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Le gouvernement fribourgeois ne barrera pas la route à Allseas
Le gouvernement fribourgeois ne barrera pas la route à Allseas

24 Heures

time15-07-2025

  • Business
  • 24 Heures

Le gouvernement fribourgeois ne barrera pas la route à Allseas

Le Canton n'est pas outillé pour freiner les bulldozers sous-marins de la multinationale sise à Châtel-Saint-Denis. Une posture «attentiste» qui déçoit les élus écologistes. Publié aujourd'hui à 16h12 Les monstres des mers de la multinationale Allseas pourraient bientôt partir à la conquête des fonds marins. Ici à Istanbul. AFP Le Canton de Fribourg peut-il empêcher Donald Trump de lancer une ruée vers les fonds marins , à des milliers de kilomètres de là? Question pas si absurde quand le bras industriel de ce projet – la multinationale Allseas, basée à Châtel-Saint-Denis – navigue sous pavillon fribourgeois. L'appétit de Trump pour le deep sea mining , qui consiste à labourer le plancher océanique pour en extraire des métaux stratégiques, suscite de vives inquiétudes parmi de nombreux États et organisations environnementales en raison des dommages irréversibles qu'elle pourrait causer aux écosystèmes marins. Tout jugement serait «prématuré» Au milieu de cette tempête diplomatique, quatre élus de gauche ont apostrophé le gouvernement fribourgeois en mai, à travers deux interpellations distinctes, pour lui demander s'il entendait ou non «fermer les yeux» sur les activités d'Allseas. Ils voulaient également savoir si la société avait bénéficié de subventions cantonales. Le Conseil d'État vient d'apporter une réponse commune à ces deux interpellations. Il souligne qu'à ce stade, rien n'indique que la multinationale de Châtel-Saint-Denis viole le droit international, car aucune autorisation n'a encore été délivrée par l'Autorité internationale des fonds marins (AIFM) ou les autorités américaines. Tout jugement dans cette affaire serait donc «prématuré». Le gouvernement précise également qu'Allseas n'a pas bénéficié d'aides financières ou d'avantages fiscaux. Si une infraction au droit international devait être constatée dans les prochains mois, il appartiendrait «en premier lieu» à la Confédération et aux États concernés de gérer ce dossier délicat. Quant au risque d'éclaboussures sur la réputation du Canton, le Conseil d'État ne prendra pas les devants. Il préfère réagir «au cas par cas» en fonction de «la nature des faits, de leur visibilité médiatique et des réactions institutionnelles». Dilution des responsabilités La posture «attentiste» du Conseil d'État déçoit beaucoup la députée Verte Liliane Galley, l'une des autrices de l'interpellation. «Tant qu'il n'y a pas d'infraction évidente du droit international, nos autorités cantonales nous expliquent qu'elles n'agiront pas, alors que la construction de ces bulldozers sous-marins est d'ores et déjà lancée! C'est maintenant qu'il faut intervenir. Une fois que les fonds marins seront détruits, il sera trop tard.» Elle déplore également que l'Exécutif fribourgeois se réfugie derrière le paravent de la Confédération. «La société Allseas profite de cette dilution des responsabilités. Si aucune autorité ne s'empare activement du dossier, on court à la catastrophe écologique.» Au lieu «d'encenser la liberté économique» des grosses sociétés implantées sur son territoire, le Conseil d'État devrait «procéder à une véritable pesée des intérêts». Combat symbolique? Son collègue de parti Laurent Bronchi, géographe de formation, juge que la réponse du Canton est «décevante, mais pas surprenante», l'influence des cantons dans des affaires internationales étant «forcément limitée», et leurs bases légales «insuffisantes». Il se dit toutefois rassuré d'apprendre qu'Allseas n'a bénéficié d'aucun forfait fiscal. Mais alors, son intervention ne relevait-elle que du combat symbolique? «Si cela permet à la population de se rendre compte que des actions locales ont des répercussions à l'autre bout du monde, alors que nous voterons bientôt sur l'initiative pour des multinationales responsables , et que le Conseil d'État renforce sa vigilance dans le dossier Allseas, c'est déjà ça de gagné.» La colère de Greenpeace À l'échelle nationale, la résistance aux plans d'Allseas est portée par le député vaudois Raphaël Mahaim. Il appelle la Confédération à se montrer intransigeante avec la société sise en Veveyse en vertu du moratoire international – même si celui-ci n'est pas contraignant – qu'elle soutient pour s'opposer à l'exploitation commerciale des fonds marins. Début juillet, Greenpeace Suisse a remis une pétition de plus de 14'000 signatures au siège de l'entreprise pour lui demander de renoncer à l'extraction minière en eaux profondes. Quelques semaines plus tôt, le même message avait été donné de manière plus violente, quand des militants écologistes avaient vandalisé les locaux à Châtel-Saint-Denis. L'exploitation des fonds marins fait des remous Newsletter «La semaine fribourgeoise» Découvrez l'essentiel de l'actualité du canton de Fribourg, chaque vendredi. Autres newsletters Thibault Nieuwe Weme a rejoint la rubrique vaudoise en octobre 2022. Après un Bachelor en science politique, il a obtenu son Master à l'Académie du journalisme et des médias (AJM) de l'Université de Neuchâtel. Il est également passé par la rédaction du Temps. Depuis juin 2025, il couvre l'actualité fribourgeoise. Plus d'infos Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Eau turquoise et biodiversité exceptionnelle : l'archipel des Bijagos, en Guinée-Bissau, fait son entrée au patrimoine mondial de l'humanité
Eau turquoise et biodiversité exceptionnelle : l'archipel des Bijagos, en Guinée-Bissau, fait son entrée au patrimoine mondial de l'humanité

