Dernières actualités avec #écologie


Le Figaro
3 hours ago
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Sur l'énergie, Bruno Retailleau assume une rupture avec Emmanuel Macron et électrise le gouvernement
Réservé aux abonnés RÉCIT - Le président des Républicains crispe ses alliés macronistes en remettant en cause la méthode du chef de l'État sur l'écologie. Une manière de marquer sa ligne et d'élargir ses thématiques en vue de l'élection présidentielle de 2027. François Bayrou et Bruno Retailleau se sont expliqués jeudi soir par téléphone. Le premier ministre n'a pas apprécié la polémique que son ministre de l'Intérieur a déclenchée, la veille, en appelant à arrêter les subventions publiques à certaines énergies renouvelables, dans une tribune au Figaro. Au point qu'Emmanuel Macron, lors d'une visite dans l'Aveyron, a appelé le centriste à « discipliner la parole » et à « diriger son gouvernement », tout exhortant les ministres à « s'occuper des politiques qu'ils conduisent ». Au sommet de l'État, le climat s'alourdit à deux ans de l'élection présidentielle. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Ironie de l'histoire, le président des Républicains (LR) a crispé ses partenaires macronistes mercredi soir, au moment même où il s'apprêtait à rejoindre François Bayrou, Gabriel Attal et Édouard Philippe à l'Hôtel de Matignon. La réunion resserrée était censée ressouder une fragile alliance gouvernementale. À lire aussi Luc Ferry : «Bruno Retailleau, seul espoir de la droite ?» Mais le chef de Renaissance a publiquement dénoncé les propos de Bruno…


Le Figaro
3 hours ago
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L'éditorial d'Yves Thréard : «Au pays du nucléaire honteux»
Réservé aux abonnés Le ministre de l'intérieur a brisé un tabou. Déstabilisés par la tornade de l'écologisme, nos dirigeants ont abandonné l'industrie nucléaire au profit de monstres bruyants qui saccagent nos paysages. Pour Bruno Retailleau, l'argent public doit aller à l'industrie nucléaire et non aux énergies renouvelables. Il n'en fallait pas plus pour que la gauche s'étrangle et que d'autres s'indignent, notamment au centre de l'échiquier politique. Non seulement le ministre de l'Intérieur s'est exprimé hors du champ régalien, où il fait déjà beaucoup parler de lui, mais il vient briser un tabou, sabre au clair, au pays du nucléaire honteux ! À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Sur la forme, on ne voit pourtant pas pourquoi Bruno Retailleau se briderait. N'en déplaise au président de la République, la dissolution, faute d'une majorité sortie des urnes, n'a pas aidé la discipline gouvernementale. Emmanuel Macron ne peut que s'en prendre à lui-même. Depuis son arrivée à Matignon, François Bayrou ne peut, pour se maintenir, de son côté, que laisser une grande liberté de parole à ses ministres, qu'il a voulu choisir en « catégorie poids lourds ». Nul doute, qui plus est, qu'en qualité de chef de son parti Bruno Retailleau lorgne…


