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«Dans le milieu du ski, tout le monde savait»: Joël Chenal, vice-champion olympique, accusé de harcèlement sexuel sur mineur
«Dans le milieu du ski, tout le monde savait»: Joël Chenal, vice-champion olympique, accusé de harcèlement sexuel sur mineur

Le Figaro

time14 hours ago

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«Dans le milieu du ski, tout le monde savait»: Joël Chenal, vice-champion olympique, accusé de harcèlement sexuel sur mineur

Vice-champion olympique à Turin en 2006 de slalom géant, l'ancien skieur Joël Chenal est accusé de harcèlement sexuel par sept femmes, mineures au moment des faits. Séisme dans le monde du ski français. Sept skieuses sont sorties du silence. Ce vendredi dans une enquête parue dans les colonnes du journal Le Monde, sept femmes accusent Joël Chenal, vice-champion olympique de slalom géant en 2006 à Turin, de «harcèlement sexuel». Ce dernier aurait agi lorsqu'elles étaient mineures. Le quotidien indique également que des signalements envoyés à la Fédération française de ski auraient été ignorés. L'une d'entre elles - âgée de 12 ans à cette époque - s'est d'ailleurs livrée à nos confrères. «C'était un Dieu vivant dans la station. Alors quand, à l'hiver 2012, il m'a contactée, moi la gamine de La Rosière mal dans sa peau, j'ai été flattée, je me suis sentie unique. Je n'ai pas vu le mal, ni les vingt-sept ans d'écart. Mais ensuite, j'ai compris. Que je n'étais pas la seule. Qu'il avait fait ça à d'autres filles, et qu'il avait pu le faire parce qu'il avait été protégé par des tas de gens pendant toutes ces années. Qu'à La Rosière et dans le milieu du ski, tout le monde savait». Publicité «La faute est collective» Le Monde appuie ces dires : «Les rumeurs couraient dans le milieu […] depuis le début des années 2000, sans que rien ne sorte». La Rosière, c'est la station de Savoie d'où est natif Chenal. Une enquête ouverte en 2009 aurait été classée sans suite avant qu'une seconde, en 2015, ne donne lieu qu'à un «rappel à la loi». Interrogé, Michel Vion, ancien président de la FFS ne nie pas et regrette. «Notre erreur a été de s'en tenir à ce qui était ressorti de l'enquête de gendarmerie. On aurait dû être plus réactifs, plus percutants. La faute est collective, même si je l'assume tout à fait personnellement». L'entraîneur de l'équipe de France féminine entre 2013 et 2017 aurait à chaque fois agi de la même manière : une prise de contact via les réseaux sociaux et des messages flatteurs. Ce dernier a même reconnu l'existence de ces échanges mais indique n'avoir «jamais pensé aller chez ces jeunes filles ni commis le moindre geste déplacé à leur encontre».

Vice-champion olympique en 2006, Joël Chenal accusé de harcèlement sexuel par sept femmes mineures au moment des faits
Vice-champion olympique en 2006, Joël Chenal accusé de harcèlement sexuel par sept femmes mineures au moment des faits

L'Équipe

time16 hours ago

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Vice-champion olympique en 2006, Joël Chenal accusé de harcèlement sexuel par sept femmes mineures au moment des faits

Vice-champion olympique de ski reconverti entraîneur, Joël Chenal est accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes, mineures au moment des faits, dans une enquête publiée par « Le Monde ». Plusieurs signalements à la Fédération Française de Ski auraient été ignorés. Pendant plus d'une décennie, Joël Chenal, vice-champion olympique de slalom géant en 2006 devenu entraîneur, aurait harcelé sexuellement plusieurs adolescentes. C'est ce que révèle une enquête parue ce vendredi dans Le Monde, fondée sur les témoignages de plusieurs skieuses. Elles sont au moins sept, toutes mineures au moment des faits, à accuser l'homme de 51 ans. Le mode opératoire décrit dans les témoignages recueillis par Le Monde serait toujours le même : des premiers échanges sur les réseaux sociaux, souvent flatteurs, qui dériveraient rapidement vers des messages sexuels explicites, voire des demandes de photos intimes ou de rendez-vous. « Un jour, après pas mal de messages totalement inappropriés, il m'a demandé de venir chez lui et de poser pour lui en petite tenue, il a pris des photos », raconte une femme âgée de 13 ans au moment des faits, en 2005. L'ancien skieur reconnaît l'existence de conversations de nature sexuelle mais affirme qu'il n'a jamais « pensé aller chez ces jeunes filles ni commis le moindre geste déplacé à leur encontre ». Des alertes auraient été ignorées à la Fédération À La Rosière, station savoyarde où Chenal jouissait de son statut de champion, les premières alertes remonteraient à 2009, lorsqu'une enquête aurait été ouverte, puis classée sans suite. En 2015, une nouvelle plainte aurait conduit à un simple rappel à la loi. Entre-temps, Chenal est maintenu en poste au sein de l'équipe de France féminine (occupé entre 2013 et 2017). Les alertes internes à la Fédération française de ski (FFS), notamment de la part de personnalités comme Jean-Claude Killy ou Florence Steurer, alors présidente de l'Association des internationaux du ski Français (AISF), auraient longtemps été ignorées. « Notre erreur a été de s'en tenir à ce qui était ressorti de l'enquête de gendarmerie. On aurait dû être plus réactifs, plus percutants » Michel Vion, ancien président de la FFS Michel Vion, ex-président de la FFS et actuel secrétaire général de la Fédération internationale, reconnaît des dysfonctionnements : « Notre erreur a été de s'en tenir à ce qui était ressorti de l'enquête de gendarmerie. On aurait dû être plus réactifs, plus percutants. La faute est collective, même si je l'assume tout à fait personnellement. » Avant d'assurer : « Aujourd'hui, on est extrêmement vigilants sur ce genre d'agissements. » De son côté, la FFS considère que « cette affaire doit être replacée dans le temps, à une époque où les dispositifs de sensibilisation et de lutte contre les violences dans le sport n'étaient pas comparables à ceux d'aujourd'hui ». Joël Chenal, qui a quitté la FFS en 2017 sans sanction disciplinaire, a continué à entraîner dans le privé, avant de fonder en 2022 sa propre structure d'entraînement, qui prend notamment en charge des mineurs.

