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Le vin rosé fait-il vraiment moins grossir que le rouge ?
Le vin rosé fait-il vraiment moins grossir que le rouge ?

Le Figaro

time06-07-2025

  • Science
  • Le Figaro

Le vin rosé fait-il vraiment moins grossir que le rouge ?

Alors que l'été est là, une question cruciale pour tous ceux qui comptent les calories d'un œil distrait entre deux gorgées de bandol : le vin rosé est-il vraiment moins calorique que le rouge… Ou simplement plus malin pour se faufiler dans nos régimes d'été sans faire son âge – ni son poids ? Depuis quelques années, la légende s'est installée : le rosé serait le vin de la légèreté. Moins corsé, moins sucré, moins calorique. Une sorte de vin allégé qui ne dit pas franchement son nom. Il suffit de feuilleter quelques magazines ou d'écouter les conversations sur la plage : tout concourt à faire du rosé le vin minceur par excellence. Mais est-ce vraiment le cas ? Déjà, reprenons les bases. Il faut savoir que l'alcool est le deuxième macronutriment le plus calorique après les lipides : 7 kcal par gramme, contre 9 pour la graisse. À titre de comparaison, les glucides et les protéines plafonnent à 4 kcal. Et comme le vin est composé essentiellement d'eau et… d'alcool, c'est bien ce dernier qui pèse le plus lourd dans la balance. Donc, en moyenne, un verre de vin rosé sec (12 cl) contient entre 82 et 90 kcal, tandis qu'un rouge standard titrant autour de 13 % avoisine plutôt les 92 à 95 kcal pour la même quantité. Vous suivez ? On parle ici d'une différence minime, souvent inférieure à 10 %, et largement compensée par la température de service, la densité aromatique, ou – soyons honnêtes – les accompagnements qui viennent avec. Publicité Car c'est là que le bât blesse : si le vin rosé est le vin de l'apéritif, il est aussi celui des chips, des tartinades, des crevettes à la mayo et des planches à rallonge. Là où un rouge sérieux est souvent bu à table, structuré par un repas, le rosé s'insinue dans les interstices de l'appétit. Il se glisse entre deux conversations, deux plongeons, et presque autant de regrets. Autrement dit, le vin rosé fait grossir comme les autres – mais il le fait sournoisement, l'air de rien. Le rosé, aussi calorique qu'un soda ? Et ce n'est pas tout. Tous les rosés ne se valent pas. Un rosé sec de Provence, bien vinifié, affiche souvent un taux de sucre résiduel inférieur à 2 grammes par litre. Mais certaines cuvées commerciales, notamment dans les segments les plus sucrés ou aromatisés, peuvent grimper à 8 voire 12 grammes de sucre par litre. Traduction : jusqu'à 110 ou 120 kcal par verre, soit autant qu'un soda. Autre mythe : le rosé serait plus hydratant, ou plus digeste. Faux. Son acidité, souvent plus marquée, peut même agresser les estomacs sensibles. Et contrairement à ce qu'on imagine, le rosé ne contient pas moins de sulfites que le rouge – ni moins de tannins, du moins pour les cuvées sérieuses. Là encore, la seule vraie différence, c'est l'image. À lire aussi Summer body : quel vin boire quand on surveille sa ligne ? Alors que faire ? Renoncer ? S'abstenir ? Non. Mais simplement avoir conscience que le rosé n'est pas un vin de régime. C'est un vin de saison, de glaçons, parfois d'insouciance. À condition de ne pas le prendre pour ce qu'il n'est pas : une boisson légère. C'est un vin à part entière, avec ses excès, ses styles, ses pièges aussi. Et surtout : avec ses calories bien à lui. Enfin, à l'heure où l'on traque les graisses, les sucres et les excès avec une rigueur quasi militaire, il n'est pas inutile de rappeler que le plaisir – comme le rosé – se mesure autrement qu'en chiffres. Ce qui fait grossir, ce n'est pas un verre de vin. C'est peut-être l'illusion qu'il ne compte pas.

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