logo
Repérés à Tomorrowland, deux soldats israéliens entendus par la Belgique pour « crimes de guerre » à Gaza

Repérés à Tomorrowland, deux soldats israéliens entendus par la Belgique pour « crimes de guerre » à Gaza

INTERNATIONAL - Deux soldats israéliens avaient été interpellés dimanche lors du festival de musique électronique Tomorrowland, en Belgique. Ils ont été entendus par la police belge dans le cadre de plaintes déposées par des ONG sur de possibles crimes de guerre commis dans la bande de Gaza, a annoncé ce lundi 21 juillet le parquet fédéral belge.
Les deux suspects, dont l'identité n'a pas été précisée, ont été relâchés après audition, selon la même source.
Le parquet fédéral explique examiner actuellement deux plaintes « relatives à des violations graves du droit international commises dans la bande de Gaza », ciblant ces deux soldats israéliens présumés, qui étaient ce week-end en Belgique pour assister au festival de musique électro.
« Une première en Europe »
Les plaintes émanent de l'organisation belge propalestinienne HRF (Hind Rajab Foundation), en association avec le Global Legal Action Network (GLAN), un réseau international de juristes spécialisés aussi dans les violations des droits humains.
Les deux organismes se sont félicités de l'audition des deux Israéliens, présentée comme « une première en Europe » depuis la vaste offensive israélienne sur le territoire palestinien, déclenchée en riposte à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023.
« À une époque où beaucoup trop de gouvernements restent silencieux, cette action envoie un message clair : les preuves crédibles de crimes internationaux doivent être traitées par la justice, et non par l'indifférence politique », ont réagi les ONG dans un communiqué publié par HRF.
Un drapeau de la « brigade Givati » brandi
Elles affirment avoir identifié ces deux Israéliens dans un petit groupe d'hommes qui étaient en train de brandir, vendredi devant la scène de Tomorrowland près d'Anvers, un drapeau de la « brigade Givati », une unité de l'armée israélienne en première ligne dans la guerre à Gaza.
Sont reprochés aux suspects, d'après un premier communiqué publié ce week-end par HRF, des « attaques aveugles contre des zones civiles, des habitations et des hôpitaux ; le recours à la torture et aux boucliers humains ; les détentions arbitraires massives et déplacements forcés de civils ».
Les deux hommes sont ainsi accusés d'être « directement impliqués dans certains des crimes les plus odieux commis pendant la campagne militaire israélienne », accusations sur lesquelles le parquet belge a donc décidé de se pencher.
« Compétence extraterritoriale aux juridictions belges »
Même si les suspects ne sont pas belges et que les faits ont été commis à l'étranger, la justice belge pourrait faire valoir, pour les poursuivre, la compétence universelle de ses tribunaux sur ces questions de violations du droit international (crimes contre l'humanité, crimes de guerre, génocide).
Lundi, le parquet fédéral indique qu' « après un premier examen de ces plaintes, (il) a estimé qu'il pourrait disposer d'une compétence » sur la base d'une nouvelle disposition du code de procédure pénale en vigueur depuis avril 2024, l'article 14/10.
« Cet article attribue une compétence extraterritoriale aux juridictions belges pour connaître des infractions commises hors de notre territoire et visées notamment par une règle de droit international conventionnelle, en l'espèce les Conventions de Genève du 12 août 1949 relatives aux crimes de guerre et la Convention des Nations unies contre la torture du 10 décembre 1984 » est-il détaillé.
Orange background

Essayez nos fonctionnalités IA

Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :

Commentaires

Aucun commentaire pour le moment...

Articles connexes

Rachida Dati renvoyée en procès : Gérald Darmanin «souhaite ardemment qu'elle soit maire de Paris»
Rachida Dati renvoyée en procès : Gérald Darmanin «souhaite ardemment qu'elle soit maire de Paris»

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

Rachida Dati renvoyée en procès : Gérald Darmanin «souhaite ardemment qu'elle soit maire de Paris»

La ministre de la Culture sera jugée pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Renault. Le procès pourrait se tenir après les municipales prévues en mars 2026. Alors que Rachida Dati a été renvoyée ce mardi en correctionnelle pour corruption et trafic d'influence dans l'affaire Renault, son avenir politique est-il assombri ? Si le procès pourrait se tenir après les élections municipales prévues en mars 2026, la perspective d'une telle échéance risque en tout cas de peser sur les épaules sur la maire du 7e arrondissement de la capitale qui ne fait pas mystère de ses ambitions sur l'Hôtel de ville de Paris. À lire aussi Retailleau, Dati, Barnier : une réunion de conciliation avant la commission fatidique du 28 juillet est-elle possible ? Quoi qu'il en soit, la ministre peut déjà compter sur le soutien de l'exécutif. Tandis qu'Emmanuel Macron a confirmé le maintien de sa ministre de la Culture au gouvernement par la voix de son entourage, le garde des Sceaux Gérald Darmanin a dit sur TF1 souhaiter «ardemment qu'elle soit maire de Paris», tout en saluant une «grande femme politique».

