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L'abbé Pierre visé par de nouvelles accusations, notamment sur mineurs

L'abbé Pierre visé par de nouvelles accusations, notamment sur mineurs

ABBE PIERRE - Dix-huit ans après la mort de l'abbé Pierre, et un an après les premières révélations le concernant, de nouvelles victimes libèrent leur parole. Douze nouvelles personnes qui ont subi des violences sexuelles, dont sept mineures, ont été identifiées, a annoncé le groupe Egae ce mercredi 9 juillet, cité par l'AFP. Par ailleurs, un fonds de réparation financière va être créé par l'Église catholique et Emmaüs.
« Depuis janvier 2025, le groupe Egae a reçu des informations concernant douze personnes ayant été victimes de l'abbé Pierre. Sept de ces témoignages concernent des personnes mineures » au moment des faits, explique le cabinet spécialisé mandaté par Emmaüs pour faire toute la lumière sur cette affaire.
Longtemps figure iconique de la défense des démunis, Henri Grouès, décédé en 2007, est désormais visé par 45 accusations de violences sexuelles.
Des victimes âgées de 10, 11, 15 et 17 ans
Parmi les témoignages anonymisés, le rapport, consulté par l'hebdomadaire La Vie et l'AFP, cite ceux de deux sœurs dont l'une a « fait état d'une masturbation de l'abbé Pierre sur son sexe alors qu'elle venait d'avoir 11 ans », au milieu des années 70. Sa sœur « lui a confié avoir subi une fellation forcée à ses 15 ans », ce qui relève du viol.
Une autre victime a décrit dans un mail « au moins trois faits de violences sexuelles lorsqu'elle avait 10 ans » dans les années 1990, selon le compte rendu d'activité de la ligne d'écoute d'Egae dédié aux victimes de l'abbé Pierre.
Une autre encore, âgée de 17 ans à l'époque, « a subi un contact entre ses cuisses, sous sa jupe » alors qu'elle voyageait en train dans le wagon de l'abbé Pierre en 1953. À son arrivée, les sœurs qui l'ont accueillie « lui ont dit qu'elle avait tout imaginé », rapporte le cabinet.
« Reconnaissance matérielle des violences et des conséquences subies »
Pour ces victimes, Emmaüs et la Conférence des évêques de France (CEF) ont « décidé conjointement la mise en place d'un dispositif de réparation financière », explique Emmaüs dans un communiqué distinct.
Ce dispositif, qui veut « marquer une reconnaissance matérielle des violences et des conséquences subies », sera porté par la commission reconnaissance et réparation (CRR), une instance mise en place par la CEF après les révélations, en 2021, sur la pédocriminalité dans l'Église depuis les années 1950.
Opérationnel à compter de septembre 2025, le dispositif sera « entièrement financé par les fonds propres du mouvement Emmaüs et ceux de la CEF ». Le principe est celui de la « responsabilité partagée », du moins à partir de 1954, date à laquelle l'abbé Pierre est associé tant à Emmaüs qu'à l'Église. « Avant cette date, la CEF assumera seule cette charge », affirme La Vie.
« Une nouvelle phase s'ouvre »
L'autre instance de réparation mise en place par l'Église, l'Inirr, s'est elle engagée à « prendre en charge la réparation pour les trois victimes de l'abbé Pierre qui l'ont déjà contactée », assure Emmaüs.
La CRR et l'Inirr recueillent les témoignages de victimes et proposent une réparation financière pouvant aller jusqu'à 60.000 euros.
Dans ce « travail de transparence », Emmaüs rappelle avoir créé en interne une commission de recherche dont le rapport est attendu « début 2027 ». « Désormais, une nouvelle phase s'ouvre, avec un dispositif complet au service des victimes », assure le communiqué.
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