logo
#

Dernières actualités avec #CNRS

« Même de petits tsunamis peuvent être mortels » : pourquoi une vague de 30 centimètres est déjà dangereuse
« Même de petits tsunamis peuvent être mortels » : pourquoi une vague de 30 centimètres est déjà dangereuse

Le Parisien

time5 hours ago

  • Science
  • Le Parisien

« Même de petits tsunamis peuvent être mortels » : pourquoi une vague de 30 centimètres est déjà dangereuse

Dans l'imaginaire collectif, les tsunamis évoquent des vagues gigantesques s'abattant sur les côtes, emportant tout sur leur passage. Mais la réalité s'avère parfois bien plus nuancée. Le séisme de magnitude 8,8 qui a frappé mardi au large de la péninsule russe du Kamtchatka a provoqué des tsunamis en Russie et au Japon . Des alertes ont été déclenchées dans presque tous les pays riverains du Pacifique , y compris ceux où les hauteurs prévues du tsunami s'élèvent à quelques dizaines de centimètres. Dans l'île septentrionale japonaise d'Hokkaido, de premières vagues hautes de 30 cm ont été observées. Une alerte qu'il serait dangereux de sous-estimer. « Un tsunami, c'est semblable à un torrent en crue. L'eau monte soudainement et peut se déplacer très vite », explique Jérôme Van der Woerd, sismologue au CNRS, auprès du Parisien. L'immense colonne d'eau confère aux vagues une énergie et une force redoutable, susceptibles de causer d'importants dégâts lors de leur arrivée sur la côte. Ainsi, une vague de 30 cm, bien qu'apparemment inoffensive, peut générer des courants suffisamment puissants pour renverser des personnes (notamment des enfants), déplacer des objets lourds, et causer des inondations soudaines. « La vague déferle et a un pouvoir énorme d'érosion, de déstabilisation des bâtiments ou des constructions », indique Jérôme Van der Woerd. Selon Reuters , « même de petits tsunamis peuvent être mortels ». L'agence britannique cite l'Association japonaise de sauvetage , qui détaille la manière dont ces vagues peuvent s'avérer dangereuses même à de faibles hauteurs : Un autre aspect souvent sous-estimé est le transport de débris par l'eau, propulsés à grande vitesse. « Le tsunami emporte des arbres, des véhicules. Il devient un véritable torrent de boue et de déchets, extrêmement dangereux pour les personnes prises par le courant », analyse Jérôme Van der Woerd. De quoi augmenter son potentiel destructeur. De plus, l'expert souligne que la première séquence de vagues d'un tsunami n'est souvent pas la plus grande. « Il peut y avoir d'autres vagues plusieurs heures après. Selon la géométrie du trait côtier local, elles peuvent se transformer, changer de forme et de hauteur. Si à un endroit donné, la vague mesure 30 cm, elle pourra faire plusieurs mètres quelques kilomètres plus loin », explique-t-il. Une imprévisibilité qui rend chaque alerte essentielle à prendre au sérieux, indépendamment de la hauteur estimée des vagues. En Polynésie française, où des vagues de plus de 2 m sont possibles , certaines îles des Marquises seront affectées « par des hauteurs comprises en 0,60 et 0,80 m », selon le Haut-Commissariat de la République en Polynésie française. « Les autres archipels de la Polynésie française devraient être concernés par une hauteur d'eau inférieure à 30 cm qui ne nécessite pas une évacuation ou une mise à l'abri. » Les autorités françaises appellent toutefois à la prudence : « il faut s'éloigner les rivages et les rivières ». Le centre américain des tsunamis a également déclaré que la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna pouvaient être frappés par des vagues allant de « 30 cm à un mètre » au-dessus du niveau de la mer.

« La loi Duplomb ne passe pas » : scientifiques et associations de patients appellent le Conseil constitutionnel à la censurer
« La loi Duplomb ne passe pas » : scientifiques et associations de patients appellent le Conseil constitutionnel à la censurer

Le Parisien

timea day ago

  • Science
  • Le Parisien

« La loi Duplomb ne passe pas » : scientifiques et associations de patients appellent le Conseil constitutionnel à la censurer

