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La loi pour la refondation de Mayotte validée par le Conseil constitutionnel

La loi pour la refondation de Mayotte validée par le Conseil constitutionnel

Le Parisiena day ago
Le Conseil constitutionnel a validé jeudi, à quelques réserves près, la loi du gouvernement pour « refonder Mayotte », qui vise notamment à durcir les règles sur l'immigration et à lutter contre l'habitat informel dans le département le plus pauvre de France.
Saisi mi-juillet par des députés socialistes, insoumis et écologistes qui demandaient la censure de nombreuses mesures du volet migratoire de la loi, le Conseil a jugé les dispositions conformes à la Constitution. Les parlementaires s'attaquaient en premier lieu à une mesure conditionnant l'obtention d'un titre de séjour, pour les parents d'enfant français, à une entrée régulière sur le territoire.
Une disposition « manifestement contraire au principe d'égalité », et qui porte notamment atteinte « au principe de protection de l'intérêt supérieur de l'enfant », avaient argumenté les députés, estimant que cela va « maintenir dans la pauvreté et l'errance des enfants dont les parents n'auront pas le droit de rester en France ».
Situation migratoire particulière
Mais le Conseil a estimé que les particularités démographiques de la collectivité, « soumise à des flux migratoires très importants », constituent des « caractéristiques et contraintes particulières au sens de l'article 73 de la Constitution », justifiant d'instaurer à Mayotte des différences de traitement avec le territoire national.
« La population de Mayotte comporte, par rapport à l'ensemble de la population résidant en France, une forte proportion de personnes de nationalité étrangère, dont beaucoup en situation irrégulière, ainsi qu'un nombre élevé d'enfants nés de parents étrangers », ont rappelé les Sages.
Le Conseil constitutionnel considère que la situation migratoire particulière de Mayotte justifie un durcissement de la loi, mais formule deux réserves. Il juge que l'administration est tenue de délivrer un visa de long séjour à la personne de nationalité étrangère qui la sollicite et dont l'enfant est un mineur de nationalité française résidant en France.
Situation tendue à Mayotte
Les Sages ont validé par ailleurs d'autres mesures contestées par les députés, comme la possibilité de retirer le titre de séjour du parent d'un enfant considéré comme menaçant l'ordre public, la centralisation des reconnaissances de paternité à Mamoudzou pour lutter contre les reconnaissances frauduleuses, ou encore la possibilité de placer, dans une zone de rétention, des mineurs accompagnant un majeur qui fait l'objet d'une mesure d'éloignement.
VidéoMayotte : Macron promet « un coup d'accélérateur » pour la refondation de l'archipel
Le Conseil a aussi entériné plusieurs dispositions visant à lutter contre l'habitat informel dans l'archipel de l'Océan Indien, dont celle actant qu'un tel habitat n'est pas considéré comme un logement « normal », condition nécessaire pour bénéficier du droit au regroupement familial.
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«J'avais une envie pressante de fumer» : 3 mois de prison avec sursis pour avoir allumé une cigarette sur la tombe du Soldat inconnu
«J'avais une envie pressante de fumer» : 3 mois de prison avec sursis pour avoir allumé une cigarette sur la tombe du Soldat inconnu

Le Figaro

time30 minutes ago

  • Le Figaro

«J'avais une envie pressante de fumer» : 3 mois de prison avec sursis pour avoir allumé une cigarette sur la tombe du Soldat inconnu

