
« Je le mets au ras du sol » : le Toulousain James Colomina plonge Donald Trump dans les égouts de New York
Les artistes continuent de se payer la tête de Donald Trump. La troupe des Misérables, George Clooney, Mark Ruffalo, Julianne Moore, Sean Penn, Stephen King, Neil Young... Le nombre d'artistes s'opposant au président américain ne cesse de grossir. Mercredi 23 juillet, un Français est venu s'ajouter à cette liste fleuve. En plein cœur des rues de Manhattan, à New York, le street-artiste James Colomina a installé sa nouvelle sculpture, baptisée Donald. Une représentation caricaturale du dirigeant américain, torse bombé, sortant d'une bouche égout, nez à nez avec un rat.
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« Je l'ai installé clandestinement dans un lieu emblématique, là où Donald Trump a bâti son image, son empire, sa légende, avec des tours dorées, des immeubles énormes, des slogans brutaux », confie au Figaro l'artiste originaire de Toulouse. Son objectif ? Créer un « contraste » avec l'image « puissante et orgueilleuse » du président américain. « Je le ridiculise, je le mets au ras du sol, je lui ai même rajouté un peu de cheveux sinon ça faisait grotesque », poursuit le street-artiste.
Donald a été retiré une heure après son installation par les autorités de New York.
James Colomina
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Vladimir Poutine et l'abbé Pierre en érection
Le Toulousain est coutumier des « actions chocs ». En août 2022, il avait déjà posé ses bagages à New York où il y avait niché, dans un bac à sable pour enfants, une statue de Vladimir Poutine chevauchant un char militaire. L'œuvre avait fait le tour du globe, passant par Londres, Bruxelles et même le Jardin du Luxembourg, à Paris. Cette sculpture rouge, la marque de fabrique de Colomina, dénonçait l'invasion russe en Ukraine. Plus récemment, il a exposé en novembre 2024 une statue de l'abbé Pierre, sexe en érection, dans l'église désacralisée du Gesù à Toulouse.
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L'homme opère sous couvert d'anonymat. Il s'est entraîné à plusieurs reprises dans son atelier avant d'installer Donald à Manhattan. « Je fais cela pour gagner du temps et essayer de me camoufler le plus possible, explique James Colomina. Une ou deux personnes m'aident et surveillent la zone quand on arrive sur place. » Il dit d'ailleurs travailler sur ce projet depuis trois semaines et avoir pensé à le faire sur une vraie bouche d'égout, mais les risques étaient trop importants.
L'œuvre de James Colomina a reçu un « bon accueil » de la part de la population.
James Colomina
« La sculpture est restée à peine une heure »
Car les autorités new-yorkaises sont réactives. « La sculpture est restée à peine une heure », regrette le Toulousain. Avant d'ajouter : « La sécurité est tout de suite intervenue. Ils l'ont embarquée. Moi, j'étais au milieu des gens qui photographiaient. J'étais à côté d'eux comme si de rien n'était. Je ne voulais pas être remarqué. S'exposer ici est un peu dangereux. » Plusieurs personnalités ont fait le choix, depuis l'investiture de Donald Trump en janvier, de ne pas exposer leur art sur le sol américain. Cette semaine, la chanteuse bretonne Yelle a annulé sa tournée aux États-Unis en raison des politiques « inquiétantes en matière d'immigration et de liberté d'expression » sur le territoire de l'Oncle Sam.
Donald Trump pourrait nous mettre au poste de police, on se sent bien moins libres qu'en France James Colomina
Malgré son anonymat, James Colomina se sent tout aussi concerné. « On a écourté la visibilité de ma sculpture, rappelle le street-artiste. Donald Trump crée un climat anxiogène, qui nous fait peur en tant qu'artistes. » Il dit être allé à New York en connaissant les risques qui allaient avec. « Trump est capable d'expulser des étudiants, avec nous, il pourrait nous mettre au poste de police, on se sent bien moins libres qu'en France », continue le Toulousain.
Un bon accueil des New-Yorkais
James Colomina, dont c'est le premier voyage aux États-Unis depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, reproche beaucoup de choses au président américain. « Il alimente la peur, creuse la division et injecte une forme de vulgarité dans la sphère politique, assène l'artiste. Il symbolise la haine de l'autre, le repli sur soi, la violence maquillée en leadership. Il piétine les droits humains. Il insulte les femmes, repousse les migrants, nie les urgences écologiques et sociales. Pendant que des hommes, des femmes et des enfants tentent d'évacuer leur pays par tous les moyens, lui bâtit des murs. »
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Lors de son séjour à New York, le Toulousain a rencontré de nombreux habitants qui partageaient son opinion. Alors qu'il avait reçu des menaces de mort après l'exposition de la statue de Vladimir Poutine en 2022, il soutient que cette nouvelle œuvre a reçu « un bon accueil ». « Je ne suis pas seul à le penser, tout le monde est contre les politiques de Trump », conclut-il.
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