
Varvara Gracheva poursuit sa belle semaine à Cincinnati et rallie les huitièmes de finale
Alors que ce tournoi de Cincinnati ressemble à un enfer pour pas mal de joueurs et de joueuses en raison de la chaleur humide et étouffante, Varvara Gracheva, elle, vit sa meilleure vie dans l'Ohio. La Française, après s'être extirpée des qualifications, a signé une cinquième victoire de suite et s'est hissée en huitièmes de finale du tournoi en dominant Karolina Muchova (6-2, 6-4) ce mardi. Ce succès lui permet d'égaler son meilleur résultat en Masters 1000.
Gracheva a failli être cueillie à froid par sa rivale du jour, se retrouvant à défendre une balle de break dès les premiers instants du match. Mais ces débuts timides n'ont pas duré bien longtemps et, le danger écarté, elle a très vite mis en difficulté son adversaire en la mettant sous pression dans l'échange et en s'appliquant à la contrer quand elle en avait l'occasion. Muchova s'est montrée généreuse dans l'échange (16 fautes directes dans ce premier set par exemple, un break concédé sur une double faute) et la Française, en restant solide et sérieuse, s'est envolée au score.
De retour dans le top 100
Un coup droit qui sortait des limites du court offrait un avantage à Gracheva tôt dans le deuxième set, qu'elle gâchait dans la foulée en livrant un vilain jeu de service conclu sur une double. Mais la Tchèque n'a pas su faire fructifier ce cadeau et, si elle a fait douter la Française quelques instants, celle-ci s'est accrochée au score et a pris sa chance sur le dernier jeu de service de Muchova en délivrant notamment un superbe retour gagnant.
Cette victoire contre la 14e mondiale permet à la Française, qui vient tout juste de changer de coach, de retrouver sa place dans le Top 100 (elle est 103e mondiale cette semaine). Et elle aura tout à gagner lors de son huitième de finale où elle affrontera une qualifiée comme elle, Ella Seidel qui a sorti l'Américaine McCartney Kessler au bout du troisième set et du suspense (8-6 dans le tie-break final). À 20 ans, l'Allemande vit le tournoi de sa vie.
Le tableau du simple femmes de l'Open de Cincinnati
Hashtags

Essayez nos fonctionnalités IA
Découvrez ce que Daily8 IA peut faire pour vous :
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment...
Articles connexes


Le Figaro
an hour ago
- Le Figaro
158 de QI, Nadal, Pokémon... 6 choses à savoir sur Térence Atmane, nouvelle sensation du tennis français
PORTRAIT - Grosse surprise du Masters 1000 de Cincinnati, le Français de 23 ans révèle enfin son plein potentiel. Voici tout ce qu'il faut savoir sur Térence Atmane, qui vient de battre le numéro 4 mondial à Cincinnati. Térence Atmane est en train de secouer le monde du tennis. Le Français enchaîne les succès au Masters 1000 de Cincinnati. Le dernier en date : une victoire face au quatrième mondial Taylor Fritz, demi-finaliste à Wimbledon et vainqueur à Stuttgart. De son côté, le natif de Boulogne-sur-Mer végétait jusqu'ici à la 136e position au classement ATP mais va intégrer le top 100 à l'issue de ce tournoi. Partez à la découverte d'un joueur aux caractéristiques peu communes. Diagnostiqué HPI «Je peux faire des choix qui paraissent exceptionnels pour certaines personnes, mais qui pour moi paraissent vraiment cohérents et logiques.». Voilà comment Térence Atmane décrivait l'impact de son QI de 158 sur son jeu il y a quelques mois dans une interview accordée au média Dicodusport . Le Boulonnais a également évoqué les côtés négatifs de cette particularité auprès de Behind the raquet : «Cela peut m'amener à faire le mauvais choix parce que je deviens nerveux ou que je commence à trop réfléchir» notait le futur membre du top 100. Le Français tient quand même à rassurer : «En dehors des terrains, je suis quelqu'un de très calme, très posé, très gentil. Il y a vraiment une personnalité sur le court, et une autre en dehors. Sur le court, je suis très expressif, j'aime beaucoup faire le show devant des grosses ambiances, c'est vraiment ce qui m'anime». Publicité Un coup droit à la Nadal Difficile de recevoir meilleur compliment lorsqu'on est joueur de tennis. Le coup droit de Térence Atmane a été comparé à celui de l'illustre espagnol Rafael Nadal, quatorze fois vainqueur à Roland-Garros. Le directeur technique national chargé du haut niveau à la FFT (Fédération française de tennis), Ivan Ljubicic, s'est même dit «fan» du tricolore avant d'assurer que Richard Gasquet, qui vient de prendre sa retraite lui avait dit : «Il y a eu Rafa (Nadal), mais après, personne d'autre que Terence n'a ce coup droit lourd comme ça. Mais il n'arrive pas encore à gérer sa dépense énergétique mentale. Terence a beaucoup de boulot devant lui», indiquait le Croate. Autre comparaison flatteuse, en 2023, Atmane était le deuxième joueur du circuit avec le meilleur pourcentage de succès dans ses tie-breaks (74%), juste derrière la légende Novak Djokovic, maître de l'exercice (76%). Le Français a remporté 26 de ses 35 jeux décisifs cette année-là. Le président du club de tennis de Boulogne-sur-Mer, où il est toujours licencié, révélait même : «Plus il y a d'enjeu et d'ambiance, plus ça le stimule. Cette statistique dans les tie-breaks, ce n'est pas un hasard». Il faut dire que son mètre 93 est également un bel atout, qu'il sait parfaitement mettre à profit, surtout au service. À lire aussi Tennis : «Victoria est spéciale», la coach de Mboko encense la Canadienne Grand collectionneur de cartes Pokémon Térence Atmane est un grand fan de Pokémon. Il en collectionne les cartes depuis... 