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«Bordeaux s'est plié à Parker pour l'argent» : les vérités de Kermit Lynch, l'importateur mythique de vins français aux États-Unis

«Bordeaux s'est plié à Parker pour l'argent» : les vérités de Kermit Lynch, l'importateur mythique de vins français aux États-Unis

Le Figaro2 days ago
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RENCONTRE - Reconnu comme l'un des ambassadeurs les plus influents des vins français aux États-Unis, Kermit Lynch apparaît aujourd'hui comme l'un des observateurs les plus à même de porter un regard sans concession sur un monde du vin plongé dans la tourmente.
Une quête obsessionnelle de pureté. C'est ainsi que Jim Harrison décrit la trajectoire de Kermit Lynch, le plus célèbre des importateurs de vins français aux États-Unis, dans la préface de l'ouvrage Mes aventures sur les routes du vin, paru en 1988, réédité depuis. Plus de trois décennies après sa parution, le récit du négociant californien n'a rien perdu de sa superbe, et c'est avec la même ferveur qu'il continue aujourd'hui à officier depuis sa résidence secrète située près de Cassis, en Provence. gé de 83 ans, il nous accueille ce jour-là dans son salon, prêt à déboucher un blanc corse 2013 d'Antoine Arena, vigneron emblématique de Patrimonio. «À l'époque, je déplorais le manque de structure du biancu gentile corse. Je m'en suis ouvert à Antoine, et lui ai suggéré humblement de jouer sur l'assemblage en ajoutant du vermentino . Et voilà le résultat. C'est un bel hommage», glisse-t-il non sans malice en nous servant un premier verre.
Cette humilité, touchante, apparaît d'autant plus remarquable lorsque l'on sait qu'il aura été l'un des premiers à tenir tête aux cadors internationaux du monde du vin – à commencer par le célèbre Robert Parker, critique de vins américain rendu célèbre pour avoir imposé sa grille de notation et ses critères de dégustation à l'ensemble du vignoble français à partir du début des années 1980, sur lequel il porte aujourd'hui…
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Droits de douane : Lombard dénonce un accord « pas complet » avec les États-Unis, le Medef lui aussi mécontent
Droits de douane : Lombard dénonce un accord « pas complet » avec les États-Unis, le Medef lui aussi mécontent

Le Parisien

time2 hours ago

  • Le Parisien

Droits de douane : Lombard dénonce un accord « pas complet » avec les États-Unis, le Medef lui aussi mécontent