« La loi Duplomb ne passe pas » auprès des Français, des scientifiques et de « nombreux agriculteurs » car elle est « dangereuse pour la santé de nos concitoyens », affirme ce mardi une tribune de sociétés savantes et d'associations de patients. Elle appelle le Conseil constitutionnel à rejeter le texte. Celui-ci se prononcera « a priori » le 7 août. Alors que la pétition contre cette loi, qui permet la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé ce lundi la barre des deux millions de signatures , cette tribune publiée par Le Monde appelle les Sages à « répondre à l'exigence démocratique exprimée fortement par les citoyens français ». « Le Conseil constitutionnel doit constater l'incompatibilité de la loi Duplomb avec le principe de précaution inscrit dans la Charte de l'environnement » et ainsi « protéger les générations futures d'un texte qui compromet, sans l'ombre d'un doute raisonnable, la santé des jeunes, des enfants et de ceux à naître », affirment les signataires. Parmi eux : Fleur Breteau, fondatrice du collectif Cancer Colère, Magali Leo, coordinatrice d'Action Patients, Agnès Linglart, présidente de la Société française de pédiatrie, Maxime Molina, président du directoire de la Fondation pour la recherche médicale, Olivier Coutard, président du conseil scientifique du CNRS ou Gérard Socié, président du conseil scientifique de l'Institut national du cancer. « Nos règles constitutionnelles peuvent et doivent être interprétées à la lumière des données de la science », argumentent-ils. Or la loi a été élaborée « en ignorant ce que les professionnels de la santé et les scientifiques connaissent des effets de ces produits sur la santé humaine », pointe la tribune, rappelant qu'en 2021, « l'Inserm a analysé plus de 5 000 articles scientifiques et retenu une présomption forte de lien entre l'exposition aux pesticides et la survenue de certains cancers, de troubles neurodégénératifs, pulmonaires, endocriniens ». « Parmi les 53 personnalités auditionnées » au Sénat, on ne trouve « aucun médecin, toxicologue, épidémiologiste (…) représentant de l'Inserm, du CNRS, du ministère de la Santé ou du Travail » alors que « les pesticides sont des facteurs reconnus de maladies professionnelles », ni « de la Caisse nationale d'assurance maladie ou de la Mutualité sociale agricole », égrène la tribune. « La loi Duplomb est une loi qui ne passe pas » (…) pour les Françaises et les Français victimes des maladies induites par les pesticides, « les scientifiques, qui, constatant les effets dévastateurs des pesticides sur le vivant, ont alerté les parlementaires des conséquences prévisibles de cette loi », et « de nombreux agriculteurs (…) premières victimes des pesticides », dit-elle.

L'alerte de ces scientifiques éminents contre la loi Duplomb et « l'ignorance » des élus
L'alerte de ces scientifiques éminents contre la loi Duplomb et « l'ignorance » des élus

Le HuffPost France

timea day ago

  • Science
  • Le HuffPost France

L'alerte de ces scientifiques éminents contre la loi Duplomb et « l'ignorance » des élus

POLITIQUE - Une opposition ferme. « La loi Duplomb ne passe pas » auprès des Français, des scientifiques et de « nombreux agriculteurs » car elle est « dangereuse pour la santé de nos concitoyens », affirme ce mardi 29 juillet une tribune de fondations scientifiques, sociétés savantes et d'associations de patients, appelant le Conseil constitutionnel à rejeter le texte. Alors que la pétition contre cette loi, qui permet la réintroduction sous conditions d'un pesticide interdit en France depuis 2018, a dépassé lundi la barre des deux millions de signatures, cette tribune notamment publiée par Le Monde appelle les Sages à « répondre à l'exigence démocratique exprimée fortement par les citoyens français ». Le Conseil constitutionnel doit rendre sa décision le 7 août prochain sur ce texte, après avoir été saisi par des députés et sénateurs de gauche opposés à la loi. « Le Conseil constitutionnel doit constater l'incompatibilité de la loi Duplomb avec le principe de précaution inscrit dans la Charte de l'environnement » et ainsi « protéger les générations futures d'un texte qui compromet, sans l'ombre d'un doute raisonnable, la santé des jeunes, des enfants et de ceux à naître », affirment les dizaines de signataires de ce texte. Parmi eux, on retrouve des scientifiques éminents et figures du milieu médical : le président du conseil scientifique du CNRS Olivier Coutard ; le président du directoire de la Fondation pour la recherche médicale, Maxime Molina ; le président du conseil scientifique de l'Institut national du cancer, Gérard Socié ; le président de la Ligue contre le Cancer, Philippe Bergerot ; ou encore le président de la Société des Neurosciences, Stéphane Oliet. À ces noms s'ajoutent également des associations de patients, comme la fondatrice du collectif Cancer Colère, Fleur Breteau, ou la coordinatrice d'Action Patients, Magali Leo. « Les effets dévastateurs des pesticides » « Nos règles constitutionnelles peuvent et doivent être interprétées à la lumière des données de la science », argumentent les auteurs de la tribune. « Comment comprendre le vote d'une majorité de parlementaires en faveur de cette loi ? Il pourrait être tentant d'évoquer des stratégies politiques visant à s'assurer le soutien de puissants relais d'opinion comme la FNSEA, mais il faudrait admettre un cynisme politique inconcevable quand la santé publique est en jeu. Une autre explication semble plus plausible, celle de l'ignorance », écrivent-ils. Ainsi, la loi a été élaborée « en ignorant ce que les professionnels de la santé et les scientifiques connaissent des effets de ces produits sur la santé humaine », pointe la tribune, rappelant qu'en 2021, « l'Inserm a analysé plus de 5 000 articles scientifiques et retenu une présomption forte de lien entre l'exposition aux pesticides et la survenue de certains cancers, de troubles neurodégénératifs, pulmonaires, endocriniens ». « Parmi les 53 personnalités auditionnées » au Sénat, on ne trouve « aucun médecin, toxicologue, épidémiologiste », « représentant de l'Inserm, du CNRS, du ministère de la Santé ou du Travail » alors que « les pesticides sont des facteurs reconnus de maladies professionnelles », ni « de la Caisse nationale d'assurance-maladie ou de la Mutualité sociale agricole », égrène la tribune. « La loi Duplomb est une loi qui ne passe pas (...) pour les Françaises et les Français victimes des maladies induites par les pesticides », pour « les scientifiques, qui, constatant les effets dévastateurs des pesticides sur le vivant, ont alerté les parlementaires des conséquences prévisibles de cette loi » , et pour « de nombreux agriculteurs (...) premières victimes des pesticides » , écrivent encore leurs auteurs. Réponse le 7 août prochain pour savoir s'ils auront été entendus.