2007, il n'avait alors que cinq ans. Le tricolore a même assuré posséder «une des plus grandes collections de France» avant de préciser d'où lui venait cette passion : «quand j'étais petit, je regardais Pokémon à la télé. C'est venu assez naturellement, à l'école et tout ça. Les gens en parlaient et c'était déjà connu dans le monde à ce moment-là». Le Boulonnais a révélé posséder plus de 10.000 cartes. Atmane a même confié une anecdote savoureuse qui a changé sa vie à ce sujet : «Je jouais toute la journée. Un jour, ma mère est rentrée à la maison et m'a dit 'assez de jeux vidéo, je vais t'acheter une raquette de tennis, allons à un club pour essayer', depuis je n'ai jamais arrêté de jouer au tennis». L'intuition féminine sans doute. «Il insultait les arbitres» Une des grandes caractéristiques d'Atmane est sa sensibilité. Il l'a reconnu lui-même à plusieurs reprises, il a du mal à gérer ses émotions. Son entraîneur de l'époque Robin Boulé notait qu'il «pétait les plombs à droite, à gauche. Ce n'était pas volontaire mais il cassait des raquettes, insultait les arbitres... C'est comme ça que ça disjonctait chez lui. On a surtout travaillé la stabilité émotionnelle car c'est un joueur hyper-émotif». Le principal intéressé évoquait aussi cette lutte contre lui-même en mai 2024 : «On a beaucoup travaillé et on s'est énormément remis en question durant l'intersaison avec mon coach. J'ai senti quelques déclics mentaux». Cela ne l'a pas empêché de perdre le contrôle à Roland-Garros l'année dernière. Le Français s'énervait alors en lançant un «oh non Térence, c'est quoi cette merde ?» ou encore un «mais la chatte qu'il a sérieux», faisant référence à la prétendue chance de son adversaire Sebastian Ofner ce jour-là. Il a ensuite dégoupillé en frappant une balle en direction des tribunes «à pleine puissance» selon l'Autrichien. Une spectatrice avait alors été touchée au genou. Loin de faire son mea culpa, le colérique tricolore ne s'était même pas excusé auprès de la dame en question. Le juge-arbitre ne l'a pas disqualifié, estimant que ce n'était «pas assez», ce qui n'a pas évidemment pas plu à Ofner : «Si tu fais quelque chose comme ça, tu dois être puni. Sur le circuit Challenger, tu prends des amendes incroyables pour quasi rien. Et là, tu es en Grand Chelem, sur la plus grande scène, et tu peux faire ce que tu veux», regrettait-il, amer. Publicité Ivan Ljubicic a même défendu Atmane après coup : «Parfois, il perd la tête, le focus, le fil. Il a tous les outils pour jouer à un niveau très intéressant. Je parle de top 30, top 20. Il est tellement explosif et si fort physiquement. Techniquement, il a tout. Avec son coup droit de gaucher et le topspin qu'il possède...» Des qualités indéniables mais un tempérament qui interroge toujours. Viré par son équipementier Asics En octobre 2024, Térence Atmane avait déjà fait parler de lui... pour une mauvaise raison. Le Français avait été remercié par son équipementier japonais et soutien Asics. Dans un message publié sur Instagram, il n'avait pourtant affiché aucune rancune : «c'était un plaisir pour moi de représenter cette famille. Même si vous m'avez viré, je ne peux pas me plaindre de cette décision. J'espère que vous avez profité de voir à quel point j'ai évolué mentalement après cette semaine, car ce n'est que le début d'un nouveau Moi...», un bon présage. Atmane n'a donné aucune explication claire mais le fait qu'il soit rentré sur le court du Masters 1000 de Shanghai avec des chaussures de la marque Nike n'est sans doute pas étranger à cette décision d'Asics. Le Boulonnais s'est récemment remémoré cette situation : «je n'ai aucun sponsor en dehors de Tecnifibre pour les raquettes. L'an dernier, je me suis fait virer par Asics. Depuis, j'achète mes vêtements comme tout le monde, idem pour les chaussures. Je n'ai pas d'agent, je fais mon truc tout seul dans mon coin». Le même entraîneur que Richard Gasquet Un point commun unit le néo-retraité Richard Gasquet au jeune fougueux Térence Atmane, leur entraîneur. Guillaume Peyre a coaché le Biterrois de 2008 à 2009 en entoure désormais le natif de Boulogne-sur-Mer, qu'il tente de canaliser. L'ancien sixième mondial aurait d'ailleurs pu arrêter sa carrière face à son compatriote s'il n'avait pas caqué, peut-être saisi par l'enjeu, à Roland-Garros cette année. Victimes de plusieurs crampes, il s'est lourdement incliné en quatre sets 6-2, 2-6, 6-3, 6-0. Il est même sorti sous les huées du public à cause de son comportement. La poignée de main tendue entre les deux joueurs en disait long sur son état d'esprit du moment. Mais Gasquet lui-même, malgré les possibles rancœurs, a reconnu le talent fou d'Atmane.


