
La Chine dépose plainte à l'OMC contre les restrictions canadiennes visant son acier
Les relations économiques et politiques entre la Chine et le Canada se sont tendues ces dernières années, les liens commerciaux se distendant alors même que les deux pays sont la cible des tarifs douaniers massifs imposés par le président américain Donald Trump. Le mois dernier, le Premier ministre canadien Mark Carney a annoncé une taxe supplémentaire de 25% sur les importations d'acier contenant un alliage fondu et coulé en Chine.
Publicité
Il avait expliqué que cette mesure était nécessaire pour protéger l'industrie nationale après que les États-Unis ont augmenté les droits d'importation sur l'acier à 50%, suscitant des craintes que les entreprises sidérurgiques ne réorientent massivement leurs exportations vers le Canada. Le ministère chinois du Commerce a précisé vendredi qu'une plainte avait été déposée à l'OMC contre ces mesures jugées «discriminatoires», affirmant qu'elles «contrevenaient aux règles de l'OMC».
«De telles actions sont des mesures typiquement unilatérales et protectionnistes qui portent atteinte aux droits et intérêts légitimes de la Chine et perturbent la stabilité des chaînes d'approvisionnement mondiales de l'acier», ajoute le ministère dans son communiqué. Cette plainte auprès de l'OMC intervient quelques jours après que Pékin a annoncé l'instauration temporaire de droits de douane sur les importations canadiennes de canola et sur le caoutchouc butyle halogéné - un matériau utilisé notamment dans la fabrication de pneus et de tuyaux - ainsi que l'ouverture d'une enquête antidumping sur l'amidon de pois canadien.
Le Canada s'était déclaré mardi «profondément déçu» par la décision d'imposer des droits sur le canola, un oléagineux dont il est parmi les principaux producteurs mondiaux. En mars, Pékin avait déjà imposé une surtaxe de 100% sur divers produits agricoles canadiens, affirmant qu'il s'agissait d'une réponse à la décision prise par Ottawa l'année dernière d'imposer des tarifs de 100% sur les véhicules électriques chinois.

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
2 hours ago
- Le Figaro
Vladimir Poutine ouvre la voie à un retour d'ExxonMobil en Russie
Un décret signé par Vladimir Poutine autorise les investisseurs étrangers à reprendre des parts dans le projet Sakhaline 1. Avant même d'aller rencontrer Donald Trump, le président russe, Vladimir Poutine, a donné des gages à son homologue américain en vue d'une reprise des affaires entre les deux pays. Vendredi 15 août, selon Reuters, le dirigeant russe a en effet signé un décret permettant aux investisseurs étrangers de reprendre des parts dans le projet pétrolier et gazier Sakhaline 1. Et les observateurs ont immédiatement pensé que l'américain ExxonMobil pourrait revenir dans le jeu. La major pétrolière était actionnaire à hauteur de 30 % de Sakhaline 1 avant que l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et les sanctions à son égard, ne la contraigne à quitter le pays. Un retrait de Russie qui avait contraint ExxonMobil à passer une provision de 4,6 milliards de dollars… Publicité Le décret signé par la présidence russe précise que les actionnaires étrangers doivent entreprendre des actions en faveur de la levée des sanctions occidentales et apporter les équipements nécessaires à la conduite du projet. Les modalités exactes restent toutefois floues. Et les sanctions internationales à l'encontre de la Russie rendent une telle opération difficile à réaliser. Néanmoins, au lendemain de la rencontre entre les présidents russe et américain, Donald Trump annonçait qu'il renonçait à surtaxer l'Inde et la Chine en raison de leur achat de pétrole russe, une mesure un temps envisagé pour accroître la pression sur la Russie et l'amener à la table des négociations.


