Dernières actualités avec #réarmement


Le HuffPost France
2 days ago
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Ukraine : Trump donne 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre
RUSSIE - La patience de Donald Trump semble s'être tarie vis-à-vis de son homologue russe Vladimir Poutine. Il a donné à la Russie 50 jours pour mettre fin à la guerre en Ukraine sous peine de sanctions sévères, et annoncé un réarmement massif de Kiev à travers l'Otan. « Je suis déçu du président Poutine, car je pensais que nous aurions un accord il y a deux mois, mais ça ne semble pas se concrétiser », a déclaré lundi le président américain à la Maison Blanche, aux côtés du secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, ajoutant que « par conséquent, nous allons mettre en place des droits de douane secondaires », c'est-à-dire sur les alliés de Moscou. « Si nous n'avons pas un accord d'ici 50 jours, c'est très simple, (les droits de douane) seront à 100 % et c'est comme ça », a-t-il ajouté. Une durée « très longue » Dans une première réaction, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a jugé à Bruxelles que ce délai représente une durée « très longue ». Dans le même temps, l'Ukraine va recevoir une énorme quantité d'armes pour renforcer son effort de guerre contre la Russie. « C'est une très grosse affaire que nous avons conclue. Des équipements militaires d'une valeur de plusieurs milliards de dollars vont être achetés aux États-Unis, aller à l'Otan, etc. et seront rapidement distribués sur le champ de bataille », a dit le président américain en soulignant que cela ne coûtera pas un centime aux États-Unis. Il a précisé notamment que des systèmes de défense antiaériens Patriot allaient être fournis à l'Ukraine « dans les prochains jours ». « Cela signifie que l'Ukraine mettra la main sur un très grand nombre d'équipements militaires, à la fois pour la défense aérienne, mais aussi des missiles, des munitions », a renchéri le secrétaire général de l'Otan. « Oh, vraiment ? » Le président américain avait multiplié ces derniers temps les signaux contradictoires sur l'Ukraine, le Pentagone décidant même d'une pause dans la livraison d'armes à Kiev. Mais lundi, Donald Trump a clairement manifesté son impatience, répétant qu'il était « mécontent » de Poutine. « Nous pensions avoir un accord à quatre reprises environ », mais, à chaque fois, le président russe a continué à bombarder l'Ukraine, a-t-il dit en racontant un échange avec la Première dame Melania Trump. « Je rentre chez moi et je dis à la Première dame : 'J'ai parlé à Vladimir aujourd'hui, nous avons eu une merveilleuse conversation'. Et elle me répond : 'Oh vraiment ? Une autre ville vient d'être frappée' ». Processus diplomatique dans l'impasse Vladimir Poutine refuse de mettre fin à l'invasion de l'Ukraine débutée en février 2022. Après son retour à la Maison Blanche en janvier, Donald Trump a tenté de se rapprocher du dirigeant russe, et de négocier avec lui une fin de la guerre. Mais le processus diplomatique est dans l'impasse après des sessions de pourparlers peu fructueuses entre Moscou et Kiev. Le ministère russe de la Défense a encore revendiqué lundi la prise de deux petits villages ukrainiens : Maïak, dans la région orientale de Donetsk et Malynivka, dans celle de Zaporijjia (sud). Des attaques ont tué lundi au moins trois civils dans les régions de Kharkiv et Soumy, toutes deux frontalières de la Russie et situées dans le nord-est de l'Ukraine, selon les autorités locales. Volodymyr Zelensky a par ailleurs proposé lundi de nommer Première ministre son actuelle ministre de l'Économie, Ioulia Svyrydenko, ce qui constituerait un remaniement politique majeur pour ce pays en guerre.


Le Figaro
5 days ago
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Budget de la défense : comment Macron met Bayrou sous pression
Réservé aux abonnés RÉCIT - Le chef de l'État compte chiffrer dimanche un effort supplémentaire pour le « réarmement », quarante-huit heures avant la présentation par le premier ministre des pistes d'économies pour 2026. Un discours « très important et qui comportera des annonces majeures », selon l'Élysée. Chaque année, la veille du défilé du 14 Juillet, le président de la République s'exprime devant un parterre de militaires à l'Hôtel de Brienne, siège des bureaux du ministre des Armées. Mais depuis plusieurs jours, l'entourage d'Emmanuel Macron dramatise tout particulièrement cette édition 2025, placée sous le signe du « réarmement » face aux menaces géopolitiques, à commencer par celle que fait peser la Russie de Vladimir Poutine. Une confirmation que le chef de l'État, affaibli depuis sa dissolution ratée l'an dernier, compte plus que jamais sur les prérogatives que lui confère la Constitution - dont celle de chef des armées - pour rester incontournable dans l'exercice du pouvoir. Quitte à faire peser une pression supplémentaire sur François Bayrou, qui doit présenter mardi les grandes lignes du budget 2026, dont l'examen parlementaire à l'automne s'annonce sous très haute tension. Aggravation des menaces géopolitiques À l'Élysée…


