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«C'est un grand travail d'artiste» : une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle restaurée près de Bordeaux
«C'est un grand travail d'artiste» : une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle restaurée près de Bordeaux

Le Figaro

time3 days ago

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«C'est un grand travail d'artiste» : une Vierge à l'Enfant du XVIe siècle restaurée près de Bordeaux

EN IMAGES - Retrouvée enterrée à Bazas en 2014, la statue de Notre-Dame de La Flotte est inscrite aux monuments historiques. Dix ans après sa trouvaille, elle se révèle au public dans la cathédrale de la ville. L'amour ne passera jamais et encore moins la dévotion des catholiques comme Arnaud Lalanne pour la Vierge Marie. En 2014, le professeur de philosophie au lycée Gisèle Halimi de Bazas (Gironde) effectuait des recherches sur son établissement scolaire quand il a découvert que les lieux, qui abritaient jusqu'en 1907 un collège diocésain, étaient autrefois ornés d'une Vierge à l'Enfant. Cette statue surplombait le portail. «Au départ, je cherchais tous les souvenirs de l'ancien collège. Mais au-delà de l'aspect historique, une statue de la Vierge n'est pas un objet comme les autres. J'ai ressenti un appel spirituel à la retrouver», déclare le quadragénaire. Renseigné par d'anciens élèves dont Pierre Rozié, il découvre alors que la représentation de la Madone a été préservée par l'abbé Esterlin lors de la loi de séparation des Églises et de l'État. Elle a été installée en 1910 au domaine de La Flotte, toujours à Bazas, avec d'autres objets religieux sauvés de l'expropriation. Plus d'un siècle plus tard, le domaine a été vendu à des particuliers qui acceptent qu'Arnaud Lalanne vienne visiter leur jardin pour trouver des indices sur la statue. «J'ai découvert un socle vide au milieu des herbes hautes. À son pied, j'ai vu un bout de pierre qui dépassait. J'ai donc gratté jusqu'à découvrir avec émotion le visage de la Sainte Vierge», se remémore Arnaud Lalanne. Publicité Vandalisée et enterrée La statue de la Sainte Vierge a souffert. Vandalisée peu après l'achat de la propriété par des particuliers en 1958, Notre-Dame de La Flotte a la tête sciée à l'endroit où reposait sa couronne. L'Enfant qu'elle tient contre son sein, lui, s'est fait arracher le visage, les bras et un pied. Il ne lui reste que sa petite main, collée sur le cœur de sa mère. «Des malfaiteurs ont fait tomber la statue pour la détruire ou la voler. Quand je l'ai déterré, elle avait encore la trace de la sangle qu'ils ont utilisée», décrit le philosophe. «Elle a sûrement été cassée par des jeunes qui passaient par là, à l'époque les lieux étaient à l'abandon», complète Marie-Bernadette Dulau, adjointe à la culture et au patrimoine de la ville de Bazas. Le temps et la nature n'ont pas été plus tendres que la main de l'homme. Le lichen et les parasites rongent l'effigie de la Sainte Vierge. «Au départ, tout le monde pendait que c'était une statue sans intérêt, datée du XIXe siècle», indique Arnaud Lalanne. Rapidement, des recherches démontrent le contraire : cette Vierge à l'Enfant, qui pèse 350 kilos, date du XVIe siècle. Le travail d'orfèvre réalisé pour la sculpter conduit la Direction des affaires culturelles (Drac) à l'inscrire au titre des monuments historiques en 2015. Pas d'archives Pour permettre la restauration de la statue, ses propriétaires décident alors de l'offrir à la ville de Bazas. Seule condition : que Notre-Dame de La Flotte soit intégrée à la cathédrale pour demeurer un objet de dévotion. «C'est une œuvre très abîmée. C'est un travail [de restauration NDLR], délicat et complexe. D'abord, il y a eu un long chantier d'assainissement», détaille Tiziana Mazzoni, du cabinet Artheo, qui s'est vue confier cette mission. L'artiste, qui travaille jusqu'à la fin août au sein de la cathédrale de la Bazas, a été touchée par la sculpture. «C'est un grand travail d'artiste, les détails sont très raffinés et la statue est sculptée dans un calcaire de qualité. Le visage de la Vierge est d'une grande finesse. Je n'imaginais pas un résultat aussi parlant avant son nettoyage», précise-t-elle. À lire aussi Quelle est l'histoire de Notre-Dame des marins d'Arcachon, la statue miraculeuse du XVIe siècle vénérée par Napoléon III ? Si les recherches scientifiques ne permettent pas pour l'instant de déterminer avec précision qui est l'auteur de Notre-Dame de La Flotte, Arnaud Lalanne émet une hypothèse. Le professeur de philosophie pense qu'il s'agit d'une des trois statues - de la Vierge Marie, Marie-Cléophas et Marie Salomé - qui encadraient autrefois la porte de la Cadenne à Bordeaux, christianisée au XVIe siècle. Une analyse comparative avec la pierre de la statue de Marie-Cléophas, désormais conservée au musée d'Aquitaine, pourrait permettre de le vérifier. D'ici là, chacun peut admirer Notre-Dame de la Flotte dans le déambulatoire de la cathédrale de Bazas.

