
Construire l'avenir de l'Afrique : la trajectoire engagée d'Hassan Dakhlallah
Un bâtisseur enraciné dans le sol africain
Lorsque en 2011 Hassan Dakhlallah fonde son entreprise de construction spécialisée dans le développement urbain, il ne répond pas simplement à une opportunité économique : il pose les bases d'un projet porteur de sens, enraciné dans le terrain. L'Afrique de l'Ouest connaît alors un besoin croissant en infrastructures, mais trop souvent, celles-ci sont pensées à distance, conçues loin des réalités locales. C'est justement contre cette logique déconnectée qu'il a choisi d'agir. Très vite, il comprend qu'il faut bâtir un modèle autonome pour répondre durablement aux besoins du continent. Il lance alors NSE.CI, qui deviendra plus tard PORTEO BTP, puis PORTEO Group : une évolution stratégique guidée par un objectif clair, maîtriser toute la chaîne de valeur, de la conception à la livraison.
De fait, PORTEO se distingue par son organisation en cinq pôles complémentaires : infrastructures, bâtiment, matériaux, immobilier, ingénierie, qui assurent une parfaite intégration verticale. Grâce à cette approche, à rebours du modèle traditionnel, le groupe n'est pas dépendant de fournisseurs ou de prestataires extérieurs, lui permettant ainsi de garantir qualité, délais, et surtout, souveraineté productive, essentielle face aux fragilités du secteur.
Cette solidité structurelle se reflète dans les résultats : plus de 3 000 kilomètres de routes, des infrastructures majeures comme le pont d'Aboisso ou la route Toffo-Djidja, et bien d'autres projets d'envergure qui contribuent à transformer durablement les territoires ouest-africains. Pour Dakhlallah, construire, ce n'est pas seulement couler du béton, c'est avant tout relier les territoires, désenclaver les régions, et, en fin de compte, bâtir l'unité économique du continent. Comme il le résume lui-même : « Je construis des routes, mais mon véritable objectif est de tracer la voie de l'avenir africain. » Mais cet engagement pour les territoires ne serait rien sans une conviction profonde : ce sont les femmes et les hommes qui font la solidité des ouvrages.
Construction et du développement d'infrastructures en Afrique de l'Ouest
Porteo Group
Une croissance portée par l'humain et le sens
Cette ambition infrastructurelle s'accompagne d'un engagement constant envers le capital humain. En effet, chez PORTEO, la croissance ne se mesure pas uniquement en kilomètres de bitume ou en mètres carrés bâtis, elle s'évalue également à l'échelle des parcours professionnels qu'elle fait émerger. Aujourd'hui, plus de 10 000 collaborateurs issus de 23 nationalités participent à cette dynamique, un effectif illustrant la volonté du groupe de faire appel aux compétences africaines dans toute leur diversité.
Mais plus encore que l'embauche, c'est la formation qui constitue le socle de la vision de Dakhlallah. Conscient que l'excellence technique ne s'improvise pas, il a fait de la montée en compétences un pilier de sa stratégie. La PORTEO Foundation finance ainsi des bourses pour les jeunes ingénieurs, soutient des centres de formation professionnelle et développe des partenariats éducatifs dans plusieurs pays. Ce choix répond à une conviction simple : le développement durable de l'Afrique passe par l'autonomisation de sa jeunesse.
Mais l'engagement social du groupe va bien au-delà du domaine éducatif, sa fondation menant des actions ciblées dans la santé, l'accès à l'eau et le soutien aux populations vulnérables. Écoles rénovées, centres de santé modernisés, programmes de microcrédit pour les femmes : ces projets ne relèvent pas du mécénat d'image, mais d'un choix stratégique d'impact durable. Comme l'explique son fondateur : « Pour moi, la philanthropie ne se mesure pas à la communication mais aux transformations réelles qu'elle produit. »
Cette approche humaniste et pragmatique lui a valu plusieurs reconnaissances internationales, dont le prestigieux Trophée GOLD du FIAD 2024 pour la coopération Sud-Sud, ou encore le titre de « Bâtisseur de l'année », décerné par la Banque africaine de développement. Mais, en réalité, ces engagements sociaux ne sont que la première étape d'un projet plus ambitieux : doter l'Afrique des leviers économiques lui permettant de construire son avenir sur ses propres bases.
Hassan Dakhlallah, PDG du groupe Porteo Group
Porteo Group
Une vision de long terme pour une souveraineté continentale
Cette ambition s'incarne pleinement dans le choix d'une industrialisation locale, pensée comme levier d'autonomie. Dans un continent encore trop dépendant des importations, notamment dans le secteur des matériaux de construction, Hassan Dakhlallah fait le pari d'un modèle productif enraciné. En internalisant la fabrication du béton (avec Technic Béton) et de l'acier (avec B. Steel), PORTEO s'affranchit des contraintes extérieures et renforce la résilience de ses chantiers. Une démarche qui s'inscrit dans une logique de souveraineté industrielle répondant à une double exigence : performance économique et responsabilité territoriale. Elle permet aussi de réduire l'empreinte carbone des projets, tout en créant des emplois qualifiés dans des secteurs à fort potentiel. Autrement dit, chaque brique posée est aussi une pierre apportée à l'édifice de l'indépendance productive de l'Afrique.
Dans cette perspective, l'innovation occupe une place centrale et irrigue l'ensemble des activités du groupe. En effet, il investit à la fois dans les matériaux écologiques, les énergies renouvelables et la gestion intelligente des déchets, tout en intégrant des outils numériques avancés : suivi de chantier en temps réel, modélisation 3D, optimisation des ressources. PORTEO se projette ainsi dans une Afrique connectée, durable et techniquement exigeante.
Cependant, le groupe veille à ce que cette transformation technologique ne se fasse pas au détriment du tissu social, qui demeure le socle de son action. Les projets d'infrastructure sont systématiquement pensés pour améliorer concrètement la qualité de vie des populations, qu'il s'agisse de l'accès à l'eau, de la santé, de l'éducation ou encore du développement de zones rurales. Ainsi, le modèle économique de PORTEO n'est pas seulement viable, il est équilibré, inclusif et vertueux.
Au fil des années, Hassan Dakhlallah a imposé une autre manière de concevoir le développement : méthodique, ancrée, tournée vers l'intérêt collectif. Avec PORTEO, il ne se contente pas de livrer des infrastructures : il façonne un modèle intégré, où la compétence locale, l'innovation responsable et l'impact social forment un tout cohérent. Discret mais constant, il démontre qu'un développement africain exigeant, autonome et durable peut naître de la maîtrise du terrain, bien plus que des promesses.
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