
Les épéistes françaises championnes du monde par équipes en battant les Russes en finale
Après 17 ans d'attente, l'épée française retrouve le sommet mondial. Dans un statut d'outsiders qui leur allait parfaitement, Alexandra Louis-Marie, Lauren Rembi, Éloïse Vanryssel et Marie-Florence Candassamy ont réalisé la journée rêvée ce samedi à Tbilissi, décrochant la médaille d'or en finale face à la Russie (41-32). Les Bleues succèdent ainsi à Laura Flessel, Hajnalka Kiraly-Picot, Maureen Nisima et Sarah Daninthe, sacrées en 2008 à Pékin, pour ce qui était aussi le dernier podium de l'arme au niveau mondial.
Une fin de disette qui intervient alors que le groupe mené par Frédéric Chotin vivait jusqu'ici une saison de transition, avec seulement deux podiums en six épreuves collectives cette saison et des Championnats d'Europe manqués le mois dernier à Gênes (Italie). Le tout avec une équipe en partie renouvelée après la médaille d'argent olympique au Grand Palais, puisque Louis-Marie et Candassamy étaient de l'aventure parisienne mais Auriane Mallo-Breton est en pause maternité et Coraline Vitalis n'a pas repris la compétition cette année.
Une journée parfaite de bout en bout
Rentrées bredouilles de l'épreuve individuelle, les bretteuses françaises ont malgré tout réussi à se ressaisir pour le rendez-vous par équipes, où l'enjeu était aussi de ne pas perdre les points acquis l'an passé avec l'argent olympique. La mission avait débuté vendredi en tableau préliminaire avec une entrée en lice piégeuse mais maîtrisée face à la Grande-Bretagne (36-28). Le huitième de finale face au Kazakhstan ce samedi matin était lui aussi passé sans encombre (45-33), alors que le quart de finale face à la Pologne a été plus disputé (34-30).
Battues à la mort subite par les Italiennes en finale des Jeux Olympiques il y a tout juste un an, les Bleues avaient une revanche à prendre et n'ont pas fait semblant, ne laissant aucune chance aux Transalpines, dominées de bout en bout (45-32). La médaille était assurée, ne manquait plus qu'un dernier obstacle à franchir, et la tâche était loin d'être évidente face à des Russes qui signaient là leur retour par équipes.
Peu de repères face aux Russes en finale
Hormis la récente championne d'Europe Aizanat Murtazaeva, le clan bleu n'avait que très peu d'informations et de repères sur les trois autres tireuses, rarement aperçues en compétition. Mais après trois premiers relais aux allures de rounds d'observations (8-5), les Bleues ont petit à petit creusé l'écart, profitant notamment d'un 10-5 de Louis-Marie sur le cinquième relais, avant que la Martiniquaise finisse le travail (41-32).
« Un outil de propagande » : aux Mondiaux d'escrime, le retour des athlètes russes et biélorusses divise
Les épéistes permettent donc au clan français de décrocher sa quatrième médaille sur ces Mondiaux après le bronze mercredi du fleurettiste Maxime Pauty puis les deux médailles d'argent arrachées vendredi par la fleurettiste Pauline Ranvier et le sabreur Jean-Philippe Patrice.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


L'Équipe
5 minutes ago
- L'Équipe
Ferrand-Prévôt gagne gros pour Visma, Squiban récompensée pour ses échappées : combien a gagné chaque coureuse sur le Tour de France femmes 2025 ?
Les coureuses du Tour de France femmes avec Zwift ont récolté plus de 250 000 € de primes cette année, tout au long des neuf étapes. Voici le bilan des gains à l'issue de la course. L'ajout d'une neuvième étape dans l'édition 2025 s'est accompagnée d'une hausse du prize-money du Tour de France femmes à 259 430 €, même si les primes restent encore loin de celles distribuées aux hommes. Les 154 coureuses du peloton (contre 184 chez les hommes) ont été récompensées en fonction de leur classement général final, mais aussi de leur classement à chaque étape. Comme chez les hommes, ces récompenses sont partagées au sein de chaque équipe et elles ne constituent pas la principale source de revenus des coureurs qui sont d'abord salariés de leur formation. Les 61 050 € récoltés par Pauline Ferrand-Prévôt, grande gagnante du Tour dès sa première participation, ont ainsi bénéficié à ses coéquipières de Visma-Lease a bike. La Française devance sa dauphine au général, la Néerlandaise Demi Vollering, deuxième coureuse la plus récompensée avec 33 560 € de primes. Avant de recevoir les primes du classement général final, Ferrand-Prévôt n'était « que » deuxième au niveau des gains derrière la sprinteuse Lorena Wiebes, qui a remporté la 3e et la 4e étape avant de rentabiliser son maillot vert jusqu'à la fin du Tour. La Française Maëva Squiban, qui a également levé les bras lors de deux étapes, complète le trio de tête. Désignée combative de l'étape à trois reprises, Squiban a terminé en tête du classement des primes annexes (hors classement par étapes et classement général final) devant la Suissesse Élise Chabbey, qui a porté le maillot à pois de meilleure grimpeuse de bout en bout. Derrière, on retrouve l'Allemande Franziska Koch, qui s'est illustrée sur les sprints intermédiaires, et la Néerlandaise Anna Van der Breggen. Visma-Lease a bike devant FDJ-Suez et UAE ADG Grâce à Ferrand-Prévôt, qui a gagné à elle seule 80 % des primes de l'équipe, Visma-Lease a bike est la formation la plus rémunérée de ce Tour de France, devant les FDJ-Suez de Vollering, Chabbey, Juliette Labous et Évita Muzic. L'équipe Winspace Orange Seal, qui n'avait pas remporté le moindre centime sur les six premières étapes (sur neuf), termine finalement avec 290 € de gains et referme la marche. Les primes par équipes sont obtenues en additionnant les primes remportées par les sept coureuses alignées plus 200 € par jour pour la meilleure équipe de l'étape plus une prime de 6 000 € à 500 € pour les cinq meilleures équipes au classement général final. Même sans victoire d'étape sur ce Tour, l'équipe FDJ-Suez est parvenue à se hisser sur le podium des formations les plus rémunérées hors classement général final lors de l'ultime étape, devançant sur le fil l'équipe UAE ADQ de Squiban et l'équipe AG Insurance-Soudal de la Mauricienne Kim Le Court. La formation française a été la meilleure équipe lors de six étapes sur neuf, mais sans décrocher de succès ni les primes qui vont avec.

