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Le Parisien
21 hours ago
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Municipales 2026 à Courbevoie : Aurélie Taquillain bien entourée pour lancer sa campagne
« L'avenir de Courbevoie s'écrit avec Aurélie Taquillain. » Un véritable slogan de campagne pour un soutien de poids, celui de l'ancien Premier ministre Gabriel Attal (Renaissance), présent ce samedi après-midi dans le quartier de Bécon, où la conseillère régionale et élue d'opposition inaugurait son local de campagne pour les municipales de mars 2026. Et ce, deux semaines après avoir été décorée de l'ordre national du Mérite par un autre ancien Premier ministre, Édouard Philippe (Horizons). Si Aurélie Taquillain, élue de Courbevoie depuis quinze ans, assure que « les étiquettes politiques n'ont pas d'importance à l'échelle locale », elle engrange néanmoins des soutiens importants de figures du socle commun dans cette campagne à venir. Avec la présence également, ce samedi, de Prisca Thévenot et Constance Le Grip, autres parlementaires Renaissance des Hauts-de-Seine, ainsi que de Manuel Aeschlimann, maire (LR) de la ville voisine d'Asnières. « Nous travaillons ensemble sur des problématiques communes et je serai, dans les mois à venir à ses côtés pour la soutenir », assure Manuel Aeschlimann, soulignant les qualités de la candidate, « femme de parole ». « Ouvrir cette permanence dans ce quartier que je connais par cœur, à quelques pas de l'ancienne quincaillerie de mon papa, est évidemment très symbolique pour moi », souligne Aurélie Taquillain, qui promet de « dessiner le Courbevoie de demain ». « Ton engagement républicain et tes compétences en tant que présidente de la commission des finances de la région Ile-de-France feront la différence, avec une identité locale forte et une dynamique de rassemblement », insiste Gabriel Attal. Un lancement de campagne sur les thématiques de la sécurité et de l'aménagement urbain, sans jamais attaquer le maire sortant, Jacques Kossowski (LR), élu depuis 1995. Ce dernier n'a pas encore officiellement annoncé sa candidature. Mais le départ en Afrique du Sud de Jean Spiri , qu'il avait désigné en janvier 2024 comme successeur potentiel, ne lui laisse plus tellement d'autres options. À moins que les ténors de la droite des Hauts-de-Seine ne parviennent à mettre autour de la table le maire sortant et sa challengeuse que 44 ans séparent.


Le Parisien
a day ago
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Train, RER et métros : en juillet, pas de vacances pour les chantiers… et les fermetures de lignes
C'est parti pour la saison des chantiers sur le réseau ferré d'Île-de-France. Comme chaque année, les opérateurs de transports profitent de la baisse de fréquentation estivale pour programmer les travaux de maintenance les plus perturbants. Mais en 2025, il faut, en plus, compter avec un effet rattrapage après la trêve olympique de Paris 2024, et donc avec une inflation du nombre de fermetures. Rien qu' en juillet, près de 10 lignes sont concernées. Tour d'horizon. La ligne 3 réduite de moitié. Les nombreux travaux programmés (réfection du tunnel, création d'une station de lavage au terminus, d'une voie de garage à Gambetta) nécessitent la fermeture de la moitié de la ligne, entre Opéra et Gallieni, durant cinq semaines. Le tronçon, fermé depuis le 28 juin ne rouvrira que le lundi 5 août. D'ici là, des bus de substitution sont mis