Le HuffPost France
10 hours ago
- Le HuffPost France
La grève chez Air Canada a semé une telle pagaille dans les aéroports que le gouvernement est intervenu
CANADA - Des centaines de vols annulés et des avions cloués au sol. La grève d'hôtesses et de stewards d'Air Canada, la principale compagnie aérienne du pays, a semé une telle pagaille dans les aéroports canadiens que le gouvernement a décidé d'intervenir le samedi 16 août pour tenter d'y mettre fin. La ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, a sommé les parties de « reprendre et poursuivre leurs activités et leurs fonctions ». La grève, initiée par le personnel navigant pour obtenir une meilleure rémunération, ne ferait qu'alourdir le « fardeau financier » des Canadiens, a-t-elle prévenu. Le gouvernement fédéral a sollicité un arbitre indépendant, le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI), pour régler les différends entre la compagnie aérienne et le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP). Le CCRI a le pouvoir d'ordonner la reprise des activités, mais devra commencer par examiner les déclarations des parties et décider s'il souhaite intervenir, ce qui peut prendre « entre 24 et 48 heures », selon la ministre. Le syndicat SCFP, qui représente quelque 10 000 personnels navigants, a fustigé le recours à cet arbitrage sur ses réseaux sociaux, affirmant que « ce ne sont pas les employés qu'il faut ramener au travail [mais] les patrons qu'il faut ramener à la table de négociation ». « Nous ne pouvons pas travailler gratuitement » En attendant, la grève, qui impacte 130 000 passagers par jour selon Air Canada, se poursuit donc. « Les vols sont annulés au moins jusqu'à l'après-midi du dimanche 17 août. Le processus du CCRI est en cours, de sorte que d'autres annulatios pourraient suivre », a indiqué la compagnie dans un communiqué dans la soirée. Le syndicat SCFP est entré en grève dans la nuit de vendredi à samedi pour réclamer de meilleures rémunérations. « Nous sommes profondément attristés pour nos passagers, personne ne veut voir des Canadiens bloqués ou inquiets pour leurs projets de voyage, mais nous ne pouvons pas travailler gratuitement », a insisté Natasha Stea, une représentante des hôtesses de l'air. Au-delà d'une augmentation de salaire, le personnel navigant réclame d'être rémunéré pour les heures de travail au sol, y compris lors de l'embarquement, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui. En réponse à la grève, Air Canada et sa filiale à bas coût Air Canada Rouge ont a déclenché « un lock-out ». Avant même le début officiel de la grève, la compagnie aérienne avait progressivement réduit ses opérations. Vendredi soir, elle avait annoncé avoir déjà annulé 623 vols au cours des derniers jours, touchant plus de 100 000 passagers. Un « préjudice considérable » pour l'économie L'entreprise avait par ailleurs détaillé jeudi une offre de compromis prévoyant de porter le salaire annuel moyen d'un agent de bord senior à 87 000 dollars canadiens (54 000 euros) d'ici 2027, mais le SCFP avait jugé les propositions insuffisantes au regard notamment de l'inflation. Le syndicat avait également rejeté les demandes de la compagnie et du gouvernement canadien de recourir à un arbitrage indépendant. Ce n'est pas la première fois que le gouvernement canadien intervient dans un conflit social. En novembre 2024, il avait ainsi ordonné la reprise immédiate des opérations dans plusieurs ports canadiens, puis en août de la même année le retour au travail des cheminots. Air Canada estime qu'il faudra entre cinq et dix jours pour que ses activités reprennent leur rythme habituel. L'économie canadienne, bien que montrant des signes de résilience, commence à éprouver les effets de la guerre commerciale engagée par le président américain Donald Trump, avec des droits de douane affectant des secteurs cruciaux pour le pays comme l'automobile, l'aluminium et l'acier. Dans ce contexte, le Conseil des affaires canadien, qui regroupe des dirigeants de plus d'une centaine de grandes entreprises, a jugé que la grève était susceptible de causer « un préjudice immédiat et considérable à tous les Canadiens ».


Le Parisien
2 days ago
- Le Parisien
Grève à Air Canada : tous les vols suspendus, annonce la compagnie
Des milliers de passagers cloués au sol. C'est le scénario annoncé pour ce samedi, après que le personnel navigant de la compagnie Air Canada a annoncé entamer une grève. « Nous sommes maintenant officiellement en grève », a annoncé dans un communiqué le Syndicat canadien de la fonction publique, qui représente les quelque 10 000 personnels navigants concernés. Dans la foulée, la compagnie a annoncé la suspension de tous ses vols, au détriment d'environ 130 000 passagers quotidiens.