Dernières actualités avec #ÉléonorePattery


Le Parisien
a day ago
- Politics
- Le Parisien
« Je défends la voix de la liberté » : qui est Éléonore Pattery, l'étudiante à l'origine de la pétition contre la loi Duplomb ?
La pétition lancée contre la loi Duplomb connaît un écho inespéré . L'initiative lancée deux jours après l'adoption du texte controversé recueille désormais plus d'un million de signatures, ce qui pourrait donner lieu à un débat à l'Assemblée nationale sur le sujet et plus particulièrement sur la réintroduction de l'acétamipride , un pesticide, principal point de crispation de la loi. Cette pétition au succès inédit a été lancée par une étudiante de 23 ans : Éléonore Pattery. D'elle, on sait peu de choses. Et pour cause : cette élève en Master qualité, sécurité, environnement et responsabilité sociétale des entreprises (RSE) cultive involontairement le mystère sur sa personne en refusant de répondre aux sollicitations des médias. Elle l'explique en ces mots sur son compte LinkedIn : « Je ne suis pas indispensable à ce débat : l'opinion publique, les voix qui s'élèvent partout dans le pays me représentent déjà très bien. » Dans sa pétition, elle se présente en « tant que future professionnelle de la santé environnementale et de la responsabilité collective ». « J'apprends chaque jour à appliquer ce que vous - législateurs - refusez aujourd'hui de respecter », affirme-t-elle. Dans la foulée, elle qualifie la loi Duplomb « d'aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire » et demande son abrogation immédiate. À la lecture de son profil sur LinkedIn, on apprend que l'étudiante a d'abord effectué une licence « Sciences de l'ingénieur » à l'université de Bordeaux. Elle est également titulaire d'un BUT (bachelor universitaire de technologie) Hygiène, Sécurité, Environnement à l'IUT de la même ville. Depuis septembre dernier, elle effectue son master au Conservatoire national des Arts et Métiers, avec une alternance à la SNCF où elle officie en tant qu'apprentie manageuse. Dans un autre post sur LinkedIn, Éléonore Pattery indique n'être « affiliée à aucun parti ». « Je ne suis pas là pour porter un simple message politique, économique ou écologique », explique-t-elle. « Ce que je défends aujourd'hui, c'est la voix de la liberté. Il est urgent que nos décideurs sachent que nous ne sommes pas d'accord, que nous refusons ces pratiques déshumanisantes, détachées de toute considération pour notre santé, notre environnement et notre avenir. » Avant d'ajouter : « Ne rien faire, c'est consentir. » L'étudiante confie également avoir « longtemps eu peur du ridicule ». « Peur d'exprimer mon mécontentement. Mais cette peur, à force d'être tue, nous tue. » Dimanche, elle a tenu une nouvelle fois à remercier toutes les personnes qui ont soutenu sa pétition. Jusqu'ici, une initiative publiée sur le site de l'Assemblée contre la Brav-M, cette brigade de policiers motorisés, avait recueilli… 260 000 signatures, soit très loin de celle-ci. « Bravo pour votre courage, merci infiniment », a insisté Éléonore Pattery. Et d'ajouter : « C'est le moment de révolutionner le monde d'aujourd'hui, pour bâtir la paix de demain. Contre toutes les injustices, contre ces lois qui s'enchaînent et nous enchaînent… » Quelle suite désormais ? L'étudiante a indiqué qu'elle « tiendrait au courant » les signataires « de ce qu'il se passe ». « Je fais au mieux pour me rapprocher de personnes compétentes en la matière afin d'apporter un argumentaire terre à terre ». Ce lundi, l'ancien Premier-ministre Gabriel Attal a dit souhaiter que le gouvernement saisisse l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) afin qu'elle donne son avis sur le texte, qui réintroduit l'acétamipride.


Le Figaro
2 days ago
- Politics
- Le Figaro
«Je ne suis pas indispensable à ce débat» : qui est Éléonore Pattery, l'étudiante à l'origine de la pétition contre la loi Duplomb ?
