
Pourquoi la baisse de la natalité met en péril le modèle social français
DÉCRYPTAGE - Pour la première fois, le nombre des décès a dépassé celui des naissances. Fondé sur la solidarité intergénérationnelle, le système est mis à mal par cette nouvelle pyramide des âges.
De moins en moins de cotisants et de plus en plus de bénéficiaires. L'équation est simple mais sa résolution, infiniment complexe : face au vieillissement des Français et à l'état dégradé des finances, le système de sécurité sociale, imaginé par le communiste Ambroise Croizat à la sortie de la guerre, doit se réinventer.
Lors de la présentation de ses orientations budgétaires, François Bayrou l'a répété : « Nous devons (…) reconfigurer notre système social, (qui) a 80 ans. » Pour étayer sa démonstration, le premier ministre peut s'appuyer sur les chiffres : selon la dernière étude de l'Insee, publiée en début d'année, les Français vivent de plus en plus longtemps (80 ans en moyenne pour les hommes et 85,6 ans pour les femmes) ; à l'opposé de la pyramide, les naissances sont en chute libre. « Le haut ne cesse de gonfler par le vieillissement et le bas de se réduire par une baisse de la natalité », résume Maxime Sbaihi, directeur stratégique du Club Landoy et auteur…
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Visualisez les chiffres du déficit commercial de la France au deuxième trimestre
INFOGRAPHIES – Selon les Douanes, la balance commerciale tricolore affiche un déficit de 22,9 milliards d'euros pour le deuxième trimestre de l'année. Après un démarrage difficile, le commerce extérieur français peine à retrouver son équilibre. Au deuxième trimestre 2025, le solde commercial affiche un déficit de 22,9 milliards d'euros, confirmant un début d'année laborieux pour les échanges extérieurs. Entre avril et juin, les importations ont légèrement diminué (-0,4%) atteignant 171,7 milliards d'euros tandis que les exportations ont connu une plus forte baisse (-2,3%) pour un total de 148,8 milliards. Sur les six premiers mois de 2025, le déficit atteint 43 milliards d'euros, soit une dégradation de 4,4 milliards d'euros par rapport au second semestre de l'année 2024. Bien que l'année 2024 ait été globalement marquée par une amélioration des soldes commerciaux dans la plupart des secteurs, notamment grâce à la baisse des prix, en particulier ceux de l'énergie, le déficit commercial demeure préoccupant. Il reste en effet plus élevé qu'avant la crise du Covid-19, soulignant les défis structurels auxquels l'économie française est confrontée en matière de compétitivité. Publicité La France, première puissance agricole de l'UE, affichait depuis quinze ans un excédent structurel du solde des biens agricoles. Mais il est devenu déficit lors des quatre derniers trimestres. «Le solde agricole s'améliore mais demeure déficitaire» sur les trois derniers mois, constatent les Douanes. Ce retournement s'explique par une hausse marquée des importations de produits agricoles, alors que les exportations progressent de manière plus modérée. En 2024, les conditions météorologiques défavorables de l'été – vagues de chaleur et épisodes orageux – ont provoqué une nette baisse des récoltes céréalières, en recul de 16,3%. Le solde de l'énergie s'améliore légèrement mais demeure très largement négatif : -12,8 milliards d'euros. La chute des prix a certes permis la diminution des importations mais elle a affecté la valeur des exportations d'électricité. «La dégradation du solde commercial au deuxième trimestre 2025 est intégralement portée par les produits manufacturés», poursuivent les Douanes, avec un net ralentissement des ventes de matériels de transport (avions, voitures, navires). Au deuxième trimestre 2025, les plus fortes détériorations du solde sont enregistrées avec l'Union européenne et avec l'Asie avec -7,5 milliards d'euros et -16,6 milliards d'euros. «Depuis l'entrée en vigueur des droits de douane additionnels provisoires aux États-Unis début avril, les exportations de la France vers les États-Unis diminuent légèrement, concluent les Douanes. La hausse des importations originaires de la Chine, d'Asie du sud-est, du Mexique et du Canada pose la question d'un possible report vers la France et l'Union européenne d'une partie des exportations de ces pays».


Le Figaro
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Nice : malgré la promesse de renforts, les internes en médecine manquent toujours à l'appel
Le doyen de la faculté de médecine de Nice va déposer un recours juridique pour contester le nombre de 177 postes d'internes attribués cette année, loin des renforts espérés et promis par le ministère de la Santé. Le nombre d'internes en médecine dans la subdivision de Nice, qui s'étend de Fréjus (Var) à Menton (Alpes-Maritimes), en passant par Draguignan, Grasse et Cannes, est toujours insuffisant selon le doyen de la faculté, Jean Dellamonica. Ils seront 177 cette année, soit 15 de plus que l'an dernier, mais le renfort est loin des 50 postes supplémentaires promis par le ministère de la Santé, qui avait aussi annoncé 282 postes d'ici à 2027. «Je n'ai pas eu le rattrapage espéré et demandé depuis des années», déplore auprès du Figaro le doyen de la faculté de médecine, également professeur en réanimation. «Je veux qu'on se mette au niveau des autres grandes villes de tailles similaires», poursuit-il. À titre de comparaison, Besançon (194), Reims (216), Nancy (312) et Tours (317) ont obtenu bien davantage d'internes, alors que Nice, cinquième ville de France, reste l'une des moins dotée, avant-dernière derrière Limoges. Publicité «Décision injuste» «J'ai le regret de ne pas avoir été écouté», explique Jean Dellamonica. «Mais je n'ai aucune résignation, je vais déposer un recours juridique pour contester cette décision que je trouve injuste», indique-t-il. Ces répartitions sont orientées par l'observatoire national des démographies des professions de santé (ONDPS) qui, concernant la Côte d'Azur, «considère que de nombreux médecins sont déjà installés et qu'il n'y a pas forcément besoin d'en former», selon Jean Dellamonica. «Notre subdivision a besoin de former des médecins, c'est une question d'accès aux soins dans les structures publiques», pense-t-il a contrario, rappelant que le bassin de population est de 1,2 million de personnes et qu'il augmente considérablement en été. La faculté niçoise a formé 220 jeunes médecins, note encore le doyen, qui demande ainsi d'avoir au moins autant de postes d'internes en retour. «En matière de santé, j'entends que Nice soit respectée et que les engagements pris soient tenus», a aussi réagi Christian Estrosi (Horizons), le maire de la ville, qui avait déjà écrit à ce sujet aux précédents ministres. «Ça n'est pas acceptable, d'autant que la faculté de médecine de Nice, grâce à la volonté de son doyen, a fait des efforts substantiels pour accueillir et former davantage d'étudiants sans moyens supplémentaires», a-t-il complété.


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