Le Figaro
7 hours ago
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«De la petite politique » : Agnès Pannier-Runacher attaque à nouveau la tribune de Bruno Retailleau sur les énergies renouvelables
La ministre de la Transition écologique accuse LR de se servir de l'écologie à des fins électorales, et assure avoir envisagé de démissionner du gouvernement. La colère d'Agnès Pannier-Runacher ne redescend pas. Dans un entretien paru dans Le Monde, ce vendredi, la ministre de la Transition écologique accuse la droite et le RN d'instrumentaliser les questions d'énergie et d'environnement à des fins électorales. Elle leur reproche d'«attiser des peurs et (de) fracturer le pays» au nom de la défense des «classes populaires» et de la «ruralité». Une position qu'elle qualifie de «populisme» et de «court-termisme électoral». À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro Politique avec Yves Thréard Agnès Pannier-Runacher monte au créneau après la publication dans Le Figaro d'une tribune des Républicains, ce mercredi. Ses signataires - le président du parti Bruno Retailleau, le vice-président délégué François-Xavier Bellamy et le vice-président du parti Julien Aubert - y appellent à «rebâtir un parc nucléaire» et à lever les «subventions publiques» pour les énergies éolienne et photovoltaïque. Invitée sur France Info, le soir même, la ministre s'était déjà insurgée contre un positionnement jugé «irresponsable», relevant «du populisme le plus basique». Publicité La ministre dit avoir envisagé de démissionner La ministre va plus loin, ce vendredi, en évoquant une tribune «absurde et dangereuse». Elle reproche notamment à son collègue de l'Intérieur Bruno Retailleau de «mettre par terre toute une filière de renouvelables». Selon elle, l'opposition à l'énergie verte menace aussi la souveraineté nationale, la France dépendant de pays «comme la Russie, les États-Unis, l'Algérie» ou le «Moyen-Orient» pour s'approvisionner en gaz et en pétrole. D'après le site du ministère de la Transition écologique, en 2021, le secteur des énergies renouvelables représentait, en France, l'équivalent de 102 000 salariés à temps plein. Les emplois concernés comprennent toutes les activités de fabrication, d'installation, d'exploitation et de maintenance des équipements producteurs d'énergie verte. Pour Agnès Pannier-Runacher, la prise de position de Bruno Retailleau et des cadres de LR sur l'énergie renouvelable est un exemple de «petite politique». Plus spécifiquement, elle dénonce une tentative de «courir derrière le Rassemblement national», stratégie qui, selon elle, constitue «un calcul électoral perdant». Face aux «reculades» et aux «propos irresponsables et populistes de certains», la ministre admet avoir déjà envisagé de démissionner. Une idée qu'elle a fini par rejeter, afin, dit-elle, de ne pas donner satisfaction à ses adversaires politiques. «Tant que je peux avancer sans avoir le sentiment d'être la caution écologique du gouvernement, je fais», a-t-elle assuré. Agnès Pannier-Runacher n'est pas la seule, au sein du «bloc central», à s'être offusquée de la tribune de LR. Le secrétaire général de Renaissance Gabriel Attal, le ministre chargé de l'Industrie et de l'Énergie Marc Ferracci, ainsi que le garde des Sceaux Gérald Darmanin s'en sont aussi pris à Bruno Retailleau. La sortie de la ministre de la Transition écologique intervient au lendemain d'un rappel à l'ordre des chefs de l'État et du gouvernement. Jeudi, Emmanuel Macron a appelé les ministres à «s'occuper des affaires pour lesquelles [ils sont] nommé[s]». De son côté, François Bayrou leur a demandé de faire preuve de «responsabilité» et de s'exprimer avec «plus de nuances».


Le Figaro
8 hours ago
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Les décrocheurs de portraits d'Emmanuel Macron déboutés par la CEDH
La Cour européenne des droits de l'homme a estimé que les condamnations prononcées, des peines d'amendes avec sursis allant de 200 à 500 euros, figurent parmi les «sanctions les plus modérées possible», et ne sont donc «pas disproportionnées». La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a débouté ce jeudi les 11 militants écologistes qui avaient formé un recours après leurs condamnations pénales pour avoir décroché et conservé les portraits du président Emmanuel Macron dans plusieurs mairies de France. La Cour, qui siège à Strasbourg, a jugé que les poursuites pénales engagées après les actions commises par ces militants à Paris, La Roche-de-Glun (Drôme) et Lingolsheim (Bas-Rhin) en 2019 devaient être considérées «non comme revêtant un caractère dissuasif à l'expression de leur message, mais comme faisant partie de leur stratégie de communication». Elle estime également que les condamnations prononcées, des peines d'amendes avec sursis allant de 200 à 500 euros, figurent parmi les «sanctions les plus modérées possible», et ne sont donc «pas disproportionnées». Publicité «Gardiens de la démocratie» Les magistrats européens rappellent également que les tribunaux français avaient retenu, «pour fonder leurs condamnations, l'absence de restitution des portraits», estimant que le seul «décrochage» des photos du chef de l'État «aurait suffi par lui-même à l'expression du message» militant. Des militants de l'association Action non-violente COP21 manifestent le 8 décembre 2019 pour dénoncer l'inaction du gouvernement face au réchauffement climatique. THOMAS SAMSON / AFP Deux des sept juges européens ont cependant émis une opinion inverse, minoritaire, considérant que les condamnations prononcées à l'encontre des militants écologistes constituaient bien une violation de leur liberté d'expression. «Nous estimons qu'il s'agissait simplement d'une performance politique de nature ironique. Selon nous, il est impossible de considérer le comportement des requérants comme un vol», écrivent dans leur avis le juge suisse Andreas Zünd et la juge tchèque Katerina Simackova. Ils estiment que les peines prononcées et leur potentielle inscription au casier judiciaire «revêtent un caractère dissuasif» à l'encontre des militants politiques, «qui peuvent être considérés comme les gardiens de la démocratie». Désobéisance civile «Il ne faut jamais se laisser décourager», a réagi auprès de l'AFP Pauline Boyer, l'une des «décrocheuses» du réseau Action Non-Violente - COP21, estimant que le message diffusé à l'occasion de ces happenings restait «malheureusement toujours valable, six ans après». «Je fais de la désobéissance civile parce que je suis persuadée que c'est un poumon de la démocratie. Ce sont souvent les mobilisations citoyennes qui ont fait évoluer les lois. Aujourd'hui ce n'est plus possible de voter des lois qui détricotent le droit de l'environnement et ne sont pas à la hauteur de l'enjeu. Nos actions sont nécessaires, et donc même si on perd devant la CEDH, ce n'est pas grave, on va continuer», a-t-elle assuré. « Aujourd'hui ce n'est plus possible de voter des lois qui détricotent le droit de l'environnement et ne sont pas à la hauteur de l'enjeu » Pauline Boyer, l'une des «décrocheuses» du réseau Action Non-Violente Elle a cependant exprimé un regret, également mentionné par les juges minoritaires: «le fait de considérer que notre action est irréversible parce qu'on n'a pas encore rendu ces portraits, c'est une manière d'acter que la France ne va pas faire son travail en matière de protection du climat jusqu'à la fin du mandat d'Emmanuel Macron», a-t-elle déploré. Cependant, depuis les premières condamnations de décrocheurs, la Cour de cassation avait fait évoluer sa jurisprudence sans attendre la décision de la CEDH. Le 29 mars 2023, elle avait validé la relaxe prononcée à l'encontre d'un autre groupe de décrocheurs, relevant «l'absence d'atteinte à la dignité de la personne du président de la République» et rappelant que «les changements climatiques constituent un sujet d'intérêt général». Elle avait aussi souligné la valeur modique du portrait, 8,90 euros (cadre non compris). Depuis, d'autres décisions de relaxe ont été prononcées dans des dossiers similaires.


