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Bandes riveraines à Saint-Hippolyte
Bandes riveraines à Saint-Hippolyte

La Presse

time26-07-2025

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Bandes riveraines à Saint-Hippolyte

(Saint-Hippolyte) « On n'est pas des criminels ! », dénonce Alexandre St-Jacques Burke. Depuis le début de l'été, lui et ses voisins, riverains à Saint-Hippolyte, dans les Laurentides, reçoivent des amendes salées en raison de bandes riveraines inadéquates. La municipalité se défend en disant qu'elle sensibilise ses citoyens à cette situation depuis maintenant 15 ans. TEXTE : Aurélie Lachapelle La Presse Une bande riveraine est la parcelle de terre qui borde les lacs et les cours d'eau. Importante pour la santé des plans d'eau, elle prévient l'érosion des sols et la prolifération des algues nuisibles en plus de rafraîchir le bord de l'eau. Un règlement provincial y interdit les aménagements humains, comme le remplacement des végétaux de la bande riveraine par du gazon, de l'enrochement ou un mur de béton. À Saint-Hippolyte, il est interdit de contrôler la végétation dans la bande riveraine, qui est établie à cinq mètres, depuis 2007. Au printemps 2022, la municipalité a procédé à une tournée d'inspection des rives de tous ses lacs. Elle a constaté que près de la moitié des bandes riveraines sur des terrains privés n'étaient toujours pas conformes. « Dans toute cette période, la sensibilisation qu'on a faite n'a pas servi à grand-chose », se désole le maire Yves Dagenais. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE Le maire de Saint-Hippolyte, Yves Dagenais En 2024, le maire décide de faire appliquer les règlements une bonne fois pour toutes, après de multiples moratoires. La municipalité a envoyé une lettre à chaque riverain pour l'avertir que des inspections allaient avoir lieu, et que les contrevenants recevraient des amendes. Jusqu'au 16 juillet dernier, ce sont des huissiers qui remettaient ces amendes. Selon des chiffres de la municipalité, en 2024, 104 constats ont été remis dans tout Saint-Hippolyte et 24 en 2025. Des résidants outrés Depuis mai, Alexandre St-Jacques Burke, Jocelyn Rochette et Réjean Lepage ont tous les trois reçu des amendes d'environ 1400 $ parce que leurs bandes riveraines n'étaient pas conformes. Les trois riverains contestent leurs amendes. Réjean Lepage a une résidence sur le lac Connelly, le deuxième lac de Saint-Hippolyte pour la superficie. En septembre 2024, il a reçu un avis sur sa porte après le passage d'un inspecteur. Deux mois plus tard, il a reçu une amende de 1350 $. La municipalité lui reprochait d'entreposer des bateaux, de tondre son gazon et d'avoir un rond de feu dans la bande riveraine. Il conteste cette amende. « Mon terrain est sous un pin. Avec les branches qui tombent, rien ne pousse sous un pin. Je ne coupe pas ce gazon. » Pour ce qui est des bateaux, ce seraient plutôt des kayaks et des planches à pagaie qui s'y trouvaient. « C'est dans le domaine du ridicule profond », argue-t-il. « On ne veut pas que les gens entreposent des choses à l'intérieur [de la bande riveraine] pour empêcher la végétation de pousser », explique Geneviève Simard, directrice du service de l'environnement de la municipalité. Mais il est quand même permis d'entreposer un kayak dans l'accès au lac d'une largeur de cinq mètres. Réjean Lepage proteste qu'il n'a eu aucun avis préalable. « Je reçois ça, sans avis, sans discussion. » PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE Jocelyn Rochette, un riverain du lac de l'Achigan, à Saint-Hippolyte. « Mais, en 2022, rappelle Mathieu Meunier, directeur général de la municipalité, tous les riverains ont reçu des lettres, tout comme en 2024, qui annonçaient que des inspecteurs allaient passer et qu'il y aurait des contraventions pour le contrôle de la végétation. » Cependant, l'application de cette réglementation peut être complexe : à preuve, dans la cour de Jocelyn Rochette, des drapeaux l'aident à suivre les multiples règlements. En 2021, un inspecteur est passé dans sa cour. Il lui a ordonné de planter des arbustes, d'arrêter de tondre la pelouse et d'enlever des roches. Les drapeaux bleus marquent les changements à la suite de cette inspection. En mai dernier, un inspecteur est passé et lui a donné une amende. « Pourtant, rien n'a changé entre 2021 et 2025 sur mon terrain », affirme Jocelyn Rochette. Les drapeaux orange marquent ce que Jocelyn a changé, à la suite de la visite de l'inspecteur cette année. Finalement, le drapeau rose montre la fin de la bande riveraine, posé par l'inspecteur. Comme a pu le constater La Presse, son hamac est donc dans la bande riveraine, ce qui marque une faute, avoue lui-même le résidant. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE La cour de Jocelyn Rochette, à Saint-Hippolyte Un traitement « cavalier » Le 14 juillet, Alexandre St-Jacques Burke et sa voisine ont envoyé une mise en demeure à la municipalité. Ils dénoncent l'approche « cavalière et abusive » dans l'application des règlements. Des huissiers qui remettent des amendes aux citoyens, c'est « excessif », dénoncent-ils. « On n'est pas des criminels ! », lance Alexandre St-Jacques Burke. PHOTO ÉDOUARD DESROCHES, LA PRESSE La cour d'Alexandre St-Jacques Burke donnant sur le lac de l'Achigan, à Saint-Hippolyte D'ailleurs, en comparant avec d'autres municipalités, les riverains affirment que Saint-Hippolyte fait cavalier seul en utilisant des huissiers. Dans la région, la Ville de Prévost ne distribue pas encore d'amendes pour ce qui est des bandes riveraines. La Ville de Sainte-Adèle utilise le courrier recommandé ou un huissier. À Sainte-Sophie, les huissiers peuvent être utilisés, mais en cas de dernier recours. C'est la même chose pour la Ville de Saint-Agathe-des-Monts. Avec les huissiers, la municipalité a la certitude de manière légale que la lettre a été remise en main propre, souligne Geneviève Simard. Mais l'usage des huissiers n'était peut-être pas la meilleure chose, admet le maire Yves Dagenais. « Ça peut être agressant. Mais il n'y a pas de bonne façon d'appliquer la réglementation. » Cependant, le 16 juillet dernier, le conseil municipal a statué qu'il mettait fin au recours aux huissiers, afin de promouvoir une approche plus « conciliante ».

