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Le vin rosé fait-il vraiment moins grossir que le rouge ?

Le vin rosé fait-il vraiment moins grossir que le rouge ?

Le Figaroa day ago
Alors que l'été est là, une question cruciale pour tous ceux qui comptent les calories d'un œil distrait entre deux gorgées de bandol : le vin rosé est-il vraiment moins calorique que le rouge… Ou simplement plus malin pour se faufiler dans nos régimes d'été sans faire son âge – ni son poids ?
Depuis quelques années, la légende s'est installée : le rosé serait le vin de la légèreté. Moins corsé, moins sucré, moins calorique. Une sorte de vin allégé qui ne dit pas franchement son nom. Il suffit de feuilleter quelques magazines ou d'écouter les conversations sur la plage : tout concourt à faire du rosé le vin minceur par excellence. Mais est-ce vraiment le cas ? Déjà, reprenons les bases. Il faut savoir que l'alcool est le deuxième macronutriment le plus calorique après les lipides : 7 kcal par gramme, contre 9 pour la graisse. À titre de comparaison, les glucides et les protéines plafonnent à 4 kcal. Et comme le vin est composé essentiellement d'eau et… d'alcool, c'est bien ce dernier qui pèse le plus lourd dans la balance.
Donc, en moyenne, un verre de vin rosé sec (12 cl) contient entre 82 et 90 kcal, tandis qu'un rouge standard titrant autour de 13 % avoisine plutôt les 92 à 95 kcal pour la même quantité. Vous suivez ? On parle ici d'une différence minime, souvent inférieure à 10 %, et largement compensée par la température de service, la densité aromatique, ou – soyons honnêtes – les accompagnements qui viennent avec.
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Car c'est là que le bât blesse : si le vin rosé est le vin de l'apéritif, il est aussi celui des chips, des tartinades, des crevettes à la mayo et des planches à rallonge. Là où un rouge sérieux est souvent bu à table, structuré par un repas, le rosé s'insinue dans les interstices de l'appétit. Il se glisse entre deux conversations, deux plongeons, et presque autant de regrets. Autrement dit, le vin rosé fait grossir comme les autres – mais il le fait sournoisement, l'air de rien.
Le rosé, aussi calorique qu'un soda ?
Et ce n'est pas tout. Tous les rosés ne se valent pas. Un rosé sec de Provence, bien vinifié, affiche souvent un taux de sucre résiduel inférieur à 2 grammes par litre. Mais certaines cuvées commerciales, notamment dans les segments les plus sucrés ou aromatisés, peuvent grimper à 8 voire 12 grammes de sucre par litre. Traduction : jusqu'à 110 ou 120 kcal par verre, soit autant qu'un soda. Autre mythe : le rosé serait plus hydratant, ou plus digeste. Faux. Son acidité, souvent plus marquée, peut même agresser les estomacs sensibles. Et contrairement à ce qu'on imagine, le rosé ne contient pas moins de sulfites que le rouge – ni moins de tannins, du moins pour les cuvées sérieuses. Là encore, la seule vraie différence, c'est l'image.
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Alors que faire ? Renoncer ? S'abstenir ? Non. Mais simplement avoir conscience que le rosé n'est pas un vin de régime. C'est un vin de saison, de glaçons, parfois d'insouciance. À condition de ne pas le prendre pour ce qu'il n'est pas : une boisson légère. C'est un vin à part entière, avec ses excès, ses styles, ses pièges aussi. Et surtout : avec ses calories bien à lui. Enfin, à l'heure où l'on traque les graisses, les sucres et les excès avec une rigueur quasi militaire, il n'est pas inutile de rappeler que le plaisir – comme le rosé – se mesure autrement qu'en chiffres. Ce qui fait grossir, ce n'est pas un verre de vin. C'est peut-être l'illusion qu'il ne compte pas.
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Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

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Si les records sont faits pour tomber, celui que vient de battre la France n'est pas une bonne nouvelle. Et donne malheureusement raison aux climatologues qui nous annoncent depuis vingt ans des étés toujours plus torrides que les précédents. « Avec un indicateur thermique de 22,6 °C, la période du 1er juin au 5 juillet a été la plus chaude jamais observée en France, devant 2003 avec un indicateur de 22 °C sur la même période », affirme Gilles Matricon, météorologue à la Chaîne Météo. En cause : des vagues caniculaires à répétition liées à un dôme de chaleur consécutif à la remontée de hautes pressions subtropicales. Ce dôme, centré au-dessus de la France, est resté bloqué des semaines à l'ouest de l'Europe. La première vague de chaleur s'est produite du 12 au 15 juin . La seconde, beaucoup plus longue, a duré dix-sept jours ! « Ce qui a fait de cette canicule la 3e la plus précoce, intense et longue à cette période de l'année depuis 1947 en France », détaille le météorologue. « Les périodes de chaleur étant de plus en plus présentes, étendues et sévères, il n'est pas étonnant que les records tombent, embraye le climatologue Guillaume Séchet. Et comme le climat est de moins en moins stable, ça fausse la notion même de normale météo et de records. » Et ce qui nous paraissait il y a encore quelques années exceptionnel devient aujourd'hui de plus en plus régulier. « En juin, la température a dépassé localement 40 °C la journée et n'est pas descendue sous 20 °C la nuit, rembobine Météo France. Plusieurs villes comme Toulouse, Avignon, Perpignan ou Colmar ont connu un nombre record de jours de très fortes chaleurs avec une température maximale dépassant 35 °C. » Ajoutez à cela la pluie aux abonnés absents avec des précipitations déficitaires de 30 % en moyenne sur le pays, et un manque d'eau particulièrement marqué près de la Méditerranée où il n'a quasiment pas plu et voilà que le spectre de la sécheresse ressurgit. En déplacement à Orléans (Loiret), la ministre de la Transition écologique a jugé lundi « déjà préoccupante » la situation de la ressource en eau . « 18 départements sont en situation de crise et quarante-huit font l'objet de mesures de restrictions » a détaillé Agnès Pannier-Runacher. Les conséquences selon elle de « l'impact du dérèglement climatique avec lequel nous allons devoir apprendre à vivre ». « Les dix étés les plus chauds jamais observés en France ont tous été enregistrés au XXIe siècle », souligne Météo France qui rappelle que dans le cas d'un scénario climatique catastrophe où la France subirait + 4 °C à l'horizon 2100, nos étés seraient littéralement invivables. « Ils seraient plus chauds que tous ceux connus jusqu'à aujourd'hui. Des températures supérieures à 40 °C pourraient se produire tous les ans, et des records de chaleur pourraient atteindre localement jusqu'à 50 °C ! » Si le thermomètre s'emballait à ce point, il faudrait alors s'attendre à dix fois plus de jours de vague de chaleur à la fin du siècle. Sur l'arc méditerranéen, les nuits chaudes, au-delà de 20 °C, seraient alors la norme, avec jusqu'à 120 nuits tropicales par an le long du littoral. Mais revenons à 2025. Car si, dans le nord du pays, ce début de semaine a été marqué par le retour de la pluie et par une chute drastique de la température, cette parenthèse de fraîcheur ne sera que très passagère. La Chaîne Météo estime qu'un nouvel épisode de forte chaleur est en vue à partir de la fin de semaine et pour la période du 14 juillet. Une nouvelle canicule pointerait même le bout de son nez.

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