La jeune Française de 23 ans ne souhaite pas répondre aux sollicitations médiatiques, estimant que «les voix qui s'élèvent partout dans le pays» contre la réintroduction sous condition d'un pesticide la représentent «déjà très bien». La jeune plume à l'origine de la pétition contre la loi Duplomb, qui a franchi dimanche la barre du million de signatures sur le site de l'Assemblée nationale, préfère rester discrète. Du moins, pour le moment. Éléonore Pattery, 23 ans, a fait savoir dans un post épinglé sur son profil LinkedIn qu'elle ne souhaitait pas «communiquer publiquement pour l'instant», estimant sur le réseau social que «les voix qui s'élèvent partout dans le pays (la) représentent déjà très bien». Se doutait-elle que son initiative prendrait une telle ampleur ? Depuis qu'elle a déposé sur le site parlementaire cet appel à signatures le 10 juillet, deux jours après l'adoption du texte du sénateur Les Républicains (LR) Laurent Duplomb qui autorise la réintroduction sous condition d'un pesticide interdit en France mais autorisé ailleurs en Europe, celui-ci a été abondamment relayé sur les réseaux sociaux. Publicité Il a aussi été partagé par des personnalités politiques telles que l'eurodéputée LFI Manon Aubry et l'ancien premier ministre Dominique de Villepin. Résultat, ses signataires ont bondi de manière exponentielle. Quelque 500.000 personnes supplémentaires l'ont signé en 24 heures entre samedi et dimanche. À lire aussi «Des bâtons dans les roues», du «mieux être» : chez les vignerons, la loi Duplomb entraîne des divisions Un nouveau Master dans l'environnement Sous une photo d'elle les bras croisés et le sourire timide, la jeune femme affiche sur son profil LinkedIn un parcours universitaire encore en cours. Après avoir achevé une alternance comme apprenti manageur à la SNCF en août 2024 - effectuée dans le cadre d'un Master en management des risques au Conservatoire national des arts et métiers à Bordeaux - elle dit avoir rejoint aujourd'hui un Master Qualité, Sécurité, Environnement et Responsabilité Sociétale des Entreprises. Un troisième diplôme donc, en plus d'une licence à l'IUT de Bordeaux, qui témoigne d'un engagement particulier pour les questions environnementales. La légende sous sa photo de profil LinkedIn en témoigne également : «Concilions ensemble, préservation de la nature et industrialisation pour un développement humain durable, a-t-elle écrit. Son initiative citoyenne connaît un succès encore jamais vu. Il est possible de déposer des pétitions sur le site du Palais Bourbon depuis 2019 mais une seule, contre la Brav-M, brigade de policiers motorisés de répression de l'action violente, avait jusqu'ici recueilli 260.000 signatures, très loin de celle-ci. La loi ne sera pas réexaminée sur le fond Malgré ce succès inédit, Éléonore Pattery insiste pour rester discrète. Elle demande ainsi aux médias, «quel que soit leur format», de ne pas contacter sa famille, ses «ami·es», proches et collègues, mais les invite plutôt à recueillir la parole des scientifiques, ONG, juristes ou encore de simples signataires. «Je ne suis pas indispensable à ce débat : l'opinion publique, les voix qui s'élèvent partout dans le pays, et par-delà, me représentent déjà très bien», écrit-elle. À partir du seuil des 500.000 signatures, et à condition qu'elles soient issues d'au moins 30 départements ou collectivités d'outre-mer, la Conférence des présidents de l'Assemblée nationale peut décider d'organiser un débat en séance publique. Mais la loi ne sera pas réexaminée sur le fond et encore moins abrogée. La présidente de l'Assemblée Yaël Braun-Pivet s'est dite dimanche sur franceinfo «favorable» à cette hypothèse. Mais, ce débat «ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée» qui va, selon elle, «sauver un certain nombre de nos agriculteurs».


Le HuffPost France
2 days ago
- Politics
- Le HuffPost France
Loi Duplomb : pourquoi Éléonore Pattery, l'auteure de la pétition, ne veut pas s'exprimer publiquement
ENVIRONNEMENT - Elle préfère laisser la parole à ceux qui détiennent la connaissance scientifique. Alors que la pétition contre la controversée loi Duplomb a franchi ce dimanche 20 juillet la barre du million de signatures sur le site de l'Assemblée nationale, son auteure, Éléonore Pattery, ne souhaite pas réagir à cette mobilisation inédite dans la presse. La jeune femme de 23 ans, étudiante, est formelle sur son réseau social LinkedIn : « Je ne souhaite pas communiquer publiquement pour l'instant. » Éléonore Pattery demande ainsi aux médias, « quel que soit leur format », de ne pas contacter sa famille, ses proches, ses collègues, ou toute autre personne susceptible de parler d'elle ou de son combat. « Si vous cherchez à comprendre le fond de cette mobilisation, commencez par donner la parole à celles et ceux qui sont compétents », justifie l'auteure de la pétition, citant notamment « les scientifiques, les juristes en droit de l'environnement, les ONG, les agriculteurs, les enseignants, les spécialistes de la santé ou encore les citoyen·nes signataires qui sont contre cette loi (...) ». Avant de conclure : « Je ne suis pas indispensable à ce débat : l'opinion publique, les voix qui s'élèvent partout dans le pays, et par-delà, me représentent déjà très bien. Merci de respecter cette