Dernières actualités avec #superhéros


Le Figaro
3 days ago
- Entertainment
- Le Figaro
Notre critique des 4 Fantastiques : Marvel a-t-il retrouvé la magie de ses meilleurs Avengers ou Gardiens de la galaxie ?
CRITIQUE - La bande de superhéros, portée par Pedro Pascal et Vanessa Kirby, fait face à la menace de Galactus, le Dévoreur des Mondes, dans un film au rythme effréné. Enfin un peu de lumière. Bombardés d'histoires « multiverselles » ces dernières années (Doctor Strange in the Multiverse of Madness, Spider-Man : No Way Home, The Marvels...), les fans de Marvel retrouveront mercredi le sourire et l'essence même d'un film de super-héros avec la sortie des 4 Fantastiques : Premiers pas . Le public va redécouvrir la bande de héros, portée par Pedro Pascal, une vingtaine d'années après la sortie des deux volets de Tim Story, qui n'avaient pas vraiment convaincu. Cette fois, la tâche a été confiée à Matt Shakman (Cut Bank). Le réalisateur américain introduit de fort belle manière dans le Marvel Cinematic Universe (MCU) et lance, par la même occasion, la sixième phase de la franchise où sont attendues les sorties d'Avengers : Doomsday et Secret Wars. Il nous plonge en plein cœur d'un New York, à la fois familier et différent : celui des années 1960, mais sur la Terre 828. Quatre super-héros font régner l'ordre dans les rues de la City. On les appelle les « Quatre Fantastiques ». Le chef de la bande, Reed Richards, alias Mr Fantastique (Pedro Pascal), est l'un des plus grands cerveaux scientifiques de toute l'Amérique. Depuis une expédition spatiale qui a tourné à la catastrophe, il est capable d'étendre toutes les parties de son corps jusqu'à des proportions... fantastiques. Son épouse, Sue Storm, alias la Femme invisible (Vanessa Kirby), peut disparaître et est maîtresse en télékinésie. Son frère Johnny Storm, alias la Torche Humaine (Joseph Quinn), est un séducteur irrésistible et inflammable. Quant au meilleur ami de la smala, Ben Grimm (Ebon Moss-Bachrach), il tire son surnom La Chose de sa transformation en immense bonhomme de pierre superpuissant qui n'a rien à envier à Hulk. À lire aussi Tom Holland, Tom Hiddleston, Florence Pugh... Les visages qui doivent incarner le renouveau de Marvel Publicité Si leurs aventures cinématographiques jusqu'à présent n'ont pas marqué les mémoires, ces quatre-là comptent parmi les personnages emblématiques des comics Marvel, à l'instar des Avengers ou des X-Men. Ils sont aussi les plus grosses célébrités de la ville. Leurs noms inondent les kiosques à journaux. L'annonce de la grossesse de Sue est un événement digne de celle de la princesse Kate. Ce petit monde parfait est percuté par l'arrivée d'un mystérieux Surfeur d'argent (Julia Garner), venu du fin fond de l'univers. Il est le héraut de Galactus, annonciateur de l'arrivée de ce Dévoreur de Mondes et, par conséquent, la destruction de la planète. À moins que... Du grand cinéma de super-héros Place à un grand show durant lequel les scènes s'enchaînent avec brio et effets spéciaux à foison. Marvel joue sur du velours avec ces décors galactiques, qui ont fait les succès des Avengers, de Thor, ou des Gardiens de la Galaxie . Lorsque la caméra de Matt Shakman se fait plus intime, on respire des bouffées des années 1960, façon Mad Men ou, plus récemment, Loki, l'une des rares productions des studios Marvel à avoir séduit le public ces derniers mois. Les derniers films du MCU souffraient de la faiblesse - voire de l'indigence - de leur scénario. Celui des 4 Fantastiques, qui emprunte tellement à la BD originale, renoue avec l'âge d'or du genre. En évacuant bien vite les « origines » de ces super-héros et comment ils ont acquis leurs pouvoirs, les scénaristes privilégient l'intrigue principale. Dans la version de 2015, Josh Trank avait mis plus d'une heure à expliquer les origines des Quatre Fantastiques. Ce fut un échec. Joseph Quinn cinq étoiles Les nouveaux visages de la bande de super-héros, incarnée il y a vingt ans par les formidables Ioan Groffudd, Jessica Alba, Chris Evans et Michael Chiklis, s'approprient leurs rôles à la perfection. Pedro Pascal fait un excellent Mr Fantastique, leader à la Tony Stark, dépassé par les événements, mais toujours capable de trouver