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La Commission des droits humains du Kenya attaquée par un gang armé

La Commission des droits humains du Kenya attaquée par un gang armé

Le Figaroa day ago
Un gang armé a attaqué dimanche le siège de la Commission kényane des droits humains, où se tenait une conférence de presse appelant à la fin des violences d'État, a constaté un journaliste de l'AFP.
«La porte était fermée à clé mais ils sont entrés de force. Ils ont attaqué et dépouillé des gens en leur disant : 'Vous organisez des manifestations ici'», a témoigné le journaliste de l'AFP.
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La conférence de presse se déroulait avant la «Journée Saba Saba» de lundi, commémoration annuelle des manifestations pro-démocratie des années 1990, qui coïncide cette année avec des manifestations de grande ampleur contre les brutalités policières et la mauvaise gouvernance.
Une bande d'une dizaine de personnes, certaines armées de bâtons, a fait irruption dans les locaux de la commission, juste avant le début des prises de parole.
Cette attaque se produit dans un contexte de forte tension au Kenya, où les dernières manifestations de juin ont dégénéré en pillages et en violences, faisant 19 morts.
Ces dernières semaines, des «goons» armés, comme on les appelle communément au Kenya, ont été déployés pour attaquer les manifestants.
Le 17 juin, des manifestants défilant contre les violences policières ont ainsi été attaqués par des centaines d'hommes à moto armés de fouets et de gourdins. Les journalistes de l'AFP présents sur place ont vu ces hommes travailler sous la protection apparente de la police, et certains ont ouvertement déclaré qu'ils avaient été payés par des représentants des autorités locales.
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Les manifestants dénoncent une montée en flèche du coût de la vie et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption.
Le Kenya commémore lundi le «Saba Saba» («sept sept» en swahili), le septième jour du septième mois, quand l'opposition s'est levée en 1990 pour demander le retour du multipartisme et de la démocratie dans un pays alors dirigé d'une main de fer par l'autocrate Daniel arap Moi.
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Royaume-Uni : vingt ans après les attentats de Londres, la «veuve blanche» reste introuvable
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Le Figaro

time6 hours ago

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Royaume-Uni : vingt ans après les attentats de Londres, la «veuve blanche» reste introuvable