Alpinisme : exploit au Nanga Parbat, skié pour la première depuis le sommet à 8126 m d'altitude par deux Français
Alpinisme : exploit au Nanga Parbat, skié pour la première depuis le sommet à 8126 m d'altitude par deux Français

Le Figaro

timea day ago

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Alpinisme : exploit au Nanga Parbat, skié pour la première depuis le sommet à 8126 m d'altitude par deux Français

Surnommé la «montagne tueuse» et réputé pour son extrême difficulté, ce sommet n'avait jamais été skié dans son intégralité. C'est une discipline bien différente du ski dans les stations de nos montagnes, même la plus difficile des pistes noires. Deux alpinistes français, Tiphaine Duperier et Boris Langenstein, ont réalisé pour la première fois la descente intégrale du Nanga Parbat, sommet au Pakistan qui culmine à 8126 mètres d'altitude, et qui n'avait jamais été skié depuis son sommet. Parvenus à la cime le 24 juin en empruntant le mythique versant Rupal, les alpinistes ont ensuite entamé trois jours de descente intense. «Au sommet, les horizons s'ouvrent de tous les côtés, on a quelques secondes pour se relâcher, mais il faut se remobiliser tout de suite», raconte au Figaro Boris Langenstein, guide de haute montagne en Tarentaise de 39 ans. Car si la montée, en style alpin, c'est-à-dire sans assistance respiratoire ni sherpa et sans corde fixe, est déjà une prouesse en soi, la descente est un véritable exploit à cette altitude. Pour bien réaliser la mesure de cette performance, il faut savoir qu'à 8000 mètres d'altitude, avec l'air raréfié en oxygène, chaque geste demande au corps des ressources considérables. «Se baisser, chausser ses skis, rien n'est facile et on a le cerveau embué», explique le guide. D'ailleurs, selon les confidences du guide, la descente dans sa totalité est plus rapide à pied qu'en ski. «Chaque virage est un immense essoufflement». Neige dure La première partie de la montée entre le camp de base et le camp 1. Collection personnelle Le versant Rupal est une des parois les plus ahute du monde avec 4500 mètres de dénivelés. Collection personnelle Dès lors, skier est un exercice de concentration intense, où les émotions n'ont pas leur place. Depuis le sommet, les alpinistes ont dû emprunter à ski des passages pentus et parfois très délicats avec un premier couloir ponctué de cailloux et de plaques de glace, qui se termine sur une barre rocheuse vertigineuse. «On ne peut pas se permettre de tomber dans ces conditions, on n'a aucune marge», explique Boris Langenstein. «Il n'y a pas beaucoup de plaisir», concède l'alpiniste, «mais ce n'est pas ce que l'on recherche». Sur la première partie, la neige était plutôt dure, condition généralement préférée par les skieurs de pente raide pour minimiser les risques d'avalanche. «Si on dévisse - si on tombe ndlr - c'est de notre fait, ce n'est pas aléatoire. Avec la neige dure, on reste maître de virage». La fin de la descente, entre le camp 1 et le camp de base, a été plus compliquée en raison du manque de neige. Les deux skieurs ont enchaîné plusieurs rappels pour passer certains passages rocheux. La grande traversée pour parvenir au sommet. Collection personnelle L'ascension nécessite plusieurs jours depuis le camp de base situé à 3500 mètres d'altitude. Collection personnelle Originaire de Lyon, Boris Langenstein a fait ses premières armes en pente raide dans le massif de la Chartreuse puis dans le massif des Ecrins avec une première descente engagée dans la face nord de la Roche Faurio. Avec Tiphaine Duperier, également guide haute montagne originaire des Bauges, ils ont réalisé des expéditions en Inde, au Pakistan ou encore en Alaska. Une précédente tentative Compagnons de cordée de longue date, les deux alpinistes avaient déjà tenté l'année passée cette descente au Nanga Parbat. Mais ils n'étaient pas parvenus au sommet, butant à 7400 mètres d'altitude lors de la montée, juste avant la longue traversée qui emmène à la cime, une des principales difficultés de l'ascension. Le vrsant Rupal et l'itinéraire de montée qui bascule surle versant Diamir à partir de 7400 mètres d'altitude. Surnommé la «montagne tueuse», le Nanga Parbat a vu mourir sur ses flancs près de 80 alpinistes depuis les premières tentatives d'ascension dans les années 1930 jusqu'à nos jours. En 1953, C'est l'Autrichien Hermann Buhl qui parvient pour la première fois au sommet. En 1970, l'Italien Reinhold Messner vient à bout pour la première fois du versant, considéré comme la paroi la plus haute du monde (environ 4500 mètres) avant de perdre son frère à la descente, dans une avalanche. Récemment encore, en 2018, c'est l'alpiniste Élisabeth Revol qui était parvenue au sommet, en plein hiver, avant de perdre à la descente son compagnon, l'alpiniste polonais Tomek Mackiewicz mort d'épuisement et de froid. La Française s'en était sortie quant à elle lors d'un sauvetage spectaculaire.

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