Dernières actualités avec #Afrique


Le Figaro
42 minutes ago
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Jean-François Colosimo : «L'affaire Boualem Sansal a scellé l'évidence qu'Alger ne veut pas d'une réconciliation»
Réservé aux abonnés ENTRETIEN - L'écrivain franco-algérien, condamné en appel à cinq ans de prison pour atteinte à la sûreté de l'État, n'a pas été relâché à l'occasion de la fête de l'indépendance de l'Algérie. Pour le théologien, l'injustice qui frappe Boualem Sansal montre qu'Alger a besoin, pour se perpétuer, de désigner la France comme son ennemi éternel. *Spécialiste du monde orthodoxe, Jean-François Colosimo est également directeur général des Éditions du Cerf. Il a publié Occident, ennemi mondial n° 1 (Albin Michel, 2024). À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié LE FIGARO. - Boualem Sansal ne figure pas parmi les détenus graciés pour l'anniversaire de l'indépendance. Le fait que le régime algérien vise un écrivain revêt-il une importance symbolique particulière pour la France ? Jean-François COLOSIMO. - Ce sont les pouvoirs autoritaires qui, pour se rassurer, forcent les écrivains à boire la ciguë. Tout est bon qui leur permet de les ligoter et de les bâillonner. À commencer par les mascarades de procès qui ripolinent la terreur ordinaire en spectacle rituel. Pourquoi cet acharnement ? Parce que la littérature, mieux que la politique, dénonce le mensonge qui est constitutif des régimes arbitraires. Surtout, elle donne aux réprimés l'imagination, autrement dit le courage de s'insurger. Ainsi en va-t-il de Boualem Sansal. Par son amour de la vérité et de la liberté, par…


Le Figaro
an hour ago
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Le président du conseil d'administration de Tunisair limogé après des «perturbations» de vols
Le président du conseil d'administration de la compagnie nationale tunisienne, Tunisair, a été démis de ses fonctions après de nouvelles perturbations ayant provoqué «un grand mécontentement dans l'opinion publique», a annoncé samedi le ministère du Transport. Tunisair est depuis plusieurs années fortement critiquée par nombre de passagers, qui dénoncent retards ou annulations de vols. Le ministère du Transport a précisé que le conseil d'administration serait convoqué pour élire le successeur de Habib Mekki «dans les plus brefs délais afin d'assurer le bon fonctionnement de l'entreprise». Publicité Il a également lancé un «avertissement» aux chefs d'escale de Tunisair pour qu'ils prennent en charge au mieux les passagers dans tous les aéroports affectés par des perturbations. Une procédure est en cours pour tenir pour responsable «toute personne ayant failli à son devoir», a averti le ministère. Ces employés seront remplacés «par des personnes capables d'assumer leurs responsabilités, de servir le citoyen et de préserver la pérennité de l'entreprise», a-t-il ajouté. Un récent témoignage concernant un vol Bordeaux-Tunis parti le lendemain de son horaire prévu, et qui appelait à une «action en justice» contre Tunisair, a été très commenté sur Facebook. Le ministère n'a pas donné davantage de détails sur les perturbations évoquées dans son communiqué. Il a en revanche assuré suivre «l'évolution des dossiers liés à la corruption financière et administrative qui ont conduit à la situation actuelle de Tunisair». L'an dernier, le PDG de Tunisair ainsi que le chef du syndicat interne à l'entreprise avaient été écroués pour des accusations de corruption. Les autorités ont annoncé cette année un plan de relance pour Tunisair, fortement endettée, afin d'améliorer sa performance et sa gouvernance.


