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«Labubu», «Sonny Angel», «Dark Dudes»... Pourquoi veut-on toutes d'affreux grigris sur nos sacs ?
«Labubu», «Sonny Angel», «Dark Dudes»... Pourquoi veut-on toutes d'affreux grigris sur nos sacs ?

Le Figaro

time13 hours ago

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«Labubu», «Sonny Angel», «Dark Dudes»... Pourquoi veut-on toutes d'affreux grigris sur nos sacs ?

Le phénomène se répète chaque décennie sans s'essouffler : décorer son sac à main de grigris et bijoux fantaisie qui frôlent parfois le mauvais goût. Passage en revue d'une tendance qui perdure. À chaque génération sa babiole attitrée. Peu importe l'âge, on se souvient forcément d'une tendance de breloques de sacs qui a marqué notre jeunesse. Des animaux aux figurines en passant par les pins, tout est prétexte à la personnalisation de son sac à main. Aujourd'hui, même les marques de luxe investissent ce terrain, tous les styles sont permis et ce, sans modération. La papesse en la matière reste Jane Birkin. Son emblématique sac Birkin, qui sera mis aux enchères le 10 juillet prochain, était orné de perles, de montres et même de photos. C'est l'actrice et chanteuse qui inspire le retour de ce phénomène et son écho viral sur Tiktok, où des vidéos de customisation de sacs cumulent des millions de vues avec le hashtag #JaneBirkinFyingBag. À travers celles-ci, les utilisateurs personnalisent leurs sacs Birkin avec une multitude de breloques parfois signées Hermès. Publicité Car les maisons de luxe ont embrassé le mouvement et présentent à leur tour, divers modèles de porte-clé : animaux, fruits ou bijoux. Hermès propose ainsi des cadenas ou des chevaux en cuir, Louis Vuitton préfère les homards et les crabes surdimensionnés ou les cerises pailletées et chez Gucci, ce sont les chiens saucisse au quadrillage de la griffe qui retiennent notre attention. De quoi s'offrir un petit bout de luxe pour décorer son sac, à défaut de pouvoir s'offrir un sac de luxe. Plus les charms sont décalés, colorés ou conséquents, plus on est à la mode. Mais les foulards de soies plus classiques sont aussi tolérés, enroulés de façon faussement négligée autour des anses ou en le laissant pendre d'un côté. Ce geste, que l'on voit depuis plus de soixante ans revient en force cette saison, notamment chez Diesel, Celine ou Casablanca. Des créatures en tout genre Dans un autre registre, de nombreuses créatures, plus ou moins attendrissantes, se sont également emparées des sacs à main à travers le temps. Dans les années 1980 et 1990, il y a eu le petit singe Kipling : ce gorille aux longs bras sortit en 1987, qui pouvait sucer son pouce tout en étant pendu à un sac. Au début des années 2000, c'étaient les petites souris Diddl en porte-clé qui débarquaient dans les cours de récré et submergeaient les sacs des plus jeunes. Dix ans plus tard, alors que le phénomène gothique Twilight fait un carton au cinéma, ce sont les Dark Dudes, ces mini-peluches sombres, voire glauques, qui prennent d'assaut les sacs des adolescents. Puis, les figurines de personnages célèbres Funko Pop (phénomène 2010-2015), les Sonny Angel, ces bébés nus aux ailes d'anges (phénomène depuis 2020) ou encore les Jelly Cat, des peluches en forme de viennoiseries ou d'animaux. En 2025, s'impose un autre spécimen sur nos sacs : les Labubu. Adoptés par diverses célébrités, à l'instar de Rihanna, Dua Lipa ou Emma Roberts, ces créatures poilues aux dents pointues et sourires espiègles sont devenues la nouvelle obsession de la Génération Z. Son succès est désormais planétaire et pas plus tard que ce 13 juin, elle est carrément apparue sur un tapis rouge. La chanteuse Cher, à New York pour le Festival du film Tribeca s'est présentée avec un Labubu bleu pendu à son sac à main. Des Labubu sur un sac Miu Miu. Raimonda Kulikauskiene / Getty Images Un contexte angoissant Le contexte politique n'est pas étranger à cette lubie pour les gadgets. Vincent Grégoire, directeur Consumer Trends & Insights du bureau de tendances Nelly Rodi, nous explique y voir deux raisons principales. «Avec ces objets, il y a un besoin de se rassurer, de porter bonheur, d'attirer l'amour et la chance plus largement. Mais ils permettent aussi de se différencier des autres». En effet, à l'heure où les gens se ressemblent, les sacs aussi. Et ces amulettes permettent à leurs propriétaires de devenir singuliers, d'affirmer une autre personnalité. Publicité Lors du CES de Las Vegas, (salon des innovations technologiques électroniques) une entreprise du nom de Yukaï Engineering a présenté un petit robot poilu baptisé Mirumi. Ce dernier est destiné à s'accrocher au sac à main, mais pas seulement. «Il est le nouveau Tamagotchi, il parle et rassure son propriétaire, devenant un compagnon presque vivant», affirme l'expert. Pourtant, d'apparence, il ne représente pas ce qu'il y a de plus rassurant (tout comme le Labubu...) et là aussi, cela s'explique. «La Gen Z est enfermée dans des algorithmes de safe place et elle désire renouer avec sa part d'ombre, en regardant des films d'horreur et en jouant à se faire peur, [...] il y a un retour de la tendance du gore», analyse Vincent Grégoire. Les conséquences écologiques Mais certains de ces ornements très prisés ne sont pas si innocents. Ils représentent un bon gâchis écologique en raison des nombreux emballages utilisés. Parmi eux, les Sonny Angels qui se trouvent dans des sachets en plastique, eux-mêmes glissés dans des boîtes cartonnées. Idem pour les Labubu, emballés de cette même façon. Ils sont par ailleurs vendus dans des «blind boxes», ce qui veut dire qu'ils ne sont pas visibles depuis l'extérieur. Une façon pour les marques d'inciter à la surconsommation puisque les aficionados n'ayant pas eu le modèle souhaité n'hésitent pas à en racheter. Le succès est d'ailleurs tel que ces deux marques sont constamment en rupture de stocks, ce qui représente des millions d'emballages partout dans le monde. Si les grigris changent, la manie de décorer et personnaliser son sac continue, elle, à traverser les époques.

