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Donald Trump secoue l'industrie des puces, avec la menace de droits de douane délirants de 100 %

Donald Trump secoue l'industrie des puces, avec la menace de droits de douane délirants de 100 %

Le Figaro4 hours ago
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DÉCRYPTAGE - Le président américain lance un nouvel ultimatum aux groupes de semi-conducteurs, surtout asiatiques, pour investir aux États-Unis. Et ce même si les contours d'une possible sanction contre les récalcitrants sont encore flous.
La menace planait depuis des mois. Elle vient de s'écraser brutalement sur le bureau des géants des semi-conducteurs. Au moment même où des dizaines de pays se voyaient infliger par l'Administration Trump des droits de douane de 10 % à 50 % sur leurs exportations vers les États-Unis, le locataire de la Maison-Blanche à ouvert mercredi soir un nouveau front commercial en déclarant qu'il allait. « imposer des droits de douane très élevés (…) d'environ 100 % sur les puces et les semi-conducteurs ».
À découvrir PODCAST - Écoutez le dernier épisode de notre série Questions Tech
La méthode est éprouvée : une menace de sanctions aberrantes pour marquer les esprits et afficher sa détermination. Charge aux entreprises concernées d'investir aux États-Unis pour revenir dans les bonnes grâces du républicain. Avec 600 milliards de dollars d'investissements privés annoncés dans 130 projets aux États-Unis depuis 2020, selon la Semiconductor Industry Association, la dynamique de relocalisation semblait pourtant là. Mais les États-Unis ont encore importé pour 50 milliards…
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Nouveaux droits de douane américains: les négociations s'accélèrent
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Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Nouveaux droits de douane américains: les négociations s'accélèrent

Des pays continuent jeudi de négocier avec Washington dans l'espoir de réduire l'impact des surtaxes massives désormais imposées sur leurs produits par Donald Trump, qui entend remodeler le commerce international au profit des États-Unis. Appliquées depuis 00H01 (04H01 GMT) ces surtaxes viennent remplacer, pour les principaux partenaires commerciaux des États-Unis, les droits de douane de 10% mis en place en avril, qui restent cependant en vigueur pour plus d'une centaine de pays. Elles ont pour but, selon le président américain, de rééquilibrer les échanges entre les États-Unis et leurs partenaires, qui «profitent» d'après lui de la première puissance économique mondiale. «Il est minuit !!! Des milliards de dollars de droits de douane affluent maintenant vers les États-Unis d'Amérique», a-t-il claironné sur son réseau Truth Social quelques minutes après l'échéance. Publicité Ces surtaxes se situent dans une large fourchette, comprise entre 15% et 41%. Parmi les partenaires visés par les taux les plus élevés, la Suisse tentait toujours ces derniers jours de négocier avec Washington, dans l'espoir de faire baisser la surtaxe de 39% désormais appliquée aux produits helvétiques. En signe de bonne volonté, Berne a annoncé jeudi ne pas envisager «pour l'instant» de représailles sur les produits américains. Autres surtaxes à venir Le gouvernement sud-africain a annoncé de son côté que le président Cyril Ramaphosa s'était entretenu mercredi avec son homologue américain, Pretoria assurant que «les deux dirigeants se sont engagés à poursuivre leurs discussions». L'Afrique du Sud est le pays d'Afrique subsaharienne le plus durement visé, avec des droits de douane additionnels de 30% désormais imposés sur ses exportations. Avant l'entrée en vigueur de ces nouvelles taxes, le taux effectif moyen appliqué aux produits entrant aux États-Unis était déjà de 18,4%, soit le plus élevé depuis 1933, selon le centre de recherche Budget Lab de l'Université Yale. Ce taux devrait maintenant s'établir à près de 20%, selon les analystes de Pantheon Macroeconomics. Et de nouvelles annonces sont attendues, puisque le locataire de la Maison Blanche souhaite également taxer les produits pharmaceutiques et les semi-conducteurs importés. Ces derniers, ainsi que les puces, devraient se voir appliquer une taxe de 100%, a-t-il précisé mercredi. Wall Street n'a malgré tout pas semblé particulièrement inquiet devant cette nouvelle étape, les indices à la Bourse de New York ouvrant en hausse jeudi, suivant la tendance observée sur les marchés européens. Impact économique attendu Les investisseurs estiment que l'entrée en vigueur de ces droits de douane apporte plus de certitudes et observent qu'un certain nombre d'exceptions ont été ajoutées, selon les pays, réduisant l'amplitude des surtaxes. Pour l'heure, alors que le gouvernement américain assurait que «des dizaines d'accords» seraient signés ces derniers mois, tout juste sept ont été annoncés, notamment avec l'UE, le Japon ou le Royaume-Uni. Il s'agit le plus souvent de préaccords, devant encore être formalisés, accompagnés de promesses d'investissements massifs aux États-Unis. Publicité Signe que tout ne semble pas encore finalisé, Tokyo et Washington faisaient ces dernières heures une lecture différente sur la manière dont les 15% sont désormais appliqués sur les produits japonais. Le Japon y voit un plafond (si les droits de douane antérieurs étaient inférieurs à 15%), alors que les États-Unis soulignaient qu'ils venaient s'ajouter aux taxes préexistantes. La trêve dans la guerre commerciale avec la Chine reste également en vigueur, les deux premières économies mondiales s'étant accordées le mois dernier sur le maintien d'une pause tarifaire afin de poursuivre leurs négociations: les droits de douane supplémentaires américains sur les produits chinois sont fixés temporairement à 30%, tandis que les taxes chinoises sur les importations américaines restent à 10%. Prévue pour arriver à expiration le 12 août, la trêve devrait être prolongée «de 90 jours supplémentaires», a estimé sur Fox Business le secrétaire au Commerce Howard Lutnick, «c'est mon sentiment». Le président Trump a vanté les mérites des accords déjà conclus, qui gonflent les recettes publiques d'une économie largement endettée. Selon Howard Lutnick, les surtaxes devraient rapporter aux États-Unis 50 milliards de dollars chaque mois. «Ce sont des chiffres incroyables. Et personne ne riposte», a-t-il vanté. L'impact de ces taxes sur les importations continue cependant d'inquiéter les économistes, qui les voient nourrir l'inflation et ralentir la croissance aux États-Unis, avec des effets sur l'emploi.