Le HuffPost France
an hour ago
- Le HuffPost France
Venus Williams a une Barbie à son effigie et la tenue choisie par la tenniswoman est tout sauf anodine
SPORT - Alors que l'US Open approche à grands pas, Venus Williams va être honorée… avec la sortie de sa propre poupée Barbie. Pour sa série Inspiring Womens, l'entreprise Mattel a désigné la joueuse de tennis comme l'un de ses modèles de poupée, championne accomplie et militante affirmé en dehors des courts. Aux côtés de sa sœur Séréna, les Williams ont dominé le tennis féminin au début des années 2000. Un palmarès qui est assez conséquent avec plus de 21 titres du grand Chelem, dont 7 en simple et une médaille aux Jeux olympiques 2000 de Sydney. Pour désigner sa poupée, la championne olympique avait carte blanche. Pour cela, elle a délibérément choisi la tunique qu'elle portait lors de l'édition 2007 de Wimbledon. Un choix lourd de sens pour la principale intéressé. « Wimbledon 2007 a été un moment crucial dans ma carrière, non seulement parce que j'ai gagné, mais aussi pour ce qui se passait en dehors du terrain », a déclaré Venus Williams à USA TODAY. Une décision motivée par le côté symbolique puisqu'il s'agissait de la première édition de Wimbledon ou les champions en simple dames et messieurs gagnaient la même somme. Une double victoire pour l'Américaine qui avait lutté pendant de nombreuses années pour cette parité. Mattel Quelques années plus tôt, la joueuse raconte s'être entretenue sur le sujet avec les organisateurs des tournois de Roland Garros et de Wimbledon ou la répartition des gains était différente entre les hommes et les femmes. Face au peu de changement, Venus Williams a écrit un article pour le Times au préambule de l'édition 2006 de Wimbledon qu'elle intitule « Wimbledon m'a envoyé un message : je ne suis qu'une championne de seconde zone. » Williams, la première à gagner autant que Federer Son article a fait réagir les instances de Wimbledon et Roland-Garros puisque les deux tournois annonceront l'égalité des prix pour tous les joueurs dès l'année suivante. À Londres, Venus Williams remportera son sixième titre majeur et devient la première femme à remporter la même cashprize que le champion masculin Roger Federer. À 45 ans, la légende américaine n'a toujours pas raccroché et continue de jouer sur le circuit WTA. Elle s'est même permis fin juillet, une victoire contre la 35e mondiale Peyton Stearns devenant ainsi la joueuse la plus âgée à gagner un match sur le circuit professionnel. La sortie de la poupée a son effigie interviendra quelques jours avant que le début du tournoi de l'US Open ou la double lauréate (gagnante des éditions 2001 et 2005) va participer pour la 24e fois. La grande sœur de Serena a en effet obtenu -comme la Française Caroline Garcia- une invitation de la part des organisateurs.


Le Figaro
4 hours ago
- Le Figaro
Tennis : en vidéo, le Français Térence Atmane fond en larmes après la plus belle de ses victoires
Victorieux du 4e mondial Taylor Fritz dans la nuit de mercredi à jeudi à Cincinnati, Térence Atmane a fondu en larmes au milieu d'un public admiratif. Éclipsé par les projecteurs des grands circuits, Térence Atmane a trouvé la lumière à Cincinnati. 136e mondial et issu des qualifications, le Français s'est offert une place en quart de finale en venant à bout de Taylor Fritz, redoutable 4e mondial. À l'issue de cette bataille haletante (3-6, 7-5, 6-3), le natif de Boulogne-sur-Mer a fondu en larmes au milieu du court. Des larmes, oui, mais pas de tristesse. Juste l'explosion d'un rêve patiemment enlacé, qui éclate sous le poids de la réalité : il a bel et bien vécu la plus belle victoire de sa carrière. « C'est la plus grosse victoire de ma carrière, j'en perds les mots, c'est exceptionnel», a-t-il lâché au micro de l'organisation, sous l'admiration du public. Publicité Fort d'un solide service (13 aces) et d'un coup droit magnifié par une envie débordante, Térence Atmane poursuit son chemin en quart de finale, pour la première fois de sa carrière en Masters 1000. Il affrontera le Danois Holger Rune. À VOIR AUSSI - Mercato : «C'est incroyable», les mots d'Illya Zabarnyi après son arrivée au Paris SG