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3 days ago
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« Il a investi sur lui et a connu une progression linéaire » : Jordan Jegat, de l'usine au Tour de France
Échappé ce dimanche et aux portes du top 10 après deux semaines de Tour, le Breton Jordan Jegat, encore à l'usine à 20 ans, a longtemps tergiversé avant de se consacrer au vélo. En bon Breton, Jordan Jegat est déterminé, voire têtu, et parce qu'il avait « mal dormi vendredi soir, dégoûté d'avoir loupé l'échappée de 50 », voilà deux jours qu'il ferraille fugue à l'avant. Samedi, il s'est fait peur dans la descente du Tourmalet et, après ça, « je descendais comme une chèvre », lâchait-il. Dimanche, dans le groupe de contre, il n'a pas pu jouer la gagne (8e). Mais après deux semaines de course, le voilà aux portes du top 10 (11e à 1'06'' de Ben Healy). Pas prêt à lâcher de sitôt. À 26 ans, le gamin de Bignan (Morbihan) formé à Locminé n'est pas du genre précoce mais, depuis, gravit les marches à fond. « J'ai toujours fait du vélo, mais pour le plaisir, confiait-il cet hiver. Puis j'en ai eu marre, j'avais les amis, l'école... La flamme est revenue en juniors, mais j'étais bien plus léger que mes adversaires, je travaillais les étés alors qu'eux étaient toujours à 100 % vélo. J'ai gagné la Penn ar Bed en juniors, l'esprit compétiteur est revenu et Nantes, en N1 (meilleur niveau amateur) m'a contacté. Anthony Ravard (le manager), le premier jour, nous dit : "C'est bien d'être là, mais l'objectif est de vous faire passer pro." Ç'a résonné en moi. » Jegat est déjà en 3e année espoirs, et le Covid vient mettre son rêve en suspens. Il travaille en intérim, à l'usine D'Aucy (conserves), chez Le Ster (gâteaux), à la poissonnerie du supermarché. « Et je ne regrette pas du tout, c'est ce qui fait ma force. Oui, on roule beaucoup à vélo, mais c'est beaucoup plus facile que d'être huit heures à l'usine. L'an dernier, à la Flèche Wallonne (14e, un jour où 130 coureurs avaient abandonné en raison du froid), j'y ai pensé quand j'étais sur le vélo, je me disais "quand t'étais aux surgelés chez D'Aucy, c'était pareil, et tu devais y rester !" » « Il a tout mis en place, il payait ses entraînements en montagne, un suivi avec le nutritionniste pour perdre du poids » Anthony Ravard, manager de l'ancienne équipe de Jordan Jegat À 21 ans, alors que ses parents souhaitent qu'il privilégie le boulot, il leur répond : « Je me laisse un an, ça passe ou ça casse. » Il apprend le métier comme équipier de son pote Louis Barré, et atteint son objectif puisque le club de Nantes devient équipe continentale (3e niveau) en 2022. « Je me souviens que deux, trois gars l'avaient critiqué, disaient qu'il n'avait pas sa place chez les pros, rouspète Yaël Joalland, son équipier chez U Nantes Atlantique. En course, tous ceux du World Tour nous critiquaient, "les petites équipes, derrière", ça n'aide pas à prendre confiance. Il l'a trouvée petit à petit, en même temps qu'il progressait et obtenait de bons résultats. » Jegat, cette fois, a son projet en tête. « Il a tout mis en place, il payait ses entraînements en montagne, un suivi avec le nutritionniste pour perdre du poids, détaille Ravard. Il a investi sur lui et a connu une progression linéaire d'année en année. » Le Breton commence à s'illustrer sur les Coupes de France et tape dans l'oeil de TotalEnergies. Une équipe familiale qui convient parfaitement à ce garçon « un peu dans son univers, assez plaisantin, qui paraît décontracté mais est quand même très focus et ambitieux », apprécie Lylian Lebreton, son directeur sportif sur le Tour. Preuve en est : sitôt arrivé, il liste sur papier ses chances d'être au Tour 2024. 26 pros. Huit places. Il en sera, après avoir avalé chaque palier, et découvre alors le grand monde. « Le premier jour, j'étais surmotivé, le rêve de gamin qui se réalise. Je veux prendre l'échappée, faire le maillot à pois. Je n'ai fait qu'attaquer, j'ai manqué l'échappée et fini dans le gruppetto. » Dès le lendemain, il prouve qu'il apprend vite, à l'avant vers Bologne où Kévin Vauquelin, son partenaire d'entraînement dans la région niçoise, s'impose. Il avait pu jouer sa carte pendant trois semaines et avait hâte de revenir sur la plus grande course du monde. Le voilà, un an plus tard, à maillocher avec les meilleurs. À lire aussi Wellens, chapeau l'altruiste Une furieuse 15e étape en trompe-l'oeil Marinette et le Tour, une histoire d'enfance La folle journée d'Alaphilippe


24 Heures
11-07-2025
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Neuchâtel: comment le taureau de 600 kilos en fuite a été retrouvé