Pour ou contre : faut-il assortir son sac à ses chaussures ?
Pour ou contre : faut-il assortir son sac à ses chaussures ?

Le Figaro

time13 hours ago

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Pour ou contre : faut-il assortir son sac à ses chaussures ?

Il a beau revenir chaque été, cet alliage, souvent peu discret, met rarement tout le monde d'accord. Même au sein de la rédaction de Madame Figaro, les avis sont partagés. L'été est de retour, et les couleurs avec lui. Dans les rues très ensoleillées des capitales de la mode, les sacs à main aux teintes vitaminées - désormais presque tous accessoirisés d'une multitude de gris-gris -, se portent avec des souliers ouverts, des vêtements fluides imprimés de motifs et des lunettes de soleil griffées. Terminé les palettes sombres de l'hiver, place à l'euphorie des couleurs vives et revigorantes propres à la période estivale. Seulement voilà, ce regain d'intérêt pour cette mode festive rouvre la porte à une habitude vestimentaire qui divise toujours autant : le sac à main coordonné aux chaussures. Un phénomène stylé pour quelques-unes, démodé pour d'autres qui, cette saison, est allé jusqu'à lancer un débat au sein de la rédaction de Madame Figaro. Pour : l'avis de la journaliste mode Emma Martin «Au-delà de la coquetterie, je trouve qu'associer son sac à ses chaussures est surtout une déclaration de style totalement assumée. J'aime cette idée d'harmonie volontaire, presque rétro, qui rappelle les silhouettes ultra-sophistiquées des années 1960. Prenons par exemple le célèbre tailleur en tweed rose Chanel porté par Jackie Kennedy. Ce jour-là, l'ex-première dame décidait de l'accessoiriser d'un mini-sac noir verni, assortit à une paire d'escarpins de la même teinte. Accorder son sac à ses chaussures instaure une forme de rigueur, qui donne tout de suite une allure soignée et ce, même à la tenue la plus simple. Et puis, à l'heure où la mode joue la carte du maximalisme, du mélange de matières et de couleurs à outrance, je trouve qu'il y a quelque chose de presque audacieux à revenir à ces codes précis, très codifiés, et trop souvent jugés démodés selon moi.» Letitia d'Espagne coordonne très souvent la couleur de son sac à celle de ses chaussures. Carlos Alvarez / Getty Images Publicité Contre : l'avis du journaliste mode Augustin Bougro «Les sacs et les chaussures sont des pièces fortes qu'il faut, selon moi, choisir et styliser avec précaution. Dans ce cas, fusionner deux accessoires de la même couleur, plus encore si la teinte est criarde ou brillante, c'est comme dire 'j'aime m'habiller, mais je n'aime pas la mode', tout en se fermant aux possibilités largement plus élégantes. N'avez-vous jamais remarqué que des chaussures bleues sont toujours mises en valeur avec un sac orange ? Bref, je suis convaincu que l'élégance réside plutôt dans la spontanéité. Dans cette idée de ne pas trop réfléchir en s'habillant, ou au moins d'en donner la vague impression, comme l'ont fait Jane Birkin, Brigitte Bardot et tellement d'autres femmes au style ultra-inspirant. Et allons plus loin : j'admire surtout celles et ceux qui osent les mélanges improbables, qui sortent des sentiers battus. Tout le concept, finalement du 'miximalisme', ce nouveau cool qui réside dans l'association de motifs et de tonalités qui ne se complimentent pas forcément... Mais offrent un style tellement moins soporifique qu'un combo 'sac et souliers' coordonnés.»

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