Veuve de Germaine Lindsay, l'un des kamikazes des attentats de Londres du 7 juillet 2005, Samantha Lewthwaite est accusée d'avoir causé la mort d'au moins 240 personnes, notamment en Afrique. Ce lundi 7 juillet 2025 marque le 20e anniversaire des attentats de Londres. Un drame national qui avait causé la mort de 56 personnes et blessé 784 personnes dans une série d'explosions coordonnées dans les transports en commun de la capitale britannique. Au cœur de ce drame : Germaine Lindsay, l'un des quatre kamikazes, dont l'épouse, Samantha Lewthwaite, reste aujourd'hui l'un des visages les plus énigmatiques du terrorisme, d'après nos confrères britanniques du Telegraph . Convertie à l'islam radical à l'adolescence, celle que les médias surnomment «la veuve blanche» est depuis soupçonnée d'avoir participé à de nombreuses attaques terroristes en Afrique, faisant plus de 240 morts. Malgré un mandat d'arrêt international, elle demeure introuvable. Publicité Déjà soupçonnée de complicité en 2005 Née le 5 décembre 1983 à Aylesbury, en Angleterre, Samantha Lewthwaite a grandi dans une famille britannique d'origine chrétienne. À l'âge de ses 17 ans, elle se convertit à l'islam, adopte le prénom Sherafiyah et porte le hijab à l'école. Quelques mois plus tard, elle épouse Germaine Lindsay, avec qui elle a un premier enfant en 2004. Le 7 juillet 2005, alors enceinte de huit mois de leur second enfant, son mari se suicide dans l'attaque terroriste dans le métro londonien, tuant 26 personnes. Rapidement, les enquêteurs la soupçonnent d'être au courant des intentions de Lindsay, et même de les avoir soutenues. Alors qu'il ne reste aucune trace de son mari à la suite de l'explosion, elle ne signale pas sa disparition et n'exprime aucune inquiétude auprès des autorités britanniques. Pourtant, elle reste alors considérée comme simple témoin. Selon David Videcette, un ancien officier antiterroriste britannique, cité dans The Telegraph, Samantha Lewthwaite aurait pu, et aurait dû, être arrêtée dès 2005. Mais les services de sécurité auraient préféré retarder son arrestation dans l'espoir de remonter d'autres filières djihadistes. Cette stratégie controversée aurait permis à la jeune femme de disparaître… pour réapparaître des années plus tard au cœur du terrorisme en Afrique de l'Est. Affiliée à de nombreuses attaques terroristes Sous divers pseudonymes, notamment Asmaa Shahidah ou Natalie Faye Webb, elle s'installe en Afrique du Sud en 2008, puis au Kenya avec son nouveau mari, Fahmi Salim, lié à al-Qaïda. Elle vit en apparence une vie paisible, travaille comme directrice adjointe d'une usine de tartes halal et consacre son temps à ses quatre enfants. Mais secrètement, elle finance et organise des cellules terroristes affiliées à al-Shabaab, la branche somalienne d'al-Qaïda, d'après The Telegraph. Les années suivantes, elle est notamment soupçonnée d'avoir participé à l'attentat du centre commercial Westgate à Nairobi en 2013 (71 morts), au massacre de l'université de Garissa en 2015 (148 morts), et à une attaque à la grenade dans un bar de Mombasa en 2012 (3 morts). Des mandats d'arrêt internationaux, dont une notice rouge d'Interpol, sont émis contre elle dès 2012, sans succès. Publicité En 2011, la police kényane perquisitionne une résidence liée à une cellule terroriste et découvre une femme blanche, qui présente des papiers au nom de Natalie Webb. Les agents la laissent repartir. Quelques heures plus tard, ils comprennent leur erreur, mais Lewthwaite a déjà disparu. C'est la dernière fois qu'elle est formellement identifiée par les forces de l'ordre. Depuis sa fuite, Lewthwaite aurait trouvé refuge en Somalie, selon le Mail Online, dans des zones contrôlées par le groupe terroriste al-Shabaab, dont elle serait devenue une figure influente. Certains services de renseignement pensent qu'elle aurait même siégé au conseil exécutif du groupe - un fait inédit pour une femme. D'autres estiment qu'elle aurait fui vers le Yémen ou la Tanzanie sous de nouvelles identités. D'autres la croient morte, selon David Videcette. Failles des services de sécurité britanniques ? «Cela m'inquiète que nous ne comprenions toujours pas grand-chose sur Samantha», a déploré l'ancien enquêteur David Videcette dans The Telegraph . «Comment un converti peut-il entrer dans ce monde [du terrorisme], et opérer assez librement, et aller dans un autre pays et apparemment tout recommencer ? Comment est-ce possible ?» Deux décennies après les attentats de Londres, Samantha Lewthwaite demeure libre. Une énigme qui interroge les failles des services de sécurité britanniques. Vingt ans plus tard, ce lundi 7 juillet, une pluie de pétales blanches est tombée dans la cathédrale St Paul à Londres. Des commémorations également marquées par un message du roi Charles III louant «l'esprit d'unité» des Britanniques.