Le permis de Mary Spencer suspendu pour quatre mois
Le permis de Mary Spencer suspendu pour quatre mois

La Presse

time23-07-2025

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Le permis de Mary Spencer suspendu pour quatre mois

La Régie des alcools, des courses et des jeux a suspendu le permis de Mary Spencer pour quatre mois après que la pugiliste ait reconnu avoir omis de déclarer une blessure avant un combat, ce qui est contraire à la réglementation. Le 10 avril dernier, Mary Spencer a vaincu la Vénézuélienne Ogleidis Suárez par décision unanime dans le cadre d'un combat de championnat du monde des super-mi-moyennes de la World Boxing Association (WBA). Après le duel, pendant lequel elle n'a quasi jamais attaqué du côté droit, la boxeuse avait indiqué aux médias s'être « pété la main » deux semaines plus tôt. « J'espérais juste passer les tests médicaux, pour être honnête, parce qu'elle était carrément foutue. Ma main était enflée et noire, avait-elle relaté. […] Quand c'est arrivé dans le gym, je me disais : 'OK, si ce n'est pas cassé, il faut réduire l'enflure. Il faut le cacher aux médecins.' » Dans une décision rendue le 5 juin, le Tribunal de la Régie des alcools, des courses et des jeux mentionne que Spencer n'a pas déclaré sa blessure dans son historique médical du 9 avril ni parlé de celle-ci lors de son examen médical précombat. PHOTO DOMINICK GRAVEL, LA PRESSE Mary Spencer, lors de son combat contre Ogleidis Suárez Dès le lendemain du combat du 10 avril, la pugiliste de Eye of the Tiger Management (EOTTM) a été « rencontrée chez elle par un inspecteur de la Direction de la conformité de l'inspection de la Régie », écrit-on dans la décision. « Une déclaration de la titulaire est alors prise par l'inspecteur et signée par celle-ci. Elle y déclare, entre autres, avoir subi une blessure au pouce droit environ deux semaines avant le combat, lors d'un combat d'entraînement. » Selon le Règlement sur les permis relatifs aux sports de combat, le Tribunal « peut suspendre, pour une période d'au plus 1 an, le permis d'un concurrent qui ne livre pas un combat de façon loyale ou au meilleur de son habileté ». Spencer et la Régie ont été convoqués pour une audience le 5 mai dernier. Sur place, les parties ont annoncé qu'elles en étaient venues à une entente et ont déposé une proposition conjointe dans laquelle Spencer « admet la véracité de l'ensemble des faits allégués ». Elles ont donc suggéré au Tribunal une suspension de permis de quatre mois, laquelle a été entérinée. Dans sa décision, le Tribunal mentionne que Spencer a également déposé un « engagement volontaire » promettant de respecter la Loi sur la sécurité dans les loisirs et les sports. À noter que la suspension en question a débuté le 23 mai dernier, journée où les parties se sont rencontrées et ont convenu de la sanction. De ce fait, elle se terminera à la fin du mois de septembre.

« Ce n'est plus vivable » : le marché de Sarcelles au cœur des tensions entre habitants et forains
« Ce n'est plus vivable » : le marché de Sarcelles au cœur des tensions entre habitants et forains

Le Parisien

time18-07-2025

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« Ce n'est plus vivable » : le marché de Sarcelles au cœur des tensions entre habitants et forains

Dans son bureau de la rue Éric de Saint-Sauveur, à Sarcelles (Val-d'Oise), Sonia n'en peut plus. Son mari, Cyril, installé à ses côtés, partage son exaspération : en contrebas de leur immeuble, c'est l'agitation du marché. Trois fois par semaine, le quartier accueille les stands du marché de Lochères, l'un des plus importants d'Île-de-France. Et avec eux, un cortège de nuisances que les habitants affirment subir depuis trop longtemps. « Cela fait environ six ans qu'on alerte la mairie, mais nous avons l'impression de ne pas être entendus », s'agace Cyril. Sonia, avocate, s'empare d'un arrêté portant sur la réglementation du marché forain, daté de 2024. Il limite notamment le stationnement à 48 heures dans ce secteur… sans efficacité flagrante. Elle constate que plusieurs décisions ne sont pas respectées. « Les exposants crient toute la journée, laissent de nombreux détritus sur leur passage, et surtout, leur camion reste stationné toujours au même endroit », détaille-t-elle.

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