« Je le mets au ras du sol » : le Toulousain James Colomina plonge Donald Trump dans les égouts de New York
« Je le mets au ras du sol » : le Toulousain James Colomina plonge Donald Trump dans les égouts de New York

Le Figaro

time4 days ago

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« Je le mets au ras du sol » : le Toulousain James Colomina plonge Donald Trump dans les égouts de New York

Le street-artiste a installé une statue satirique du président américain dans les rues de Manhattan. Elle a été retirée moins d'une heure après par les autorités. Les artistes continuent de se payer la tête de Donald Trump. La troupe des Misérables, George Clooney, Mark Ruffalo, Julianne Moore, Sean Penn, Stephen King, Neil Young... Le nombre d'artistes s'opposant au président américain ne cesse de grossir. Mercredi 23 juillet, un Français est venu s'ajouter à cette liste fleuve. En plein cœur des rues de Manhattan, à New York, le street-artiste James Colomina a installé sa nouvelle sculpture, baptisée Donald. Une représentation caricaturale du dirigeant américain, torse bombé, sortant d'une bouche égout, nez à nez avec un rat. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour « Je l'ai installé clandestinement dans un lieu emblématique, là où Donald Trump a bâti son image, son empire, sa légende, avec des tours dorées, des immeubles énormes, des slogans brutaux », confie au Figaro l'artiste originaire de Toulouse. Son objectif ? Créer un « contraste » avec l'image « puissante et orgueilleuse » du président américain. « Je le ridiculise, je le mets au ras du sol, je lui ai même rajouté un peu de cheveux sinon ça faisait grotesque », poursuit le street-artiste. Donald a été retiré une heure après son installation par les autorités de New York. James Colomina Publicité Vladimir Poutine et l'abbé Pierre en érection Le Toulousain est coutumier des « actions chocs ». En août 2022, il avait déjà posé ses bagages à New York où il y avait niché, dans un bac à sable pour enfants, une statue de Vladimir Poutine chevauchant un char militaire. L'œuvre avait fait le tour du globe, passant par Londres, Bruxelles et même le Jardin du Luxembourg, à Paris. Cette sculpture rouge, la marque de fabrique de Colomina, dénonçait l'invasion russe en Ukraine. Plus récemment, il a exposé en novembre 2024 une statue de l'abbé Pierre, sexe en érection, dans l'église désacralisée du Gesù à Toulouse. À lire aussi Et maintenant, les musées : quand Donald Trump bouleverse la culture L'homme opère sous couvert d'anonymat. Il s'est entraîné à plusieurs reprises dans son atelier avant d'installer Donald à Manhattan. « Je fais cela pour gagner du temps et essayer de me camoufler le plus possible, explique James Colomina. Une ou deux personnes m'aident et surveillent la zone quand on arrive sur place. » Il dit d'ailleurs travailler sur ce projet depuis trois semaines et avoir pensé à le faire sur une vraie bouche d'égout, mais les risques étaient trop importants. L'œuvre de James Colomina a reçu un « bon accueil » de la part de la population. James Colomina « La sculpture est restée à peine une heure » Car les autorités new-yorkaises sont réactives. « La sculpture est restée à peine une heure », regrette le Toulousain. Avant d'ajouter : « La sécurité est tout de suite intervenue. Ils l'ont embarquée. Moi, j'étais au milieu des gens qui photographiaient. J'étais à côté d'eux comme si de rien n'était. Je ne voulais pas être remarqué. S'exposer ici est un peu dangereux. » Plusieurs personnalités ont fait le choix, depuis l'investiture de Donald Trump en janvier, de ne pas exposer leur art sur le sol américain. Cette semaine, la chanteuse bretonne Yelle a annulé sa tournée aux États-Unis en raison des politiques « inquiétantes en matière d'immigration et de liberté d'expression » sur le territoire de l'Oncle Sam. Donald Trump pourrait nous mettre au poste de police, on se sent bien moins libres qu'en France James Colomina Malgré son anonymat, James Colomina se sent tout aussi concerné. « On a écourté la visibilité de ma sculpture, rappelle le street-artiste. Donald Trump crée un climat anxiogène, qui nous fait peur en tant qu'artistes. » Il dit être allé à New York en connaissant les risques qui allaient avec. « Trump est capable d'expulser des étudiants, avec nous, il pourrait nous mettre au poste de police, on se sent bien moins libres qu'en France », continue le Toulousain. Un bon accueil des New-Yorkais James Colomina, dont c'est le premier voyage aux États-Unis depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, reproche beaucoup de choses au président américain. « Il alimente la peur, creuse la division et injecte une forme de vulgarité dans la sphère politique, assène l'artiste. Il symbolise la haine de l'autre, le repli sur soi, la violence maquillée en leadership. Il piétine les droits humains. Il insulte les femmes, repousse les migrants, nie les urgences écologiques et sociales. Pendant que des hommes, des femmes et des enfants tentent d'évacuer leur pays par tous les moyens, lui bâtit des murs. » À lire aussi Trop woke, le Kennedy Center ? La mainmise de Trump sur l'institution culturelle stupéfie le monde de la culture Publicité Lors de son séjour à New York, le Toulousain a rencontré de nombreux habitants qui partageaient son opinion. Alors qu'il avait reçu des menaces de mort après l'exposition de la statue de Vladimir Poutine en 2022, il soutient que cette nouvelle œuvre a reçu « un bon accueil ». « Je ne suis pas seul à le penser, tout le monde est contre les politiques de Trump », conclut-il.

