003, trois ans après que la rougeole y eut été déclarée officiellement éradiquée grâce à la vaccination. La dernière épidémie d'ampleur avait été enregistrée en 2019 dans des communautés juives orthodoxes de New York et du New Jersey, avec 1274 cas mais aucun mort à déplorer. La rougeole provoque de la fièvre, des symptômes respiratoires et des éruptions cutanées, et dans certains cas des complications plus graves, comme une pneumonie et une inflammation du cerveau pouvant occasionner de graves séquelles et la mort. L'épidémie a éclaté fin janvier dans une zone rurale du Texas où vit une communauté religieuse mennonite, une population ultraconservatrice et peu vaccinée. PHOTO JAVIER GALLEGOS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS Le secrétaire américain à la Santé, Robert Kennedy Jr Le secrétaire Robert Kennedy Jr est accusé d'avoir aggravé cette crise sanitaire en alimentant les craintes à l'égard du vaccin contre la rougeole, notamment par la diffusion de fausses informations à son sujet. L'année 2025 marque un retour en puissance de la maladie sur le continent nord-américain, le Canada et le Mexique étant également en proie à de fortes épidémies. Plus de 3500 cas ont été recensés depuis le début de l'année au Canada, la grande majorité en Ontario, et un nourrisson est mort. Et au Mexique, près de 2600 cas et neuf morts ont été enregistrés, a rapporté début juillet l'Organisation panaméricaine de la santé.