L'Équipe
an hour ago
- L'Équipe
Giorgi Tsitaichvili et Giorgi Abuachvili, la filière géorgienne du FC Metz
La belle histoire de Georges Mikautadze avec les Grenats a permis au club mosellan d'accueillir deux de ses compatriotes cet été : les attaquants Giorgi Tsitaichvili et Giorgi Abuachvili. Tous deux prénommés Giorgi, Tsitaichvili et Abuachvili sont inséparables depuis leur arrivée au FC Metz. Le seul endroit où ils ne sont pas ensemble ? Sur le terrain, lorsqu'ils occupent chacun leur couloir en attaque, le droit pour « Tsita », et le gauche pour « Abu ». Après les deux passages riches en buts du Géorgien Georges Mikautadze (entre 2019 et 2024, 64 matches, 38 buts, 13 passes décisives), deux compatriotes ont pris sa succession en Moselle cet été. « Georges est la principale raison de notre présence, acquiesce Tsitaichvili (24 ans), déjà courtisé il y a un an par les Grenats et recommandé par le petit-fils de Carlo Molinari, ancien président du club. Dès que j'ai su que Metz s'intéressait à moi, je l'ai appelé. Il ne m'a dit que des bonnes choses sur la ville, le club, le staff et la façon dont il avait été traité ici. J'ai pris ma décision très rapidement. » Officiellement Messin depuis le 11 juillet, l'international géorgien (25 sélections, 1 but) a été rejoint par le jeune Abuachvili (22 ans) six jours plus tard, et il l'a rapidement pris sous son aile après son prêt avec option d'achat en provenance du FC Kolkheti Poti. Une équipe où il a d'ailleurs été entraîné pendant quelques mois par Klimenti Tsitaichvili, le père de son nouveau coéquipier. Matthieu Udol raconte son départ de Metz Les deux hommes, qui partagent le même agent, se connaissaient donc déjà et se sont rapprochés. « Je sais que Georges a joué à Metz, et on veut surfer sur ses super saisons ici, mais Tsita a aussi joué un énorme rôle dans ma signature », confirme le cadet, de sa voix posée. « Mon père me répétait qu'Abu avait beaucoup de talent et me disait plein de bonnes choses sur lui », rigole l'aîné, en regardant son compatriote, assis à sa droite dans le lobby de leur hôtel à Tubize (Belgique). Arpinon compare Abuachvili à Kvaratskhelia Formé au Dinamo Tbilissi, le droitier Abuachvili avait rejoint le FC Porto en 2021, sans jamais quitter l'équipe réserve en deux ans. Il a toutefois su relancer sa carrière au pays et attirer l'oeil de Metz, en quête de « paris », comme l'a reconnu son directeur sportif, Frédéric Arpinon. « Je ne veux pas mettre la pression à Abu, mais il a un peu les qualités de (Kvitcha) Kvaratskhelia, lui aussi formé à Tbilissi, a osé le dirigeant messin, lors de leur présentation. C'est le même type de profil sur la zone gauche : un droitier, qui percute, adroit techniquement. Il sera important dès cette saison et pour l'avenir. » L'ailier, qui a marqué un but remarqué contre les Bleuets lors de l'Euro Espoirs, le 14 juin (3-2), était aussi sollicité en Ligue 2 (Guingamp) et en Championship (Bristol City). Mais pourquoi donc cette nouvelle filière en Europe de l'Est, pour un club avant tout réputé pour ses liens avec le Sénégal ? « Grâce à Georges, on a un peu plus regardé la Géorgie, où il y a de très bons joueurs, reconnaît Arpinon. On a suivi Tsita durant le dernier Euro et on a vu ce dont il est capable. L'influence de Georges a joué, parce qu'il avait beaucoup de sollicitations. » Les deux hommes se disent séduits par la philosophie de Stéphane Le Mignan, « un entraîneur qui privilégie le beau jeu avec l'envie de faire plaisir aux gens », selon Abuachvili, qui portera le numéro 9, comme Mikautadze avant lui. Retourné chez lui à l'OL l'été dernier, l'attaquant de 24 ans reste très présent dans les mémoires messines. À écouter ses compatriotes, qu'il a d'ailleurs accueillis avec des messages de bienvenue sur les réseaux sociaux, il n'a plus non plus oublié Metz. « Georges m'a dit qu'il aimerait revenir au stade pour voir un de nos matches, quand il aura un jour libre, se réjouit Tsitaichvili. L'ambiance et les gens au club lui manquent. »

L'Équipe
an hour ago
