
Quand une brave Opel devenait la berline la plus performante du monde
Or, à l'époque, GM veut dynamiser l'image d'Opel, ainsi que de son pendant anglais, Vauhxall, qui a rebaptisé l'Omega en Carlton. Le groupe américain, en plus de ces blasons de grande série, possède aussi Lotus. Bon sang, mais c'est bien sûr : il n'y a qu'à demander au spécialiste d'Hethel, qui dispose d'un excellent bureau d'études, de préparer au maximum la grande berline conçue à Rüsselsheim. Et de régler leur compte à des engins tels que la BMW M5 ou la Lancia Thema 8.32, tous deux porteurs d'une forte image, ce que l'Omega 3000, limitée à 177 ch, ne peut absolument pas faire. Très aérodynamique, l'Opel Omega 3000 est rapide, mais son vieux 6-en-ligne en fonte ne produit pas assez de puissance pour lui donner des performances à la hauteur de son très bon châssis. Ici en 1987.
On relève le gant chez Lotus, en servant d'éléments connus. Comme par exemple, le différentiel à glissement limité issue de chez Holden, la filiale australienne de GM et la boîte à 6 rapports, également utilisée par la Corvette ZR-1, dont le moteur a été boosté… par Lotus. Justement, le moteur. Les ingénieurs anglais récupèrent le bloc en fonte allemand, le réalèsent à 3,6 l et surtout lui greffent deux turbos Garrett T25, un pour trois cylindres. Ils installent un vilebrequin et des pistons de leur cru, des doubles conduits d'admission et une injection Rochester couplée à deux catalyseurs. Dès 1989, un prototype d'Opel Omega Lotus est produit : il ne bénéficie pas du restylage du modèle standard.
Résultat de ce travail poussé, 377 ch et surtout un couple monstrueux de 569 Nm ! En 1990, quand apparait l'Omega Lotus, c'est bien plus que ce que propose une supercar telle que la Ferrari Testarossa. Mais ce n'est pas tout. Lotus a aussi entièrement revu la coque de l'Opel pour la rigidifier tout en rendant la répartition des masses moins prépondérante sur l'avant, adapté la suspension avant, installé un essieu arrière multibras et monté de gros freins AP Racing. La voiture reçoit aussi de larges appendices de carrosserie, ce qui dégrade le Cx, mais à 0.31, celui-ci demeure excellent. En 1990, l'Opel Omega Lotus définitive est présentée, dotée d'emblée des nouveaux feux du modèle de base. On retient surtout ses accessoires de carrosserie hypertrophiés et ses 377 ch !
Ainsi transformée, la brave Opel pointe à 284 km/h, passe les 100 km/h en 5,8 s et effectue le 1 000 m DA en 24,5 s. Il faut aller chercher des engins préparés par des spécialistes tels qu'Alpina (B10 biturbo) ou AMG (300 E 5.6) pour trouver de quoi inquiéter l'Omega. Si la première roule un peu plus vite que l'Opel/Vauxhall, cette dernière accélère plus fort ! Mieux encore, elle se montre, d'après les essais d'époque, facile à conduire et plutôt confortable. Hélas, elle coûte cher, très cher : 480 000 F, soit 130 000 € actuels. Le bon vieux 6-en-ligne Opel, revu par Lotus, est méconnaissable avec ses 2 turbos.
Autant dire que les 1 100 unités prévues sous les deux blasons trouveront difficilement preneur. Surtout qu'en Angleterre, la Lotus Carlton est victime d'une campagne des tabloïds contre elle. Fin 1993, un exemplaire immatriculé 40RA est dérobé par un gang qui s'en sert pour des braquages. En effet, ils ont compris à quel point cette berline spacieuse, au grand coffre et aux performances difficilement égalables, constituait une arme absolue pour, même chargée au max de biens volés, semer la police. En tout, 950 Opel Omega/Vauxhall Carlton Lotus seront vendues jusqu'en 1994, dont 59 frappées du Blitz en France. Outre-Manche, la Lotus Carlton sera victime d'un "bad buzz", comme on ne le disait pas en 1993, à cause d'un gang qui larguait la police à son bord.
Aujourd'hui, cette folle familiale est très recherchée : comptez 90 000 € au bas mot pour un bel exemplaire… Il serait amusant que grâce à l'électricité, Opel, sous la férule de Stellantis, fourbisse un Grandland capable d'en remontrer à une Tesla Model S Plaid, forte de plus de 1 000 ch. A l'arrière, l'Opel Omega Lotus se dote d'un énorme aileron, favorisant l'appui à grande vitesse (plus de 280 km/h).