en place, entre Gallieni et le « hub » de correspondance de République. La ligne 4 fermée rive gauche. Pour permettre la rénovation des infrastructures, la ligne 4 ferme dès ce week-end, entre la station Les Halles et Porte-d'Orléans, et ce jusqu'au lundi 14 juillet inclus. Un bus de remplacement assurera la liaison entre Porte-d'Orléans et Denfert-Rochereau. La ligne 7, terminus à Chaussée-d'Antin. Une semaine sans métro également pour La Courneuve. La ligne 7 sera fermée, du vendredi 18 juillet au jeudi 24 juillet inclus, entre Chaussée- d'Antin et le terminus de La Courneuve-8-mai-1945. Le service de bus de substitution mis en place ira du terminus à Stalingrad (correspondance avec les lignes 2 et 5). La ligne 13 privée de trois stations. Des travaux de modernisation des stations nécessitent la fermeture de trois d'entre elles pour des durées allant de 3 jours… à 6 semaines. La station Gaîté ne fermera que pour un long week-end, du 18 au 20 juillet. Les métros ne marqueront pas d'arrêt à la station Pernety du 21 juillet au 31 août. Quant à la station Gabriel-Péri, elle sera fermée dès le lundi 14 juillet et rouvrira le 1er septembre. La ligne 14 s'arrête plus tôt. Pas de fermeture de longue durée mais une série de « fins de service » anticipées au menu de la ligne 14 en juillet. Elle sera fermée aux voyageurs (de Saint-Denis - Pleyel à Orly), à partir de 22 heures les mercredis 9, 16 et 23 juillet. Pas de RER B pour Massy. Les usagers de la branche sud du RER doivent miser sur un allongement des temps de parcours entre les gares de Massy-Palaiseau et Croix-de-Berny presque tout l'été. Le trafic ferroviaire sur ce tronçon sera interrompu à partir du 15 juillet, et ce jusqu'au 27 août. Là encore des liaisons en bus seront mises en place. Le RER C en pointillé . Gare aux fermetures de longue durée sur la ligne la plus « complexe » du réseau, coupée chaque été (sauf en 2024) notamment pour rénover son tronçon central qui longe la Seine. Cette année, la ligne sera fermée de la gare de Paris-Austerlitz à l'est jusqu'à la gare Avenue-Henri-Martin et les branches desservant Versailles-Château et Saint-Quentin-en-Yvelines à l'ouest. La fermeture est programmée pendant six semaines, du 12 juillet au 23 août. Mêmes dates de fermetures à prévoir sur la branche Massy - Pont-de-Rungis. Le tronçon Henri-Martin/Pontoise sera quant à lui fermé une seule journée en juillet (le samedi 26)… avant d'autres fermetures en août. La ligne K interrompue le week-end du 14 juillet. Aucun train de la ligne K ne circulera entre la gare de Paris-Nord et Aulnay, du samedi 12 au lundi 14 juillet. Cette fermeture est liée à l'avant-dernière étape du chantier géant de remplacement du « pont des cathédrales » qui passe au dessus de la ligne. Ce chantier entraînera des perturbations (mais pas de fermetures) sur les RER B et D ainsi que sur la ligne H qui empruntent le même faisceau ferroviaire. T1. Le plus vieux tram d'Île-de-France (dont le matériel roulant est en cours de renouvellement ) nécessite des travaux de rénovation de la plateforme de voies. Conséquences : la ligne sera fermée pendant deux semaines, du 15 au 31 juillet, entre les arrêts Gare-de-Saint-Denis et Hôpital-Delafontaine. Un service de bus remplacera les trams sur le tronçon en travaux.


Le Parisien
2 days ago
- Science
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Baignade dans la Seine à Paris : à quelle température est l'eau du fleuve ?