«Alger utilise des charges fantasques pour faire taire ses opposants»
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FIGAROVOX/TRIBUNE - Les condamnations de Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes ont mis en lumière la façon dont le régime algérien se sert de «l'atteinte à l'unité nationale» et de «l'apologie du terrorisme» pour empêcher toute voix dissonante, analyse la juriste Noëlle Lenoir. Noëlle Lenoir est avocate, ancienne ministre et présidente du Comité de soutien international à Boualem Sansal. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, reste en prison. La Cour d'appel d'Alger a confirmé le 1er juillet sa condamnation en première instance par le tribunal correctionnel de Dar El-Beïda. Incarcéré depuis le 16 novembre 2024, il écope d'une amende de 500 000 dinars et de cinq ans de prison. Autant dire la mort à petit feu pour un homme de plus de 80 ans, gravement malade et qui peine à affronter la canicule à Koléa, prison où les conditions de vie sont extrêmement dures. Les charges fantasmatiques retenues contre lui font immanquablement penser aux procès les plus spectaculaires de l'ère stalinienne : «atteinte à l'unité nationale», «outrage à corps constitué», «pratiques de nature à nuire à l'économie nationale» et «détention de vidéos et de publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays» pour un échange de SMS humoristiques sur WhatsApp avec un ancien ambassadeur de France ! Publicité Comme pour les quelque 250 prisonniers politiques et d'opinions ayant eu l'impudence et l'imprudence de ne pas s'attacher à glorifier Abdelmadjid Tebboune, président de la République algérienne «démocratique et populaire» et le régime algérien, il a été poursuivi principalement sur la base de l'article 87 bis du Code pénal pour atteinte à l'unité nationale. Cet article, qui énumère les «crimes qualifiés d'actes terroristes et subversifs» punit notamment de la peine de mort «tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions par toute action ayant pour objet de semer l'effroi au sein de la population et créer un climat d'insécurité, en portant atteinte moralement ou physiquement aux personnes ou en mettant en danger leur vie, leur liberté ou leur sécurité, ou en portant atteinte à leurs biens». En l'absence de publication de l'arrêt de condamnation, ce qui est déjà en soi un scandale, on sait que l'affaire a été correctionnalisée non pas dans un accès de clémence, mais parce que seuls les auteurs de délits (et non de crimes) en Algérie peuvent être jugées sans l'assistance d'un avocat. Or Boualem Sansal a renoncé à ses avocats algériens commis d'office quand il lui a été demandé de déconstituer son avocat français objet d'une campagne de haine immonde dans la presse algérienne parce que … juif. L'avocat français qui lui a été substitué n'a pu qu'assister à la lecture de l'arrêt de la Cour d'appel le 1er juillet, mais pas au procès lui-même le 24 juin. Quand la littérature devient ainsi « acte terroriste », c'est bien la liberté d'expression, « le bien le plus précieux de l'homme » suivant l'article 11 de la Déclaration de 1789, qui est réduite à néant Noëlle Lenoir Si l'audience de première instance s'est déroulée à huis clos, hormis la présence d'une journaliste d'Echorouk, un quotidien à très fort tirage que l'on dit proche des islamistes, l'audience de la Cour d'appel a été ouverte à un public plus large. Le compte rendu des débats qui, réquisitions du parquet comprises, ont duré dix minutes, est lunaire. On croirait lire Le Procès de Kafka ou 2084, la fin du monde, l'ouvrage qui a valu à Boualem Sansal le Grand Prix du roman de l'Académie française en 2015. D'abord, celui-ci a demandé à Naïma Dahmani, présidente de la Cour, de pouvoir s'exprimer en français, ce qu'elle lui a accordé sous réserve de le questionner en arabe, l'un des combats de l'Algérie contre la France étant de faire en effet disparaître la langue française. Puis, si besoin était de démontrer l'inanité des reproches adressés à l'écrivain, elle a renvoyé par ses questions l'image d'un pouvoir aux abois n'ayant comme moyen de se pérenniser que d'embastiller la pensée. À la question de savoir pourquoi il était défavorable au pouvoir algérien, Boualem Sansal a répondu : «Je suis un homme libre, je suis Français et toutes mes déclarations ont été faites en français». À propos d'une interview au média Frontières sur le tracé de la frontière algéro-marocaine au début du XIXe siècle lors de la colonisation, il a fait observer que les frontières de l'État étaient aujourd'hui intangibles. Enfin, la présidente s'est elle-même donné le coup de grâce en lui demandant pourquoi il ne se limitait pas à «écrire sur la littérature et la culture au lieu de parler de politique» (sic !) ; et de répondre dans une phrase qui restera gravée comme l'une des plus belles prononcées par un écrivain en butte à une justice politique : «Madame, vous faites le procès de la littérature ! ». Quand la littérature devient ainsi «acte terroriste», c'est bien la liberté d'expression, «le bien le plus précieux de l'homme» suivant l'article 11 de la Déclaration de 1789, qui est réduite à néant. Certes, le code de procédure pénale algérien ne mentionne pas le principe au fondement de toute justice digne de ce nom, à savoir l'impartialité et l'indépendance des juges. Il ne dit rien non plus du «procès équitable». Pour autant, l'Algérie se targue d'être aux avant-postes du droit international public qu'elle accuse rituellement Israël de méconnaître en incluant tous ceux qui appuient la seule démocratie au Moyen-Orient. La présidente de la Cour d'appel est allée jusqu'à reprocher à Boualem Sansal son voyage en Israël en 2012 pour se faire remettre un prix au Festival du Livre de Jérusalem ! À lire aussi Jean-François Colosimo : «L'affaire Boualem Sansal a scellé l'évidence qu'Alger ne veut pas d'une réconciliation» Quelle contradiction avec la Déclaration universelle des droits de l'Homme de 1948 à laquelle renvoie le préambule de la Constitution algérienne et avec le pacte des Nations Unies de 1966 sur les droits civils et politiques ratifié par l'Algérie qui indiquent que «tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions…», que «nul ne peut être arbitrairement arrêté ou détenu» et que chacun a droit à «toutes les garanties nécessaires à sa défense» ! Quelle contradiction avec le droit de ne pas être «soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants», reconnu par la Convention de l'ONU contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, également ratifiée par l'Algérie ! Maintenant, où en sommes-nous ? Après avoir stigmatisé dans un rapport d'un rapporteur spécial du 17 mai 2024 l'utilisation de l'article 87 bis du Code pénal algérien pour réprimer opposants et intellectuels, on attendrait de l'ONU qu'elle exige la libération de Boualem Sansal et du journaliste français Christophe Gleizes, condamné pour rien à 7 ans de prison, sans oublier d'autres franco-algériens arbitrairement détenus. Publicité Alors que Madame Kallas, Haute représentante des Affaires étrangères et de la politique de sécurité de l'UE, se montre d'une désinvolture sans nom vis-à-vis du Parlement européen qui lui demande de veiller au respect des droits fondamentaux par l'Algérie, condition de l'application de l'accord d'association avec l'UE et de l'attribution d'aides financières de l'UE, on peut espérer que la médiatrice européenne, saisie d'une plainte de notre Comité de soutien, lui adresse une remontrance publique. Quant au gouvernement français, il devrait comprendre que les espoirs d'une grâce du président Tebboune risquent encore d'être un leurre et qu'il faut passer à l'action !