La neurostimulation est-elle efficace ?
La neurostimulation est-elle efficace ?

Le Figaro

timea day ago

  • Science
  • Le Figaro

La neurostimulation est-elle efficace ?

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - L'envoi d'impulsions électriques ou électromagnétiques est déjà utilisé contre la douleur ou la dépression. Mais peut-il aussi permettre de «muscler» notre cerveau pour de meilleures capacités cognitives ? Nous rêvons tous de pouvoir améliorer les performances de notre cerveau sans – trop – d'effort… En cette première moitié du XXIe siècle, on nous le fait miroiter grâce à des appareils vendus en ligne qui stimulent nos neurones électriquement, et de façon non invasive. L'une des techniques, la stimulation transcrânienne par courant, consiste à appliquer sur le cuir chevelu au moins deux électrodes, qui délivrent un courant électrique de faible intensité (1,5 ou 2 mili-ampères) au cerveau en transversant le cuir chevelu et le crâne. Ladite stimulation aurait pour effet de modifier l'activité neuronale de la zone ciblée, et elle est censée doper certaines capacités cognitives comme la perception, l'attention, la mémoire, le langage, le raisonnement…Mais pour le moment, malgré ces promesses alléchantes, peu de résultats tangibles. Sans doute parce que, comme le rappelle le Dr Antoni Valero-Cabré, directeur de recherche au CNRS et membre de l'Institut du cerveau, « l'un des grands défis des neurosciences…

Un laboratoire volant pour étudier les feux de forêt d'Europe
Un laboratoire volant pour étudier les feux de forêt d'Europe

Le Figaro

time2 days ago

  • Science
  • Le Figaro

Un laboratoire volant pour étudier les feux de forêt d'Europe

Réservé aux abonnés Avec près de 2 tonnes d'instruments à bord, un avion laboratoire effectue des campagnes de mesures inédites au-dessus des incendies de végétation français, dans le cadre du programme européen Euburn. L'objectif : améliorer la connaissance et l'anticipation de ces incendies. Mieux comprendre les feux de forêt pour apprendre à les anticiper davantage, évaluer l'impact de la multitude de gaz et particules qu'ils émettent sur le climat ou la santé humaine : l'objectif du programme de recherche européen Euburn est pour le moins vaste. Ce qui explique pourquoi l'avion de recherche chargé des mesures au-dessus des feux embarque près de 2 tonnes d'instruments. Lancé cette année pour quatre ans, ce programme piloté par Météo-France et le CNRS rassemble une vingtaine de partenaires européens - instituts de recherche, centres météorologiques ou services opérationnels de prévention et de lutte contre les incendies -, pour un budget d'environ 6 millions d'euros. La première campagne de mesures a lieu en France du 15 juillet au 3 août, avant l'Espagne et le Portugal les étés suivants. Elle s'appuie cette année sur l'avion de recherche ATR 42 de Météo-France opéré par Safire (une infrastructure de recherche commune à Météo-France, au CNRS et au Cnes), qui embarque une…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store