Le HuffPost France
7 days ago
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Comment Emmanuel Macron tente d'influencer le budget de François Bayrou
POLITIQUE - Derrière l'épaule. François Bayrou réunit ses principaux ministres pour un dîner de travail ce mercredi 9 juillet au soir à Matignon une semaine avant ses annonces très attendues sur le prochain budget. Tous les caciques chargés de phosphorer sur cette feuille de route épineuse seront autour de la table. Tous ? Pas tout à fait. Le président de la République manquera à l'appel. Rien d'anormal bien sûr du point de vue institutionnel, compte tenu de la position d' Emmanuel Macron, en retrait forcé depuis la dissolution de l'Assemblée nationale. Question enjeux et circonstances politiques en revanche, c'est une tout autre histoire. Depuis plusieurs semaines, le chef de l'État fait tout pour remettre une main sur la barre du gouvernail. Même sur les questions budgétaires. Un retour au premier plan que son entourage justifie par les prérogatives qui lui restent dans sa besace, même en période de presque cohabitation. À savoir : chef des armées et garant de l'indépendance de la France. Les prescriptions de Macron Partant de là, le président de la République s'autorise quelques conseils et préconisations qui peuvent, en réalité, avoir valeur de ligne rouge. Ceci, sur deux questions précises : le réarmement du pays, et la préservation de son bilan économique et fiscal. En clair, le locataire de l'Élysée souhaite des moyens supplémentaires pour les armées, mais sans augmentation d'impôts. Même celles qui toucheraient les entreprises ou les ménages les plus aisés. Une question de cohérence, selon lui, avec sa logique économique dite du « ruissellement. » C'est d'ailleurs le message qu'il a fait passer, en personne, lundi, en recevant plusieurs ministres à l'Élysée pour parler précisément des arbitrages à attendre sur le budget. Selon les indiscrétions de plusieurs médias, le chef de l'État a offert un laïus à ses convives (François Bayrou et les patrons de Bercy Éric Lombard et Amélie de Montchalin notamment) sur « l'importance de la politique de l'offre, qui porte ses fruits » et la nécessité de « veiller à une stabilité fiscale. » Avec quelle influence sur la feuille de route présentée mercredi prochain ? Difficile à dire. Éviter le cas Barnier Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron fait tout pour être entendu. Et éviter la réédition du cas Michel Barnier. À l'automne dernier, le président de la République avait effectivement coupé tous les liens avec son Premier ministre, de droite, avant d'assister ronchon mais impuissant à la création d'un impôt exceptionnel - et temporaire - sur les très hauts revenus et les entreprises les plus bénéficiaires. Un « effort » qui relève du crime lèse-majesté en macronie, mais finalement reconduit par François Bayrou à son arrivée à Matignon. Six mois plus tard, il n'est donc pas anodin de voir le président de la République s'activer pour éviter pareille déconvenue. En coulisses, quand il reçoit les huiles de son camp pour prêcher la bonne parole. Mais également en public, quand il recadre ses ministres trop allants à l'idée de détricoter sa politique écologique et fiscale (« il ne faut pas revenir en arrière ») ou quand il s'épanche sur les budgets militaires. C'est le deuxième cheval de bataille du chef de l'État, depuis au moins mars dernier. Souvenez-vous lors d'une allocution centrée sur les bouleversements géopolitiques nés du retour de Donald Trump à la Maison Blanche, Emmanuel Macron avait effectivement réclamé au gouvernement de lui présenter un plan d'effort crédible pour réarmer la France - et donc dépenser davantage. Dans le costume, ici, de chef des armées. Pression jusqu'au dernier moment Certes, il attend toujours que le Premier ministre formule ses propositions en la matière. Mais il est intéressant de noter que le locataire de l'Élysée va mettre la pression sur son allié centriste jusqu'au dernier moment. Il doit effectivement prononcer un discours devant les armées dimanche 13 juillet, soit deux jours avant que François Bayrou passe son grand oral. La teneur de cette prise de parole est connue à l'avance : pour rester libre dans une Europe souveraine, la France doit faire un effort sur ses budgets militaires. Comme, du reste, les pays de l'Otan soumis à la pression de Donald Trump. Pour Emmanuel Macron, il s'agira de pousser les feux au maximum, depuis l'hôtel de Brienne, avant le grand oral du chef du gouvernement, réputé assez têtu - même face aux désidératas de Jupiter. Plus largement, la conférence de presse du Béarnais et les semaines qui vont suivre agiront comme un révélateur de l'influence qu'il reste au chef de l'État. Or, ces derniers mois n'ont pas de quoi le rassurer : des frondeurs ont effectivement émergé au sein de ses propres troupes et sur plusieurs votes (la loi « simplification » par exemple). Pour Emmanuel Macron, aussi, le 15 juillet s'annonce risqué.