la solution miracle. Vanessa Kirby joue avec force une mère protectrice et courageuse. Ebon Moss-Bachrach est moins en vue, encombré par son personnage de Ben Grimm. La palme revient à Joseph Quinn, star de Stranger Things, qui tient un rôle crucial, drôle, et plus crédible que ses prédécesseurs Chris Evans et Michael B. Jordan. À lire aussi Des derniers Avengers à Black Panther: Wakanda Forever, comment Marvel prépare l'avenir de sa saga Publicité Emballant, frénétique et émouvant, Les 4 Fantastiques signe le renouveau du MCU. Kevin Feige, directeur des studios Marvel, expliquait le week-end dernier à Variety vouloir ralentir la cadence de sorties des films pour se concentrer sur la qualité plutôt que la quantité. C'est que le public avait fini par se lasser et Disney par s'inquiéter de ses résultats, après avoir racheté Marvel à prix d'or. Est-ce le premier résultat de cette stratégie ? Le film de Matt Shakman lance avec brio la sixième phase de la saga. Et c'était loin d'être gagné d'avance. À voir si les promesses seront tenues. Pour notre plus grand plaisir, les 4 Fantastiques sont annoncés au casting d'Avengers - Doomsday, où ils affronteront un autre personnage emblématique des comics : le Dr Doom, interprété par Robert Downey Jr. On en salive d'avance. La note du Figaro : 3/4


24 Heures
23-07-2025
- Entertainment
- 24 Heures
«Les 4 Fantastiques: Premiers pas» vont-ils sauver le MCU et Disney?
Accueil | Culture | Cinéma & séries | Très réussi, le nouveau film du Marvel Cinematic Universe va peut-être relancer le genre des superhéros au cinéma. Publié aujourd'hui à 09h30 Les nouveaux «4 Fantastiques», incarnés par Ebon Moss-Bachrach (Ben Grimm/La Chose) Vanessa Kirby (Sue Storm/La Femme invisible), Pedro Pascal (Reed Richards/Mr Fantastique) et Joseph Quinn (Johnny Storm/La Torche humaine). MARVEL STUDIOS En bref: En longue agonie depuis la sortie de «Avengers: Endgame» (2018), le Marvel Cinematic Universe (MCU) a finalement trouvé son sauveur avec «Les 4 Fantastisques: Premiers pas». Remake du remake du remake, car oui, on compte déjà trois univers adaptés de la franchise au cinéma, ce blockbuster signé Matt Shakman apporte un vent de fraîcheur tout à fait appréciable dans un genre arrivé à saturation. Il ne restera plus que les résultats du box-office pour apprécier ce potentiel succès. En tout cas, la phase 6 du MCU démarre sur les chapeaux de roues. Univers parallèle Tout commence sur la Terre, mais pas la nôtre, et en tout cas pas celle habitée par Captain America, Thor ou encore plus récemment les «Thunderbolts». Dans cet univers, l'humanité évolue dans un monde rétrofuturiste bloqué dans l'esthétique des années 50-60 mais à la technologie très avancée. Les 4 Fantastiques, composés de Reed Richards, Sue Storm, Johnny Storm et Ben Grimm – alias Mr Fantastique, la Femme invisible, la Torche humaine et la Chose – sont pour l'instant les uniques superhéros d'Amérique. À ce stade, vous trouverez des contenus externes supplémentaires. Si vous acceptez que des cookies soient placés par des fournisseurs externes et que des données personnelles soient ainsi transmises à ces derniers, vous devez autoriser tous les cookies et afficher directement le contenu externe. Le film débute au moment où Sue Storm et Reed Richards (Vanessa Kirby et Pedro Pascal ) apprennent qu'ils vont être parents. Mais le bonheur est de courte durée lorsque la Surfeuse d'argent débarque pour leur annoncer que leur planète va être détruite sous peu par son maître, Galactus. Le compte à rebours est lancé. Un petit robot assiste les héros dans leurs tâches quotidiennes. Même le costume de la Chose rappelle l'esthétique des années 60. MARVEL STUDIOS S'ensuivent deux heures de poursuite et de petites scènes d'action pour sauver la Terre, dans une narration extrêmement linéaire et sans pause, à la manière des comics de l'époque. Porté par deux sublimes acteurs (Pedro Pascal et Vanessa Kirby), quatre si on prend en compte les jolies performances de Joseph Quinn et Ebon Moss-Bachrach, le film réussit à nous transporter de manière très fluide dans cet univers parallèle qui reste décidément beaucoup plus beau que le nôtre. L'ère du renouveau Il faut dire que Marvel, et plus largement Disney, a