Le Parisien
10 hours ago
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- Le Parisien
« Absurde » : Pannier-Runacher charge encore Retailleau sur l'écologie, malgré les rappels à l'ordre de Macron et Bayrou
Ambiance électrique au gouvernement. Vendredi, malgré un double recadrage la veille d'Emmanuel Macron et François Bayrou, la ministre de l'Écologie Agnès Pannier-Runacher a de nouveau vertement critiqué son collègue de l'Intérieur Bruno Retailleau sur le thème des énergies renouvelables. Interrogée par Le Monde sur la cosignature de Bruno Retailleau d'une tribune publiée jeudi dans Le Figaro pour « stopper le financement des renouvelables », la ministre de l'Écologie a jugé la position de son collègue « absurde et dangereuse ». Elle l'accuse de vouloir « faire des chèques à l'Algérie pour importer du gaz », mais aussi de « courir derrière le Rassemblement national ». « C'est de la petite politique », insiste-t-elle. « Dois-je rappeler que son groupe, Les Républicains , votait au Sénat à la quasi-unanimité, il y a deux ans, la loi d'accélération des énergies renouvelables ? C'est un calcul électoral perdant », a-t-elle encore fustigé. Mercredi déjà, Agnès Pannier-Runacher avait critiqué le « populisme », à ses yeux « irresponsable », de son collègue. Une passe d'armes suivie d'un double rappel à l'ordre jeudi : d'abord du président de la République, qui a appelé le chef du gouvernement à « discipliner la parole » et « chaque ministre (à) s'occuper des affaires pour lesquelles il est nommé ». Puis du Premier ministre, qui a demandé à ses ministres de cultiver « l'esprit de responsabilité » pour s'exprimer « avec un tout petit peu plus de nuances ». Déplorant plus largement « les reculades, les propos irresponsables et populistes de certains sur la transition écologique », la ministre admet dans son entretien au Monde avoir envisagé une démission. « Je ne vais pas vous dire que cette idée ne m'a pas traversé l'esprit », reconnaît-elle. « Mais, en fait, c'est tout ce qu'ils attendent. Donc, tant que je peux avancer sans avoir le sentiment d'être la caution écologique du gouvernement, je le fais », a-t-elle expliqué. Et « si un jour cela change, j'arrêterai et je me préparerai pour la suite ».