Le Figaro
08-07-2025
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Évoquant «les vieilles blessures de l'Histoire», Éric Coquerel n'est «pas rassuré» de voir l'Allemagne se réarmer
L'Allemagne, longtemps marquée par un pacifisme profond et un sous-investissement militaire, opère un tournant stratégique majeur, en prévoyant que ses dépenses militaires atteignent 3,5% du PIB en 2029 contre 2,4% en 2025. Éric Coquerel, président de la commission des Finances de l'Assemblée nationale, et membre de La France Insoumise (LFI), s'est dit mardi «pas rassuré» par la décision de l'Allemagne de se réarmer et de former «l'armée conventionnelle la plus puissante d'Europe». «Ça ne me rassure pas forcément quand le chancelier allemand (Friedrich Merz, NDLR) explique qu'il veut l'armée conventionnelle la plus forte en Europe», a dit le député sur RMC-BFMTV, regrettant que les efforts militaires réalisés outre-Rhin ne soient pas «pour avoir une armée minimum capable de se défendre». Publicité L'Allemagne, longtemps marquée par un pacifisme profond et un sous-investissement militaire, opère un tournant stratégique majeur, en prévoyant que ses dépenses militaires atteignent 3,5% du PIB en 2029 contre 2,4% en 2025. À lire aussi « La solution, c'est le peuple » : l'Insoumis Éric Coquerel appelle à une nouvelle dissolution Une critique de l'économie de guerre Évoquant «les vieilles blessures de l'Histoire» et des «conflits importants», Éric Coquerel a regretté que ce choix stratégique s'opère «en plus dans un contexte de guerre commerciale comme on connaît». «Aujourd'hui, c'est notre partenaire (...) mais nous n'avons pas forcément les mêmes intérêts économiques», a-t-il relevé, jugeant les Allemands «plutôt enclins à trouver un accord avec Donald Trump parce qu'ils vivent quelque part des exportations vers les États-Unis». Au-delà, le responsable insoumis a développé une critique de l'économie de guerre, rappelant que «quand on produit des armes, à un moment donné, il faut s'en servir». «C'est ça le propre du capitalisme, il faut des débouchés par rapport à ce que vous produisez», a-t-il argumenté, critiquant plus généralement l'augmentation du budget de la défense. «La menace aujourd'hui la plus urgente, celle qui quasiment nous impacte tous les jours, c'est la menace écologique, c'est la menace environnementale, c'est le dérèglement climatique», a-t-il insisté.


Le Figaro
07-07-2025
- Politics
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Emmanuel Macron retrouve son pouvoir de dissolution et tente d'éviter la disparition
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Recadrage du gouvernement, intervention surprise à un meeting partisan, réunions sur le budget ou l'entrisme islamiste… Le chef de l'État s'active de nouveau sur tous les fronts. Dans l'entourage d'Emmanuel Macron, on appelle ça pompeusement le « réarmement institutionnel ». À partir de ce lundi 7 juillet, date anniversaire du second tour des élections législatives anticipées qu'il a provoquées l'an dernier, le président retrouve son pouvoir de dissoudre l'Assemblée nationale, selon l'interprétation que font la plupart des constitutionnalistes de l'article 12 du texte fondamental. Loin d'exclure d'emblée cette perspective, il compte bien en profiter pour tenter de retrouver un peu d'influence dans le jeu politique national, alors qu'il s'est déployé sur plusieurs fronts ces derniers jours. Une nouvelle dissolution ? C'est la hantise de nombre de députés, qui labourent leur circonscription en cas de nouveau coup de tonnerre, ce qui vide un peu plus les bancs de l'Hémicycle, y compris lors de votes décisifs. L'opinion publique, elle, est très partagée : 50 % des Français souhaitent de nouvelles élections législatives et 50 % ne les souhaitent pas, selon…