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Caradisiac
5 hours ago
- Caradisiac
Quand une brave Opel devenait la berline la plus performante du monde
Présentée en 1986 et élue Voiture de l'année 1987, l'Opel Omega a initialement plus fait parler d'elle par son aérodynamique exceptionnelle (Cx de 0.28) qu'autre chose. Techniquement de bon niveau malgré un classicisme rassurant (propulsion, roues arrière indépendantes). Jouissant d'un bon rapport qualité/prix, elle remporte un joli succès même si elle n'a rien de bien fun. Or, à l'époque, GM veut dynamiser l'image d'Opel, ainsi que de son pendant anglais, Vauhxall, qui a rebaptisé l'Omega en Carlton. Le groupe américain, en plus de ces blasons de grande série, possède aussi Lotus. Bon sang, mais c'est bien sûr : il n'y a qu'à demander au spécialiste d'Hethel, qui dispose d'un excellent bureau d'études, de préparer au maximum la grande berline conçue à Rüsselsheim. Et de régler leur compte à des engins tels que la BMW M5 ou la Lancia Thema 8.32, tous deux porteurs d'une forte image, ce que l'Omega 3000, limitée à 177 ch, ne peut absolument pas faire. Très aérodynamique, l'Opel Omega 3000 est rapide, mais son vieux 6-en-ligne en fonte ne produit pas assez de puissance pour lui donner des performances à la hauteur de son très bon châssis. Ici en 1987. On relève le gant chez Lotus, en servant d'éléments connus. Comme par exemple, le différentiel à glissement limité issue de chez Holden, la filiale australienne de GM et la boîte à 6 rapports, également utilisée par la Corvette ZR-1, dont le moteur a été boosté… par Lotus. Justement, le moteur. Les ingénieurs anglais récupèrent le bloc en fonte allemand, le réalèsent à 3,6 l et surtout lui greffent deux turbos Garrett T25, un pour trois cylindres. Ils installent un vilebrequin et des pistons de leur cru, des doubles conduits d'admission et une injection Rochester couplée à deux catalyseurs. Dès 1989, un prototype d'Opel Omega Lotus est produit : il ne bénéficie pas du restylage du modèle standard. Résultat de ce travail poussé, 377 ch et surtout un couple monstrueux de 569 Nm ! En 1990, quand apparait l'Omega Lotus, c'est bien plus que ce que propose une supercar telle que la Ferrari Testarossa. Mais ce n'est pas tout. Lotus a aussi entièrement revu la coque de l'Opel pour la rigidifier tout en rendant la répartition des masses moins prépondérante sur l'avant, adapté la suspension avant, installé un essieu arrière multibras et monté de gros freins AP Racing. La voiture reçoit aussi de larges appendices de carrosserie, ce qui dégrade le Cx, mais à 0.31, celui-ci demeure excellent. En 1990, l'Opel Omega Lotus définitive est présentée, dotée d'emblée des nouveaux feux du modèle de base. On retient surtout ses accessoires de carrosserie hypertrophiés et ses 377 ch ! Ainsi transformée, la brave Opel pointe à 284 km/h, passe les 100 km/h en 5,8 s et effectue le 1 000 m DA en 24,5 s. Il faut aller chercher des engins préparés par des spécialistes tels qu'Alpina (B10 biturbo) ou AMG (300 E 5.6) pour trouver de quoi inquiéter l'Omega. Si la première roule un peu plus vite que l'Opel/Vauxhall, cette dernière accélère plus fort ! Mieux encore, elle se montre, d'après les essais d'époque, facile à conduire et plutôt confortable. Hélas, elle coûte cher, très cher : 480 000 F, soit 130 000 € actuels. Le bon vieux 6-en-ligne Opel, revu par Lotus, est méconnaissable avec ses 2 turbos. Autant dire que les 1 100 unités prévues sous les deux blasons trouveront difficilement preneur. Surtout qu'en Angleterre, la Lotus Carlton est victime d'une campagne des tabloïds contre elle. Fin 1993, un exemplaire immatriculé 40RA est dérobé par un gang qui s'en sert pour des braquages. En effet, ils ont compris à quel point cette berline spacieuse, au grand coffre et aux performances difficilement égalables, constituait une arme absolue pour, même chargée au max de biens volés, semer la police. En tout, 950 Opel Omega/Vauxhall Carlton Lotus seront vendues jusqu'en 1994, dont 59 frappées du Blitz en France. Outre-Manche, la Lotus Carlton sera victime d'un "bad buzz", comme on ne le disait pas en 1993, à cause d'un gang qui larguait la police à son bord. Aujourd'hui, cette folle familiale est très recherchée : comptez 90 000 € au bas mot pour un bel exemplaire… Il serait amusant que grâce à l'électricité, Opel, sous la férule de Stellantis, fourbisse un Grandland capable d'en remontrer à une Tesla Model S Plaid, forte de plus de 1 000 ch. A l'arrière, l'Opel Omega Lotus se dote d'un énorme aileron, favorisant l'appui à grande vitesse (plus de 280 km/h).