Un texte clairement insatisfaisant. L'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les États-Unis n'est « pas complet » et « le travail continue », a déclaré lundi soir le ministre français de l'Économie, ajoutant veiller « à ce qu'il soit amélioré ». « Cet accord n'est pas complet. Il y a une base, c'est 15 %, et des exemptions qui ne sont pas encore toutes détaillées », a déclaré Éric Lombard dans un entretien au quotidien Libération , publié sur le site lundi soir. « Le travail continue » car « l'accord n'est pas finalisé et nous veillerons à ce qu'il soit amélioré ». Du côté des exemptions, « c'est certain pour l'aéronautique et les pièces détachées de cette industrie », ajoute-t-il. « Les discussions doivent se poursuivre pour les produits pharmaceutiques, on comprend que certains génériques seront exemptés, sur l'acier, sur l'aluminium, sur les produits chimiques, sur les semi-conducteurs et sur les vins et les produits agricoles ». Pour les spiritueux, le ministre reste au conditionnel, bien que le ministre français délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin ait d'ores et déjà cité ces biens parmi les exemptions. Interrogé sur l'autre volet de l'accord, à savoir les 750 milliards de dollars d'achat d'énergie et les 600 milliards d'investissements aux États-Unis, Éric Lombard répond que « l'Europe veut mettre fin à toute dépendance au gaz russe, qui fournit encore 20 % du GNL (gaz naturel liquéfié). L'essentiel des 750 milliards vise à cette stratégie de désensibilisation ». Quant aux 600 milliards de dollars d'investissement, « c'est une estimation des flux d'investissements attendus jusqu'à 2029 provenant des entreprises européennes » mais « c'est une décision qui appartient aux acteurs privés ». Pour Éric Lombard, cet accord « met fin à une incertitude qui pénalise notre économie » : face à l'« offensive » des États-Unis, « l'Europe n'avait le choix qu'entre de mauvaises solutions. C'est un mauvais accord mais la moins mauvaise des solutions ». Quant aux répercussions des droits de douane, « les premières estimations établissent un impact modeste sur notre économie », a déclaré le ministre. Évoquant une révision de la prévision de croissance 2025 attendue à la rentrée, il a souligné que « nous verrons si l'impact négatif de la hausse des droits de douane est compensé par l'impact positif de la levée de l'incertitude ». Actuellement, la prévision de croissance est de 0,7 %. De son côté, le Medef, première organisation patronale française, a appelé lundi l'Union européenne à renforcer sa puissance économique, estimant qu'elle ne pouvait pas « être la variable d'ajustement » des politiques commerciales américaine et chinoise. « S'il est un moindre mal et préserve certaines de nos filières stratégiques, cet accord illustre la difficulté qu'a encore l'UE à faire valoir la puissance de son économie et l'importance de son marché intérieur. Il y a donc urgence à approfondir ce dernier », a déclaré le Medef dans une réaction écrite transmise à l'AFP. Il a appelé à « mettre en œuvre » les rapports de l'ancien président de la Banque centrale européenne Mario Draghi (sur l'innovation et la compétitivité) et de l'ancien Premier ministre italien Enrico Letta (sur le marché unique) et à « diversifier nos accords commerciaux avec le reste du monde ». « Le Medef l'exige désormais », a-t-il insisté. « L'Europe ne saurait être la variable d'ajustement des politiques américaine et chinoise », a-t-il ajouté. Le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ont conclu dimanche en Écosse un accord douanier prévoyant que les produits européens exportés aux États-Unis soient taxés à 15 % , avec des exemptions sectorielles comme l'aéronautique. Donald Trump avait menacé d'appliquer un taux de 30 % à partir du 1er août en l'absence d'accord.

Autoroutes fermées, trafic aérien perturbé... de nouveaux incendies déclenchés près de Marseille
Autoroutes fermées, trafic aérien perturbé... de nouveaux incendies déclenchés près de Marseille

Le HuffPost France

time3 hours ago

  • Le HuffPost France

Autoroutes fermées, trafic aérien perturbé... de nouveaux incendies déclenchés près de Marseille

