
«On se heurte à un mur» : ces salariés freinés dans leur évolution de carrière par des clauses de non-débauchage
Des entreprises rivales peuvent s'engager discrètement à ne pas débaucher leurs salariés entre elles. Une pratique illégale, dans le viseur de l'Autorité de la concurrence, qui y voit une atteinte directe à la mobilité professionnelle.
«On se heurte à un mur, sans même savoir qu'il existe» : cette expression résume bien l'expérience de Thomas*. À 47 ans, cet ancien consultant pensait voir le champ des possibles s'ouvrir, en postulant pour rejoindre l'une des entreprises rivales de son employeur. Mais il a rapidement déchanté. «Je postulais régulièrement chez un concurrent, parfois même avec des recommandations en interne, mais l'issue était toujours la même : aucune suite. À l'époque, je croyais que c'était mon profil qui n'allait pas. On se heurte à un mur, sans même savoir qu'il existe», raconte-t-il.
Sans le savoir, Thomas était en réalité victime d'une clause de non-débauchage, qui empêchait son recrutement. Dans des secteurs concurrentiels, comme le conseil, l'ingénierie ou l'informatique, certaines entreprises tentent de se protéger des chasseurs de tête ou de concurrents acharnés en nouant discrètement des accords de non-débauchage. Concrètement ces «gentlemen's agreements» empêchent mutuellement les entreprises…
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
33 minutes ago
- Le Figaro
La ressource en eau en France jugée «préoccupante» par la ministre de la Transition écologique
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition économique, a montré des inquiétudes face à la situation de la ressource en eau en France. La ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a jugé «déjà préoccupante» la situation de la ressource en eau en France, lors d'un déplacement à Orléans lundi 7 juillet consacré à la sécheresse. «18 départements sont en situation de crise et 48 départements font l'objet de mesures de restriction», a affirmé Agnès Pannier-Runacher. Dans certains départements, seules des parties bien définies du territoire sont concernées par ces alertes. Publicité Une situation qui diffère selon les régions La situation est «contrastée», a détaillé la ministre : la «région parisienne, l'est lyonnais en particulier, sont en bonne posture» avec «un haut niveau d'optimisme». Mais d'autres régions sont «déjà avec des niveaux d'eau qui sont bas, voire très bas», comme «le Languedoc», une région qui fait face «depuis trois ans très fortement au dérèglement climatique», et déjà confrontée à des nappes phréatiques à des niveaux «très bas». La Bretagne, certaines zones des Hauts-de-France, le Massif central sont par exemple plutôt en situation «intermédiaire». «Cela doit être une invitation à la vigilance pour tous sur notre usage de l'eau», a-t-elle ajouté. Ces conséquences sur l'eau sont «l'impact du dérèglement climatique, un impact avec lequel nous allons devoir apprendre à vivre en pilotant les risques, en faisant en sorte de les réduire», a conclu la ministre.


Le Parisien
3 hours ago
- Le Parisien
Surtaxes douanières américaines : les Européens « unis dans leurs négociations face à Washington »
« Contrairement à ce qu'on aurait pu craindre », les Européens sont unis dans leurs négociations face à Washington pour trouver un accord sur les surtaxes douanières , et ce malgré leurs intérêts nationaux « différents », estime ce lundi le ministre français délégué au Commerce extérieur, Laurent Saint-Martin. Cette approche commune « servira pour la suite », notamment pour conclure « des accords commerciaux avec le reste du monde », a exposé le ministre sur RTL. « L'ambiance (des négociations) , elle est compliquée depuis maintenant plusieurs mois », souligne-t-il, notamment parce que côté européen, « c'est la Commission qui, au nom de tous les États membres, doit (mener) cette négociation », alors que chaque pays a « des intérêts prioritaires différents » à faire valoir. « Nous pouvons considérer qu'une augmentation faible des droits de douane peut être acceptée si et seulement si, sur certains secteurs clés d'exportation européens, et notamment français - je pense à l'aéronautique, à nos vins et spiritueux, à nos cosmétiques - (les droits de douane) peuvent être réduits », a détaillé le ministre du point de vue tricolore. « C'est cela qui est encore en train d'être discuté » dans les « dernières heures de discussions » avec les États-Unis, selon lui, alors que l'administration américaine compte appliquer à partir du 1er août de vastes droits de douane. Mais « vous n'aurez jamais vu pendant ces six mois, contrairement à ce qu'on aurait pu craindre au début de l'année, des voix dissonantes » dans l'Union européenne, a fait remarquer le ministre français. « On ressortira avec une unité européenne qui servira pour la suite et notamment pour aller chercher des accords commerciaux avec le reste du monde », a-t-il estimé. « Il n'y a pas que les États-Unis dans la vie. On va aussi faire des accords commerciaux avec l'Inde, avec la Malaisie, avec les Philippines, avec l'Indonésie, avec l'Australie », a poursuivi le ministre. « Et peut-être avec l'Amérique du Sud si on arrive à faire évoluer, effectivement, l'accord » du Mercosur, poussé par l'UE mais qui ne convient pas en l'état aux Français qui déplorent l'absence de « protection » sur leur filière bovine, a dit Laurent Saint-Martin. « Je reviens d'Amérique latine. J'ai eu la garantie côté argentin et brésilien qu'ils étaient d'accord pour discuter sur le principe d'un protocole additionnel avec la Commission européenne », a ajouté le ministre français, pour qui « la balle est dans le camp » de l'exécutif européen. Dans le même temps, la Chine a déclaré ce lundi que les BRICS ne cherchaient pas la « confrontation » après que le président américain Donald Trump a menacé d'imposer 10 % de droits de douane en plus sur les pays qui s'alignent avec le groupe incluant notamment le Brésil, la Russie et l'Inde. « En ce qui concerne l'imposition de droits de douane, la Chine a toujours affirmé sa position selon laquelle les guerres commerciales et tarifaires ne font pas de gagnants et que le protectionnisme ne permet pas d'avancer », a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Donald Trump a annoncé ce lundi qu'il enverrait ses premières lettres menaçant de droits de douane exorbitants les pays récalcitrants à conclure un accord commercial avec Washington, quelques jours avant l'expiration du délai annoncé aux partenaires commerciaux pour conclure un accord. Le président américain avait déclaré ce dimanche qu'il enverrait une première série de quinze lettres, avertissant que les taxes américaines sur les importations reviendraient aux niveaux élevés qu'il a fixés en avril si les pays ne parvenaient pas à conclure des accords.