Canton de Neuchâtel – Voici comment on a retrouvé le taureau «agressif» de 600 kilos Jeudi, un taureau limousin de 600 kilos s'est offert une petite balade dans la campagne neuchâteloise après s'être échappé de son enclos. Le bovin a été heureusement retrouvé vendredi matin sans avoir fait le moindre dégât. Arsène Passamani , Frédéric Ravussin C'est dans ce troupeau qu'il a été retrouvé ce vendredi matin, à Fresens (NE). Fréderic Ravussin Abonnez-vous dès maintenant et profitez de la fonction de lecture audio. S'abonnerSe connecter BotTalk En bref : La police neuchâteloise a déployé 20 agents pour retrouver un taureau échappé. Un bovin de 600 kilos s'était enfui après avoir brisé ses barrières. Les recherches ont été suspendues pendant la nuit faute de visibilité. Le taureau a été retrouvé, paisible, dans un enclos à Fresens. Un taureau qui se balade dans un village, ça ne court pas les rues. Pourtant, hier, si. Le village de Montalchez (NE) était désert après que le message d'Alertswiss eut signalé qu'un «taureau agressif» de 600 kilos s'était échappé de son enclos. «À partir du moment où on a reçu l'information, la police a engagé tous les moyens pour retrouver le taureau et le capturer sans dommages», nous explique Georges-André Lozouet, porte-parole de la police neuchâteloise. La bête en fuite a mobilisé une vétérinaire, des gardes-faune ainsi qu'une vingtaine de policiers. Prêté par un éleveur à un agriculteur de Montalchez, le taureau devait y passer l'été pour la saillie. Arrivé mercredi soir, il a décidé de prendre la fuite jeudi en fin de matinée. Après avoir brisé les barrières de son enclos, le bovin s'est offert une petite balade. N'ayant aucune trace du taureau de 600 kilos jeudi soir, la police a levé le camp dans la soirée de jeudi, ne pouvant continuer sa traque dans la nuit noire neuchâteloise. «Mon mari l'a retrouvé, au milieu de nos vaches» Jeudi matin, c'est dans le village voisin de Fresens qu'il a été découvert, 1 kilomètre en dessous de Montalchez. «C'est mon mari qui l'a retrouvé, au milieu de nos vaches qui paissent à quelques centaines de mètres du village, quand il est allé voir, comme chaque matin, si tout se passait bien», explique cette agricultrice neuchâteloise. Apparemment, le fuyard était plutôt calme, même s'il semblait un peu apeuré. «Après avoir mis les petits veaux à l'écart pour éviter qu'ils soient écrasés, mon mari a conduit nos bêtes et le taureau dans la loge (ndlr: un endroit où le troupeau peut se reposer et s'abreuver) qui jouxte le pâturage dans lequel ils se trouvaient. Puis il a alerté la personne qui avait annoncé sa disparition.» Le village de Montalchez (NE) a été le théâtre d'une cavale d'un genre particulier, jeudi après-midi. Fréderic Ravussin Ce taureau de race limousine n'est qu'un bon gros bébé de 600 kilos car à la taille adulte, ces bovins pèsent entre 1000 et 1400 kilos. Selon la police, il a été remis à son propriétaire dans de bonnes conditions. Si le taureau reste ingérable, l'éleveur devra sans doute l'abattre, pour éviter qu'une situation de la sorte ne se reproduise. Impressionnés par le déploiement policier, les habitants de la commune de La Grande Béroche ne se sont pas aventurés à l'extérieur tant que l'alerte n'était pas levée. Personne n'avait envie de tomber nez à nez avec cette bête. Au village de Montalchez, on a eu peur, mais on n'a pas vu grand-chose. «J'ai été informée par le groupe WhatsApp des Paysannes neuchâteloises de La Béroche dont je fais partie. Donc oui, on a entendu tout ce tralala, et quand on a vu passer de nombreuses voitures, police, gardes-faune, hélicoptère, etc. hier soir, on s'est bien dit que c'était à cause de lui. Mais c'est tout», raconte cette habitante qui ignorait vers 10 h 30, vendredi, que l'animal avait été récupéré. «Oui, ça fait quand même un peu peur» Quelques dizaines de mètres plus bas, dans ce village accroché aux flancs du Jura, une mère de famille abonde. «On n'a rien vu non plus. Mais il faut dire qu'on s'est conformés aux mesures de précautions communiquées par la police et qu'on est restés à l'intérieur. Parce que oui, ça fait quand même un peu peur, un taureau dont on dit qu'il a eu un coup de folie.» Le taureau en question était arrivé la veille au-dessus du village, aux Prises de Montalchez, où il devait passer l'été au sein d'un troupeau à des fins d'insémination. Là-bas non plus, on assure n'avoir rien vu. «Pourtant, on était toute la journée dehors, aux champs», note cette agricultrice. Au final, plus de peur que de mal. Et entre jeudi et vendredi, les réseaux sociaux s'en sont donné à cœur joie. «Plus suisse comme problème on meurt je pense», écrit Max. Les jeux de mots étaient de sortie avec Joël à l'annonce de la levée de l'alerte ce vendredi matin: «Ouf je meuh sens beaucoup meuh.» Mais la palme revient à celui qui avait vu clair dans son jeu: «Trouvez les vaches et vous trouvez le taureau», blaguait Freddy, sans savoir qu'il avait la bonne réponse. Newsletter «La semaine neuchâteloise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Neuchâtel, chaque vendredi. Autres newsletters Se connecter Plus d'infos Frédéric Ravussin est journaliste à 24 heures depuis 2005 pour qui il couvre l'actualité régionale du Nord vaudois. Au-delà de ces frontières géographiques, il a un intérêt marqué pour les sujets touchant au monde des animaux (les oiseaux en particulier) et au domaine du sport. Plus d'infos @fredravussin Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.