- L'Équipe
« On n'est pas près de revoir des Maserati sur le parking » : de retour en L1 pour son centenaire, Lorient a tiré des leçons de ses échecs
Remonté en mai dans la foulée de sa dernière relégation, qui faisait suite à une période dépensière, Lorient revient à une sagesse imposée par le contexte économique. Privilège de l'âge, fort vénérable, le FC Lorient s'apprête à fêter son anniversaire en déballant des cadeaux durant plusieurs mois. Cette saison sera en effet celle du centenaire pour le club morbihannais, fondé en 1926, une époque très lointaine qui va expédier son souvenir dans l'actualité des Merlus. Roman graphique, exposition « expérience immersive » au Moustoir ou mur des légendes à l'extérieur du stade : les célébrations offriront un fil, notamment sur le plan textile, avec le nouveau maillot à damier Tango et Noir, héritage d'un passé en noir et blanc. Cependant, une histoire bien plus récente projette aussi sa trame dans les esprits : celle de la dernière saison en L1, marquée par un budget en expansion (85 M€) et des performances sportives en récession, conclues par une relégation en mai 2024. L'exercice suivant a été celui du rebond immédiat vers des hauteurs plus enivrantes, avec un titre de champion de L2 assorti d'un sacre de meilleur buteur pour Éli Junior Kroupi (22 réalisations). Et, à l'instant de retrouver le sommet de la pyramide sans les premiers de cordée que sont Kroupi, Yvon Mvogo, Julien Ponceau et Julien Laporte, le FCL continue de réciter les leçons de cet échec récent. Aide-mémoire pour ceux qui en auraient oublié les racines : les pleins pouvoirs sportifs obtenus par la coach Régis Le Bris au terme d'une intersaison agitée, ainsi qu'un recrutement clinquant incarné par la paire Benjamin Mendy-Tiemoué Bakayoko. Féry : « Il faut revenir sur nos bases » « C'est sûr, on n'est pas près de revoir des Maserati sur le parking, comme je l'ai déjà dit, admet le président Loïc Féry. On s'est un petit peu fourvoyé, on était troisième de L1 en octobre 2022, et en juin 2024, on était en L2. Le foot, ça va vite. Il y a eu des erreurs de recrutements, on a en tiré des conséquences, avec une organisation qui incarne assez aujourd'hui les valeurs du club. » Des recrues en L2 Écarté à l'été 2023 et rappelé moins d'un an après, le directeur général Arnaud Tanguy s'agrège dans un trio avec le directeur sportif Laurent Koscielny et le coach Olivier Pantaloni, l'artisan de la remontée en flèche en L1 puis d'un remodelage tactique avec le passage à trois défenseurs axiaux acté cet été. Il s'agit désormais de se maintenir « le plus vite possible », dixit Féry, minimum vital assorti au contexte délétère d'un foot français désargenté. « On n'a pas les moyens ni l'envie de mettre 10-12 M€ sur des joueurs, poursuit l'actionnaire majoritaire, qui n'écarte pas la possibilité d'un transfert du prometteur Arthur Avom (*), 20 ans. Les transferts sur lesquels on m'a demandé de faire les plus gros investissements sont des échecs, ou en tout cas n'ont pas correspondu à ce qu'on sait faire. » Ce constat, et les contraintes financières, ont dicté une stratégie très économe en zéros, accompagnée du sentiment que seule une vente appréciable permettrait d'accélérer le mercato des Merlus, limité pour le moment à quatre recrues. « On essaie d'accomplir ce que le club a toujours très bien réalisé : recruter de très bons joueurs à l'échelon inférieur et leur donner l'opportunité d'évoluer au plus haut niveau, développe Féry. Laurent Koscielny illustre parfaitement ça : on l'a pris à Tours (en L2, en 2009), il a porté l'équipe quand il était ici puis a rejoint directement Arsenal (un an plus tard). » Seize ans après l'ex-Gunner, modèle à suivre jusqu'aux sommets, Noah Cadiou (Rodez), Arsène Kouassi (Ajaccio) et Bingourou Kamara (Pau) ont donc signé. Trois éléments dénichés en L2, loin du faste précédant la relégation, avec 60 M€ dépensés en trois mercatos. De la réussite de la saison à venir dépendra la capacité à faire de cette période, déjà, de l'histoire ancienne.