Le Figaro
6 hours ago
- Le Figaro
«1,5 million de dépenses directes par les croisiéristes» : à Bordeaux, la CCI défend la présence des paquebots en centre-ville
À Bordeaux, la CCI a réalisé une étude pour démontrer les retombées économiques importantes de l'arrivée des paquebots de croisières dans le centre-ville. Cette année, 49 escales de paquebots sont prévues à Bordeaux, soit 38.000 croisiéristes qui débarquent à deux pas du centre-ville. Pour la Chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) Bordeaux Gironde, ces touristes venus de la mer ont un impact très important sur l'économie locale. «Il ne faut surtout pas supprimer ces bateaux de croisières dans le centre-ville», martèle Philippe Seguin, président de la CCI, s'appuyant sur une étude dévoilée début juillet. La CCI a interrogé près de 1188 passagers de croisière, répartis sur 23 navires ayant fait escale au Port de la Lune. Il en ressort que 82 % d'entre eux dépensent en moyenne 51,30 euros lors de leur visite en centre-ville. Selon la CCI, cela représente «1,51 million d'euros de dépenses directes». L'étude révèle aussi que pour 38 % des passagers, l'escale à Bordeaux a motivé leur choix de croisière, et que 73 % d'entre eux viennent principalement pour visiter la ville. De plus, 84 % des croisiéristes se déclarent très satisfaits de leur passage à Bordeaux. Publicité En ajoutant «les retombées liées aux transports, guides et services fournis par le Grand Port Maritime de Bordeaux (GPMB), l'impact économique annuel pour le département atteint 4,8 millions d'euros», souligne encore l'étude. «Cela montre bien l'importance de ces bateaux pour les commerces de proximité», insiste Philippe Seguin. Rive gauche, rive droite ? D'ici 2030, la réglementation européenne imposera aux ports accueillant plus de 25 navires de croisière par an de les raccorder à l'électricité à quai. Le maire écologiste Pierre Hurmic et le GPMB ont annoncé leur volonté de déplacer la zone d'amarrage de ces grands navires vers la rive droite, près du pont Chaban-Delmas. Mais le président de la CCI souhaite que ces mastodontes puissent continuer à déposer leurs passagers directement au centre-ville, depuis la rive gauche. «Aujourd'hui, il faudrait investir 20 millions d'euros pour raccorder l'électricité sur la rive droite», explique Philippe Seguin. «Quand il y a une loi, il faut permettre de financer les opérations. Le grand port maritime a la compétence, mais n'a pas un centime pour le faire», ajoute-t-il. Selon lui, une solution reste possible pour que les navires géants continuent d'amarrer sur la rive gauche tout en limitant les coûts : raccorder les bateaux au Hangar 14, situé sur les quais, grâce à des relais électriques et des câbles à tirer. Une solution que la mairie de Bordeaux a envisagée, mais qui semble difficile à mettre en œuvre. «Nous avons eu un véto des architectes, donc cette piste-là est peu envisageable», explique Brigitte Bloch, conseillère municipale déléguée pour le tourisme et l'économie du vin. La solution privilégiée par la mairie et le GPMB semble donc être le déplacement vers la rive droite. «Qu'on soit rive gauche ou rive droite, on reste dans le centre de Bordeaux. Ça ne va pas changer la perception du croisiériste !», ajoute-t-elle. Pour l'élue, les retombées économiques liées aux croisiéristes restent modestes. «L'étude de la CCI montre qu'un croisiériste dépense 51 euros lors de son passage à Bordeaux. Un touriste classique dépense 160 euros par jour. Le tourisme dans la métropole génère 1,4 milliard d'euros. Les croisiéristes ne représentent donc qu'une part marginale de ces retombées », conclut-elle.