Affaire Sansal : la grâce présidentielle en Algérie, soupape d'une justice inique
Affaire Sansal : la grâce présidentielle en Algérie, soupape d'une justice inique

Le Figaro

time9 hours ago

  • Le Figaro

Affaire Sansal : la grâce présidentielle en Algérie, soupape d'une justice inique

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE – Alors qu'en France, la grâce présidentielle est rare et individuelle, en Algérie, cette mesure est fréquente et inscrite dans la vie politique. Boualem Sansal, condamné à 5 ans de prison ferme en Algérie et incarcéré depuis novembre 2024, ne pourra être libéré qu'à une seule condition : il doit faire l'objet d'une grâce présidentielle. Alors qu'en France, cette mesure est exceptionnelle et ciblée - la dernière en date remonte à 2018, lorsque Emmanuel Macron a commué la peine de réclusion à perpétuité d'une détenue en une peine de 20 ans -, en Algérie, la grâce présidentielle est une pratique régulière, le plus souvent collective, et intimement liée à la vie politique. Elle est encadrée par la Constitution : l'article 91, alinéa 8, stipule que le chef de l'État dispose « du droit de grâce, du droit de remise ou de commutation de peine ». L'article 182 précise quant à lui que le Conseil supérieur de la magistrature émet un avis consultatif préalable à son exercice. « En pratique, la grâce étant une prérogative constitutionnelle attribuée exclusivement au président, il est peu probable qu'il la partage réellement avec…

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