tout donné pour renouveler le MCU après une phase 5 très décevante. On peut même avancer que ce 37e film s'incarne comme un véritable baroud d'honneur pour sauver une entreprise en décrépitude. Pour notre plus grand bonheur, certaines leçons ont heureusement été retenues. La patte graphique de l'univers est très pop, pour notre plus grand bonheur. Jay Maidment Fini les histoires sans queue ni tête brossées à coups de multivers. Au revoir le comique de situation pas drôle auquel nous avaient habitués les 36 derniers métrages. Cette fois, le film bénéficie d'un scénario simple et efficace, d'un jeu totalement organique et d'une patte graphique soignée sans effets spéciaux à outrance. Point bonus pour la musique, signée Michael Giacchino, qui colle parfaitement avec l'image très pop de l'univers. Mais la force des «4 Fantastiques», c'est bien son casting. Les quatre superhéros sont incarnés par des acteurs aux horizons multiples presque tous récompensés une fois dans leur carrière. Nul besoin de s'étendre trop longtemps sur Pedro Pascal qui, fidèle à lui-même, est d'une justesse impeccable. On est toutefois très soulagé qu'il ait réussi à s'intégrer dans un film de superhéros sans perdre en profondeur. Belle surprise également de revoir Joseph Quinn à l'écran, après une superbe prestation dans la saison 4 de «Stranger Things». La Surfeuse d'argent, incarnée par Julia Garner, est terrifiante de beauté. 20th Century Studios and Marvel Studios Les personnages plus secondaires ne sont pas en reste, comme le démontre la Surfeuse d'argent. Interprétée brillamment par Julia Garner, la méchante magnifie les scènes auxquelles elle participe. Son charisme funeste nous laissant présager le pire pour les héros. Et quelle excitation de voir surgir ensuite Galactus, apparaissant pour la première fois en chair et en os dans un film live action . La signature Shakman Tout le mérite de cette réussite revient peut-être au réalisateur, Matt Shakman, dont le travail émérite sur les séries «Game of Thrones» et «WandaVision» nous avait d'ores et déjà convaincu. D'après ce qu'on a entendu des coulisses du film, c'est lui qui aurait insisté pour utiliser le maximum d'effets pratiques (costumes, maquettes, etc.) pour mieux retranscrire l'esthétique du cinéma des années 60. Grâce à ce travail, l'univers des «4 Fantastiques» gagne énormément en réalisme. Matt Shakman a utilisé beaucoup de maquettes et d'effets physiques pour donner de la crédibilité à son univers. Jay Maidment La preuve qu'un film ne doit pas sa qualité au budget qu'on lui alloue. Certes, celui des «4 Fantastiques» reste colossal, plus de 200 millions de dollars, mais quand on le compare avec «Dr Strange and the Multiverse of Madness» (budget de 350 millions), on comprend que c'est l'équipe qui fait la différence. De bons scénaristes, réalisateurs et acteurs, et le tour est joué. Des films à n'en plus finir Dès qu'un film Marvel est à l'affiche, on ne peut s'empêcher de penser à ce qui viendra après. Première étape de la phase 6, «Les 4 Fantastiques» se termine par une scène postcrédit qui laisse présager l'arrivée imminente de Robert Downey Jr. dans le rôle de Dr Doom. On sait aussi que l'univers des «4 Fantastiques» et celui des précédents Marvel devront forcément s'entrechoquer un jour, car on apercevait dans une scène postcrédit de «Thunderbolts*» le vaisseau des 4 Fantastiques. Il y aura donc d'abord «Spider-Man: Brand New Day» (2026), puis «Avengers: Doomsday» (2026) et «Avengers: Secret Wars» (2027). Comment vont-ils réussir à intégrer Dr Doom dans ces films puisque, on le rappelle quand même, Robert Downey Jr. incarnait Tony Stark/Iron Man dans les précédents Marvel? Une question qui nous agitera sûrement l'année prochaine. En attendant, profitons des 4 Fantastiques, une belle réussite. À l'affiche cette semaine et MCU Andrea Di Guardo est journaliste RP à la Tribune de Genève depuis mars 2024. Attaché à la rubrique culturelle (pôle Vibrations), il écrit également pour 24 Heures et Le Matin Dimanche. Il s'intéresse aussi aux sujets locaux et internationaux. Il est titulaire d'un Master en journalisme et communication et d'un Bachelor en sciences politiques. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.


