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« Il a fallu survivre » : les mots touchants des parents d'Émile, deux ans après sa disparition
« Il a fallu survivre » : les mots touchants des parents d'Émile, deux ans après sa disparition

Le Parisien

time08-07-2025

  • Politics
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« Il a fallu survivre » : les mots touchants des parents d'Émile, deux ans après sa disparition

Leur drame absolu, la perte d'un enfant de deux ans et demi, est devenu dès le premier jour une affaire nationale. Puis un feuilleton judiciaire et médiatique encore enveloppé de mystère. Deux ans après la disparition de leur fils aîné, le samedi 8 juillet 2023 sur la commune du Vernet ( Alpes-de-Haute-Provence ), les parents d'Émile Soleil, Colomban et Marie, ont pris la parole par le biais d' un communiqué de presse transmis par leur avocat , Me Jérôme Triomphe. Des mots saisissants qui racontent sobrement l'effroi et le deuil. « Cela fait deux ans que la disparition d'Émile a déchiré nos vies, que le sol s'est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l'angoisse, écrivent-ils. Tout de suite, cet épouvantable soir du 8 juillet, il a fallu survivre. » Colomban et Marie, 28 et 27 ans, racontent ensuite leur long supplice, quand l'espoir se mêlait encore à l'insondable absence. « Cette angoisse ne nous a pas tués sur place, à notre grande surprise elle nous a laissés vivants mais comment vivre avec elle ? Nous avons tenu, d'abord en attendant de le retrouver, en attendant qu'il nous soit rendu. » Cette attente s'étire jusqu'à la découverte par une randonneuse du crâne blanc immaculé de leur enfant , le 30 mars 2024. Il était posé au milieu d'un chemin situé en contrebas du hameau du Haut-Vernet. Cent cinquante mètres plus loin, les gendarmes mettent ensuite la main sur plusieurs effets personnels d'Émile : des vêtements, un tee-shirt et un short, et une paire de chaussures. Mais les recherches effectuées pendant une dizaine de jours dans cette zone forestière escarpée s'avèrent déceptives. Un seul « bout d'os » appartenant à l'enfant est retrouvé. Pour les parents, le travail de deuil peut enfin commencer sous les regards inquisiteurs, estiment-ils, du grand public et de la presse. « Rien ne nous aura été épargné, c'est un grand paradoxe, s'indignent Colomban et Marie Soleil (…) Nous avons vu étalés et décryptés nos visages, notre passé, nos parcours, nos opinions politiques réelles ou fantasmées, notre foi catholique, nos habitudes, nos qualités, nos défauts, ceux de nos chères familles, de nos amis ». Dans ce communiqué, une référence implicite aux soupçons qui visent le père de Marie, Philippe Vedovini , finit par affleurer. « Nous avons vu les êtres que nous aimons traînés dans la boue, calomniés tant et plus », écrivent-ils comme si la presse et les réseaux sociaux étaient responsables de tout. Fin mars, ce sont pourtant les juges d'instruction qui ont décidé du placement en garde à vue de quatre membres de la famille de Marie (ses parents, l'une de ses sœurs et l'un de ses frères). Sans que ces mesures ne débouchent sur une quelconque mise en examen. Avec prudence et sans exprimer aucun désir de vengeance, les parents d'Émile ne font que soupeser l'hypothèse criminelle retenue par la justice et la certitude de l'intervention d'une tierce personne dans le cadre d'un homicide volontaire ou involontaire. « Le mal existe, et il peut s'abattre sur n'importe lequel d'entre nous, amorcent-ils. Nous-mêmes peinons à regarder en face le mal qui a été fait à notre petit enfant si merveilleux et surtout si innocent . » Transcendés dans leur chagrin par une foi catholique fervente, Marie et Colomban Soleil ne s'en remettent pas qu'à Dieu et disent guetter encore des réponses judiciaires. « Nous sommes parents et, même sachant notre petit garçon éternellement heureux au Ciel, nous continuerons de toutes nos forces à défendre sa mémoire et à tout mettre en œuvre pour que justice lui soit rendue, grâce aux juges et aux enquêteurs que nous remercions une nouvelle fois pour leur engagement et leur humanité », prennent-ils soin de préciser. PODCAST. Mort du petit Émile : pourquoi la piste criminelle s'impose Preuve que l'enquête n'est pas au point mort, les investigations techniques se poursuivent sur le terrain. Fin juin, des experts de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale se sont rendus dans le hameau du Haut-Vernet pour réaliser plusieurs prélèvements de pollens. Cette opération, réalisée à la même époque de l'année que la disparition de l'enfant, pourrait permettre d'identifier la source du pollen retrouvé sur le crâne d'Émile et comprendre ainsi dans quel milieu le corps de l'enfant a pu séjourner avant d'être découvert en pleine nature. Du côté des grands-parents d'Émile et de leurs dix enfants, dont certains ont encore moins de dix ans, l'épisode des gardes à vue a laissé une trace profonde. Mais il aurait aussi permis de répondre aux interrogations légitimes des enquêteurs. « Au regard des explications développées en garde à vue, des informations communiquées ensuite par le procureur de la République et du temps qui s'est écoulé depuis avec le retour des différentes expertises, je suis convaincue que la piste familiale a dû se refermer et que Philippe Vedovini n'est nullement responsable de la mort d'Émile, soutient son avocate, Me Isabelle Colombani. J'espère désormais que l'on s'oriente vers d'autres pistes ».