position. » Mobilisation en flèche ce week-end Sa pétition a en tout cas été largement relayée sur les réseaux sociaux et quelque 500 000 personnes supplémentaires l'ont signé en 24 heures, entre samedi et dimanche. Adoptée le 8 juillet au Parlement, la loi Duplomb prévoit notamment la réintroduction à titre dérogatoire et sous conditions de l'acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, interdit en France mais autorisé en Europe. Opposants et partisans de la loi, qui s'étaient fortement mobilisés pendant son examen, ont exprimé de nouveau dimanche leurs désaccords. Le député LFI Ugo Bernalicis a appelé « solennellement » l'exécutif « à entendre la voix du peuple qui refuse le passage en force » et à « renoncer à promulguer cette loi ». Marine Tondelier, patronne des Écologistes, a demandé une « deuxième délibération » au Parlement, comme peut le décider le président Emmanuel Macron, ce qui retarderait sa promulgation. Et souhaite « battre le record » des deux millions de signatures recueillies en 2019 en soutien à L'Affaire du siècle, un collectif d'ONG qui poursuit en justice des États pour leur inaction climatique. Un débat pourrait « au moins mettre en évidence les positionnements des députés » sur leur vote, a affirmé à l'AFP Émilie Deligny, secrétaire générale de la Confédération paysanne, troisième syndicat agricole, en soulignant « l'enjeu de santé publique » du pesticide contesté. À l'inverse, Arnaud Rousseau, le patron de la FNSEA, premier syndicat agricole, très favorable à la loi Duplomb, estime que l'agriculture française « disparaîtra » si on lui impose « des normes supérieures » à celles de ses voisins. « Révision démocratique » La pétition réclame également « la révision démocratique » des conditions de l'adoption de la loi, qui a connu un parcours expéditif avec une motion de rejet préalable, déposée par son rapporteur Julien Dive (LR) pourtant favorable au texte. Le député l'avait justifié en dénonçant l' « obstruction » de la gauche, qui avait déposé plusieurs milliers d'amendements. L'absence de réel débat dans l'hémicycle est un des arguments avancés par les députés de gauche qui ont déposé un recours le 11 juillet devant le Conseil constitutionnel, espérant sa censure pour vice de procédure. La possibilité de déposer des pétitions sur le site de l'Assemblée est un exemple de « démocratie participative qui pourrait faire bouger des lignes », estime la constitutionnaliste Anne-Charlène Bezzina. Cela « met une pression politique » sur les députés, abonde son collègue Benjamin Morel.


Le Parisien
4 days ago
- Politics
- Le Parisien
Loi Duplomb : succès record pour une pétition lancée par une étudiante pour demander son abrogation
Il y a une semaine, la loi Duplomb était définitivement adoptée par l'Assemblée nationale. Contestée dans la rue par des agriculteurs et par le monde scientifique et les écologistes , puis à la chambre basse par une partie des députés, le texte, qui vise à « lever les contraintes à l'exercice du métier » d'agriculteur, a connu un long parcours avant d'être adopté au désarroi de certains Français. Fin de l'histoire ? Pas pour tout le monde. Sept jours après le vote décisif, l'opposition à la loi défendue par la majorité centriste et de droite se poursuit notamment sur les réseaux sociaux. Une jeune étudiante, Éléonore Pattery, de 23 ans en Master SE et RSE (Qualité, Sécurité, Environnement/Responsabilité Sociétale des Entreprises) a déposé une pétition sur la plate-forme dédiée de l'Assemblée nationale. Elle y demande purement et simplement l'abrogation de la loi Duplomb . Son initiative a déjà recueilli 197 613 signatures, un record qui lui permet d'être relayé sur le site de l'Assemblée, donnant ainsi une plus grande visibilité à son action. La jeune fille y dénonce un acte « possiblement anticonstitutionnel » qui va à l'encontre de « la santé publique, la biodiversité , la cohérence des politiques climatiques, la sécurité alimentaire ». Elle ajoute : « La loi Duplomb est une aberration scientifique, éthique, environnementale et sanitaire. » Éléonore Pattery remet également en cause la réintroduction permise par cette loi de l'acétamipride, un pesticide de la famille des néonicotinoïdes pourtant interdit en France depuis 2018. « Nous sommes ce que nous mangeons, et vous voulez nous faire manger quoi ? Du poison » affirme-t-elle. Elle conclut en soulignant que « cette loi est un acte dangereux. Pour les travailleurs, les habitants, les écosystèmes, les services écosystémiques, et pour l'humanité tout entière. » Sa demande d'abrogation de la loi Duplomb sera examinée par une commission qui déterminera si le texte doit ensuite faire l'objet d'un rapport parlementaire ou non. Une autre option peut se présenter si sa pétition atteint 500 000 signatures : un débat en séance publique organisé par la conférence des présidents de l'Assemblée nationale . Son engagement contre la loi Duplomb est déjà salué par certaines personnalités des rangs de la gauche comme Aurélie Trouvé , députée LFI et présidente de la commission des Affaires économiques. Contactée par France Inter, elle se félicite du succès de la pétition : « D'habitude, on a à peine 100 signatures sur les pétitions de l'Assemblée, cela prouve que la loi Duplomb fait réagir, de nombreux Français s'y opposent. »