Le Figaro
23-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Les Quatre Fantastiques, Aux jours qui viennent, Dangerous Animals... Les films à voir et à éviter cette semaine
Des superhéros qui doivent (encore) sauver la planète, un thriller féministe avec Bastien Bouillon, un film d'horreur associant un psychopathe et des requins... La sélection du Figaro. Aux jours qui viennent - À voir Drame de Nathalie Najem - 1 h 40 À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Le film commence comme une simple comédie romantique pour mieux dissimuler sa nature de polar impitoyable. À Nice, Laura (Zita Hanrot), jeune mère célibataire, essaie de reconstruire sa vie après s'être séparée de son mari Joachim (Bastien Bouillon). L'intrigue d'Aux jours qui viennent, premier long-métrage de Nathalie Najem, se présente d'abord comme un puzzle éparpillé qui va progressivement prendre toute sa cohérence. Bouillon y incarne un protagoniste charmeur et troublant, père absent en rupture de ban qui, sous des dehors sensibles, peut en un clin d'œil susciter l'effroi. Confronté à Zita Hanrot et Alexia Charchard, deux comédiennes qui lui tiennent la dragée haute, cet acteur parmi les plus en vue du moment s'empare du rôle avec une puissance dramatique impressionnante. Cet habile thriller féministe au classicisme décalé n'aurait sans doute pas eu le même impact cinématographique sans sa présence magnétique. O.D. À lire aussi Notre critique d'Aux jours qui viennent, un habile thriller social et féministe Publicité Sorry, Baby - À voir Film dramatique d'Eva Victor - 1 h 44 Révélation du festival américain Sundance, ce premier film brosse le portrait tendre et grinçant d'une chercheuse cherchant à reprendre le cours de sa vie après avoir été agressée sexuellement par son directeur de thèse. Du traumatisme fondateur d'Agnes, doctorante en lettres dans une université de Nouvelle-Angleterre, Eva Victor suggère plus qu'elle ne montre. Un plan large sur la maison du professeur et Agnes qui claque la porte et détale comme un lapin… Ce qui intéresse la jeune réalisatrice de 31 ans, qui campe aussi l'héroïne, c'est montrer l'après : le chemin fait d'un pas en avant, deux pas en arrière, vers la reconstruction. Huit ans après #MeToo, le cinéma américain a puisé dans cette révolution pour donner naissance à des thrillers ou comédies noires bouillonnants de vengeance - Blink Twice , Promising Young Woman. Sorry, Baby réécrit, lui, les codes de la « traumastory » avec une approche naturaliste et intime. Une pépite. C.J. À lire aussi Notre critique de Sorry, Baby, la vie après le viol selon Eva Victor Les Quatre Fantastiques : Premiers pas - À voir Film de superhéros de Matt Shakman - 1 h 55 Bombardés d'histoires « multiverselles » ces dernières années, les fans de Marvel vont retrouver le sourire et l'essence même d'un film de super-héros. Une vingtaine d'années après la sortie des deux volets de Tim Story, qui n'avaient pas vraiment convaincu, Les Quatre Fantastiques nous plonge en plein cœur d'un New York, à la fois familier et différent : celui des années 1960, mais sur la Terre 828. Un quatuor de super-héros fait régner l'ordre dans les rues de la City. Ce petit monde parfait est percuté par l'arrivée d'un mystérieux Surfeur d'argent (Julia Garner), venu du fin fond de l'univers. Il est le héraut de Galactus, annonciateur de l'arrivée de ce Dévoreur de Mondes et, par conséquent, la destruction de la planète. À moins que... Place alors à un grand show durant lequel les scènes s'enchaînent avec brio et effets spéciaux à foison. Les derniers films du MCU souffraient de la faiblesse - voire de l'indigence - de leur scénario. Celui des 4 Fantastiques, qui emprunte tellement à la BD originale, renoue avec l'âge d'or du genre. Emballant, frénétique et émouvant, il signe le renouveau du MCU. C.B. Dangerous Animals - On peut voir Film d'horreur de Sean Byrne - 1 h 38 Publicité Cinquante ans après Les Dents de la mer, Dangerous Animals tente de réhabiliter le requin, espèce que le cinéma a transformée en terrible prédateur, alors qu'il est aussi inoffensif qu'un cabillaud, si l'on en croit les spécialistes. À condition de ne pas bouger, de ne pas saigner, ou de