Mort du petit Émile : deux ans après sa disparition, ses parents s'expriment dans une lettre
Mort du petit Émile : deux ans après sa disparition, ses parents s'expriment dans une lettre

Le HuffPost France

time08-07-2025

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Mort du petit Émile : deux ans après sa disparition, ses parents s'expriment dans une lettre

FAITS DIVERS - Quelques mots pour tenter d'exprimer la détresse. Dans une rare prise de parole, les parents du petit Émile Soleil sont revenus sur le destin de leur fils ce mardi 8 juillet, pile deux ans après sa disparition au Haut-Vernet, un hameau isolé des Alpes-de-Haute-Provence. Dans cette lettre, transmise par leur avocat et consultable dans son intégralité sur le site de RTL, Marie et Colomban Soleil se livrent enfin. En commençant par rappeler que « cela fait deux ans que la disparition d'Émile a déchiré nos vies, que le sol s'est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l'angoisse ». Lire aussi Mort du petit Émile : ces chiffres disent la dimension hors normes de l'enquête menée depuis 2023 « Rien ne nous aura été épargné », déplorent surtout les deux parents endeuillés par la mort de leur enfant, dont des ossements avaient finalement été retrouvés fin mars 2024 par une promeneuse à moins de 2 km du hameau. « Nous avons vu étalés et décryptés nos visages, notre passé, nos parcours, nos opinions politiques réelles ou fantasmées, notre foi catholique, nos habitudes, nos qualités, nos défauts, ceux de nos chères familles, de nos amis. Nous avons vu les êtres que nous aimons traînés dans la boue, calomniés tant et plus. Partout : dans les médias, sur les réseaux ». « Nous avons été épiés, photographiés à notre insu, assiégés chez nous par les caméras », affirment encore les parents d'Émile, âgé de 2 ans et demi au moment de sa disparition. « Et pourtant, pendant deux ans, nous nous sommes encore et encore astreints au silence. Car nous n'avons rien à dire », ajoutent-ils, assurant vouloir « connaître la vérité » et « tout mettre en œuvre pour que justice lui soit rendue ». Désormais, ils souhaitent surtout « défendre sa mémoire », tout en conservant un silence médiatique nécessaire pour « reconstruire (leur) vie pour toujours amputée ». « Ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir ! » « Pourquoi nous demande-t-on de nous justifier de ce qui nous arrive ? Sommes-nous de si mauvaises personnes pour qu'il nous arrive une pareille horreur ? Qui pourrait au fond réellement mériter une telle souffrance ? », s'interrogent également les parents d'Émile dans cette lettre, qui fait directement référence aux éventuels soupçons qui pèsent sur la famille du petit garçon depuis le début de l'enquête. Pour rappel, durant neuf longs mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte du crâne de l'enfant. Puis, un an plus tard, les grands-parents d'Émile e ainsi qu'un oncle et une tante du garçonnet avaient été placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », avant d'être relâchés 48 heures plus tard, car « les charges n'étaient pas suffisantes » pour une éventuelle poursuite, selon les termes du procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon. Lors de sa dernière conférence de presse du 27 mars, le procureur avait révélé qu'Émile avait été victime d'un « traumatisme facial violent », évoquant « la probable intervention d'un tiers ». Il avait également précisé que la piste familiale n'était « pas refermée ». Cette prise de parole très rare n'était toutefois pas la première. En novembre 2023, la mère d'Émile s'était confiée dans un message diffusé par l'hebdomadaire Famille chrétienne. Où elle déclarait notamment : « Par pitié, s'il est vivant, ne nous laissez pas vivre sans lui, rendez-le-nous ! Par pitié, s'il est mort, dites-nous où il se trouve, rendez-le-nous, ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir ! » La deuxième prise de parole avait eu lieu peu de temps après la découverte des restes du garçonnet. La mère d'Émile avait cette fois tenu à remercier les « très nombreuses participations » à une cagnotte participative lancée pour financer les obsèques du petit garçon. L'occasion pour elle de remercier aussi les différentes marques de soutien et d'affection par « messages, que ce soit les commentaires, les mp (messages privés), les lettres » reçues par la famille depuis l'officialisation de la mort d'Émile.

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