«C'est un succès historique» : la Turquie obtient des États-Unis le retour d'une statue antique
«C'est un succès historique» : la Turquie obtient des États-Unis le retour d'une statue antique

Le Figaro

time21-07-2025

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«C'est un succès historique» : la Turquie obtient des États-Unis le retour d'une statue antique

La statue sans tête en bronze est sortie clandestinement de l'ancienne cité de Boubon, dans le sud-ouest de la Turquie, dans les années 1960. La Turquie a rapatrié des États-Unis une statue antique représentant l'empereur romain Marc Aurèle, fruit de ses efforts pour récupérer les antiquités sorties illégalement du pays, a annoncé samedi le gouvernement turc. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour La statue en bronze, sortie clandestinement de l'ancienne cité de Boubon - aujourd'hui située dans la province de Burdur, dans le sud-ouest de la Turquie - dans les années 1960, est revenue en Turquie 65 ans après l'avoir quittée, selon les autorités turques. Publicité « Nous avons gagné » « Ce fut un long combat. Nous avions raison, nous étions déterminés, nous avons été patients, et nous avons gagné », a déclaré le ministre de la Culture et du Tourisme, Mehmet Ersoy. « Nous avons ramené l'' Empereur philosophe ' Marc Aurèle sur la terre qui lui appartient », a-t-il ajouté. La décision de rapatrier en Turquie cet œuvre unique, autrefois exposée aux États-Unis, a été prise sur le fondement d'analyses scientifiques, de documents d'archives et de témoignages, a précisé le ministre. La statue sera bientôt exposée à Ankara dans le cadre d'une exposition. Leonard C. Hanna, Jr. Fund/Bridgeman Images « Grâce à la puissance combinée de la diplomatie, du droit et de la science, la démarche que nous avons engagée avec le bureau du procureur de district de Manhattan à New York et les services américains de sécurité intérieure dépasse le simple rapatriement : c'est un succès historique », s'est félicité Mehmet Ersoy. La statue sans tête avait été exposée au Cleveland Museum of Art d'avril à juillet, jusqu'à son retour en Turquie. Mehmet Ersoy a souligné la détermination de la Turquie à protéger l'ensemble de son patrimoine culturel ayant été exporté illégalement. « Nous allons bientôt présenter l''Empereur philosophe' au public de la capitale, Ankara, dans le cadre d'une exposition surprise », a annoncé le ministre.