Une bonne nouvelle pour ceux qui voudront profiter de la baignade dans la Seine , réautorisée à partir de ce samedi 5 juillet à Paris, sur trois sites de baignade — plus de 100 ans après son interdiction — mais une moins bonne nouvelle pour l'environnement. L'eau de la Seine pointe à Paris à 26,5 °C, selon un bilan réalisé ce vendredi 4 juillet par le Syndicat interdépartemental pour l'assainissement de l'agglomération parisienne ( SIAAP ). Le débit, à 87 m3/s, est inférieur à la moyenne en été. Le SIAAP fait un lien entre ces degrés et les fortes chaleurs. « La canicule actuelle contribue à fragiliser la Seine et la Marne. En effet, elle augmente la température de l'eau et réduit les débits », explique-t-il, sur son site Internet . « Les températures actuelles sont très élevées », déclare le syndicat au Parisien, avant de nuancer : « Par expérience, on observe que durant les étés les plus chauds, la température de la Seine dépasse les 25 °C pendant 5 à 20 jours. » Le service public de l'assainissement en Île-de-France, qui précise « ne pas être en charge de la Seine, mais que sa mission consiste à nettoyer les eaux usées de 9 millions de Franciliens », réalise ce bilan de la qualité de l'eau du fleuve à l'aide « des capteurs de l'observatoire MeSeine ». Ce dernier suit la qualité de la Seine et de ses affluents en Île-de-France, sur près de 135 km du fleuve et 13 km de la Marne, « en termes de physico-chimie, bactériologie, microcontamination et diversité faunistique ». Dans le détail, l'observatoire est composé de neuf stations de mesures en temps réel, mais aussi de 13 sites de prélèvements. « La température est mesurée en continu de manière concomitante avec la mesure d'oxygène dissout par des sondes situées sur les neuf stations de l'observatoire MeSeine. Les données sont remontées au niveau central de l'Observatoire du SIAAP à Colombes où elles sont analysées afin d'avoir une évaluation permanente du niveau d'aération de la rivière », ajoute le SIAAP au Parisien. Ces températures, situées au-dessus des 20 °C, devraient donc ravir les baigneurs qui pourront à partir de ce samedi 5 juillet nager dans trois sites autorisés : le bras Marie (IVe arrondissement), Grenelle (XVe, ouest) et Bercy (XIIe, est). Comme sur les plages, un système de drapeaux — vert, jaune et rouge — permettra de connaître le débit de la Seine et la qualité de l'eau. Un autre fleuve français est aussi victime des chaleurs caniculaires. Dans le Sud, la température de la Garonne est montée jusqu'à 28 °C, obligeant EDF à stopper un des deux réacteurs de la centrale nucléaire de Golfech (Tarn-et-Garonne). Cette dernière prélève de l'eau dans le fleuve pour assurer le refroidissement de ses unités de production , avant de la rejeter dans le même cours d'eau (le réchauffant encore un peu plus). Mercredi, la Garonne avait atteint sa cote d'alerte et des lâchers d'eau étaient imminents pour soutenir le débit du fleuve. Mais les températures des fleuves ne sont pas les seules qui inquiètent. Le week-end dernier, la mer Méditerranée a enregistré un triste record pour un mois de juin avec une température de surface de 26,01 °C en moyenne , selon des données du programme européen Copernicus analysées par Météo-France. « De l'eau à 29 °C sur la plage de Cap Rousset, début juillet, c'est du jamais-vu. C'est un phénomène qu'on a plus souvent fin juillet, début août », relevait Marie Bravo-Monin, directrice du parc marin de la Côte bleue, au nord de Marseille. En profondeur aussi, l'eau dans ce parc est de plus en plus chaude : en 2024, la température à 12 mètres de profondeur est montée jusqu'à 26,7 °C et même à presque 28 °C en 2022. Même l'hiver, la température a augmenté en moyenne de 2 °C en 14 ans.