COMPTE RENDU D'AUDIENCE - Le prévenu, un père de famille âgé de 47 ans, a comparu ce vendredi à Paris pour «violation de sépulture, tombeau, urne cinéraire ou monument édifié à la mémoire des morts». «Je répondrais à toutes les questions qui me seront posées.» Ce vendredi soir, l'homme qui, quatre jours auparavant, a allumé sa cigarette avec la flamme de la tombe du Soldat inconnu, a été condamné à trois mois d'emprisonnement assortis d'un sursis probatoire de 18 mois par le tribunal correctionnel de Paris. Cette sépulture installée sous l'arc de Triomphe depuis le 11 novembre 1920 rend hommage aux soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale. L'homme est poursuivi pour «violation de sépulture, tombeau, urne cinéraire ou monument édifié à la mémoire des morts.» À la barre, le prévenu d'1m80 vêtu d'un simple tee-shirt vert, semble stressé et ne détache pas son regard de la présidente. Il sait que les faits qui lui sont reprochés sont «graves» et qu'il risque «un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende», détaille le procureur. Rapidement pris par les émotions lorsqu'on lui donne la parole, ce Marocain âgé de 47 ans, père de quatre enfants et conducteur d'engins depuis une vingtaine d'années, affirme avoir fait «la bêtise du siècle». Publicité Malheureusement pour lui, les faits ont été filmés par une touriste qui avait posté la vidéo sur le réseau Tiktok. Sur les images, on y voit le mis en cause passer par-dessus les barrières pour aller s'agenouiller sur le bouclier renversé où crépite la flamme. Il se sert du feu pour allumer sa cigarette, avant d'enjamber à nouveau les chaînes pour repartir, sans un mot, sans un regard. Les internautes et les politiques avaient alors fait part de leur profonde colère. Bruno Retailleau allant même jusqu'à ordonner que son titre de séjour soit retiré, le prévenu étant en situation régulière sur le territoire jusqu'en octobre prochain. 28 mentions sur son casier judiciaire Le quarantenaire s'explique. Il raconte avoir eu «une envie pressante de fumer» et, après avoir demandé à plusieurs personnes de quoi allumer sa cigarette, s'est dirigé vers la seule source de feu qu'il avait à proximité : la tombe du Soldat inconnu. «Je sais que c'est un endroit propre qu'on ne doit pas salir. J'aime l'armée et j'aime la France!», assure le prévenu, les yeux humides ajoutant être «addict à la cigarette». «Je m'excuse auprès des Français et auprès des militaires. Je regrette amèrement», étouffe-t-il dans un sanglot. «Je m'étais juré de ne plus commettre de délits, j'ai un casier judiciaire assez chargé». Avec près de 28 mentions, le prévenu n'en est en effet pas à son premier rendez-vous avec la justice. Sa première condamnation date de 1996 et la dernière, de septembre 2022. La plupart des infractions relèvent notamment de délits routiers, de violences ou de dégradations. La présidente revient sur son dossier médical évoquant des troubles diagnostiqués par une expertise psychiatrique. Il est écrit que le père de famille souffre de polytoxicomanie, d'un trouble de l'attention (TDAH) et d'un trouble bipolaire qui, selon le psychiatre, aurait pu causer une «alternation du discernement au moment des faits.» Publicité «Est-ce que vous prenez votre traitement?», lui demande alors la présidente. «Parfois j'oublie», reconnaît le prévenu. Lui qui avait arrêté l'alcool depuis un an, a de nouveau sombré après la séparation avec sa conjointe il y a un peu plus d'un mois. Médicaments à effets psychotropes - On voit que vous prenez beaucoup d'autres produits, intervient à son tour le procureur. - Oui mais c'est le médecin qui me l'a prescrit, se justifie le prévenu. - Je ne suis pas certain. Quand je lis l'expertise, on retrouve un mésusage de médicaments. C'est une drogue comme une autre. L'expert indique qu'il était dans un état qui a amoindri sa responsabilité pénale, indique le procureur en s'adressant à la cour. Il ne les prend pas pour soigner sa maladie qui est très réelle. Il s'agit de prises volontaires de produits à effets psychotropes. Ça ne peut pas amoindrir la responsabilité de quelqu'un, c'est même une circonstance aggravante, soutient-il. L'avocat du prévenu de son côté, estime que son client a bien reconnu les faits et qu'il en a pris conscience. «Il est venu en France à l'âge de 9 ans. Aujourd'hui, sa séparation a causé un déchirement. Voilà pourquoi certaines explications peuvent trouver leur propre justification.» Selon le pénaliste, le père de famille «estime qu'il a encore de beaux jours devant lui dans cette société française» et «pense qu'on doit lui accorder une dernière chance».

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Le HuffPost France

timean hour ago

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FAIT DIVERS - Les premiers éléments. L'homme suspecté d'avoir violemment agressé à l'arme blanche le maire de son village de Villeneuve-de-Marc, en Isère, a été interpellé vendredi 8 août, le lendemain des faits, dans une localité proche. Une agression qui avait suscité l'indignation de nombreux élus jusqu'au président Emmanuel Macron. L'arrestation du suspect a été annoncée sur X par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, pour qui « les violences contre nos élus sont intolérables et ne resteront jamais impunies ». L'homme avait pris la fuite après avoir porté plusieurs coups au maire de 63 ans, Gilles Dussault, dont deux au thorax, avec une « arme blanche », puis tenté de le renverser avec sa voiture, selon le parquet de Vienne, qui conduisait l'enquête de flagrance. Recherché pour tentative de meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique, le suspect « n'était pas armé » et « n'a opposé aucune résistance » lors de son interpellation sur la voie publique à 11 heures 30 à Charantonnay, à 14 km des lieux de l'agression, puis a été placé en garde à vue, a précisé dans un communiqué le procureur de Grenoble Étienne Manteaux. « Questions d'urbanisme » Selon les premiers éléments de l'enquête, relevé par l'AFP, le maire et son agresseur, un homme de 59 ans résidant « de longue date » dans la commune, étaient en litige pour « des questions d'urbanisme » et des « travaux réalisés par » l'administré « sans autorisation ». Après avoir asséné plusieurs coups à l'élu, l'agresseur a d'abord quitté les lieux avant de revenir avec son véhicule. « Il a alors tenté de percuter le maire et son fils venu lui porter secours, et fini sa course contre un mur, puis a pris la fuite à pied » après avoir porté des coups de poing au fils du maire qui tentait de l'intercepter, selon le parquet de Vienne. Une information judiciaire a été ouverte par le pôle criminel du tribunal de Grenoble, désormais chargé de l'affaire. Une enquête pour « violences aggravées » à l'encontre du fils du maire, qui avait été plus légèrement blessé et hospitalisé à Vienne, a également été ouverte. Gilles Dussault, maire depuis 2014 de Villeneuve-de-Marc, un village de moins de 1.200 habitants entre Lyon et Grenoble, avait été hospitalisé en urgence absolue à Lyon, son pronostic vital étant un premier temps engagé. Souffrant de « trois plaies dont deux au thorax et une plaie défensive », l'édile a depuis pu être entendu par les enquêteurs et a confirmé le déroulé des faits rapporté par les premiers témoins, a précisé vendredi le parquet de Vienne. Ses blessures lui valent une incapacité totale de travail (ITT) de quinze jours.

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