«Il repose essentiellement sur un homme» : Retailleau décrète la fin du macronisme et attire la colère du camp présidentiel
«Il repose essentiellement sur un homme» : Retailleau décrète la fin du macronisme et attire la colère du camp présidentiel

Le Figaro

timean hour ago

  • Le Figaro

«Il repose essentiellement sur un homme» : Retailleau décrète la fin du macronisme et attire la colère du camp présidentiel

Auprès de Valeurs actuelles, le ministre de l'Intérieur a redit que sa présence dans la coalition gouvernementale «n'est pas une adhésion au macronisme», mais est plutôt animée par son refus que «la gauche mélenchonisée» accède «au pouvoir». À nouveau de la friture sur la ligne au sein de la coalition gouvernementale. En décrétant dans l'hebdomadaire Valeurs Actuelles la fin du macronisme «avec Emmanuel Macron», le patron des Républicains et ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a hérissé mardi tout le camp présidentiel. Pour lui, ce phénomène est en fin de parcours parce qu'elle «n'est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme». «Je ne crois pas au 'en même temps'», postulat d'Emmanuel Macron qui revendique d'être à la fois de droite et de gauche, «car il alimente l'impuissance», ajoute le président de LR. Le ministre, qui doit rencontrer jeudi à l'Élysée le président de la République, redit que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre «n'est pas une adhésion au macronisme», mais est animée par «l'intérêt général» et son refus que «la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir». Au nom d'une «droite utile, mais pas docile», il explique participer au gouvernement de François Bayrou non pas «pour faire de la figuration» mais «pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite». À lire aussi Bruno Retailleau au Figaro : «Sur l'Algérie, la diplomatie des bons sentiments a échoué» Publicité La France insoumise (LFI) est «la pire menace politique» par rapport au Rassemblement national, estime le ministre qui se rapproche souvent des propositions régaliennes du RN. Il appelle par conséquent à «assumer un cordon sanitaire» aux élections municipales de mars 2026 contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être «au cœur d'un bataillon de choc le plus élargi possible». «Nous ne pourrons pas gagner seuls», affirme-t-il sans dire s'il veut s'allier avec le RN. Emmanuel Macron avait rappelé à l'ordre François Bayrou mais aussi Bruno Retailleau début juillet quand ce dernier s'était prononcé pour la fin des aides aux énergies renouvelables, provoquant la colère de sa collègue Renaissance de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Les ministres «doivent s'occuper des politiques qu'ils conduisent», avait affirmé le chef de l'État, en appelant le premier ministre à «discipliner la parole» de son gouvernement. Une recommandation qui pas vraiment entendue mardi soir, au regard de la levée de boucliers suscitée. Borne, Bergé... Le camp présidentiel serre les rangs La ministre Renaissance de l'Éducation Élisabeth Borne a accusé en retour le patron de la place Beauvau, sur le réseau X, de «tenter de diviser le socle commun» et ainsi d'«affaiblir les remparts contre les extrêmes». «Agir ensemble exige du respect mutuel», a ajouté l'ex-première ministre, en affirmant que le macronisme était «une idéologie ET un parti politique». Agnès Pannier-Runacher est elle aussi montée au créneau pour défendre «le macronisme», «choix de l'action face au populisme, du rassemblement face à la division. C'est ce qui a tenu le pays debout pendant les crises», a-t-elle insisté. Le parti Renaissance a jugé sur le même réseau social «inacceptables» les propos de Bruno Retailleau pourtant ministre d'un «gouvernement de coalition», ce qui confère aux yeux du mouvement «une responsabilité particulièrement lourde qui ne tolère ni les provocations, ni les petits calculs politiques». «Le temps passé à diviser et à déclencher ces polémiques est du temps perdu pour l'action au service des Français», insiste le mouvement présidentiel. «Le macronisme ne s'arrêtera pas. Ni aujourd'hui, ni dans 2 ans, ni après. (...) Personne ne l'effacera. Et il nous appartient de le porter et revendiquer avec Renaissance», a réagi aussi Aurore Bergé, ministre de l'Égalité entre les hommes et les femmes. «Le macronisme est un projet politique dans lequel se sont reconnus et se reconnaissent encore de nombreux Français. Le manque de respect n'est pas la meilleure manière de bâtir un projet rassembleur pour le pays», s'est insurgé également le ministre de l'Industrie Marc Ferracci, un proche du chef de l'État.

Guerre en Europe, attaques hybrides en France... Le scénario noir pour l'armée française
Guerre en Europe, attaques hybrides en France... Le scénario noir pour l'armée française

Le Figaro

time2 hours ago

  • Le Figaro

Guerre en Europe, attaques hybrides en France... Le scénario noir pour l'armée française

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - La Revue nationale stratégique, rendue publique le 13 juillet, envisage la possibilité d'un conflit avec la Russie d'ici 2030. Personne n'a remis en cause l'hypothèse. Le scénario d'une agression russe contre un territoire européen à moyenne échéance, d'ici 2030, a été jugé crédible par les rédacteurs de la Revue nationale stratégique, rendue publique dans la foulée du discours du chef de l'État, Emmanuel Macron, le 13 juillet. « Il y a eu un consensus sur ce risque majeur », raconte une source au fait de l'écriture de la RNS. « Depuis 2022, la Russie a démontré son agressivité. C'est aussi l'analyse des services de renseignements », dit-on. Dans ses discours répétés depuis plusieurs années, Vladimir Poutine a « posé les bases d'une intervention militaire » contre l'Occident, a, par exemple, indiqué le patron de la DGSE, Nicolas Lerner, au début juillet sur LCI. Les Européens expriment tous la même inquiétude. « Nous sommes convaincus, et nous disposons de preuves, que l'Ukraine n'est (pour Vladimir Poutine) qu'une étape sur le chemin contre l'Occident », a déclaré en juin Bruno Kahl, le directeur…

TÉLÉCHARGER L'APPLICATION

Commencez dès maintenant : Téléchargez l'application

Prêt à plonger dans un monde de contenu mondial aux saveurs locales? Téléchargez l'application Daily8 dès aujourd'hui sur votre app store préféré et commencez à explorer.
app-storeplay-store