Dernières actualités avec #souverainisme


Le Figaro
3 days ago
- Politics
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«Viktor Orban gouverne dans l'intérêt du peuple hongrois, pas pour plaire aux eurocrates»
«Viktor Orban gouverne dans l'intérêt du peuple hongrois, pas pour plaire aux eurocrates» «Viktor Orban gouverne dans l'intérêt du peuple hongrois, pas pour plaire aux eurocrates» «Viktor Orban gouverne dans l'intérêt du peuple hongrois, pas pour plaire aux eurocrates» Francesco Giubilei : «Le mélonisme est un mélange de conservatisme, de souverainisme et de pragmatisme institutionnel» Santiago Muzio : «Javier Milei veut mettre à bas la caste qui maintient le système» Alors que les partis « populistes » progressent dans la plupart des démocraties, nous sommes allés à la rencontre de cinq penseurs représentant les différents courants antisystème qui traversent le monde politique occidental. Les penseurs du populisme En savoir plus sur notre série GRAND ENTRETIEN - Avocat et politologue de formation, Balázs Orbán est le principal conseiller du premier ministre hongrois (avec qui il n'a aucun lien familial). Il explique la vision politique et stratégique du porte-étendard de la démocratie illibérale en Europe. LE FIGARO MAGAZINE. - Comment définiriez-vous l'orbánisme ? Est-ce un conservatisme, un nationalisme, un populisme ? À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Balázs ORBAN. - Je sais que les médias aiment mettre des étiquettes sur tout – mais nous ne parlons pas d'« orbánisme ». Pour nous, c'est une politique souverainiste et patriotique. Oui, nous croyons à des valeurs traditionnelles – famille, nation, ordre – mais nous nous adaptons également aux défis du XXIe siècle. Le gouvernement Orbán comprend des libéraux nationaux, des démocrates chrétiens, des conservateurs nationaux – ce qui nous unit est un engagement envers la souveraineté de la Hongrie. Nous croyons que la nation est le cadre à travers lequel les grands défis de notre époque peuvent être abordés. Comment le premier ministre Orbán définit-il la place stratégique de la Hongrie dans le paysage mondial ? Très récemment, le premier ministre a exposé la place stratégique de la Hongrie dans le nouvel ordre mondial changeant, lors de son discours annuel…