ne pas tomber entre les mains de Tucker, capitaine de bateau australien pour touristes avides de sensations fortes. Le brave homme se révèle vite un psychopathe qui torture et tue ses victimes en s'en servant comme appât au bout d'un câble. Dangerous Animals croise le film de serial killer et de requin avec une belle dextérité. Sean Byrne, réalisateur australien comme un poisson dans l'eau dans le cinéma d'horreur, orchestre les diverses tentatives d'évasion de l'une de ses victimes avec un mélange de sadisme et d'humour noir réjouissants. Mais si le capitaine est le véritable animal dangereux de l'histoire, le spectateur assume sa part de monstruosité. Se repaître d'images violentes, quand bien même ce sont des simulacres de la souffrance, n'est jamais innocent. Une leçon vieille comme le cinéma. E.S. À lire aussi Notre critique de Dangerous Animals, les dents de la mort Pooja, sir - À éviter Thriller de Deepak Rauniyar - 1 h 49 Insouciants, excités, rieurs, des gamins se poursuivent dans la rue alors qu'une manifestation commence à dégénérer. Au sud du Népal, la petite ville de Rajaganj enclavée dans la chaîne de l'Himalaya accueille ces innocents jeux de cache-tampon. La légèreté de leurs enfantillages contraste avec les événements virulents qui secouent ce patelin sous pression. C'est dans une atmosphère quasi insurrectionnelle que la police locale constate la disparition de deux enfants mystérieusement kidnappés. L'héroïne, une enquêtrice, évolue dans un contexte politique et social tendu au cœur duquel vient se nicher une intrigue policière façon Agatha Christie. Mais Pooja, sir se prend vite les pieds dans les fils d'une enquête mollassonne, qui progresse de manière assez prévisible. La prudence narrative du réalisateur atténue largement la radicalité du message véhiculé en sous-main par le film. Le spectateur ressort avec l'impression persistante que ce long-métrage manque d'audace. Et c'est bien dommage. O.D. À lire aussi Notre critique de Pooja, sir, thriller frileux made in Népal


Le HuffPost France
22-07-2025
- Entertainment
- Le HuffPost France
« Les 4 Fantastiques : Premiers pas » nous a réconciliés avec Marvel
SORTIE CINÉMA - Une bonne dose d'action bien équilibrée avec de l'émotion, le tout saupoudré d'humour et interprété par un casting cinq, ou plutôt quatre, étoiles. Marvel semble enfin avoir retrouvé une bonne recette pour ses superhéros. On a vu Les 4 Fantastiques : Premiers pas avant sa sortie en salles le 23 juillet et on a été conquis (et pas qu'à cause du Pedro Pascal Summer). En plus de l'acteur qu'on voit partout cet été, la fantastique famille est complétée par Vanessa Kirby au sommet de sa forme en Femme invisible et mère invincible, Joseph Quinn aussi hilarant que charmant en Torche humaine, et Ebon Moss-Bachrach alias La Chose, qui arrive à nous émouvoir derrière son costume de pierre. Dans cette nouvelle version de la BD de Stan Lee et Jack Kirby, les Quatre Fantastiques doivent sauver la Terre face à Galactus, un (très) grand méchant cosmique mangeur de planète, aidé d'une mystérieuse Surfeuse d'argent. Mais Reed et Sue Richards doivent en plus faire face à un autre défi : devenir parents. Fini les nanars des années 2000 et l'overdose du MCU alambiqué de ces dernières années, Les 4 Fantastiques : Premiers pas renoue avec le film de super-héros feel-good, simple et efficace, pour notre plus grand plaisir. Même s'il marque le début de la phase 6 pour Marvel, aucune connaissance préalable du MCU n'est nécessaire pour se prendre au jeu. Et c'était tout le but de ce projet. Une joyeuse séquence d'introduction rappelle même l'origin-story des Quatre Fantastiques pour les novices, et les fans des comics se réjouiront d'y apercevoir quelques ennemis, comme L'Homme-Taupe ou le Fantôme rouge et ses Super-singes. Esthétique léchée Mais ce résumé sert surtout à nous mettre dans l'ambiance rétrofuturiste du film. Car Les 4 Fantastiques : Premiers pas est un petit bijou d'esthétique. Le réalisateur Matt Shakman (WandaVision) a prêté une attention particulière aux détails. L'histoire se déroule dans une sorte de New York des années 60, en plein boom de la conquête spatiale. Pas besoin de NASA, les Américains