
La programmation dévoilée sur fond de tensions
Quelques mois après qu'une dizaine d'organismes ont claqué la porte de Fierté Montréal en dénonçant une « culture toxique », l'organisme a dévoilé mercredi sa programmation mêlant danse, drag, chant, DJ et littérature.
« Le conseil d'administration, rapidement, a mis en place une enquête. […] Ce qui est ressorti, c'est que les accusations de climat toxique, ce n'est absolument pas vrai », a dit en conférence de presse le directeur général de Fierté Montréal, Simon Gamache.
« Ce qui se passe, c'est que les attaques externes ont un impact négatif sur l'interne. J'ai des équipes qui ont peur de faire leur job à cause d'un climat d'intimidation », renchérit-il.
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE
Simon Gamache, directeur général de Fierté Montréal
Néanmoins, plus de 250 artistes performeront du 31 juillet au 10 août dans le cadre des festivités, qui se diviseront en trois lieux : au Quartier des Spectacles, dans le Parc olympique et dans le Village.
Parmi ces spectacles, Rita Baga et Barbada animeront la soirée 100 % Drag le 7 août et Lisa Leblanc, Calamine et Safia Nolin fouleront les planches d'une scène extérieure à l'Esplanade Tranquille, le 3 août.
Fierté Montréal s'attend à une foule d'environ 15 000 personnes lors du défilé du 10 août, lors duquel l'organisme mobilisera 300 employés et 400 bénévoles, notamment pour la sécurité. Le SPVM et le Service de sécurité incendie de Montréal seront également sur place pour surveiller la marche.
« On est probablement le festival le plus sécuritaire au Québec en ce moment », estime Simon Gamache.
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


La Presse
28 minutes ago
- La Presse
Un petit périmètre infini
Je désirais partager un inédit issu de mes carnets de Shéhérazade que j'écris depuis longtemps couchée dans ma chambre. J'espérais être arrivée au bout de ma peine comme de mes pages pour en livrer le tout dernier fragment, racontant la joie du bout de mon chemin, manifestant que toute tristesse se traverse. Mais… avec mon corps qui ne collabore pas bien, force est d'admettre que ce dénouement ne s'écrit pas encore. Isabelle Dumais Artiste visuelle, poète et enseignante, collaboration spéciale (Petit corps sans mains aux bras, à petits pas, avance encore. Traverse.) Si j'arrivais à écrire cette sortie du bois de mon corps triste, j'y raconterais la joie de nos égarements et déplacements nécessaires dans l'univers pour y trouver notre place, même si les miens vers ma classe de peinture − qui était, je le croyais, mon vrai lieu − m'ont menée aussi, avant de m'effondrer, jusqu'à cette chambre étroite où maintenant j'écris, un peu. « Il n'y a que ma chambre […] où je suis bien », écrivait Le Clézio dans L'extase matérielle. Cette place « [o]ù les aventures et les voyages commencent et se terminent », ces « quelques mètres carrés, très limités », forment dorénavant vraisemblablement mon lieu. Je n'ai que ma chambre, mais c'est ma chambre à moi (pour citer cette fois Virginia Woolf). Et je suis reconnaissante que ce soit, somme toute, une belle place. Car c'est une chambre avec vue. PHOTO ISABELLE DUMAIS, FOURNIE PAR L'AUTEURE Le fleuve Saint-Laurent Dans leur essai-manifeste Ce qui ne peut être volé, la philosophe Cynthia Fleury et le designer Antoine Fenoglio nomment comme premier élément du bien commun à préserver « la perspective », et l'importance qu'en nos lieux nous puissions toujours « accéder à une vue ». « Voir l'horizon » est une « nécessité journalière » dont beaucoup trop d'êtres sur terre sont scandaleusement privés (et radicalement d'ailleurs, si l'on est aujourd'hui par exemple, mais pas seulement, une femme afghane). Si, pour de longues heures, il n'y a pour moi maintenant que ma chambre, j'aime qu'au troisième étage d'un bloc centenaire, près d'un cimetière, elle m'offre une vue sur des grands cèdres où chantent les oiseaux. Je ne vois pas le fleuve à la fenêtre de ma chambre. Mais par temps gris ouaté de chagrin opaque, je souris d'entendre aussi les cornes de brume des bateaux. Car ma chambre a un fleuve proche. (Petit corps triste, va saluer le fleuve au bout de la rue.) En cinq minutes à peine, mes pieds peinés me rapprochent du bien-aimé ; le Saint-Laurent soudain à mon chevet, la perspective alors s'offre vraiment, change. À deux pas de son torrent calme, je médite, fixe d'abord les vagues dans lesquelles mon corps triste, qui ne l'est alors presque plus, ne plonge pas. C'est qu'en bonne Clarissa Dalloway aimant la vie, je lève ensuite la tête, porte mon attention plutôt sur l'horizon devant. (En fait, j'aime tourner la tête de droite à gauche et constater : le fleuve beaucoup plus étendu que moi.) J'ai un ami qui, lorsque nous allons saluer le fleuve ensemble, aime regarder à droite pour contempler le pont. Il dit rêver avec lui de tout ce qui nous relie au monde. Je prends un moment exemple sur lui, regarde vers l'ouest, rêve de mes liens à prendre soin, bien que cette passerelle me rappelle aussi avec nostalgie tout ce qui me relie à ma vie debout longtemps d'avant. Si je préfère regarder vers l'est, ce n'est toutefois pas que pour regarder ailleurs que dans mon passé au corps encore flamboyant. C'est parce que je sais que par-là, au loin, le fleuve devient mer. Et j'aime en imagination suivre son flot et devenir océan… (Mon fleuve-océan proche ouvre l'espace pleureur de mes bras sans mains.) PHOTO ISABELLE DUMAIS, FOURNIE PAR L'AUTEURE Le fleuve Saint-Laurent En remontant lentement les trois étages vers ma chambre avec vue sur les cèdres seulement, je fais chaque fois une Gatien Lapointe de moi et chante aussi mon Ode au Saint-Laurent, la tête pleine de large. Le Clézio avait compris quelque chose quand il écrivait : « Quelques mètres carrés infinis […] voilà le pays. » Si j'arrivais à écrire ce dernier fragment joyeux de mes carnets, je crois que c'est ce que j'y dirais aussi. Et je savourerais ensuite ma chance de retrouver ma chambre sans papier peint, comme celui-là jaune à motifs de Charlotte Perkins Gilman dans lequel on cherche normalement à se perdre en y plongeant des yeux quand un corps-prison comme le mien est contraint à ne presque plus bouger. Si j'avais une telle tapisserie, je n'y plongerais pas de toute façon, là non plus. Je ne voudrais plus m'évader de ma vie minuscule. Je serais même joyeuse. Puisque j'ai une chambre avec vue et un fleuve-océan proche. Ce petit périmètre infini est mon pays. La beauté est là. C'était jusque-là pour moi inédit. (Et vous ? Comment allez-vous, sur votre tout petit bout de beau pays proche ?) Qui est Isabelle Dumais ? Isabelle Dumais est une artiste visuelle et écrivaine qui vit à Trois-Rivières et a enseigné les arts visuels au cégep de Drummondville. Elle a fait paraître trois livres de poésie aux Éditions du Noroît, dont le plus récent (Les grandes fatigues, 2019) a remporté le prix du Livre de l'année en Mauricie et le prix Gérald-Godin, puis a été finaliste au prix Alain-Grandbois. 1. Lisez la chronique « L'école de la 55 » de Mathieu Bélisle Consultez les autres textes de la série « L'école de la 55 » Qu'en pensez-vous ? Participez au dialogue