INCENDIE - Un violent incendie au nord de Marseille a provoqué ce lundi 28 juillet après-midi la fermeture des autoroutes A7 et A51, dans les deux sens, au niveau de l'échangeur entre ces deux axes, perturbant au passage le trafic aérien de la deuxième ville de France. L'incendie, qui a totalement détruit « les bâtiments d'une société de caravaning », générant un énorme nuage de fumée noire, est parti au niveau de l'échangeur 517, sur les communes de Septèmes-les-Vallons et des Pennes-Mirabeau, à une vingtaine de kilomètres au nord de Marseille. C'est à quelques centaines de mètres à peine, déjà aux Pennes-Mirabeau, qu'était parti un important sinistre le 8 juillet, après qu'une voiture avait pris feu sur l'A55, plus à l'est. Le feu avait alors parcouru 750 hectares de broussailles et de pinèdes et atteint Marseille, ravageant une soixantaine de bâtiments au total dans le quartier de L'Estaque. Face à ce nouveau sinistre, 400 pompiers ont été mobilisés, aidés de 100 engins au sol et d'importants moyens aériens, avec quatre Canadair, deux avions Dash et deux hélicoptères bombardiers d'eau selon un communiqué de la préfecture des Bouches-du-Rhône. L'objectif était d'éviter la propagation du feu « vers le massif de l'étoile », qui borde la ville de Marseille au nord, et de « protéger des habitations éventuelles », ont indiqué les pompiers dans un communiqué, appelant les automobilistes et à ne pas « emprunter les axes principaux ni les axes secondaires » pour permettre aux secours d'intervenir. Le trafic aérien perturbé Parti vers 16h40, le feu n'évoluait plus vers 20h00, après avoir parcouru 11 hectares, toujours selon la préfecture. Mais il restait actif dans les décombres du concessionnaire de camping-cars touché. Son origine n'était pas connue lundi soir. Dans les premiers kilomètres à proximité du feu, l'organisme de mesure de la qualité de l'air AtmoSud a relevé des « niveaux élevés de particules fines et ultrafines » et des « concentrations élevés de multiples polluants gazeux ». Au-delà des importantes perturbations au trafic routier provoquées par la coupure des deux autoroutes au niveau de l'échangeur, le trafic aérien a lui aussi été touché : « Les vols au départ et à l'arrivée sont perturbés », a ainsi précisé l'aéroport de Marseille-Provence sur son site internet. Contacté par l'AFP, le personnel de la maison d'accueil spécialisée pour adultes en situation de handicap des Tourelles, située dans un grand domaine arboré, à Septèmes-les-Vallons, a confirmé à l'AFP que les pompiers étaient sur place et que les consignes étaient de rester confinés. Entre le personnel et les résidents, une cinquantaine de personnes étaient sur place lundi en fin d'après-midi. Vigilance rouge En vigilance rouge aux feux de forêts pour la troisième journée consécutive, le département des Bouches-du-Rhône était frappé par un important mistral lundi, avec des rafales atteignant parfois les 90 km/h. Dès le début de l'incendie, la préfecture des Bouches-du-Rhône avait alerté les habitants des deux communes sur leurs téléphones portables, via un message FR-Alert, les appelant à « éviter » le secteur et à ne pas tenter de monter sur Aix-en-Provence ou de descendre sur Vitrolles par les voies secondaires, pour éviter les panaches de fumée. Aux alentours de Marseille, deux autres feux ont mobilisé des centaines de pompiers lundi, à Martigues et Port-de-Bouc. Mais tous les deux étaient « fixés » lundi en fin d'après-midi et des opérations de noyage étaient en cours durant la soirée. Dix jours après l'incendie parti des Pennes-Mirabeau le 8 juillet, un autre sinistre avait dévoré près de 250 hectares de pinède à Martigues, au nord-ouest de Marseille.

Pourquoi la baisse de la natalité met en péril le modèle social français
Pourquoi la baisse de la natalité met en péril le modèle social français

Le Figaro

time5 hours ago

  • Le Figaro

Pourquoi la baisse de la natalité met en péril le modèle social français

Réservé aux abonnés DÉCRYPTAGE - Pour la première fois, le nombre des décès a dépassé celui des naissances. Fondé sur la solidarité intergénérationnelle, le système est mis à mal par cette nouvelle pyramide des âges. De moins en moins de cotisants et de plus en plus de bénéficiaires. L'équation est simple mais sa résolution, infiniment complexe : face au vieillissement des Français et à l'état dégradé des finances, le système de sécurité sociale, imaginé par le communiste Ambroise Croizat à la sortie de la guerre, doit se réinventer. Lors de la présentation de ses orientations budgétaires, François Bayrou l'a répété : « Nous devons (…) reconfigurer notre système social, (qui) a 80 ans. » Pour étayer sa démonstration, le premier ministre peut s'appuyer sur les chiffres : selon la dernière étude de l'Insee, publiée en début d'année, les Français vivent de plus en plus longtemps (80 ans en moyenne pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes) ; à l'opposé de la pyramide, les naissances sont en chute libre. « Le haut ne cesse de gonfler par le vieillissement et le bas de se réduire par une baisse de la natalité », résume Maxime Sbaihi, directeur stratégique du Club Landoy et auteur…

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