Le Figaro
2 hours ago
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La Commission des droits humains du Kenya attaquée par un gang armé
Un gang armé a attaqué dimanche le siège de la Commission kényane des droits humains, où se tenait une conférence de presse appelant à la fin des violences d'État, a constaté un journaliste de l'AFP. «La porte était fermée à clé mais ils sont entrés de force. Ils ont attaqué et dépouillé des gens en leur disant : 'Vous organisez des manifestations ici'», a témoigné le journaliste de l'AFP. Publicité La conférence de presse se déroulait avant la «Journée Saba Saba» de lundi, commémoration annuelle des manifestations pro-démocratie des années 1990, qui coïncide cette année avec des manifestations de grande ampleur contre les brutalités policières et la mauvaise gouvernance. Une bande d'une dizaine de personnes, certaines armées de bâtons, a fait irruption dans les locaux de la commission, juste avant le début des prises de parole. Cette attaque se produit dans un contexte de forte tension au Kenya, où les dernières manifestations de juin ont dégénéré en pillages et en violences, faisant 19 morts. Ces dernières semaines, des «goons» armés, comme on les appelle communément au Kenya, ont été déployés pour attaquer les manifestants. Le 17 juin, des manifestants défilant contre les violences policières ont ainsi été attaqués par des centaines d'hommes à moto armés de fouets et de gourdins. Les journalistes de l'AFP présents sur place ont vu ces hommes travailler sous la protection apparente de la police, et certains ont ouvertement déclaré qu'ils avaient été payés par des représentants des autorités locales. Publicité Les manifestants dénoncent une montée en flèche du coût de la vie et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption. Le Kenya commémore lundi le «Saba Saba» («sept sept» en swahili), le septième jour du septième mois, quand l'opposition s'est levée en 1990 pour demander le retour du multipartisme et de la démocratie dans un pays alors dirigé d'une main de fer par l'autocrate Daniel arap Moi.


Le Figaro
2 hours ago
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Algérie : Emmanuel Macron prisonnier du piège dans lequel il s'est lui-même enfermé
Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Depuis 2017, le chef de l'État a tenté par un travail mémoriel soutenu d'établir une relation apaisée avec Alger. Une stratégie conciliante qui n'a pas porté ses fruits et qui alimente les critiques des tenants du rapport de force. Si Boualem Sansal est prisonnier du régime algérien, ne serait-il pas aussi une victime collatérale du «en même temps» ? Après plus de 230 jours de captivité, le sort de l'écrivain - à qui Emmanuel Macron a accordé la nationalité française début 2024 - illustre dramatiquement le déni dans lequel l'Élysée s'enferme. Privé de la grâce présidentielle qu'Abdelmadjid Tebboune et ses émules lui avaient fait miroiter, l'octogénaire, atteint d'un cancer, est devenu malgré lui un martyr. Le symbole d'une liberté d'expression dont les Lumières éblouissent les obscurantistes, et que les islamistes cherchent à museler partout dans le monde. Mais alors qu'un vieil homme malade s'apprête, de l'autre côté de la Méditerranée, à entamer son huitième mois derrière les barreaux, Paris n'a pour l'instant montré aucun signe de durcissement. Tant pis si la stratégie actuelle, consistant à privilégier le dialogue souterrain plutôt que d'assumer le bras de fer à ciel ouvert, est jusqu'ici inefficace. Tant…


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7 hours ago
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En Tanzanie, les forêts suspendues d'Udzungwa résistent dans l'ombre des autres parcs nationaux
GRAND REPORTAGE - Dans ces montagnes brumeuses du sud du pays, isolées et impénétrables, se cache l'un des écosystèmes les plus riches au monde et le refuge du singe kipunji, l'un des derniers primates découverts sur Terre. C'est une longue et sinueuse veine d'asphalte qui part de Morogoro et qui s'enfonce vers le sud, traversant les forêts montagneuses de l'arc oriental tanzanien. Dans cette région du pays, connue pour la richesse de ses terres où riz, maïs et cannes à sucre peuvent pousser facilement et en abondance grâce à l'eau qui provient des hauteurs, le territoire a été morcelé en une myriade de petites exploitations. Un gigantesque damier émeraude fabriqué par l'homme qui s'arrête brutalement à cette route goudronnée. Une frontière artificielle où commence un autre monde : un monde primaire, mythologique et magnifique où les repères s'effacent et l'époque moderne ne pénètre pas. Ce massif ancien et brumeux porte un nom auréolé de mystère : Udzungwa. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Figaro International À la différence d'autres noms de parcs nationaux comme Serengeti, Arusha, Kilimandjaro ou même Tarangire, où des centaines de milliers de touristes se pressent chaque année pour venir y photographier une Afrique fantasmée, le nom d'Udzungwa est…