La Presse
18 hours ago
- La Presse
Favorables à la reconnaissance de la Palestine
Un merci qui vient du cœur Le témoignage « Merci de m'avoir appris à sacrer avec style »1, de Thélyson Orélien, a beaucoup fait réagir les lecteurs2. Son auteur, qui a été touché par les mots qu'il a reçus à la suite de la publication du texte, a tenu à remercier les Québécois qui lui ont tendu la main.


La Presse
18 hours ago
- La Presse
Stingray espère profiter du déclin de la télévision traditionnelle
(Montréal) Avec le déclin de la télévision traditionnelle, les chaînes musicales attirent les annonceurs qui cherchent une solution de rechange, a fait miroiter le patron de Stingray. Stéphane Rolland La Presse Canadienne Le président et chef de la direction, Eric Boyko, a comparé ce marché potentiel à « un profond lac », lors d'une conférence avec les analystes, mercredi, visant à discuter des plus récents résultats trimestriels de la société montréalaise. Les partenaires de Stingray vendaient près de 40 % de l'espace publicitaire disponible sur ses chaînes. Le cofondateur du fournisseur de services musicaux croit que l'entreprise peut aller chercher davantage d'annonceurs en les courtisant de son propre chef. Stingray a commencé ses démarches en avril et M. Boyko a affirmé que les résultats s'améliorent « de semaine en semaine ». Les revenus de Stingray ont progressé de 7,4 %, à 95,6 millions, au premier trimestre clos le 30 juin, par rapport à 89,1 millions à la même période l'an dernier. Les produits ont augmenté de 6,5 millions, ou 7,4 %, pour atteindre 95,6 millions au premier trimestre de l'exercice 2026, comparativement à 89,1 millions lors du même trimestre de l'exercice précédent. Le bénéfice net a plus que doublé, passant de 7,3 millions à 16,8 millions. Le bénéfice ajusté par action s'est chiffré à 0,31 $. Avant la publication des résultats, les analystes anticipaient des revenus de 96,49 millions et un bénéfice par action de 0,28 $, selon la firme de données financières Refinitiv. L'action de Stingray perdait 0,15 $, ou 1,38 %, à 10,69 $ à la Bourse de Toronto, mercredi matin.