ont la Future Foundation et les Quatre Fantastiques, capables de voyager dans le cosmos avec leur vaisseau Excelsior à faire pâlir d'envie Elon Musk. Même s'il s'agit d'un monde alternatif, la carte de la nostalgie fonctionne : postes de télévisions vintage, appareils photos argentiques, ombre à paupières bleue et pull à chevrons, on s'y croirait. Sans parler de l'incroyable décoration tout en orange et chromé du QG des héros, où se passe une bonne partie du film. Dans le penthouse, on entre dans l'intimité des superhéros en assistant à leurs dîners ou en voyant Mr. Fantastique avoir besoin de sa femme pour trouver où sont rangées ses affaires. Les dynamiques du couple, mais aussi fraternelles et amicales sont explorées, et interprétées avec brio. Mention spéciale pour le mignon robot HERBIE, qui fait partie intégrante de cette famille atypique. Un Marvel feel-good Sans rien enlever à leurs superpouvoirs, le film met l'accent sur les humains plutôt que les héros, d'ailleurs appelés par leurs vrais prénoms plutôt que par leurs pseudos. La personnalité de chacun des Quatre Fantastiques a le temps d'être creusée, ce qui manquait cruellement aux films des années 2000. Pedro Pascal joue le leader sans éclipser les autres. Joseph Quinn apporte notamment de la nuance à la tête brûlée Johnny Storm. Il livre, certes, les répliques les plus drôles mais brille aussi par son intellect et son rôle de tonton. Plus qu'un film Marvel, Les 4 Fantastiques : Premiers pas est un film sur la famille. Le sujet de la maternité et de la parentalité est central à l'histoire, et le bébé Franklin Richards a de quoi faire fondre le cœur des spectateurs les plus hermétiques. On s'est même surpris à avoir les larmes aux yeux à plusieurs reprises. Il faut dire que l'émotion est renforcée par la musique de Michael Giacchino, le compositeur oscarisé pour la bande originale de Là-haut. Loin des films sombres du MCU, Les 4 Fantastiques fait la part belle à la solidarité et à l'espoir d'un monde meilleur, avec des messages pas toujours très subtils mais qui ont le mérite de mettre du baume au cœur. Certains fans de Marvel trouveront peut-être le tout un peu facile, mais pour le commun des mortels, ça donne surtout envie de voir la suite. Et ça tombe bien, car après ces Premiers pas réussis, on retrouvera les quatre héros en 2026 dans Avengers : Doomsday (et Pedro Pascal en col roulé).


Le Parisien
21-07-2025
- Politics
- Le Parisien
Guerre en Ukraine : « la légende du ciel d'Odessa », le pilote d'avion « kamikaze » Konstantin Oborin tué en mission par la Russie
« Malheureusement, notre superhéros n'était pas immortel. » C'est sa fille Polina qui a pris soin de révéler la triste nouvelle sur ses réseaux sociaux. Konstantin Oborin, l'un des pilotes les plus expérimentés du front ukrainien , est décédé à l'âge de 63 ans ce vendredi, tué lors d'une mission de combat . Selon plusieurs médias locaux, il aurait été touché par un drone Geran-2 alors qu'il était en vol à bord de son avion d'entraînement Yak-52, lors d'une mission de surveillance. Il aurait été percuté par le drone ou par un système de défense aérienne après avoir été repéré par le Geran-2. Pour le moment, il n'existe aucune confirmation officielle de la part des autorités sur le déroulé exact des événements. Konstantin Oborin dirigeait depuis plus de 10 ans le club d'aviation d'Odessa. Le sexagénaire avait participé à plusieurs opérations en Afghanistan notamment. Décrit comme « la légende du ciel d'Odessa » par plusieurs médias, il était également connu pour avoir réussi, lors d'une mission, à libérer 29 prisonniers ukrainiens en 2014. Surnommé « Kamikaze » avec sa devise « le ciel guérit », Konstantin Oborin s'était réengagé sur le front, malgré une première retraite, pour lutter contre l'invasion russe. « Il est mort en restant fidèle à son serment , à ses frères d'armes et à l'Ukraine », a salué sur Instagram le maire d'Odessa Gennadiy Trukhanov évoquant « un symbole de réhabilitation et d'espoir ». Ce dernier avait décoré Oborin, en 2022, de l'ordre de Grigory Marazli III, le plus haut pour un militaire de la ville. « Sa mort est une perte douloureuse pour toute la ville d'Odessa », a-t-il conclu.