L'Équipe
2 days ago
- Sport
- L'Équipe
La Perruche Jacques Marinelli, maillot jaune sur le Tour 1949, s'est envolée
Plus vieux porteur du maillot jaune - 6 étapes sur le Tour 1949 -, Jacques Marinelli était l'archétype de la fluidité et de la légèreté sur le vélo. Il est mort jeudi à 99 ans. Le 30 juin 1949, l'équipe d'Italie fait figure d'épouvantail au départ du 36e Tour de France. Après avoir gagné un troisième Giro, Fausto Coppi se frotte pour la première fois au terrain de chasse favori de Gino Bartali, vainqueur en 1938 et 1948. « L'équation, cette année, est Coppi + Bartali = ??? », formule Jacques Goddet, patron du Tour et de L'Équipe. L'inconnue perce vite sous le dossard 80 de Jacques Marinelli. Poids plume (1,58 m, 55 kg) de 23 ans qui a montré quelques dispositions à la grimpette lors de son premier Tour un an plus tôt, écourté par une déchirure musculaire (abandon à la 12e étape), le môme piaffe d'impatience et attaque à tout-va. Si ses potes mécanos du Blanc-Mesnil (Seine-et-Oise) le surnomment « Jacky » et ses coéquipiers, « Marinette », le public adopte rapidement « la Perruche », sobriquet popularisé par Jacques Goddet, en référence au maillot vert de l'équipe d'Île-de-France et à la pédalée aérienne du coureur. « Quand on vous donne un surnom, c'est que vous êtes populaire, je n'allais pas me plaindre », s'en amusera toujours l'intéressé. Le 3 juillet 1949, au terme de la 4e étape -Boulogne-sur-Mer - Rouen), l'oisillon, encore glissé dans la bonne échappée, se perche sur la plus haute branche du classement. À l'arrivée, il nage dans le bonheur et dans un maillot jaune trop large que lui remet une pimpante chanteuse de 21 ans vouée à une grande carrière, Line Renaud, vedette de la caravane à bord d'une décapotable maquillée en « cabane au Canada » ambulante. À travers les reportages radiophoniques de Georges Briquet et de Jean Quittard et les récits épiques des journaux, la France se passionne alors pour l'épopée de Marinelli, l'intrépide gamin qui a perdu sa maman trois ans plus tôt. L'Équipe tire à plus de 650 000 exemplaires de moyenne, portée par « le Roman d'un enfant du Tour ». Car le reporter Roger Bastide y narre les aventures du jeune homme, dont il recueille les confidences au jour le jour. Le voilà catapulté vedette du Tour. « J'attaquais tout le temps. (...) Ca rend populaire, c'est sûr... » Jacques Marinelli en 2019 « J'attaquais tout le temps. Le lendemain de la prise du Maillot, j'ai démarré dès la sortie de Rouen. J'ai provoqué une nouvelle échappée qui est allée au bout. Ça rend populaire, c'est sûr... », confiait-il, humble et lucide, à L'Équipe, en 2019. « Il nous faudra bientôt une deuxième voiture pour transporter les fleurs », bougonnait Fernand Mithouard, son directeur sportif qui croulait sous les bouquets, les lettres et les vivats. « Pour moi qui figurais au départ parmi ''les et cætera du peloton'', cette vague de popularité était grisante, se souvenait Marinelli. L'ambiance était phénoménale. Il n'y avait pas la télé à l'époque, sinon j'y serais passé tous les jours ! » Las, après une semaine en jaune, le Français, surpris par une échappée précoce lors de la 10e étape, se fait ravir le paletot à Pau par l'Italien Fiorenzo Magni. « Mes équipiers n'ont pas su me protéger, déplorait-il encore des années plus tard. Ils n'étaient que deux, Raymond Lucas et Edouard Muller, à travailler pour moi. » Mais il ne quittera pas le podium pour autant, terminant troisième à Paris à 25'13'' de Coppi. Une reconversion réussie « Je n'étais pas un surdoué, tempérait-il. J'ai eu des résultats au-delà de mes capacités. Disons que j'étais grimpeur une fois de temps en temps, et rouleur aussi. » Après avoir partagé ses 938 379 francs de gains (28 765 € actuels) avec ses équipiers, il récolte une moisson dorée de contrats pour les lucratives réunions sur piste d'après-Tour, où lui sont promis 35 000 francs (1 075 €) par critérium. Il court le cachet durant deux mois et ces liquidités tombent à point nommé. « Grâce au Maillot Jaune, j'ai pu mettre un robinet au-dessus d'un évier et enfin avoir l'eau courante à la maison. Auparavant, on récupérait l'eau de pluie dans des baquets, on allumait la cuisinière et on faisait chauffer l'eau pour se laver. » « Marinelli, premier Français, ira loin ! », augurait L'Équipe à l'issue du Tour 1949. Sur la grande Boucle, la Perruche n'aura gazouillé qu'un été. En six participations, il n'en bouclera qu'un seul autre (31e en 1952) mais saura bien capitaliser sur sa belle tunique de 1949. « À l'époque, Bartali m'avait dit : ''Désormais, ta vie ne sera plus la même'', il avait raison. » En 1954, Marinelli, affaibli par une infection au tibia, raccroche le vélo et rachète à son associé les parts du magasin de cycles qu'ils ont ouvert deux ans plus tôt à Melun (Seine-et-Marne). Le boom des Trente Glorieuses entraîne celui de son commerce. En devanture, une banderole affiche la couleur : « Maillot Jaune du Tour de France ». Les retombées sont immédiates. En 1971, il ouvre un des premiers Conforama franchisés. Sa réussite commerciale lui vaudra d'ailleurs en 1986 le Prix Jean-Claude-Killy de la meilleure reconversion des sportifs. Parallèlement, il se lance en politique. Élu en 1989 à Melun, il restera à la tête de la ville durant treize ans. Fidèle au Tour, il oeuvrera pour que sa ville accueille trois départs d'étape (1991, 1998, 2002). S'il n'était pas le plus âgé - Antonin Rolland, maillot jaune en 1955 a plus de 100 ans -, il restait à ce jour le plus ancien porteur encore vivant. Sa cote de popularité, il la mesurait aux demandes d'autographe reçues de temps en temps et aux gens qui l'interpellaient parfois dans la rue. « Le plus drôle, ce sont ceux qui me disent : ''Vous ne vous souvenez pas de moi ? Mais si, je vous ai passé un bidon dans le Tourmalet !'' » À lire aussi Nos favoris de l'édition 2025 Leaders du Tour, les coulisses de la guerre psychologique Le paradoxe Cofidis «S'il y a Tadej, personne ne dit rien»


Le HuffPost France
2 days ago
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La Seine ouvre à la baignade mais vous avez peur d'E.coli ? Attendez de voir les plages de vos vacances
SANTÉ - À vos maillots ! Samedi 5 juillet, la Seine s'ouvre à la baignade, après le ballon d'essai des Jeux Olympiques 2024, dont une partie des épreuves de natation avaient eu lieu dans le fameux fleuve. À l'époque pourtant, les plans avaient failli changer : à quelques jours des épreuves, les intempéries avaient fait bondir la concentration en bactérie Escherichia coli, avant de redescendre à un seuil passable le jour J. La Seine traîne toujours avec elle cette réputation de fleuve à la propreté contestable, en particulier auprès de ceux qui peuvent s'offrir des vacances au bord de la mer… Mais l'heure de faire les comptes a sonné. Dans les eaux de baignade, on contrôle deux types de pathogènes : les entérocoques, des bactéries qui peuvent déclencher bien des désordres intestinaux, et la fameuse E. coli. Certaines souches de cette dernière sont responsables de symptômes variés, et parfois graves, des vomissements aux diarrhées sanglantes. Il faut donc s'assurer que leur concentration n'est pas trop élevée, dans l'eau douce comme dans l'eau de mer. Celle-là même où vous avez choisi de vous baigner, quelle que soit votre destination. À Paris, trois plages seront ouvertes aux baigneurs pendant l'été : au port de Bercy (en amont du centre-ville), au Bras Marie (face à l'île Saint Louis), et à l'Ouest au