Dernières actualités avec #Temu


Le Figaro
2 days ago
- Business
- Le Figaro
Le commissaire européen à la Justice «choqué» par la dangerosité des produits vendus par Shein et Temu
Tétines présentant un risque d'étouffement, lunettes de soleil sans filtre UV... Michael McGrath veut sévir contre la vente de marchandises sur ces plateformes chinoises qui enfreignent ouvertement la loi. Avec leurs millions de petits colis entrant chaque jour dans l'UE, les plateformes Temu et Shein viennent perturber l'ensemble du marché commercial européen. Des biens qui, en plus, sont potentiellement dangereux, a dénoncé dimanche 20 juillet le commissaire européen à la Justice Michael McGrath auprès du Guardian, se disant «choqué». «Nous avons le devoir de protéger les consommateurs européens», a-t-il déclaré au quotidien britannique. Le commissaire européen irlandais a ainsi promis de sévir contre la vente de marchandises qui enfreignent ouvertement la loi. Il s'est dit «déterminé à renforcer l'application de nos lois sur la sécurité des produits et de nos règles de protection des consommateurs», indiquant attendre les résultats d'une opération de clients mystères menée à l'échelle de l'UE pour prouver que les plateformes chinoises contournent les lois européennes. Publicité La semaine dernière, la Commission européenne avait déjà révélé les résultats d'une étude sur les produits de puériculture achetés en ligne, ciblant Shein et Temu, mais aussi AliExpress, Amazon et Zalando. Cette opération «a permis de constater que les places de marché en ligne respectent les exigences de base (95 % d'entre elles identifient correctement les produits, par exemple à l'aide d'images ou de codes-barres)», a rapporté l'exécutif européen. Toutefois, «des efforts supplémentaires sont nécessaires pour garantir que les consommateurs reçoivent toutes les informations de sécurité nécessaires». Les autorités de surveillance du marché ont notamment relevé que lorsque des produits dangereux sont retirés à la suite d'une injonction de retrait, certains d'entre eux réapparaissent sur les places de marché. «Les Européens méritent des produits sûrs, qu'ils soient achetés en ligne ou hors ligne», a réagi Henna Virkkunen, vice-présidente exécutive de la Commission européenne chargée de la souveraineté technologique À lire aussi «J'assume acheter de la fast fashion, tant pis si ça dérange» : ces clients de Shein et Temu qui refusent de culpabiliser Des cosmétiques suspectés de contenir un produit chimique «très préoccupant» Parmi les pires exemples de produits dangereux vendus sur Shein et Temu, Michael McGrath cite les tétines pour bébés, dont certaines présentent un risque d'étouffement. En cause, le fait qu'elles n'aient pas la taille réglementaire pour permettre à un bébé qui en avalerait le bout accidentellement de continuer à respirer. D'autres produits ont attiré l'attention des députés européens dans un rapport publié ce mois-ci : des imperméables pour enfants contenant des produits chimiques toxiques, des lunettes de soleil sans filtre UV, ou encore des shorts pour enfants avec des cordons plus longs que la longueur réglementaire, causant un risque de chute. Enfin, certains cosmétiques sont suspectés de contenir du «méthylpropional de butylphényle», répertorié comme un produit chimique «très préoccupant» par l'UE. Ce dernier est même interdit par l'UE depuis 2022 en raison d'un supposé impact sur la fertilité et le développement fœtal. Contacté par le Figaro, un porte-parole de Shein France assure que tous ses fournisseurs «sont tenus de respecter le code de conduite et les normes de sécurité strictes de Shein, ainsi que les lois et réglementations en vigueur sur les marchés où nous opérons». «Lorsque des cas de non-conformité sont identifiés, Shein prend des mesures immédiates pour protéger ses clients, ce qui peut aller jusqu'à retirer le vendeur de sa plateforme», affirme l'entreprise, précisant avoir «retiré plus de 500 fournisseurs qui ne respectaient pas nos politiques et nos exigences». De son côté, Temu dit disposer «d'un système de vérification des vendeurs, de surveillance proactive et de retraits réactifs pour prévenir, détecter et supprimer les produits dangereux». «Nous travaillons en étroite collaboration avec des organismes de test et de certification reconnus mondialement, (...) pour garantir que les produits proposés par des vendeurs tiers répondent aux normes de sécurité et de qualité», ajoute la plateforme.