L'éditorial de Gaëtan de Capèle : «Le déficit commercial, l'autre boulet de la France»
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Réservé aux abonnés Les droits de douane américains, qui n'ont pas encore produit leurs effets, promettent d'aggraver la situation dans des secteurs clés, comme la pharmacie ou les vins et spiritueux. Les ricaneurs ont beau jeu de se gausser des débuts laborieux de François Bayrou sur YouTube. À l'évidence, l'univers du Béarnais, l'un des derniers Mohicans de la politique dite « à l'ancienne », c'est-à-dire posée et réfléchie, n'est pas celui des influenceurs. La pédagogie qu'il déploie sur le danger mortel de la dette vaut pourtant bien davantage que le tintamarre des professionnels du buzz médiatique. On pourrait d'ailleurs suggérer au premier ministre de se lancer dans un exercice similaire sur le désastre de notre commerce extérieur, cet autre boulet de l'économie française, qui le mériterait tout autant. À découvrir PODCAST - Écoutez le club Le Club Le Figaro Idées avec Eugénie Bastié À lire aussi Pourquoi le déficit commercial de la France se dégrade toujours plus Depuis plus de vingt ans, la France affiche, dans ses échanges avec ses partenaires étrangers, un déficit annuel qui dépasse aujourd'hui 80 milliards d'euros. Comme ceux du déficit public et de la dette, ce chiffre, vertigineux mais un peu impressionniste, n'évoquera sans doute pas grand-chose aux yeux d'une grande majorité de l'opinion. Il traduit pourtant la détérioration…

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time3 hours ago

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Droits de douane : jour-J pour le champagne qui exporte 10% de son volume aux États-Unis