Bras de Grenelle, très en aval. Prenons les derniers relevés disponibles publiés par l'ARS d'Île-de-France. À Bercy, la zone la plus concentrée en E. coli, les mesures indiquaient fin juin entre 300 et 600 ufc (unités formatrices de colonies, la mesure de concentration des bactéries) pour 100 millilitres (ml). Une concentration qui tourne donc autour des 500 ufc/100 ml : pas terrible, mais acceptable, si l'on retient qu'une eau douce d'excellente qualité doit être à moins de 100 ufc/100 ml, mais qu'elle est d'une qualité jugée « suffisante » à moins de 900 ufc/100 ml. Nageons maintenant vers le littoral, où les mesures de l'été 2025 viennent juste de démarrer avec la saison touristique. Entre eau douce et eau salée, le risque n'est pas le même Si l'on prend, au hasard, la superbe plage niçoise de la Réserve, les derniers relevés disponibles indiquent un petit 45 ufc/100 ml d'E. coli. Côté atlantique, la grande plage de Saint-Jean-de-Luz est en ce moment à peine à 15 ufc… Ridicule, comparé aux niveaux retrouvés dans la Seine. Les amateurs d'eau salée auraient toutefois bien tort de se réjouir trop vite. D'abord, les seuils d'alerte ne sont pas les mêmes. La salinité est agressive pour ces pathogènes, surtout pour E. coli dont certaines souches peuvent survivre plus d'une centaine d'heures en eau douce, contre moins de vingt dans la mer. Résultat, un échantillon d'eau de mer contenant sensiblement moins de bactéries peut être l'indication d'une contamination en cours aussi importante, voire plus, qu'en eau douce, mais elle laisse moins de traces flotter dans l'eau. La concentration tolérée des pathogènes n'est donc pas du tout la même, comme vous pouvez le voir dans le tableau ci-dessus. Voilà qui réduit déjà fortement l'écart entre la Seine et votre plage préférée. Évitez la tasse en bord de mer Certes, les plages françaises sont saines : en 2024, 90 % d'entre elles étaient jugées de bonne ou excellente qualité par la Direction Générale de la Santé. Mais il n'y a pas que de très bons élèves, en particulier près des destinations touristiques : à l'été 2024, une qualité « suffisante » mesurée pour plusieurs plages d'Antibes, ce qui signifie qu'on y trouvait à tout moment entre 250 et 500 ufc d'E. coli par 100 ml prélevés. Revenons maintenant à nos mesures du début : à 500 ufc, on est au niveau normal de la Seine… Et on l'a vu, les seuils d'alerte des fleuves sont bien plus élevés que ceux de la mer. Ajoutons qu'une contamination à E. coli dans les eaux de baignade, ce n'est souvent pas une moyenne : c'est un pic, à la durée plus ou moins longue. Comme un brusque accès de fièvre après, par exemple, que les eaux de pluies qui ont lavé les rues se sont déversées dans la mer. C'est ainsi que le 27 juillet 2024, entre deux mesures parfaitement normales, la mythique plage de Deauville accueillait 760 ufc pour 100 ml d'eau salée. La plage de Porzou, à Concarneau, atteignait fin août 2024 les 880… Ces deux destinations restant classées à un « bon niveau » sur l'ensemble de la saison. Bref, les poussées de fièvre arrivent aussi en mer, et une note globale ne dit pas toujours que vous ne mettez pas les pieds dans une eau comparable, ou pire, que la Seine. Mais il y a une dernière raison de ne pas se réjouir pour les amateurs d'eau de mer. Comme l'explique l'ANSES dans une longue analyse sur le sujet, la concentration en pathogènes diminue à mesure que l'on s'éloigne du bord. Les contrôles ayant lieu à des profondeurs suffisantes pour mettre la tête sous l'eau, la concentration à la lisière de la mer n'est pas mesurée. Là où s'ébattent les enfants, pour construire un château ou se rouler dans les remous… Pas sûr, en définitive, que les nageurs de la Seine soient vraiment les plus à plaindre.