
Mort du petit Émile : deux ans après sa disparition, ses parents s'expriment dans une lettre
Dans cette lettre, transmise par leur avocat et consultable dans son intégralité sur le site de RTL, Marie et Colomban Soleil se livrent enfin. En commençant par rappeler que « cela fait deux ans que la disparition d'Émile a déchiré nos vies, que le sol s'est dérobé sous nos pieds et que nous avons été noyés dans l'angoisse ».
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« Rien ne nous aura été épargné », déplorent surtout les deux parents endeuillés par la mort de leur enfant, dont des ossements avaient finalement été retrouvés fin mars 2024 par une promeneuse à moins de 2 km du hameau. « Nous avons vu étalés et décryptés nos visages, notre passé, nos parcours, nos opinions politiques réelles ou fantasmées, notre foi catholique, nos habitudes, nos qualités, nos défauts, ceux de nos chères familles, de nos amis. Nous avons vu les êtres que nous aimons traînés dans la boue, calomniés tant et plus. Partout : dans les médias, sur les réseaux ».
« Nous avons été épiés, photographiés à notre insu, assiégés chez nous par les caméras », affirment encore les parents d'Émile, âgé de 2 ans et demi au moment de sa disparition. « Et pourtant, pendant deux ans, nous nous sommes encore et encore astreints au silence. Car nous n'avons rien à dire », ajoutent-ils, assurant vouloir « connaître la vérité » et « tout mettre en œuvre pour que justice lui soit rendue ».
Désormais, ils souhaitent surtout « défendre sa mémoire », tout en conservant un silence médiatique nécessaire pour « reconstruire (leur) vie pour toujours amputée ».
« Ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir ! »
« Pourquoi nous demande-t-on de nous justifier de ce qui nous arrive ? Sommes-nous de si mauvaises personnes pour qu'il nous arrive une pareille horreur ? Qui pourrait au fond réellement mériter une telle souffrance ? », s'interrogent également les parents d'Émile dans cette lettre, qui fait directement référence aux éventuels soupçons qui pèsent sur la famille du petit garçon depuis le début de l'enquête.
Pour rappel, durant neuf longs mois, l'enquête n'avait rien donné de concret, jusqu'à la découverte du crâne de l'enfant. Puis, un an plus tard, les grands-parents d'Émile e ainsi qu'un oncle et une tante du garçonnet avaient été placés en garde à vue pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre », avant d'être relâchés 48 heures plus tard, car « les charges n'étaient pas suffisantes » pour une éventuelle poursuite, selon les termes du procureur d'Aix-en-Provence, Jean-Luc Blachon.
Lors de sa dernière conférence de presse du 27 mars, le procureur avait révélé qu'Émile avait été victime d'un « traumatisme facial violent », évoquant « la probable intervention d'un tiers ». Il avait également précisé que la piste familiale n'était « pas refermée ».
Cette prise de parole très rare n'était toutefois pas la première. En novembre 2023, la mère d'Émile s'était confiée dans un message diffusé par l'hebdomadaire Famille chrétienne. Où elle déclarait notamment : « Par pitié, s'il est vivant, ne nous laissez pas vivre sans lui, rendez-le-nous ! Par pitié, s'il est mort, dites-nous où il se trouve, rendez-le-nous, ne nous laissez pas sans une tombe pour nous recueillir ! »
La deuxième prise de parole avait eu lieu peu de temps après la découverte des restes du garçonnet. La mère d'Émile avait cette fois tenu à remercier les « très nombreuses participations » à une cagnotte participative lancée pour financer les obsèques du petit garçon. L'occasion pour elle de remercier aussi les différentes marques de soutien et d'affection par « messages, que ce soit les commentaires, les mp (messages privés), les lettres » reçues par la famille depuis l'officialisation de la mort d'Émile.
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