24 Heures
12-07-2025
- Business
- 24 Heures
Attention aux faux rabais épinglés sur certains sites de vente en ligne
Près de neuf fois sur dix, les soldes annoncés sur les sites de vente en ligne n'en sont pas, selon une enquête. Publié aujourd'hui à 10h29 Shein et Temu font partie des sites épinglés par l'enquête de UFC-Que choisir. IMAGO/SOPA Images Qui dit été, dit période des soldes. Mais attention, une enquête du magazine français «UFC-Que choisir», relayée par la RTS , démontre que certains sites de vente en ligne utilisent des «pratiques commerciales trompeuses». Mille annonces sur six plateformes ont été analysées par « UFC-Que choisir ». Sont concernées: Zalando, Amazon, Shein, Cdiscount, Asos et Temu. D'après le magazine, toutes utilisent ces pratiques, à plus ou moins grande échelle. Dans 85% des cas, les soldes affichés correspondent à des comparaisons fondées sur un prix de base défini arbitrairement par le vendeur. Et donc pas à de véritables réductions de prix. Certains sites parlent alors de «prix de vente conseillés», de prix «à l'origine», ou encore de «prix moyen constaté». Ces tarifs de base sont également souvent artificiellement gonflés avant les soldes, rapporte la RTS. Le rabais paraît ainsi plus important, et pousse à l'achat. Contre la législation européenne Ces pratiques vont à l'encontre de la législation européenne, selon laquelle «toute réduction de prix affichée se base sur le prix le plus bas pratiqué par le vendeur au cours des 30 jours précédant la promotion», rappelle le magazine français. Le site «Shein» s'est d'ailleurs vu infliger une amende de 40 millions d'euros en France au début du mois, rapporte la RTS. En cause: des prix majorés avant qu'une réduction ne soit appliquée, ainsi que des tarifs de référence ne prenant pas en compte les réductions précédentes. «UFC-Que choisir» a par ailleurs annoncé avoir saisi la Commission européenne, afin «d'alerter sur les dérives persistantes de certains professionnels». Si l'enquête du magazine porte uniquement sur la France, la chaîne publique rappelle que la Suisse n'est pas épargnée : la Fédération romande des consommateurs (FRC) dénonce régulièrement de faux rabais en Suisse. DAVANTAGE SUR LES FAUX RABAIS Newsletter «Dernières nouvelles» Vous voulez rester au top de l'info? «24 heures» vous propose deux rendez-vous par jour, pour ne rien rater de ce qui se passe dans votre Canton, en Suisse ou dans le monde. Autres newsletters Vous avez trouvé une erreur?Merci de nous la signaler.

Le Soir
10-07-2025
- Business
- Le Soir
« L'impact est déjà très important » : le tsunami des colis non contrôlés menace l'économie belge
Un tsunami. La métaphore pour qualifier l'afflux de petits colis provenant de pays hors de l'Union européenne – et singulièrement de Chine – est souvent utilisée. Mais comment qualifier autrement ce phénomène ? En Belgique, 1.600 colis étaient enregistrés quotidiennement aux douanes belges en 2017. Ce chiffre est passé à quatre millions en 2024. Une hausse qui n'est pas étrangère au succès de plateformes telles que Temu, Shein ou Alibaba.


Le Figaro
09-07-2025
- Business
- Le Figaro
Menacé de taxe par Bruxelles, Temu veut séduire les vendeurs français
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Le géant chinois du commerce en ligne ultra-low cost a l'ambition d'attirer de plus en plus d'entreprises européennes sur sa plateforme. Dans le collimateur des régulateurs européens mais plébiscité par des millions de consommateurs qui raffolent de ses articles de bazar à prix cassés, la plateforme chinoise d'e-commerce Temu se lance dans une opération séduction en France. Menacé par Bruxelles de voir ses petits colis expédiés depuis la Chine taxés à leur arrivée dans l'Union européenne, le géant cherche désormais à attirer des vendeurs français (et européens) sur sa plateforme. Temu vient d'annoncer un partenariat avec le gestionnaire de flux de marchandises Shoppingfeed, afin de faciliter la tâche aux commerçants français qui souhaitent vendre sur sa plateforme. Utilisée par les gros acteurs du commerce en ligne comme Amazon, TikTok Shop et Walmart, Shoppingfeed apporte des solutions pour aider les commerçants dans la gestion des produits, des stocks et des commandes en ligne. S'inspirant de la stratégie de communication du géant américain Amazon, le groupe chinois joue sur la corde sensible du soutien à l'export des entreprises…