Caradisiac
5 hours ago
- Caradisiac
La nouvelle Fiat 500 thermique se dévoile entièrement
Ce n'était pas prévu initialement mais Fiat va bien lancer une nouvelle 500 thermique avant la fin de l'année, en réponse aux chiffres de vente décevants de la 500e électrique depuis deux ans. Pour cela, le constructeur italien a simplement adapté le châssis du modèle pour y installer le petit moteur essence à trois cylindres FireFly dans sa version à 1,0 litre, accouplé à une boîte manuelle à six vitesses. Après avoir déjà montré il y a quelques mois des images de cette nouvelle 500 appelée « Hybrid » d'après le communiqué officiel, elle se dévoile cette fois sans aucun camouflage. L'occasion de constater que son style n'évolue quasiment pas par rapport à celui de la 500e, avec surtout une calandre un peu plus ouverte et l'inévitable petit pot d'échappement à l'arrière. Même si ce groupe motopropulseur paraît identique sur le papier à celui de l'ancienne 500 Hybrid (qui revendiquait pour rappel 70 chevaux avec son moteur à hybridation légère), on ne connaît pas encore sa puissance officielle si ses performances. Des modifications ont probablement été réalisées sur cet ensemble pour l'adapter au dernier volet des normes européennes. Sachaut que la voiture risque d'être plus lourde que l'ancienne, 70 chevaux suffiront-ils ? Fiat explique aussi que la voiture disposera à l'intérieur de l'écran tactile central de 10,25 pouces compatible avec Apple Carplay & Android Auto et d'un combiné d'instrumentation numérique, sans préciser sur ces équipements seront fournis de série dès l'entrée de gamme. Rendez-vous en novembre 2025 La production de la 500 Hybrid doit démarrer en novembre 2025. Après les 5 000 premiers exemplaires attendus cette fin d'année, son rythme annuel doit atteindre 100 000 exemplaires si tout se passe bien. On imagine qu'elle observera un positionnement plus haut de gamme que l'ancienne 500 Hybrid, car elle disposera d'une meilleure technologie (hors motorisation). Rappelons que la 500e, elle, doit aussi recevoir d'importantes améliorations à court terme.

Caradisiac
5 hours ago
- Caradisiac
Pour le BMW X7, l'heure est venue du changement de génération.
Lancé en 2018 et restylé en 2022, le grand SUV Bmw X7 s'apprête à être remplacé par une nouvelle génération. Celle-ci à l'instar du modèle actuel sera basée sur une plateforme multi-énergies puisque ce nouveau modèle utilisera des motorisations thermiques électrifiées et sera aussi disponible avec des motorisations électriques (Bmw iX7). Le modèle actuel est imposant, puisqu'il affiche 5,18 m de long, 2 mètres de large pour 1,83 m de haut. Ces dimensions ne devraient pas être modifiées avec le prochain modèle et sur le prototype photographié. Il apparaît toutefois que le modèle semble légèrement moins haut et que sa ligne de toit est très légèrement inclinée vers l'arrière. Vêtu d'un épais camouflage, le BMW X7 entame des essais sur route. Il devrait se « dévêtir » vers la fin de 2026 pour une commercialisation en 2027. Ce modèle sera produit aux États-Unis à Spartanburg, en Caroline du Sud. Pour le futur BMW X7, il n'est pas question d'utiliser la nouvelle plateforme « Neue Klasse » que va inaugurer cette année le nouveau BMW iX3. La deuxième génération du BMW X7 reprendra la plateforme CLAR de l'actuel modèle. La nouvelle génération devrait être animée par plusieurs motorisations thermiques électrifiées, dont un V8. Il convient cependant de préciser que ce bloc V8 pourrait être réservé au marché américain, pour l'Europe le X7 pourrait en effet se contenter de six cylindres en ligne. Même s'il est encore secret, l'habitacle de ce modèle devrait bien évoluer en ce qui concerne l'infodivertissement. En revanche, pas de changement en ce qui concerne la capacité de transport, ce modèle sera toujours disponible, en option, en sept places. Motorisation 100 % électrique pour la variante iX7 Quoi qu'il en soit, ce modèle existera également en version 100 % électrique, ce qui lui permettra d'échapper au malus écologique. Il devrait être dévoilé vers la fin de l'année 2026, mais pourrait attendre un peu avant d'être commercialisé. À son arrivée sur le marché, il retrouvera son grand rival, le grand SUV Mercedes GLS qui devrait bénéficier bientôt d'un restylage afin de poursuivre sa carrière. Pas de plateforme « Neue Klasse » pour ce modèle multi-énergies, le BMW X7 de deuxième génération se contentera de la plateforme CLAR qui équipe déjà la génération actuelle de ce modèle.