En Champagne, les vignerons s'inquiètent de leur sort, eux qui exportent massivement vers les États-Unis, où 15% de droits de douane sont imposés depuis jeudi. Mais ils espèrent un dénouement favorable. «Ça va faire mal» : comme beaucoup d'autres vignerons français de Champagne, Christine Sévillano est directement concernée par le relèvement jeudi des droits de douane américains, tout en espérant une issue favorable aux négociations qui se poursuivent entre Bruxelles et Washington. Les États-Unis représentent «presque 10%» de son chiffre d'affaires, explique à l'AFP Mme Sévillano dans une cave de son domaine de huit hectares de vignes certifiées bio à Vincelles, un petit village de la vallée de la Marne (Nord-Est) où domine le meunier, l'un des principaux cépages du champagne. À découvrir Découvrez toutes les dates des foires aux vins d'automne 2025 Les taxes de 15% imposées par les États-Unis sur les produits européens, dont les vins et spiritueux, «ça va faire mal, parce que je sens bien que sur certains de mes importateurs, la situation est difficile», souligne Mme Sévillano. Ses importateurs américains «sont dans une sorte d'attentisme (...), ils espèrent clairement que l'administration Trump va changer de cap», ajoute celle qui est aussi présidente de la fédération des vignerons indépendants de Champagne. L'impact est «déjà là» car depuis plusieurs mois, «on sent qu'il y a un ralentissement et une frilosité importante (...), c'est très clair que les commandes [venant des États-Unis] se raréfient», avec d'autres facteurs aggravants comme l'inflation, qui pèse sur la consommation américaine, et sur la baisse du dollar face à l'euro, relève encore Mme Sévillano. Publicité «Pas la fin du monde» Les États-Unis sont le premier marché à l'export pour le champagne, tant en volume (environ 10%) qu'en valeur (820 millions d'euros, soit plus de 14% des ventes du secteur), selon les chiffres 2024 du Comité Champagne, l'organisation interprofessionnelle de la filière. «Aujourd'hui, l'impact de ces droits de douane bien sûr retentit sur nos exploitations, sur nos domaines, sur nos entreprises», en Champagne mais aussi aux États-Unis, où leur incidence économique «n'a pas été suffisamment bien étudiée», estime Maxime Toubart, coprésident du Comité Champagne, interrogé jeudi par l'AFP. «C'est toute la chaîne qui va en pâtir», des maisons de champagne, fortement exportatrices, aux petits vignerons qui leur fournissent des raisins, en passant par les intermédiaires et jusqu'au consommateur final américain, prédit-il. Mais la «bonne nouvelle», c'est que les négociations continuent entre l'Union européenne et l'administration Trump, ajoute M. Toubart. La Fédération des vins et spiritueux (FEVS) a aussi rappelé jeudi à l'AFP qu'elle espérait toujours une exemption des droits de douane américains pour son secteur: «Ça reste un objectif à atteindre et c'est exactement le message qu'on porte auprès des pouvoirs publics français et européens, qui l'ont bien reçu». Pour Philippe Cothenet, secrétaire général adjoint de la CGT Champagne, les grands producteurs du plus célèbre vin pétillant français ne sont pas les plus à plaindre: «15% [de taxes américaines], ça peut être absorbé», à condition de répartir l'impact «à tous les étages de la fusée», pense-t-il. «Ce n'est pas la fin du monde». À lire aussi «Des effets sur les 600.000 emplois directs» : la filière des vins et spiritueux espère toujours échapper aux droits de douane Les ventes de la filière champagne ont reculé en 2024, mais il s'agissait d'une certaine normalisation, car le secteur avait connu des ventes record en 2022 et 2023, dépassant 6 milliards d'euros, grâce notamment à de fortes hausses de prix passées dans un contexte post-Covid, rappelle M. Cothenet. Le champagne reste «un marqueur puissant et un symbole fort de la gastronomie, de l'art de vivre, mais aussi de la célébration. Et ça, ce sont des marqueurs qui perdurent», convient aussi M. Toubart. «Notre ambition c'est de continuer à être très présent» sur le marché américain, «extrêmement important pour nous, mais il y a aussi de nouveaux marchés à ouvrir», ajoute le coprésident du Comité Champagne, en citant l'Asie du Sud-Est, l'Amérique latine et l'Afrique. Malgré les difficultés qui s'accumulent, «je veux rester optimiste», confie aussi Mme Sévillano. Après tout, «on vend un produit d'optimisme, un vin d'optimisme».

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