
Assurance-chômage : le système français est-il plus généreux qu'ailleurs ?
DÉCRYPTAGE - L'exécutif souhaite à nouveau durcir l'accès au chômage. Mais où se situe la France par rapport à ses voisins ? Tour d'horizon des règles en vigueur en Europe.
La France est-elle trop généreuse avec ses demandeurs d'emploi ? «Il n'est pas normal qu'un pays comme le nôtre, avec autant d'emplois offerts, conserve un taux de chômage au-dessus de 7 %», avait en tout cas lancé François Bayrou lors de son allocution à Matignon, le 15 juillet. Et pour «fluidifier» le marché du travail, le premier ministre a d'ores et déjà fait parvenir aux organisations syndicales et patronales un projet de réforme de l'assurance chômage, qui pourrait générer 3 à 4 milliards d'euros d'économies d'ici 2030. Il prévoit, sans surprise, une nouvelle baisse de la durée d'indemnisation et un rallongement de la durée de travail requise pour ouvrir les droits aux allocations. Mais alors que la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, dénonce un «carnage total pour les demandeurs d'emploi», où se situe la France par rapport à ses voisins européens ? Le comparatif est édifiant.
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Droits de douane : le gouvernement assure n'avoir aucun «tabou» pour rééquilibrer les échanges avec les États-Unis
Depuis Bercy, Éric Lombard et Patrick Saint-Martin ont dit assumer un «rapport de force» dans les échanges qu'ils comptent mener avec Washington. Paris refuse de s'avouer vaincu. Lors d'une conférence de presse conjointe à Bercy, ce mercredi, le ministre de l'Économie, Éric Lombard, et le ministre délégué chargé du Commerce, Patrick Saint-Martin, ont défendu la position de fermeté de la France dans les négociations commerciales avec les États-Unis. Alors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président américain, Donald Trump, ont conclu dimanche un accord instaurant, à partir du 1er août, une taxe de 15 % sur une partie des importations européennes vers les États-Unis, ce compromis a été largement critiqué à Paris. L'accord prévoit non seulement des droits de douane de 15 % sur l'ensemble des importations européennes aux États-Unis, incluant les taxes déjà existantes, mais aussi des engagements d'achats massifs d'hydrocarbures américains (gaz, pétrole) et de combustibles nucléaires, pour un montant total de 750 milliards de dollars sur trois ans, soit 250 milliards par an. Publicité Rien n'est encore joué, a toutefois fait valoir Éric Lombard : «Les négociations ne font que commencer», a-t-il assuré, soulignant que «des rapports directs avec nos collègues américains» ont déjà eu lieu. Le ministre a ensuite ajouté que «le dialogue va se poursuivre cette année» entre les deux rives de l'Atlantique. À lire aussi Accord sur les droits de douane : quelles conséquences pour les consommateurs européens et américains ? Pas de tabou De son côté, Laurent Saint-Martin n'a pas hésité d'évoquer un sujet que Donald Trump se garde bien de prendre en compte lorsqu'il vise le déficit commercial avec l'Union européenne : la balance des services, largement excédentaire en faveur des États-Unis. «Si la volonté de Donald Trump était de rééquilibrer la balance des biens, alors je crois qu'il n'y a pas de tabou à avoir sur la balance des services également», a-t-il martelé. «La ligne française n'a pas varié : elle a été d'assumer un rapport de force», a-t-il insisté. Le patron de Bercy a ensuite appelé à une prise de conscience européenne : «Dans un monde où la règle de l'ouverture commerciale est derrière nous, nous allons devoir réévaluer cette question au niveau européen. Sans être aussi craints que le souhaiterait le président de la République, nous ne sommes pas naïfs», a-t-il ajouté. Pas la fin de l'histoire La France entend également défendre ses filières stratégiques. Patrick Saint-Martin a rappelé que Paris «pousse» pour inclure les vins et spiritueux dans les exemptions à négocier. Mais la décision finale revient à Bruxelles, seule compétente en matière commerciale. «C'est quelque chose qui doit être résolu dans les prochains jours», a-t-il assuré. Cette ligne rejoint celle du chef de l'État. Resté silencieux depuis dimanche, Emmanuel Macron a affirmé mercredi en Conseil des ministres que «ce n'est pas la fin de l'histoire et nous n'en resterons pas là. C'est une première étape dans un processus de négociation qui va se poursuivre», selon une source gouvernementale.


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Guerre commerciale : l'UE n'a pas été assez «crainte», «nous n'en resterons pas là», affirme Macron
L'Union européenne et les États-Unis étaient parvenus à un compromis dimanche dernier : en contrepartie de droits de douane fixés à 15% pour ses exportations, Bruxelles a obtenu des exemptions. Le président Emmanuel Macron a déploré ce mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez «crainte» dans ses négociations commerciales avec les États-Unis. Il a martelé que la France continuerait de faire preuve «d'exigence et de fermeté» dans la suite des discussions. «Pour être libres, il faut être craints. Nous n'avons pas été assez craints», a-t-il affirmé selon des propos rapportés par des participants. «La France a toujours tenu une position de fermeté et d'exigence. Elle continuera de le faire. Ce n'est pas la fin de l'histoire et nous n'en resterons pas là», a-t-il ajouté. Publicité Plus d'information à venir...


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Accords douaniers UE-États-Unis : « Pour être libre, il faut être craint. Nous n'avons pas été assez craints », regrette Macron
Il a attendu le secret du Conseil des ministres pour réagir très formellement. Trois jours après l'accord de coopération douanier très contesté entre l'Union européenne et les États-Unis , Emmanuel Macron est sorti de sa réserve pour commenter ce mercredi ce matin pour la première fois la décision devant les membres de son gouvernement. « L'Europe ne se vit pas encore suffisamment comme une puissance », a regretté le chef de l'État dans le Salon des ambassadeurs, rappelant des « négociations menées dans des conditions difficiles » mais qui, malgré tout, « a le mérite d'offrir de la visibilité et de la prévisibilité à court terme » car « il préserve les intérêts français et européens : exemptions de droits de douane pour certaines de nos filières exportatrices majeures dont l'aéronautique, aucune concession pour nos filières agricoles, aucune remise en cause de notre autonomie réglementaire, de nos normes sanitaires et environnementales. La commission y a veillé ». De là à laisser croire qu'il se satisfait de ce texte qui va désormais imposer 15 % de taxe douanières pour certains produits européens arrivant sur le sol américain ? Pas vraiment. « Pour être libre, il faut être craint. Nous n'avons pas été assez craints », a martelé le président de la République autour de la table. « La France a toujours tenu une position de fermeté et d'exigence. Elle continuera de le faire. Ce n'est pas la fin de l'histoire et nous n'en resterons pas là. C'est une première étape dans un processus de négociation qui va se poursuivre », a-t-il encore ajouté, s'étonnant, au passage que la cadre ( un golf en Écosse où Trump était en villégiature ) était « quand même très surprenant » Prochaines étapes pour lui, « formaliser l'accord, ce qui pourrait mener à de nouvelles exemptions pour l'UE. Œuvrer sans relâche au rééquilibrage de nos échanges, notamment dans les services » et « accélérer l'agenda européen de souveraineté et de compétitivité ». Tout en rappelant que les engagements d'achats d'énergie et d'armes ne relevaient pas de la commission européenne, mais du gouvernement. Une petite pique, au passage, à Ursula von der Leyen…