Le Figaro

time15-07-2025

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  • Le Figaro

Eau turquoise et biodiversité exceptionnelle : l'archipel des Bijagos, en Guinée-Bissau, fait son entrée au patrimoine mondial de l'humanité

Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, s'est dite «très heureuse» de l'inscription du site des «écosystèmes côtiers et marins de l'Archipel des Bijagós - Omatí Minh», «deux ans après une visite inoubliable» dans ce site «où les communautés locales portent des traditions bien vivantes». L'archipel des Bijagos, au large de la Guinée-Bissau, est entré dimanche au patrimoine mondial de l'humanité, reconnu pour sa biodiversité exceptionnelle et la richesse de ses traditions locales, à l'issue d'un vote lors de la 47ème session du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour «Le site abrite une riche biodiversité, notamment la tortue verte et la tortue luth, toutes deux menacées, des lamantins, des dauphins, ainsi que plus de 870.000 oiseaux côtiers migrateurs», a expliqué à l'AFP un porte-parole de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), dont le Comité du patrimoine mondial est réuni depuis plusieurs jours à Paris. Publicité Dans cet archipel aux eaux turquoise situé dans l'océan Atlantique, l'îlot de Poilão est ainsi l'un des principaux lieux de nidification de tortues marines à travers le monde, précise le porte-parole. Cet ensemble continu d'écosystèmes côtiers et marins comprend aussi des mangroves, des vasières et des zones intertidales «fondamentales pour la vie marine» et abrite des espèces de plantes rares et des regroupements d'oiseaux. Ses îles abritent aussi des sites sacrés et une pêche artisanale essentiels pour leurs habitants. À lire aussi L'Afrique représente seulement 9 % des biens inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco De longues recherches scientifiques Audrey Azoulay, directrice générale de l'Unesco, s'est dite «très heureuse» de l'inscription du site des «écosystèmes côtiers et marins de l'Archipel des Bijagós - Omatí Minh», «deux ans après une visite inoubliable» dans ce site «où les communautés locales portent des traditions bien vivantes». «Je félicite le président (bissau-guinéen Umaro Sissoco) Embalo, son gouvernement et les communautés locales qui se sont mobilisées avec le soutien de l'Unesco pour cette première inscription par le pays dans la liste du patrimoine mondial», a-t-elle déclaré à la presse à Paris à l'issue du vote. L'archipel bissau-guinéen des Bijagos attendait cette inscription depuis longtemps, après une première candidature ratée en 2012. Il aura fallu de longues recherches scientifiques et une prise en compte des populations locales pour présenter à nouveau ses écosystèmes à l'Unesco. Déjà désigné réserve de biosphère de l'Unesco en 1996, «cette inscription vient renforcer sa protection et son inclusion dans un réseau mondial encore plus vaste de sites protégés par l'Unesco», a ajouté le porte-parole. Le seul «archipel deltaïque actif de la côte Atlantique africaine» L'archipel occupe une superficie totale de plus de 10.000 km2, dont 1.600 km2 de zones intertidales (bancs de sable et vasière). Il est composé de 88 îles et îlots, dont seulement une vingtaine sont habités de manière permanente. «Il s'agit du seul, et l'un des rares au monde, archipel deltaïque actif de la côte Atlantique africaine», a souligné le porte-parole de l'Unesco. Présent lors du vote à Paris, Viriato Luis Cassama, ministre bissau-guinéen de l'Environnement, de la Biodiversité et de l'Action climatique, a pris la parole et confié «l'émotion profonde» de son pays après cette entrée au patrimoine mondial. «Ce moment marque l'aboutissement de plus de dix ans d'effort collectif, de dialogue et de partage de la conviction que ce site extraordinaire et unique mérite d'être reconnu, protégé et célébré par toute l'humanité», a-t-il lancé.

Le réchauffement favorise la prolifération d'algues toxiques dans l'océan Arctique
Le réchauffement favorise la prolifération d'algues toxiques dans l'océan Arctique

Le Figaro

time10-07-2025

  • Science
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Le réchauffement favorise la prolifération d'algues toxiques dans l'océan Arctique

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - En analysant l'évolution des toxines contenues dans des excréments de baleines boréales sur plus de vingt ans, les scientifiques ont établi un lien clair entre leur répartition et le réchauffement climatique. Parmi les nombreuses régions du globe déjà bouleversées par le changement climatique, l'Arctique figure parmi les plus sensibles. En deux décennies, elle s'est réchauffée quatre fois plus vite que le reste de la planète, provoquant un effondrement spectaculaire de la banquise estivale et un bouleversement des écosystèmes marins. Avec ces modifications, les eaux boréales sont progressivement devenues le théâtre de proliférations d'algues riches en toxines, susceptibles de s'accumuler dans la chaîne alimentaire. Une tendance qui menace les animaux marins, mais aussi les populations autochtones qui dépendent des ressources marines pour leur alimentation. Le phénomène était jusqu'alors très mal compris, faute de données disponibles, et les scientifiques ont fait appel à une ressource étonnante pour leur étude : des crottes de baleines boréales ! Dans une étude de la revue Nature, ils décrivent comment ils ont recherché les traces de toxines dans les fèces des cétacés récoltés au cours…

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