Nice va pouvoir garder sa statue de Jeanne d'Arc
Nice va pouvoir garder sa statue de Jeanne d'Arc

Le Parisien

time17-07-2025

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Nice va pouvoir garder sa statue de Jeanne d'Arc

La statue de Jeanne d'Arc va finalement rester en place à l'entrée du parking niçois et du jardin public qui portent le nom de l'héroïne. La cour administrative d'appel de Marseille a annulé jeudi la décision du tribunal administratif de Nice qui, saisi par le préfet des Alpes-Maritimes, avait annulé le marché public lancé par la Régie Parcs d'Azur . L'établissement public qui gère les parkings de la métropole Nice Côte d'Azur, était accusé de défaut de mise en concurrence. Si la juridiction confirme que ce marché devait bien faire l'objet d'une mise en concurrence, la statue monumentale en bronze doré commandée à l'Atelier Missor ayant coûté 170 000 euros de gré à gré, la cour a jugé que cette irrégularité, procédant d'une « simple erreur dans l'application d'une nouvelle réglementation », n'a pas été commise intentionnellement dans le but de favoriser l'Atelier Missor, un collectif d'artiste niçois. L'annulation du contrat a donc été... annulée ! Une enquête pour favoritisme ouverte en janvier 2025 avait également débouché sur une perquisition au siège de la régie Parcs d'Azur. « Je salue avec satisfaction cette décision de justice, qui reconnaît la légitimité et la régularité d'un projet porté avec conviction. La statue de Jeanne d'Arc, installée face à l'église qui lui est dédiée, incarne les valeurs de courage, de foi et d'unité qui nous rassemblent », s'est réjoui Christian Estrosi après cette décision . Le maire de Nice et président de la Métropole a remercié les mécènes qui ont participé au financement de la statue. « Cette mobilisation collective démontre combien notre patrimoine et notre mémoire partagée suscitent encore, aujourd'hui, un profond attachement. » Cette décision pourrait toutefois faire l'objet d'un pourvoi en cassation devant le conseil d'Etat.

«Une belle victoire» : à Nice, la statue de Jeanne d'Arc finalement sauvée par la justice
«Une belle victoire» : à Nice, la statue de Jeanne d'Arc finalement sauvée par la justice

Le Figaro

time17-07-2025

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«Une belle victoire» : à Nice, la statue de Jeanne d'Arc finalement sauvée par la justice

Au terme d'un interminable feuilleton politico-judiciaire, la cour administrative d'appel de Marseille a validé, ce jeudi, la commande de la statue de Jeanne d'Arc à Nice. L'œuvre, menacée de déboulonnage, pourra rester en place. C'est une victoire pour les défenseurs de la statue monumentale de Jeanne d'Arc érigée à Nice, et un revers pour l'ex-préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh. Ce jeudi, la cour administrative d'appel de Marseille a annulé le jugement du tribunal administratif de Nice qui ordonnait le retrait de l'œuvre. La commande passée par la régie métropolitaine Parcs d'Azur à l'atelier Missor a donc finalement été validée. «Nous avons gagné : la statue de Jeanne d'Arc est sauvée !», s'est réjouie Me Carine Chaix, avocate du collectif artistique. «C'est une belle victoire pour les artistes que je défendais, pour cette belle statue de Jeanne d'Arc, et pour l'art !», déclare-t-elle au Figaro. L'affaire remonte à l'automne 2024, lorsque cette sculpture en bronze doré à l'or fin, haute de cinq mètres et pesant onze tonnes, avait été installée devant l'église Sainte-Jeanne-d'Arc, dans le quartier Borriglione. Publicité Vers une jurisprudence Jeanne d'Arc ? Commandée pour 170.000 euros hors taxes sans mise en concurrence, l'œuvre avait suscité l'ire du préfet des Alpes-Maritimes de l'époque qui dénonçait une entorse au code de la commande publique. Saisi, le tribunal administratif de Nice avait donné raison au représentant de l'État en janvier dernier. Il avait annulé le marché et enjoint à la Ville de rembourser les sommes versées et de démonter la statue. Une décision qui avait provoqué une onde de choc localement, entre soutien politique affiché du maire Christian Estrosi - qui dénonçait une «croisade contre Jeanne d'Arc» - et manifestations d'associations identitaires. Dans sa défense, Me Chaix s'est notamment appuyée sur l'article R. 2122-3 du code de la commande publique, qui permet de passer un marché sans mise en concurrence pour des œuvres d'art uniques. La cour a semble-t-il tranché en faveur de cette interprétation. Au-delà du bras de fer juridique, la décision pourrait faire jurisprudence sur la place de l'artiste dans la commande publique. Elle permet du reste à la pucelle d'Orléans de rester, stoïque sur son socle bétonné, face à la Baie des Anges.

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