La Presse
3 days ago
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« Montée spectaculaire » du souverainisme chez les jeunes
La foule lors du Grand spectacle de la fête nationale à Montréal au parc Maisonneuve Les chiffres rappellent ceux de l'époque du deuxième référendum. Dans une « montée spectaculaire » du souverainisme qui se poursuit chez la jeune génération, 56 % des 18 à 34 ans sont maintenant favorables à l'indépendance du Québec. Ces données proviennent d'un sondage CROP obtenu par La Presse, mené en juillet et août auprès de 1000 répondants. Elles confirment du même coup le récent enthousiasme pour la souveraineté chez les jeunes, relevé dans un premier temps par un sondage Léger en juin dernier. Pour Alain Giguère, président de la firme CROP, ce « renouveau » chez les 18-34 ans est attribuable à une « désillusion envers la capacité d'Ottawa à faire quelque chose pour leur vie ». « On a l'impression que de moins en moins, Ottawa peut faire des choses ou organiser des services pour nous », affirme-t-il. On a donc un mouvement chez les jeunes, qui sont convaincus que leurs conditions de vie s'amélioreraient si on devenait souverains. Alain Giguère, président de la firme CROP Chez les francophones, 50 % sont favorables à la souveraineté. En comparaison, seuls 22 % des non-francophones y adhèrent. C'est le critère démographique qui crée la plus grande dissonance parmi les répondants. Par ailleurs, les répondants habitant en région métropolitaine de Montréal appuient la souveraineté à 38 %, contre 45 % dans la région métropolitaine de Québec et 49 % dans le reste de la province. Dans l'ensemble, 44 % des répondants au sondage soutiennent l'idée de l'indépendance du Québec, alors que 56 % d'entre eux sont contre. On observait des statistiques comparables durant la période précédant la campagne référendaire de 1995. Remontée considérable « Dans l'ensemble, on peut dire que ce sont des chiffres très encourageants pour les souverainistes. C'est une remontée assez considérable du côté du Oui », observe Jacques Beauchemin, professeur associé au département de sociologie de l'UQAM et ancien conseiller politique de Pauline Marois. PHOTO HUGO-SÉBASTIEN AUBERT, ARCHIVES LA PRESSE Jacques Beauchemin, professeur associé au département de sociologie de l'UQAM C'est un renversement de tendance total. Ça fait des années que les jeunes n'étaient plus au rendez-vous, qu'ils [s'en désintéressaient]. J'y vois une remontée saisissante. Jacques Beauchemin, professeur associé au département de sociologie de l'UQAM « J'ai l'impression que les jeunes, avec le conflit tarifaire, ont redécouvert les vertus des frontières de la nation, comme base à promouvoir et à défendre. Ils se disent : peut-être qu'avec la représentation, qu'avec le Québec comme pays souverain, on pourrait organiser notre lutte à partir des intérêts québécois, qui ne sont pas nécessairement les intérêts canadiens. » Guillaume Rousseau, directeur des programmes de droit et politique appliqués de l'État à l'Université de Sherbrooke, se dit frappé « par la force du Oui chez les jeunes ». Il ne se souvient pas d'une telle « configuration » depuis le scandale des commandites en 2002, voire depuis la période du deuxième référendum. « Visiblement, le discours identitaire du Parti québécois et des souverainistes ne rebute pas les jeunes, comme on pouvait le penser », déclare M. Rousseau. PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE Guillaume Rousseau, directeur des programmes de droit et politique appliqués de l'État à l'Université de Sherbrooke « Il y a un mouvement de fond qui se trame chez les jeunes. C'est une ébullition par rapport à il y a deux ou trois ans, on le voit sur les réseaux sociaux et dans les spectacles », affirme Marc-Antoine Lemay, animateur du balado Génération OUI, réagissant au sondage. Lors des Francos, en juin dernier, la chanteuse Lou-Adriane Cassidy a tendu le micro à une foule de jeunes qui scandaient « Le Québec, un pays ! ». Les chansons à forte saveur souverainiste du jeune rappeur kinji00 ont la cote. Sur les réseaux sociaux, les pages produisant des vidéos de discours référendaires accompagnés de morceaux des Cowboys Fringants se multiplient. « C'est la question fondamentale : qui va décider pour nous ? Le Canada ou le Québec ? Pourquoi le Québec ne serait-il pas capable de faire comme les autres ? Pourquoi on n'a pas encore choisi de se doter d'un pays et de s'appartenir clairement ? », plaide le jeune homme de 26 ans. Diminution chez les 55 ans et plus Auprès des 35-54 ans, l'appui au Québec indépendant est de 44 %. Il diminue cependant jusqu'à 37 % chez les 55 ans et plus, indique le sondage. C'est la tranche d'âge qui est le moins enthousiaste devant cette idée. « C'est la recherche de sécurité ou la prudence économique qui fait que, dans le contexte actuel, pour eux, ce n'est pas le temps de parler de souveraineté », analyse Alain Giguère. Évidemment, on dit parfois que les aînés votent plus que les jeunes. Les taux de participation sont donc à surveiller. Guillaume Rousseau, directeur des programmes de droit et politique appliqués de l'État à l'Université de Sherbrooke « Certains vont dire que 44 %, c'est comme si la victoire était à portée de main… Moi, ça m'apparaît un peu optimiste. En 1980, il n'y avait pas eu une montée du Oui durant la campagne comme en 1995. On ne peut pas assumer que ça va se reproduire. Mais en même temps, c'est rare que les appuis s'effondrent », poursuit-il. Plus généralement, Jacques Beauchemin tient à nuancer la hausse des appuis, qu'il attribue en partie à la conjoncture des tarifs américains. « C'est trop rapide de dire que l'indépendance est faite. C'est ce que les politiciens vont dire, mais ce n'est pas aussi simple », pense-t-il. L'épreuve de la réalité Si la proportion de répondants « favorables » à la souveraineté est de 44 %, ce sont en réalité 41 % des répondants, soit un peu moins, qui voteraient ou seraient tentés de voter « oui si le référendum avait lieu aujourd'hui ». « C'est la différence entre le rêve et la réalité, évalue Alain Giguère. Passer du fantasme à l'action, il y a une petite réserve. » Cette tendance s'observe pour toutes les catégories démographiques du sondage.


Le Figaro
31-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Francesco Giubilei : «Le mélonisme est un mélange de conservatisme, de souverainisme et de pragmatisme institutionnel»
GRAND ENTRETIEN - Conseiller spécial auprès du ministre de la Culture dans le gouvernement Meloni de 2022 à 2023, l'auteur d'essais remarqués en Italie décrypte la révolution conservatrice initiée par la présidente du Conseil. Francesco Giubilei : «Le mélonisme est un mélange de conservatisme, de souverainisme et de pragmatisme institutionnel» Francesco Giubilei : «Le mélonisme est un mélange de conservatisme, de souverainisme et de pragmatisme institutionnel» Santiago Muzio : «Javier Milei veut mettre à bas la caste qui maintient le système» Alors que les partis « populistes » progressent dans la plupart des démocraties, nous sommes allés à la rencontre de cinq penseurs représentant les différents courants antisystème qui traversent le monde politique occidental. Les penseurs du populisme En savoir plus sur notre série LE FIGARO MAGAZINE. - Dans votre livre Giorgia Meloni. La rivoluzione dei conservatori (2020), vous décrivez l'ascension de Meloni comme une révolution conservatrice. Comment distinguez-vous cette révolution du populisme classique, et en quoi la présidente du Conseil incarne-t-elle une synthèse entre conservatisme et populisme ? À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Francesco GIUBILEI. - Je ne considère pas Fratelli d'Italia comme un parti populiste, mais comme un parti conservateur. Avec 30% des voix en Italie, il regroupe des millions d'électeurs et, naturellement, des sensibilités variées : certains membres sont libéraux en économie, d'autres plus interventionnistes ; certains sont résolument proatlantistes, d'autres moins. Cette diversité est propre à un grand parti. Avant les élections européennes de 2019, lorsque Fratelli d'Italia a rejoint le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR), Giorgia Meloni a compris que la droite, en Italie comme en Europe, devait adopter une ligne conservatrice. Le conservatisme…